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Jean-Marc Boivin

by Mélanie Racine

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Jean-Marc Boivin
Jean-Marc Boivin est né à Dijon en 1951. Il a suivi des études secondaires à Dijon, Belfort et Tournus. Il obtient son Baccalauréat de technicien en 1971. Entre 1972 et 1973, il étudie la mécanique à Sens. En travaillant à l'usine Peugeot de Dijon, il décide de vivre pour et par la montagne. Il commença tardivement l'escalade et le ski vers l'âge de 14 ans. Jeune, il s'entraînait à l'escalade sur la falaise de Cormot, dans le cirque du Bout du Monde, près de Nolay mais aussi à Brochon, Fixin ou Saffres. Il skia dans le Jura. En 1972, il finit quatrième dans les Séries Nationales au ski. En 1973, il devint aspirant guide à l'École nationale de ski et d'alpinisme de Chamonix. La même année, il fait son service militaire au 159e régiment d'infanterie alpine à Briançon, section Éclaireurs en Montagne. À ce moment, Jean-Marc Boivin devient ce qu'il appelle « un aventurier professionnel ».
Publié le 17/03/2016 à 12h37 • Mis à jour le 11/06/2020 à 04h54
Il y a 30 ans, le Dijonnais Jean-Marc Boivin venait à bout des "4 glorieuses" du Mont-Blanc
Alpiniste, parapentiste ou Base jumper. Jean-Marc Boivin était tout ça à la fois. Ce pionnier des sports extrêmes réalisait le 17 mars 1986 un exploit hors-norme. Enchaîner en 17 heures les quatre faces nord du massif du Mont-Blanc.
"On a écrit quelque part que la liste de ses courses et de ses réalisations, par son importance, ressemblait à la Bible. L’image est belle. Elle condense en tout cas l’itinéraire d’une vie. S’il fallait la qualifier, un simple adjectif suffirait presque : exceptionnelle", écrivait Françoise, la veuve de Jean-Marc Boivin, dans "L’Aventure jusqu’au bout", paru en 1990.

Fin héroïque
L’alpiniste est mort le 17 février de la même année au Venezuela, après un saut en base jumb depuis la chute la plus haute du monde : le Salto Angel culminant à 979 mètres. Il avait sauté pour secourir une femme qui s’étant élancée juste avant lui et qui s’était blessée. Une fin héroïque, à 38 ans seulement, à l’image d’une vie, ponctuée de défis grandioses. Comme celui du 17 mars 1986. Il y a tout juste 30 ans. Jean-Marc Boivin, en utilisant des skis, un deltaplane et un parapente va venir à bout, en 17 heures, des "quatre glorieuses" du massif du Mont-Blant. Ses quatre faces nord : l’aiguille Verte par le couloir Grassi, les Droites par la voie Davaille, les Courtes par la voie des Suisses et les Grandes Jorasses par le Linceul.
Touche-à-tout de l’aventure

Un enchaînement époustouflant et qui restera dans l’histoire pour un homme qui en a fait sa spécialité. "Il faut une petite part de chance. Une petite part de réussite pour réaliser ce qu’on a envie de faire. Mais je pense que c’est surtout de la motivation et de la volonté", expliquait-il. Et un incroyable talent. Qu’il multipliait d’ailleurs. Car l’homme était un véritable touche-à-tout de l’aventure. Alpiniste donc, mais aussi parapentiste, skieur de pente raide, ou glaciériste, il n’a eu de cesse de multiplier les exploits. En ski extrême, où il réussit ses huit premières descentes comme celle de l’éperon du Midi en 1977 ou sur la face sud du Huascaran l’année suivante.

Jean-Marc Boivin, descente

Mais aussi en parachute, où il bat le record du monde de saut en précision en altitude sur le Rita Cuba Norte en 1986. En spéléologie quand il réalise un record de profondeur sous les glaciers du Groenland en atteignant 123 mètres. Ou en parapente lorsqu’il établit le 26 septembre 1988 le record du monde d’altitude de décollage en s’envolant de l’Everest.

"Jean-Marc était quelqu’un qui était fait pour être à travers la jungle, pour être trappeur dans le Grand Nord. Je l’ai toujours ressenti très profondément à l’aise quand il était au cœur de la nature, dans l’action intense, avec une part de risques, de difficultés", confie Patrick Gabarrou, le compagnon des premiers jours, quelques mois après sa mort.
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