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Critique littéraire de Saori, Téo et Maëlle
Podcast
Avant de vous lancer dans la lecture du roman, commencez par lire la quatrième de couverture. Si ce livre suscite en vous l’envie d’en savoir plus d’après les thèmes évoqués, faites comme moi, lisez le roman et vous irez de surprises en surprises. Terminez en relisant la 4ème de couverture, vous comprendrez alors où je veux en venir….
Romain Gary est un romancier très connu, qui a reçu plusieurs prix dont le prix Goncourt pour ce roman mais il ne l’a pas reçu directement en son nom, mais sous son pseudonyme , Emile AJAR. En effet, il a publié La vie devant soi sous un pseudonyme, certainement car il voulait rester humble mais aussi pour se faire une idée de ce que valait réellement ce dernier. Ayant déjà reçu un prix auparavant, il aurait pu croire qu’on lui en décernerait un autre pour sa célébrité,
non pas pour ce qu’il valait.
Le roman est très touchant et très bouleversant aussi car Momo, un jeune musulman qui a une dizaine d’années, raconte le déroulement de sa vie chez madame Rosa et son amour pour elle. Pour Momo il n'y a donc que madame Rosa dans sa vie. La mère juive ayant vécu des traumatismes durant la Seconde Guerre mondiale est une ancienne prostituée. Momo accompagnera donc la vieille femme au cours du peu de temps qui lui reste et l’aidera tant qu’il le pourra. Dans le roman il y a donc 2 personnages principaux, Momo l’enfant et Madame Rosa, la vieille femme rescapée juive, âgé de plus de 70 ans .
L’histoire se déroule à, Paris dans le quartier de Belleville en 1970 .
L’histoire se déroule à, Paris dans le quartier de Belleville en 1970 .
La couverture est une photo prise encontre plongée depuis le centre d’un escalier en colimaçon de forme carrée, comme une spirale carrée. C’est un escalier avec des rambardes métalliques d’immeuble de classe modeste voire pauvre. Au premier étage à gauche, on voit un homme adulte noir. Sous lui, on peut apercevoir la tête d’un jeune enfant aussi. On voit devant eux un petit garçon de couleur de peau noir avec un slip rouge. Au deuxième étage, au dessus d’eux, on peut voir quatre garçons métisses. On compte en tout quatre étages. Les couleurs principales sont beige, crème, et blanc cassé. Comme si c’était blanc d’origine mais avec les années, les murs ont jauni. Tout en haut de l’escalier, au quatrième étage, il n’y a pas de lumière. La lumière est présente au second est troisième étage. Au premier étage, le côté
droit de l’escalier est plus sombre que le côté gauche. Toutes les personnes présentes sur la photo regardent vers le rez-de-chaussé, comme s'ils regardaient le photographe.
La couverture ne donne pas spécialement envie de lire le livre, mais ne dit-on pas qu’il faut pas juger un livre à sa couverture ?
Elle correspond à l’histoire car la pension de Madame Rosa se trouve dans un appartement sans ascenseur de classe modeste. Les enfants présent dans l’escalier pourraient être les enfants de la pension. Cet escalier en spirales carrées pourrait représenter la vie de Momo. Il va être pris dans une spirale qui va être de plus en plus sombre.
La couverture ne donne pas spécialement envie de lire le livre, mais ne dit-on pas qu’il faut pas juger un livre à sa couverture ?
Elle correspond à l’histoire car la pension de Madame Rosa se trouve dans un appartement sans ascenseur de classe modeste. Les enfants présent dans l’escalier pourraient être les enfants de la pension. Cet escalier en spirales carrées pourrait représenter la vie de Momo. Il va être pris dans une spirale qui va être de plus en plus sombre.
C’est un roman attendrissant et plein de belles « choses ».
J’en ai tout d'abord beaucoup apprécié les personnages car l’on ne rencontre que des personnages avec de vraies valeurs, attendrissants, généreux, chacun avec son histoire propre mais une vraie histoire, un vrai vécu ce qui explique pour chacun d’entre eux sa manière de voir la vie. Et surtout le personnage principal, Momo, qui est également le narrateur car il est non seulement très attendrissant mais aussi serviable et dévoué envers madame Rosa, sa mère d’adoption, qui ne lui donne pourtant pas l’amour d’une vraie mère c’est-à-dire de la tendresse, sans doute car celle-ci a elle-même été touchée par les épreuves de la vie, elle qui étant juive, a dû fuir son pays, mais qui l’élève avec l’amour intérieur d’une mère « meurtrie » et qui a donc, comme le font beaucoup de gens dans ces cas-là, dû se forger une
J’en ai tout d'abord beaucoup apprécié les personnages car l’on ne rencontre que des personnages avec de vraies valeurs, attendrissants, généreux, chacun avec son histoire propre mais une vraie histoire, un vrai vécu ce qui explique pour chacun d’entre eux sa manière de voir la vie. Et surtout le personnage principal, Momo, qui est également le narrateur car il est non seulement très attendrissant mais aussi serviable et dévoué envers madame Rosa, sa mère d’adoption, qui ne lui donne pourtant pas l’amour d’une vraie mère c’est-à-dire de la tendresse, sans doute car celle-ci a elle-même été touchée par les épreuves de la vie, elle qui étant juive, a dû fuir son pays, mais qui l’élève avec l’amour intérieur d’une mère « meurtrie » et qui a donc, comme le font beaucoup de gens dans ces cas-là, dû se forger une
carapace pour survivre. Ce n’est encore qu’un enfant mais il est déjà altruiste, pense davantage aux autres qu’à lui puisqu’il aide sans cesse Madame Rosa, certainement aussi car il a peur qu’elle ne le garde pas. Or, sans mère, on est vite perdu dans la vie. Ensuite, j'ai vraiment apprécié la manière choisie par l’auteur de faire raconter cette émouvante histoire par un enfant qui va utiliser des mots « de son âge » mais qui saura à la fois nous choquer ou nous faire rire.
Enfin, certains passages de ce livre sont de vraies pépites, des images, des figures de styles qui disent de manière poétique les éléments de la vie …. parfois utilisés pour choquer, ou à l’inverse pour adoucir les choses et qui ont suscité chez moi une réelle émotion et me permettent de comprendre ce qui fait que l’auteur ait reçu le prix Goncourt. En voici quelques unes, je vous laisse méditer : « C’est Dieu qui tient la gomme à effacer » ; « C’est pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur » ; « On ne peut pas vivre sans quelqu’un à aimer » ; « Monsieur Hamil m’avait souvent dit que le temps vient lentement du désert avec ses caravanes et ses chameaux et qu’il n’est pas pressé car il transportait l’éternité »
Ce livre a donc été pour moi un réel coup de coeur.
Enfin, certains passages de ce livre sont de vraies pépites, des images, des figures de styles qui disent de manière poétique les éléments de la vie …. parfois utilisés pour choquer, ou à l’inverse pour adoucir les choses et qui ont suscité chez moi une réelle émotion et me permettent de comprendre ce qui fait que l’auteur ait reçu le prix Goncourt. En voici quelques unes, je vous laisse méditer : « C’est Dieu qui tient la gomme à effacer » ; « C’est pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur » ; « On ne peut pas vivre sans quelqu’un à aimer » ; « Monsieur Hamil m’avait souvent dit que le temps vient lentement du désert avec ses caravanes et ses chameaux et qu’il n’est pas pressé car il transportait l’éternité »
Ce livre a donc été pour moi un réel coup de coeur.