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Jean-Marc Boivin

by Mélanie Racine

Pages 4 and 5 of 9

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"On a écrit quelque part que la liste de ses courses et de ses réalisations, par son importance, ressemblait à la Bible. L’image est belle. Elle condense en tout cas l’itinéraire d’une vie. S’il fallait la qualifier, un simple adjectif suffirait presque : exceptionnelle", écrivait Françoise, la veuve de Jean-Marc Boivin, dans "L’Aventure jusqu’au bout", paru en 1990.

Fin héroïque
L’alpiniste est mort le 17 février de la même année au Venezuela, après un saut en base jumb depuis la chute la plus haute du monde : le Salto Angel culminant à 979 mètres. Il avait sauté pour secourir une femme qui s’étant élancée juste avant lui et qui s’était blessée. Une fin héroïque, à 38 ans seulement, à l’image d’une vie, ponctuée de défis grandioses. Comme celui du 17 mars 1986. Il y a tout juste 30 ans. Jean-Marc Boivin, en utilisant des skis, un deltaplane et un parapente va venir à bout, en 17 heures, des "quatre glorieuses" du massif du Mont-Blant. Ses quatre faces nord : l’aiguille Verte par le couloir Grassi, les Droites par la voie Davaille, les Courtes par la voie des Suisses et les Grandes Jorasses par le Linceul.
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Touche-à-tout de l’aventure

Un enchaînement époustouflant et qui restera dans l’histoire pour un homme qui en a fait sa spécialité. "Il faut une petite part de chance. Une petite part de réussite pour réaliser ce qu’on a envie de faire. Mais je pense que c’est surtout de la motivation et de la volonté", expliquait-il. Et un incroyable talent. Qu’il multipliait d’ailleurs. Car l’homme était un véritable touche-à-tout de l’aventure. Alpiniste donc, mais aussi parapentiste, skieur de pente raide, ou glaciériste, il n’a eu de cesse de multiplier les exploits. En ski extrême, où il réussit ses huit premières descentes comme celle de l’éperon du Midi en 1977 ou sur la face sud du Huascaran l’année suivante.