Les écrits magendiens

Parchment

Léopold leur jura que nous allions réussir, que nous leur rapporterons la tête du monstre qui les harcelait depuis des années. Ils acquiescèrent mais n'eurent pas l'air convaincu par nos promesses. Ils nous offrirent quand même le gîte et le couvert. Nous partîmes le lendemain au lever du soleil et nous nous rendîmes à l'endroit signalé comme étant l'antre de la bête. C'était une énorme montagne dont on ne voyait pas le sommet. Nous supposions que des vents violents devaient y battre. L'ascension fût dure et lente, nous fûmes soufflés par des bourrasques, nous repoussant, à plusieurs reprises, le vent froid nous agressait, il me fit frissonner malgré mes couches de vêtements. Nous atteignîmes un plateau vers la fin de l'après midi où de puissants vents nous ébouriffaient. Nous y trouvâmes une grotte que nous présumions appartenir au Minotaure. Et en effet le monstre sortit de la cavité. Il était gigantesque faisant facilement trois mètres et demi de haut, dès qu'il nous vit, il hurla ! Le son émis fit trembler le pic. De la buée sortis de ses naseaux et ils nous chargea. Nous arrivâmes au village une semaine après être partis de la capitale. Nous fûmes reçus par les villageois, le doute au fond des yeux. Je leur demandais&nbsp;pourquoi ces regards méfiants ? Ils me répondirent qu'ils avaient perdu espoir au vu des aventuriers qui s'étaient déjà présentés pour les aider. Léopold leur jura que nous allions réussir, que nous leur rapporterons la tête du monstre qui les harcelait depuis des années. Ils acquiescèrent mais n'eurent pas l'air convaincu par nos promesses. Ils nous offrirent quand même le gîte et le couvert.

Il était une fois une quête que le roi m'avait demandée d'accomplir avec l'aide de plusieurs autres chevaliers. On devait sauver un village attaqué par un Minotaure. Les villageois avaient émis une quête il y avait trois ans de cela. De nombreux aventuriers avaient tenté de se battre contre le monstre mais tous avaient échoué et étaient morts. Le roi avait alors convoqué quatre chevaliers émérites pour le combattre. J'en&nbsp;faisais partie, j'avais gagné un certain nombre de batailles et m'étais fait connaître du roi, j'en étais fier mais je n'avais pas combattu que pour le mérite. Le voyage était semé d'embûches, nous eûmes à combattre des monstres et des brigands dans les forêts. Le long du chemin, Sir Léopold s'imposa en tant que chef valeureux. Après un temps d'adaptation, nous commençâmes à pouvoir combattre ensemble. Sir Léopold et Sir Marnine se connaissaient, ce n'était donc pas la première fois qu'ils formaient un groupe.&nbsp;Sir Gilderoy nous confessa que c'était la première fois qu'il combattait avec d'autres chevaliers mais qu'il l'avait déjà fait avec des aventuriers et des mercenaires, cela se ressentait dans son style d'épéiste mais il réussit à s'intégrer dans l'équipe.

J’en appelle à l’énergie du feu brûlant contre l’ombre, Le feu lumineux contre le froid mordant de la nuit, La flamme rouge combattant la noirceur de l’âme du démon. La flammèche fragile de l’espoir jaune contre le poison De l’abattement et de la détresse de minuit, Contre plus de maux touchant l’âme qu’on en dénombre. Contre le mal poisseux de la peur, la flamme bleue Purificatrice. Contre les démons dans nos têtes, Je demande le flamboiement de nos coeurs vertueux Je conjure les flammes divines de faire tempête. Les démons de l’enfer n’ont plus de place Dans nos coeurs passionnés et protéger. Le brasier de nos sentiments colorés Contre les nuances de gris, froides de la glace.&nbsp;

Le Matin embrasse seulement la Nuit

Une histoire marrante, vous allez entendre Un phénomène qui ne se produira à nouveau Un être a osé aimer la Nuit Avec elle, il se brûlait et savait vivre Il lui a montré la joie, le mur* et l'âme Pour entendre "pardon." au final Il s'est noyé il s'est tué&nbsp; Le sourire il l'a oublié. Le mur il l'a cassé&nbsp; L'âme lui a lassé Depuis, il dormait toutes les nuits... À cause de cela, avec le Matin il était Il craignait, il perdait, il s'est tu&nbsp; Il marchait en pensant qu'il sait tout&nbsp; Il s'est permis d'aimer à nouveau&nbsp; Cependant il a entendu "pardon ! " Depuis, cet instant les jours existent Car cet être est coupable du fait "Le Matin embrasse seulement la Nuit"

* Le mur dans le sens de surprotection&nbsp;

Je fus réveillé par un bruit, j'ouvris les yeux et vis, effaré, Léopold penché devant le corps de Gilderoy lui égorgeant la gorge avec un poignard. Je vis Gilderoy essayer de prendre une inspiration, le sang s'échappait de son cou tel un geyser, son regard s'ancra au mien, il me suppliait de l'aider, mais j'étais tétanisé, je fixais cette scène sans bouger, et je ne remarquais pas que Marnine s'était glissé derrière moi, je sentis la lame froide de son poignard au moment où la vie de Gilderoy quittait ses yeux. Marnine garda son couteau contre mon cou comme s'il se délectait du spectacle et de ma peur. Léopold prit l'épée sur le corps sans vie de mon compagnon de voyage et commença à abîmer son corps. Je restai interdit devant cette horreur. Marnine se pencha prés de mon oreille et me dis que si je voulais rester en vie je ne devrais jamais dire ce qu'il s'était passé. La peur me tordait le ventre. J'étais un chevalier, je ne pouvais accepter ! Quand il vit que je refusais, Gilderoy ordonna à Marnine de me tuer sans plus de fioritures parce qu'il n'avait pas que cela à faire ! La lame s'enfonça dans ma trachée et trancha ma gorge, mes yeux s'écarquillèrent d'effroi et de douleur. Il me jeta à terre. Je sentis mon sang et ma vie me quitter, j'avais terriblement mal, plus le sang coulait plus je sentis mes membres s'engourdir, j'avais froid, je frissonnais, puis je n'eu plus mal, la délivrance arriva, des points noirs dansèrent dans mon champs de vision, puis vint le noir. Alice Filleul

Avant de me résigner à cette vie bizarre, j'ai bien essayé, quand je suis rentré chez moi, ce soir là, de relire le contrat pour trouver une échappatoire mais il n'y en avait aucune, bah ! oui parce que la deuxième partie du sermon de mamie c'est « mais si tu trouves une échappatoire aux clauses du contrat c'est tant pis pour eux et au pire ça leur fait une leçon ; il rédigeront mieux leur futurs contrats ! » mon esprit malin n'est pas inné c'est mamie qui m'a tout appris. « T'oublies pas un détail, Billie me tanne mon esprit. » Et oui, il semblerait que pendant ces deux semaines il s'est établi un rapprochement avec Mike, l'éleveur de chevaux aux allures de cow-boy. Il vient de temps en temps dans mon nouveau logement et si le lendemain je marche comme un canard, pas grave, c'est pour de bonnes raisons... Il faut dire que mon esprit m'a un peu poussé en me forçant, ou pas, à le dévorer des yeux pendant ces deux semaines... il sait y faire... enfin allez savoir !! Cet entretien à changé ma vie. Alice FILLEUL

Il pleut à ma fenêtre. Le ciel est gris, aucun rayon de soleil ne perce ces nuages. Je ne vois, de mon point de vue, que l'immeuble d'en face, lui aussi était gris et déprimant comme cette journée. Je voudrais sortir, rencontrer des gens mais tout ce que je fais, c'est regarder vers l'extérieur sans rien tenter. Dans l'immeuble que j'observais, un couple vit dans l'appartement en face du mien. Ils ont l'air d'aller bien l'un avec l'autre, aimants. Ils se détachent dans ce monde terne, ils sont éclatants, tel un arc-en-ciel qui fend la pluie quand le soleil traverse les nuages. Je voudrais vivre dans cette immeuble, être tellement proche de quelqu'un, ne jamais s'en séparer comme des aimants. Ne plus voir ce monde gris.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Alice Filleul

- Étreins-moi et étreins Je m'en vais d'ici demain Permets-moi et oublie Je m'en vais d'ici demain Écoute-moi et nie Je m'en vais d'ici demain Garde-moi! Ma peintre! Je m'en vais d'ici demain - Tu pars demain mais pourquoi ? Puisqu'elle t'a trompé? Tu pars demain mais pourquoi? Puisqu'il l'a vendu? Tu pars demain mais pourquoi ? Puisque nous n'avions plus? Tu pars demain mais pourquoi ? Puisqu'ils avaient tout? - Je vous quitte demain Mais sans tremblеment -Il vous quitte demain Comme ces lâches - Je vous quitte demain Mais sans larme&nbsp; - Il vous quitte demain&nbsp; En dansant Je m'en vais,je pars et je vous quitte demain Attendez, car je viendrai après ce demain

S.Nekfar 2021

- Il ne te l'a pas dit ? Je secouais la tête et de nouveaux éclats de rire. Hum hum ok désolé, tu as signé pour être mannequin à cheval, en gros tu vas nous faire de la pub pour notre élevage. - Ah !! et comment je fais ça au juste ? Je pose et vous prenez des photos ou je fais des concours ? désolé, mais je n'ai plus le niveau ! Il explosa à nouveau de rire presque à en pleurer, là, il commençait à me vexer ce mec, j'avais les oreilles qui chauffaient, c'est pas ma faute si on ne m'explique pas en quoi consiste le job ! - Non, non t'inquiète ! on ne va rien te demander de cela disait-il après avoir repris son souffle, en fait le job consiste à ce que tu montes sur un de nos chevaux en ville pour tes déplacements, il y aura notre numéro et le logo de notre élevage sur le tapis de selle et la selle. - D'accord ! quels sont les horaires? - Il n'y a pas à proprement parler d'horaires me disait-il en détournant le regard. Je m'impatientais... au bout de 5 minutes en voyant qu'il ne répondais pas : - C'est-à dire ? lui demandai-je

Il leva les yeux de son bureau pour me dire : « eh bah en fait, tu vas avoir un "logement" de fonction, en levant les mains pour les guillemets, avec à la place du garage, une écurie avec un cheval et tu devras le monter à chaque déplacement que tu fais. Vraiment TOUS !» rajouta-t-il. Je suis sonné je sais pas quoi dire, en voyant ma tête il s'excuse mais me rappelle que j'ai déjà signé le contrat. Je suis comme dans un état second, j'acquiesce machinalement. Il me dit que je devrais commencer dans deux semaines et qu'entre temps je dois venir tous les jours ici pour m’entraîner. Comme dirait ma mamie, « quand tu t'engages, tu le fais, tu te forces et avec le sourire même si t'as pas envie, l'engagement est une promesse et on ne rompt pas une promesse. » Du coup, j'ai quand même emménagé dans l'appart de fonction, un 15 m2 avec un hublot donnant sur l'écurie au cas où le cheval s'envolerait !! Pour l'odeur je fais brûler de l'encens non stop, on se croirait dans une chapelle !! heureusement que j'aime bien cette odeur, c'est un peu de ma grand-mère que j'ai avec moi. Poudreuse m'accompagne dans tous mes déplacements et même si ce boulot est ridicule il est bien payé et c'est pas si compliqué. Il m'a certes fallu un temps d'adaptation mais voilà. Les gamins du quartier viennent pratiquement tous les jours pour caresser et refiler carottes et sucres à la jument. Et donc depuis les deux semaines d'entraînement je ne me déplace qu'à cheval comme au Farwest.

Marble

Ma solitude bruyante A quoi sert-il Ton existence Dans ma ville De morts sentiments Ne me rappelez plus Son sourire passionnant Chez Danvilliers Je fus un patient C’est là qu’elle me plut Mes arbres verts tombés Les douleurs et ma tête La pire coexistence Le vent est ma peste Leurs colibris ont volé Les ailles sont cassées Les jours sont passés Tu es le pilier De ma normalité Celle-ci qui m’a lassé

&nbsp;&nbsp;&nbsp;M’entends-tu&nbsp;?

2020, l'hiver N. Sufiev

"La récompense de la devineresse"

C'était comme se perdre dans le temps, passant du jour à la nuit au fil des arcades. Il ne se fiait plus qu'au bruit de ses pas sur les dalles, sa dernière horloge. Ce n'était pas aisé.&nbsp; Son regard ne cessait d'être attiré par une nouvelle ligne, une statue antique, le drapé de ses habits, puis le noir de l'ombre. L'ombre des grandes voûtes dans lesquelles les sons de sa présence résonnaient, s'éparpillaient pour revenir ou rejoindre le souffle d'un train à vapeur. Un train à vapeur, au dehors. Encerclant les arcades, comme s'il voulait reproduire leurs courbes si parfaites, criant comme s'il souhaitait s'élever plus haut qu'elles toutes, accélérant autant qu'il croisait de piliers sculptés. Il s'ébranlait, il tournait.&nbsp; C'était trop, il s'arrêta. Il voulait redevenir aussi figé que la pierre qu'il était. Il voulait retrouver la réalité solide dans laquelle il avait été sculpté. BESSEICHE Solène, 2021

Giorgio de Chirico, 1913

Et puis, si tu dois monter à cheval ça ne sera pas un problème. Et bon, il était pas mal le mec à l'accueil, franchement mon genre. » Ah oui, et puis j'avais oublié de dire que mon esprit est aussi du genre un peu obsédé. Ah et puis... autant vous le dire, tout de suite, j'ai pas honte, je dis "nous" car mon esprit c'est un vrai pote qui te veut que du bien pas comme Harry ! je l'écoute, je lui parle, dès fois, on pense que je suis fou, je parle tout seul ! bizarre ce mec, ils disent... enfin, j'ai comme l'impression que je fais des choses sans vraiment y avoir réfléchi de trop ! mais je suis rarement déçu, il me connaît si bien !!! Je le fis taire tout de suite et je rentrais chez moi pour me remettre de cette journée qui je ne le sais pas encore, va changer ma vie. Là, ça se complique, j'arrivais pour mon premier jour, un mois après l'entretien, au lieu indiqué par le mail reçu hier soir mais ce n'était qu'un entrepôt dans une zone désaffectée. Quand je m'en approchais, je sentis le purin et les chevaux. J'entrais dans le bâtiment et vis une douzaine de box occupés chacun par un cheval. Dés que j'ai fermé la porte, ils en ont sortis leur tête et me regardèrent tous fixement. Ils avaient l'air aussi bizarre que la personne qui m'avait embauché. Toute la ressemblance était dans le regard. On se regardait en chien de faïence pendant quelques minutes quand un mec entra par la porte en face de l'allée. Les chevaux continuaient de me fixer, alors je suppliais du regard l'homme pour qu'il me sorte de là. Il examina la scène et se mit à rire.

Paul gravit les dernières marches de l'escalier, seul le son de ses pas l'accompagnait. Enfin, il sortit au grand air, sur le toit. Il sentait le vent pur sur sa peau, celui des hauteurs.&nbsp; Quarante sept étages le séparaient du sol. C'étaient autant d'étages qui le rapprochaient de l'inatteignable, des milliers de nuages et des arcs-en-ciels éphémères. &nbsp;Pourtant, il lui semblait qu'une immensité le séparait encore d'eux. Il avait toujours voulu les toucher, les observer un peu mieux.&nbsp; S'il l'avait pu, il se serait transformé en aimant-à-arc-en-ciel le jour de ses 6 ans. Malheureusement, il n'avait pas trouvé comment. Solène Besseiche

Il m'indiqua d'un geste de la main la porte par laquelle il était entré et me dit de le rejoindre quand j'aurais terminé. Une fois prêt, je rejoignis Mike dans une clairière extérieure. Il me fit monter pendant deux heures !! enchaînant exercices sur exercices... Si au début c'était sympa, au bout de deux heures ça avait eu le temps de tourner à la torture. Quand je descendis enfin, j'avais un de c'est mal de chien aux fesses, je devinais que le lendemain j'aurais des courbatures et que je marcherais en canard - et pas pour de bonnes raisons ! me rappelle mon esprit- si j'arrive à sortir de mon lit. Il m'invita dans son bureau quand on a terminé de s'occuper de Poudreuse. Là il me fit asseoir et passa de l'autre côté du bureau. - Bon, tu n'étais pas mauvais mais il va falloir que tu bosses ton endurance à cheval pour faire ce job. - D'ailleurs, je peux te demander, ça va paraître un peu stupide mais tu peux m'expliquer en quoi consiste le job ? Il éclata de rire mais répondit quand même :

L'ENTRETIEN QUI A CHANGÉ MA VIE

Alooors voilà, je me suis fait embauché dans un endroit franchement étrange, je n'ai absolument pas compris en quoi consistait le travail. Je viens de sortir du bâtiment, on est en centre ville et je ne sens aucune odeur de purin ni ne voit aucun cheval, donc pourquoi m'avoir demandé si j'aimais les chevaux et si je faisais encore de l'équitation. Au fil de l'entretien avec le responsable des ressources humaines, les questions posées étaient de plus en plus absurdes, je crois même qu'à un moment il m'a demandé si j'étais vacciné d'une maladie au nom imprononçable qui ne s'attrape que si on est au contact d'un animal infecté, pas vraiment rassurant ! Mais, apparemment, je correspondais à ce qu'ils voulaient. J'ai donc répondu à un nombre inquiétant de questions, beaucoup trop précises, selon moi pour un premier entretien, sur ma vie privée et mon parcours professionnel. Je me demande d'ailleurs si ce n'était pas limite légal, proche du harcèlement. Et comment il pouvait savoir que j'avais fait de l'équitation et que j'avais arrêté, suite à une chute, quand j'étais môme ? « Bon tu me connais Billie, me dit mon esprit rationnel, vénal, pointilleux et carrément radin, tu sais qu'en ce moment, ce n'est pas trop ça, question finance ! donc j'ai accepté sans trop résisté quand ils nous ont proposé le job avec le montant de la&nbsp;première paie.

Des écrits pour s'évader... Ce recueil de textes a été réalisé par des élèves&nbsp;du club d'écriture du Lycée Magendie Ont participé Solène BESSEICHE ; Alice FILLEUL et Nekfar SUFIEV

Je ne sais pas qui je suis, Je ne sais pas ce que je suis. Mon désir n’est que fiction, Dans la réalité, je suis perdue. La couleur de mon cœur est inconnue, Il est prisonnier de mon désir De me connaître. J’essaye De le guider, de me trouver. Mais ce n'est pas comme ça Que c'est sensé fonctionner. A chaque fois, je me prouve, Que le monde est terrifiant, Que les gens et leurs pensées Me sont importantes. Que j’ai construit mon identité, Et mes envies sur leurs idées. Alors il n’est pas étonnant Que je sois aussi perdue. Je ne sais pas où je vais, Vers qui je vais, Et cela me fait peur.

Alice FILLEUL

Il avait beau être un personnage froid et l'air un peu cruel avec sa cicatrice lui barrant la joue, je le trouvais très sympathique. Pour ma part, ce n'était pas non plus une première fois, mais je n'avais jamais combattu avec des personnes de cette trempe, chacun avait un style de combat à l'épée particulier et ses points forts et faibles. Nous réussîmes finalement à coordonner nos attaques, une cohésion dans le groupe s'était créée. Nous partîmes le lendemain au lever du soleil et nous nous rendîmes à l'endroit signalé comme étant l'antre de la bête. C'était une énorme montagne dont on ne voyait pas le sommet. Nous supposions que des vents violents devaient y battre. L'ascension fût dure et lente, nous fûmes soufflés par des bourrasques. Nous repoussant, à plusieurs reprises, le vent froid nous agressait, il me fit frissonner malgré mes couches de vêtements. Nous atteignîmes un plateau vers la fin de l'après midi où de puissants vents nous ébouriffaient. Nous y trouvâmes une grotte que nous présumions appartenir au Minotaure. Et en effet le monstre sortit de la cavité. Il était gigantesque faisant facilement trois mètres et demi de haut, dès qu'il nous vit, il hurla ! Le son émis fit trembler le pic. De la buée sortis de ses naseaux et ils nous chargea. Nous arrivâmes au village une semaine après être partis de la capitale. Nous fûmes reçus par les villageois, le doute au fond des yeux. Je leur demandais&nbsp;pourquoi ces regards méfiants ? Ils me répondirent qu'ils avaient perdu espoir au vu des aventuriers qui s'étaient déjà présentés pour les aider.

&nbsp;&nbsp;l'oxymore, tu es une morte-vivante&nbsp;

Mille douleurs Il est l'heure Vient et meurs Tu es pure Rouge ciel Triste miel Vert hiver Sont mes vœux&nbsp; 2020 S.Nekfar

FIN... Nous espérons que vous aurez aimé ces variantes d'écritures portées à trois voix et quelque peu voyager avec nous. Alice, Nekfar et Solène

Sources iconographiques : Les illustrations sont libres de droit

- Allez les enfants, arrêtez de faire peur à notre nouvel employé,&nbsp;vous allez le faire fuir, dit-il en regardant les chevaux en riant encore. Il se rapprocha de moi et on fit les présentations. Il s'appelait Mike. Quand il me demanda si je savais monter à cheval, je hochai la tête. Il se retourna, et partit, je le suivis et le détaillais, il devait avoir dans la trentaine, autour d'1 mètre 80, il portait des Santiags en cuir de vachette, un chapeau de cow-boy, un pantalon d'équitation qui moulait son cul et une chemise à carreau rouge. Il était le stéréotype du cow-boy texan. Il était très sexy. Nous arrivâmes dans une stalle où une jument nous attendait, sur sa porte l'équipement de monte. Il m'informa devant mon air perplexe que « si tu sais monter à cheval, tu sais le préparer donc tu le fais et j'évalue et après tu monteras. » J'avais prévu le coup en emportant des affaires dans mon sac. Donc, c'est tranquille et sûr de moi que j'entrais dans le box de ... Poudreuse, je lus son nom sur l'écriteau et je me mis à la seller. Je n'avait pas fait ça depuis un moment mais c'est comme le vélo ça ne s'oublie jamais. Les mouvements me revinrent naturellement. Pendant que je le faisais, je ne pus m'empêcher de ricaner en pensant au nom de cette pauvre jument, non parce que Poudreuse c'est un peu cliché, connoté mais trop souvent, les pauvres chevaux, doivent porter des noms vachement ridicules "roméo", "volcan", "start" et j'en passe... Quand j'eus fini, je lui flattais l'encolure et je remis les rênes de Poudreuse au mec qui me matait. - Voilà, fini ! Pour monter, je dois me changer, tu aurais un endroit ? Il me tutoie donc je fais de même.

Nous déjouâmes ses attaques, et je réussis à lui trancher une de ses cornes torsadées mais il m'envoya voler contre la roche, je fus sonné. Je crus voir Marnine se placer devant moi en garde et repousser la charge du Minotaure. Du noir voila alors mon regard et je perdis conscience sur le bruit d'épée coupant de la chair, et le hurlement d'agonie de la bête. Quand je me suis réveillé, Marnine était en train de me faire des bandages, j'étais encore un peu dans les vapes et ne remarqua pas tout de suite l'absence de Gilderoy et de Léopold. Mon regard tomba sur le corps sans vie du monstre, alors l'odeur de sang me prit au nez. Marnine remarquant mon réveil, m'indiqua qu'ils avaient vaincu le Minotaure et que les deux autres étaient allés fouiller l'antre. Le vent commença à se lever, il était encore plus violent et froid qu'auparavant, je ne pensais pas cela soit possible un froid si intense. Marnine m'aida à me relever et nous allâmes nous abriter dans la grotte. Peu de temps après, Léopold et Gilderoy arrivèrent, ils étaient surpris par la tempête qui s'abattait sur le plateau, nous convinrent de rester jusqu'à ce qu'elle se calme. La nouvelle épée que Gilderoy avait à la ceinture ne pouvait passer inaperçue mais il ne dit rien et personne ne l'interrogea dessus, je voyais bien que Léopold la lorgnait quand même avec un désir non dissimulé. Comme j'avais besoin de repos pour récupérer, je m'endormis rapidement. Nous avions mis un plan au point ; le charger chacun notre tour, seul ou en duo.

Lucien tendit le bras vers le bord de la tente et chercha la fermeture à tâtons. Quelques secondes plus tard, il pesta. Désormais bien réveillé, il se rappelait l'endroit ou il se trouvait. Un tipi. Un tipi très mal fait. Il ne trouvait pas de mots pour décrire cet amas de bâche et de bois. La veille, l'orage&nbsp;avait détruit leur tente, les prenant au dépourvu pour la nuit. De mauvaise humeur, il sortit de l'abri en trébuchant sur les bouts de toile. Enfin, il se redressa et aperçu ses deux compagnons près du lac. Lorsqu'il les rejoignit, il les trouva entrain d'essayer d'attraper des poissons à mains nues. Aussitôt, il s’esclaffa. "- Qu'est-ce que vous faites ? - On s'assure de ne pas mourir de faim." Lucien rit de plus belle mais s'arrêta dès qu'il vit leurs expressions, déconfites. Pendant une longue seconde, il resta béat, les yeux écarquillés puis, dans un mouvement brusque, il couru vers le deuxième abris. Ce qu'il y vit l'horrifia. Leur trésor avait été volé, en témoignait le cadavre du cadenas sur le sol. Dix kilos de Ferrero Rocher et de crêpes volatilisés. Une expédition gâchée. Solène Besseiche

J'ai écris ce texte à partir de mots au hasard des dès !!

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