Escale n°5 La surconsommation de viande

Questions

1) Comparez la ration calorique quotidienne de ces pays et les besoins énergétiques journaliers&nbsp;que vous avez relevés. 2) Sur quels continents se situent les pays ayant les alimentations les plus riches/les moins riches? 3) Quel lien pouvez-vous faire entre le niveau de développement d'un pays et l'alimentation de sa population? 4) Comparez la Chine avec le Bengladesh et le Burkina Faso. Que se passe-t-il quand un pays comme la Chine connaît une forte croissance économique? 5) Sachant que les experts médicaux recommandent de ne pas dépasser 3000 kcal par jour pour un individu des pays développés, quelles peuvent être les conséquences d'un régime aussi riche que celui des Etats-Unis et de la France?

Les engrais La troisième plus grande source concerne les engrais de synthèse appliqués aux terres agricoles à l’origine de&nbsp;13% des émissions agricoles.

Mécanisation Une autre source de gaz à effet de serre agricole provient de l’énergie fossile utilisée par les tracteurs&nbsp;et autres machines agricoles.

Activité 1: Lexique.

Document 1 : L'élevage bovin en Argentine.&nbsp;

Le bétail fut introduit en Argentine à partir de 1536 par Pedro de Mendoza puis d’autres explorateurs. Les bêtes se répandirent dans la pampa à l’ouest de Buenos Aires, se multiplièrent et devinrent rapidement sauvages. Pendant longtemps, les Gauchos capturaient des animaux en fonction de leurs besoins. L’invention de la réfrigération permit le transport maritime à longue distance de la viande et donc son exportation. Aujourd’hui, l’Argentine est le 11ème producteur mondial de viande et le 3ème pour les bovins et les ovins.

Mais le pays est confronté aux conséquences environnementales et agricoles de ce secteur.

(Source : Wikipédia)&nbsp;

(Source : <a href="https://pixabay.com/">https://pixabay.com/</a>)&nbsp;

Problématique de l'escale n°5: En quoi la surconsommation de viande est-elle un problème écologique ?&nbsp;

Activité 1: Lexique. Activité 2:&nbsp;Besoins énergétiques, consommation de viande et niveau&nbsp;de développement. Activité 3: La surconsommation de viande gaspille l’espace. Activité 4: Les pollutions et le gaspillage des ressources. Activité 5:&nbsp;Ecrit d’invention.

Alimentation de demain

Si la production alimentaire mondiale a été multipliée par trois en un peu plus d’un demi-siècle, comment nourrir les 9,5 milliards d’habitants annoncés en 2050 ? La solution n’est pas que du côté de la production et dépend beaucoup de nos habitudes alimentaires.

Manger moins ou pas de produits d’origine animale 60% des récoltes mondiales sont directement consommé, le reste est à destination des animaux d’élevage et 5% pour le textile. La production de viande et de lait diminue la quantité de nourriture disponible pour les êtres humains en raison de peu de productivité en termes de calories. De plus, les ruminants sont de gros émetteurs de méthane et contribuent fortement au changement climatique. Il faut donc réduire notre consommation de produits d’origine animale d’autant que la demande mondiale ne cesse d’augmenter.&nbsp;

Activité 3: La surconsommation de viande gaspille l’espace.

Document 1 : La concurrence pour la terre.

Bien que son impact direct soit faible sur l’utilisation du sol, l’élevage industriel nécessite de grandes quantités de nourriture et ainsi de grandes étendues de territoire. L’élevage extensif requiert de grandes surfaces de pâturage, ce qui conduit à l’empiétement de territoires inexploités et à la déforestation.

La production de viande a été multipliée par cinq entre les années 1950 et les années 2000; 80% de l’alimentation animale vient de cultures qui conviendraient à l’alimentation humaine et 60% de la production mondiale de céréales est consacrée à l’élevage industriel, alors qu’elle pourrait être utilisée pour alimenter les 850 millions d’humains victimes de malnutrition. L’Argentine, qui est déjà le troisième producteur mondial de soja en 2005 selon la FAO, utilise toujours plus de surfaces à la production de cette céréale afin de répondre à la demande mondiale d’aliments pour le bétail.&nbsp;

Pour aller plus loin

Les protéines animales sont 1,4 fois plus nourrissantes que les protéines végétales. Pourtant, pour produire une calorie de volaille, porc ou œuf, il faut utiliser 4 calories de céréales. Ce rapport monte à 8 pour le lait et plus&nbsp;de 17 pour le bœuf. En moyenne, un végétarien consomme de manière directe ou indirecte 180 kg de céréales par an, contre l’équivalent de 930 kg pour un consommateur de viande. Selon l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement, la production d’un kg de bœuf exige la même surface de terre que la production de 160 kg de pommes de terre.

(Source : texte modifié de « Au-delà de l’élevage industriel. Solutions durables pour les animaux, les&nbsp;humains et la planète ». Un rapport de Compassion in World Farming – 2009)

Activité 4: Les pollutions et le gaspillage des ressources.

Document 1:&nbsp;La surconsommation mondiale de viande constitue un gâchis des ressources.

Territoire

Selon les Nations Unies, « la déforestation induite par l’élevage est l’une des principales causes de&nbsp;la perte de certaines espèces animales et végétales uniques dans les forêts tropicales d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, ainsi que de la libération de carbone dans l’atmosphère.» La FAO confirme, en affirmant que « la production extensive de bétail est l’un des principaux agents de la destruction des forêts tropicales d’Amérique Latine, ce qui provoque des dégâts environnementaux considérables dans la région».&nbsp;&nbsp;

&nbsp;La&nbsp;déforestation due à l’élevage est une des principales raisons de la perte d’espèces végétales et animales dans les forêts tropicales. En 2008, 20% des zones forestières initiales d’Amérique Centrale et 38% de l’Amazonie ont été abattues pour l’élevage des bovins. Cela constitue une menace importante pour de nombreuses espèces endémiques.

Document 2: Les besoins énergétiques.

(Source: www.ien-argenteuil-nord.ac-versailles.fr/…/Alimentation.pdf&nbsp;)

3) Quel en sera l’impact sur la production et l’exportation de viande depuis l’Argentine ?&nbsp;

La fermentation entérique L’élevage produit la majorité des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole avec 40% directement attribué aux bovins. Ces émissions proviennent de la fermentation entérique, un processus chimique qui se passe dans le système digestif des ruminants (bovins, moutons, etc.) et dont un sous-produit est le méthane (CH4).&nbsp; Le méthane est un gaz qui a 28 fois plus d’influence sur le réchauffement climatique que le CO2, mais d’une durée de vie moindre.

Le fumier &nbsp;25%&nbsp;des émissions agricoles proviennent du fumier (urines et excréments d’animaux d’élevage) laissé sur les pâturages ou épandu dans les champs. Le fumier émet du méthane et de l’oxyde nitreux (N2O).

Escale n°5: En quoi la surconsommation de viande est-elle un problème écologique ?&nbsp;

Cycle 4

Sébastien Appert, Latitude 21 Sandrine Esquirol-Paquerot, Académie de Dijon

1) Quels sont les effets néfastes pour l’environnement de la surconsommation mondiale de viande ?

2) Quels facteurs expliquent le bilan carbone de la production de viande ?

3) &nbsp;Que faut-il faire pour réduire durablement l’impact environnemental de l’élevage ?&nbsp;

(Source: <a href="http://www.canalmonde.fr/">http://www.canalmonde.fr/</a>)

Limiter le gaspillage alimentaire Dans le monde, le tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé. Selon la FAO en 2013, 54 % du gaspillage alimentaire se produisent au moment de la production, de la récolte et de la manutention. 46 % se produisent lors de la transformation,&nbsp;de la distribution et de la consommation. Ce gaspillage est fortement lié à la perte de valeur monétaire et symbolique de l’alimentation dans beaucoup de pays.&nbsp;

De nouveaux aliments dans nos assiettes ? Algues, insectes, poudres nutritives, viande cultivée... Les algues et les insectes peu consommés en Occident présentent cependant beaucoup d’intérêt, car faciles à produire ou à élever.&nbsp;Avec un faible impact environnemental, un taux élevé de protéines, un faible taux de matières grasses, les insectes comestibles sont également une piste intéressante soutenue par la FAO et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).&nbsp;La viande artificielle produite en «éprouvette» à partir de cellules souches reste quant à elle encore hors de portée en raison de son coût très élevé, mais pourrait apparaître dans les supermarchés dans les décennies à venir.

En 2008, la FAO estime ainsi à plus de 1,5 milliards le nombre de bovins sur Terre, produisant environ 60 millions de tonnes de viande bovine, mais également près de 600 millions de tonnes de lait. De plus, bon nombre d’animaux de boucherie sont des vaches de réforme ayant produit du lait avant d’être abattues. Le fait donc de manger moins de viande de vache ne réduirait que partiellement l’émission de gaz à effets de serre, si l’on n’y associe pas celui de consommer moins de produits lactés.

(Source : texte modifiée de « Impact des modes alimentaires sur l'environnement et la disponibilité alimentaire mondiale.» Association de Professionnels de Santé Pour une Alimentation Responsable.)

Document 2: &nbsp;Statistiques liées au sol en Argentine et au Brésil en 2013.

(Source : Données de la Banque Mondiale (banquemondiale.org))

1) Quelles sont les conséquences négatives de la production de viande sur la capacité de la&nbsp;planète à nourrir sa population ?

2) Quelle sera la conséquence de l’augmentation des surfaces cultivées en soja en Argentine sur&nbsp;les surfaces destinées à l’élevage extensif ?&nbsp;

L’alimentation est une chose tellement intime et culturelle que la première valeur à avoir sur ce sujet, c’est la tolérance.

Activité 2:&nbsp;Besoins énergétiques, consommation de viande et niveau&nbsp;de développement.

Document 1 : La ration calorique quotidienne et ses composantes.

(Source : FAOSTAT 2008)

Pomélo, origine: Chine L’empreinte écologique d’un produit varie aussi selon la provenance, puisque quelques aliments (comme les fruits exotiques) doivent être importés par bateau ou par avion.

Gaspillage alimentaire On estime que 8% des émissions servent à produire des aliments qui ne sont pas consommés.

Gaz à effet de serre&nbsp;

La FAO a estimé que les émissions de gaz à effet de serre directement liées à la production de viande comptaient pour environ 18 %&nbsp;du total des émissions mondiales. Ce chiffre englobe l’ensemble du cycle de production de viande, incluant la déforestation, la production et le transport d’engrais, la consommation de combustible fossile, et les émissions de gaz par les ovins et les bovins. Selon l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement, la production d’un kg de bœuf engendre 80 fois plus de gaz à effet de serre qu’un kg de blé.

La production de protéines animales nécessite huit fois plus d’énergie fossile que la production de la même quantité de protéines végétales. L’association végétarienne belge EVA estime que ne pas manger de viande d’élevage un jour par semaine équivaut à une économie de 170 kg de CO2 par personne et par an (soit un trajet de 1 100 km en automobile).&nbsp;

Plusieurs éléments nuancent voire contredisent les données établies par les rapports entre l’élevage pour la viande et la consommation d’eau et de gaz à effet de serre liés à cet élevage, l’élevage étant également destiné à la production des produits laitiers.

Plus de produits issus d’une agriculture raisonnée ou biologique&nbsp; Vu les conséquences des produits phytosanitaires sur l’environnement, il est nécessaire de baisser notre consommation de produits issus de ces techniques et favoriser l’agriculture biologique ou raisonnée.

1) Recherchez les définitions de - Agriculture intensive - Agriculture extensive - Bilan carbone - Food and Agriculture Organization (FAO) 2) Recherchez les besoins énergétiques journaliers pour un homme, une femme et un enfant en calories.

Changement climatique

Si l’on associe spontanément le changement climatique à la consommation d’énergie fossile, peu de personnes ont conscience de l’impact de notre alimentation sur le climat.&nbsp; Et pourtant, l’agriculture est à l’origine de 25-30% c’est-à-dire plus importante&nbsp;que le transport (environ 13%). L’élevage seul compte pour 14,5% des émissions globales. En raison de la croissance de la population mondiale, ces émissions vont augmenter dans les années à venir.

Activité 5:&nbsp;Ecrit d’invention.

Que pourriez-vous faire en tant qu’enfant et élève pour faire évoluer la consommation de viande&nbsp;autour de vous ?

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