Escale n°12: En quoi la morue est-elle l'exemple type de la surpêche ?

Terre-Neuve CANADA

Cycle 4

Sébastien APPERT, Latitude 21
Sandrine Esquirol-Paquerot, Académie de Dijon

Exploitation des ressources halieutiques

Les produits de la mer occupent une place de choix dans notre alimentation. Toutefois, à l’échelle de la planète, de nombreuses espèces marines sont en danger.

Source: https://pixabay.com/

Le message de l'équipage

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Quelques informations pour bien commencer ....

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La « surpêche » c'est l’action qui consiste à pêcher des quantités de poissons beaucoup trop importantes par rapport à ce que la nature peut donner. 

« Surpêcher » revient à prélever trop d’animaux par rapport aux capacités de chaque espèce à grandir et à se reproduire.

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En 2016, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ou FaO), a publié un rapport sur l’état des ressources de la mer,"La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture", qui indique que, pour 2015:

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¤ 33, 1 % des réserves mondiales sont trop exploitées, on dit qu’elles sont en surexploitation.

¤ 59,9 % sont exploitées près de leur maximum, ce qui signifie que les prises atteignent la limite à ne pas dépasser avant la surexploitation.

¤ 7 % ne sont pas pleinement exploitées.

Activité 1 : La pêche à la morue au large de Terre-Neuve. 

Jusqu’aux années 1950, les pêches de Terre-Neuve étaient menées de façon relativement durable avec de petits bateaux côtiers.
Toutefois, lors de la décennie suivante le secteur des pêches a développé de nouvelles technologies.

La pêche de la morue à Terre-Neuve en 1858

Source: https://fr.wikipedia.org/

Source: https://www.mpterreneuvas.fr/

Avec d’énormes filets, les navires de pêche industriels pouvaient prendre des quantités de poissons atteignant 200 tonnes en une heure (deux fois la quantité qu’un bateau typique du XVIème siècle aurait pris en une saison entière). Les prises de morue ont augmenté de façon stable au cours des années 1950 et 1960, d’une moyenne de 250 000 tonnes jusqu’à un niveau record de 800 000 tonnes en 1968. 

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Par Lamiot — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10648302

À ce moment, les flottes de pêche étrangères prenaient la majeure partie du poisson pêché sur la côte Est du Canada. De plus, elles ne prenaient pas seulement la morue, elles prenaient aussi la principale source de nourriture de la morue. Le stock de morue du Nord diminuait face à la double menace de la baisse de ses ressources alimentaires et de la surpêche.
Au cours de la décennie 1980, les inquiétudes des pêcheurs côtiers qui remarquaient une sérieuse diminution de leurs prises et de la taille de la morue du Nord individuelle ont été ignorées […]. En 1992, un moratoire (1) a été imposé sur la pêche commerciale de la morue. Toutefois, à cette date, beaucoup croyaient qu’il était déjà trop tard.

(1) Moratoire : décision d’accorder un délai ou de suspendre une activité
Source : http://www.hsi.org/assets/pdfs/seals_and_fisheries_interactions_fr.pdf

QUESTIONS

1 - Comment ont évolué les techniques de pêches durant le XXème siècle ? 

2 - Quelles furent les conséquences sur la ressource en poisson ? 

3 - Quelles sont les deux raisons qui expliquent cette évolution ? 

4 - Quelle autre mesure fut prise par le gouvernement canadien pour protéger la ressource en poisson ? 

Activité 2 : La ressource en morue en 2011.

En 1992, la pêcherie a fermé et 40 000 pêcheurs et autres métiers dépendant de cette pêche se sont retrouvés au chômage.

Il semblait qu’un autre équilibre écosystémique s’était mis en place au profit du hareng et de la langouste. La morue étant le prédateur naturel du hareng, ce dernier s’est mis à proliférer… non sans poser problème pour le retour de la morue : le hareng possède la caractéristique de se nourrir des œufs de morue.