Escale n°23 Lamas

Problématique :Quels sont les enjeux de développement de l’Equateur ?

Activité 1: Les lamas au centre des problèmes de l’Equateur.

Activité 2: Les lamas, un outil de développement durable.

ACTIVITE 1: Les lamas au centre des problèmes de l’Equateur.

Document 1 : Les lamas et autres camélidés d’Equateur.

Le lama, ce « chameaux d'Amérique du Sud », est l’animal caractéristique de la faune de l’Equateur. La popularité de ce dernier a tendance à occulter l’existence de trois autres espèces voisines : vigogne, guanaco et alpaga. Tous vivent à 4000 m d'altitude, où le froid est intense, le degré d'humidité faible et les écarts entre les températures du jour et de la nuit sont parfois très importants. La maigre végétation se compose de quelques arbustes et de plantes herbacées rases et très dispersées. La vigogne et le guanaco vivent encore à l'état sauvage, mais l'alpaca et le lama sont domestiqués depuis des milliers d'années. La première domestication des lamas aurait eu lieu il y a 4000 à 5000 ans au Pérou. Durant une longue période, les populations florissantes de tous ces camélidés vécurent sous la gestion rationnelle des Incas.

À partir des années 1530, la colonisation par les Espagnols contribua à leur déclin par la destruction de l'Empire inca et l'introduction de troupeaux de moutons. Perçus comme des rivaux, les lamas furent alors farouchement chassés. La réduction des populations de vigognes fut particulièrement dramatique. Actuellement, différents programmes de gestion et de conservation de ces animaux tentent d'enrayer la perte de ces espèces, mais cette extinction se retrouve relancée par le besoin de terres cultivables. (Source : http://www.argentine-info.com)

(Source: Pixabay.com)

Document 2 : Un pays confronté à de nombreuses difficultés.

L’Équateur a connu une grave crise économique à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Le pays s’est fortement endetté et les deux tiers de la population se sont appauvris au point que pratiquement 65 % des Équatoriens vivaient sous le seuil de pauvreté en 2000.
En 2014, ce chiffre avait largement diminué, pour atteindre 22,5 %. La pauvreté des habitants du pays reste tout de même un problème grave, d’autant plus que les terres sont réparties de manière très inégale.
Les descendants des colons européens, qui représentent 7% de la population, ont bénéficié des terres confisquées aux Amérindiens lors de la colonisation espagnole.
Depuis, une partie a été redistribuée aux métis (65% de la population) et aux Amérindiens (25%). De plus, l’Équateur connaît un important phénomène de croissance démographique.
L’Équateur est passé de 3,5 millions d’habitants en 1950 à 7,5 millions en 1977. Sa population a donc plus que doublé en 27 ans. En 2016, la population de l’Equateur atteignait 15 millions d’habitants.

Les terres deviennent insuffisantes pour permettre aux agriculteurs de subvenir à leurs besoins.
La recherche de nouvelles terres a entrainé un phénomène de déforestation menaçant la biodiversité.
Ainsi, les terres libres pour les espèces vivantes animales et végétales non cultivées tendent à se raréfier et la biodiversité s’en trouve menacée. À cela, s’ajoute le défrichement des pentes. Les arbres, dont les racines retiennent les nutriments dans le sol et empêchent l'érosion, sont enlevés. Lorsqu'il pleut, les nutriments sont emportés par le ruissellement en bas de pente et le sol s'érode. Le sol devient de plus en plus pauvre. (Source : Wikipédia ; statistiques issues d’Actualitix)

(Source: Pixabay.com)

Questions sur l'activité 1

1) Quelles sont les espèces de camélidés ? Dans quel environnement vivent les espèces sauvages ?
2) Quel événement a marqué un bouleversement dans la gestion humaine des lamas ?
3) Comment évolue la population équatorienne ? Justifiez votre réponse à l’aide du texte.
4) Quels sont les problèmes rencontrés par le développement de l’Équateur ? À partir des informations du texte, complétez la première colonne du tableau.

(Source: Pixabay.com)

ACTIVITE 2: : Les lamas, un outil de développement durable.

Document : Le lama, au centre du projet de la communauté Palacio Real.

La communauté amérindienne Palacio Real, qui compte 80 familles, se consacre pour la plupart à l’agriculture et à l’élevage.
La réintroduction de lamas en 2004, qui avaient disparu, a permis à la communauté de mettre en place, à sa propre initiative, un projet de développement économique durable : un pôle d’activités qui rassemble un restaurant de viande de lama, une filature et une teinturerie de laine de lama, ainsi qu’un musée consacré au lama et à sa place dans la culture indigène.
Aujourd’hui, ce sont 60 familles qui se partagent 150 lamas et alpacas.