À travers les mots et les histoires de personnes en processus d’alphabétisation populaire, découvrez une partie de leur vie et ce que représente la notion de courage pour elles. Merci & bonne lecture!

Nos histoires de courage

Je faisais toutes sortes de jus dans un snack bar. Il y avait un homme qui venait tous les matins. Il parlait toujours avec moi. Il a commencé a me faire la cour. Un jour il a amené une petite bague. Il l’a mise dans mon doigt. Il m’a dit on est fiancé. Après je suis tombée enceinte et on s’est mariés. Une nouvelle vie commençait.

L'histoire de courage la plus difficile de ma vie

Dans cette époque j’avais 20 ans ! Je suis arrivée à l’hôpital le 23 juillet 1957 pour donner naissance à mon premier enfant. L’accouchement a duré 48 heures. C’était très difficile, après deux jours de travail mon enfant est dans mes bras. Enfin j’ai donné naissance à mon fils Guillermo. À cette époque les bébés étaient placé dans les pouponnières. On les ramènait à sa mère pour qu’elles les allaitent. Ce jour fatidique, il y a eu un des plus grands tremblements de terre de 7,9 degré, un des 5 plus forts dans l’histoire du Mexique. Heureusement à ce moment que la terre tremble, mon bébé était dans mes bras, avec moi.

Comment j’ai eu du courage ! Je vais vous raconter une courte histoire de ma vie. Alors, pendant mon enfance, vivant au village sans aller à l’école. L’idée de partir en ville me tourmentait. Un beau jour je décide de me rendre en ville je n’avais que 13 ans. Arrivée en ville, de peine et de misère j’ai survécue comme je pouvais avec des petits boulots par ci par là. En 2012, une connaissance me parla du liban. Elle me proposait un contrat de travail au liban et moi sans jamais sortir de mon pays la peur m’envahissait. Peu de temps après j’ai téléphoné la fille en lui disant que j’étais prête. Trois mois après j’étais à Beyrouth.

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Le courage de quitter le Guatemala.................................p.20 Le moment de courage.......................................................p.22 Ma vie est pleine de courage..............................................p.24 Partir de mon pays avec ma famille, c'est difficile.........p.26 L'histoire de courage la plus difficile de ma vie..............p.28 Je vais vous raconter mon histoire....................................p.30 Maman pour la vie................................................................p.32 Trois ans au Liban.................................................................p.34

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Partir de mon pays avec ma famille, c'est difficile

Le mois de mai 2007 Je prenais la plus difficile décision de partir de mon pays avec mes enfants en direction de Montréal, pour des problèmes de sécurité. À Montréal nous sommes reçu par ma sœur et mon frère.

J’ai été courageuse durant la guerre de mon pays. Je me souviens qu’au début de la guerre il y avait moins de service d’autobus pour aller travailler. Alors le gouvernement a demandé à l’armée de déplacer les personnes en camions. Les soldats les aidaient pour grimper aux camions. J’habitais loin de mon travail. Avant la guerre, je prenais deux autobus. Pendant la guerre, je devais marcher 45 minutes pour arriver où les camions attendaient les personnes. Nous habitions mes enfants et moi avec ma mère. Un jour de congé de mon travail je faisais la cuisine quand j’ai entendu les avions qui ont commencé à lancer des bombes. Un voisin nous a aidé à sortir avec un drapeau blanc. En file indienne, nous avons marché 2 kilomètres. Il y avait beaucoup de cartouches dans la rue.

Depuis ma naissance, je suis habituée avec mes parents. Je suis plus proche ma mère. Je me rappelle pour la Fête des Mères, je décernais toujours un certificat afin de lui prouver mon affection, mon attachement et mon amour à son égard.&nbsp; Comme anecdote mon père lui disait «&nbsp;Tu reçois toujours ton certificat de tolérance&nbsp;». Cela veut dire ma mère accepte tout de moi. À la mort de mon père, je suis retournée à la maison familiale parce que ma mère se trouvait seule. Afin de lui prodiguer des soins nécessaires, j’ai trois frères. Je suis l’unique fille de ma mère, j’ai eu une collaboration parfaite avec elle pour l’éducation de mes trois enfants.

Ce jour fatidique 28 juillet 1957, les infirmières criaient les bébés ! les bébés ! Les autres mères n’avaient pas leurs bébés. Elles étaient en panique et courraient chercher leurs bébés. On entendait les craquements sur le toit, des morceaux de brique sont tombé, les vitres de fenêtres cassé. Ma première réaction était de couvrir mon petit bébé avec mon corps pour qu’il ne soit pas blessé. Jamais j’ai pensé à moi. Après les années, j’ai pensé l’instinct de la maternité est dans n’importe quelle circonstance de la vie. La mère est prête à tout faire pour protéger ses enfants. On a déjà avec nous, dans le premier moment que la femme est mère, l’instinct de protection pour ses enfants.

J’étais très contente. J’étais très gênée car je bégayais. J’avais peur que les autres rirent de moi. Mais tout à été très bien je suis resté pendant 33 ans merci Lettre en main.

Ça m’a pris du courage pour laisser mes enfants au pays. J’aimerais que mes enfants viennent me rejoindre. J’ai dû laisser mes deux plus vieux et mes petits-fils pour chercher la paix. Parce qu’il n’y a pas de paix dans mon pays. Je voulais éloigner mes petits de la situation de guerre. Je voulais leur trouver une vie meilleure. Ce n’est pas facile ici, mais au moins il y a la paix. Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent, mais dans mon pays non. Si tu parles publiquement, c’est la mort ou la prison.

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Je vais vous raconter mon histoire. Dans l’année 1947 j’avais 15 ans. J’ai travaillé dans une pâtisserie. J’avais un salaire de 15 pesos par jour. C’était le double que gagnait un ouvrier par jour. Se disait dans ce temps-là qu’aux É.U. se gagne beaucoup d’argent et j’ai décidé d’aller aux É.U. a travailler. Je n’avais pas beaucoup d’argent. Je suis arrivé presque à moitié du chemin, et j’ai continué sur le pouce jusqu’à la frontière. J’ai traversé à la nage la rivière Bravo Ça veut dire la frontière. J’ai passé aux États-Unis dans l’état de Texas et j’ai vécu au village que s’appelle Weslaco.

En l’année 2000, ma première fille travaillait comme deuxième secrétaire au consulat américain en Haïti. En 2002, ma mère a eu la chance de visiter les États-Unis et le Canada. En 2010, ma mère habitait dans un logement 5 et demi, accompagnée aussi de ma dernière fille. Mais malheureusement, elle n’avait pas eu de la chance d’avoir la résidence. J’ai dû la ramener en Haïti dans sa maison. Elle va atteindre ses 96 ans en juillet prochain. Je demande à Dieu de continuer de la couvrir de son manteau. Maman chérie, tu seras toujours dans mon cœur.&nbsp;

Clodinette Mathilia François Michaud Miguel Paniagua Matilde Juarez Daysi Alvarenga Patricia Lohourignon Yolanda Perez Sylvie Thibault Carole Dupuis Gloria Quan Maria Bautista Jose Villagomez Gladys Claude Joséphine

Quand j’ai laissé Haïti pour venir au Canada je suis rentrée avec un permis de travail. Le lendemain j’ai commencé à travailler. J’ai pris mon courage a deux mains pour laisser mes deux enfants et mon mari derrière moi. Mais ma mère et mon père étaient là. Dieu était là pour moi. J’envoyais de l’argent pour mes enfants, pour aller à l’école. Chaque année je voyageais pour aller retrouver mes enfants.

Souvent à l’école de mon fils, je reçois des messages pour avoir accès au bulletin ou aux devoirs. C’est difficile, tout est en ligne. Mais la secrétaire et l’enseignante de 2e année m’ont beaucoup aidé. Je leur ai expliqué mon histoire. Elles m’ont aidé pour faire l’école en ligne avec ses amis. Les autres ne prennent pas la peine de m’écouter. On a beaucoup souffert, moi et mes enfants. Par chance, j’ai eu des gens et des patrons qui m’ont beaucoup aidé. Ils ont cru en moi et j’ai montré que j’étais capable. Je suis vraiment reconnaissante.

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Laissez nous vous présenter des histoires plus formidables les unes que les autres. Ces histoires sont racontées par des personnes inspirantes et débrouillardes. Tout au long de leur vie, elles se sont battues pour arriver où elles sont aujourd'hui. Dans leurs mots, elles nous partagent leur témoignage sur ce que ça veut dire le courage.

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On dormait sur un banc d’un petit camion. Ils nous ont donné de la nourriture. Ils ont trouvé du travail pour nous. On a peinturé une école pour gagner de l’argent. On a traversé la rivière à la nage. J’ai failli me noyer. De l’autre côté de la frontière, nous avons commencé à faire la marche. L’immigration est apparue avec des grosses lumières. On s’est couchés sur le sol. On a avancé sur les genoux. C’est comme ça que je suis rentré aux États-Unis.

Un jour, en 1985, c’était quand j’ai fait des démarches. Pour aller dans un centre pour apprendre lecture et l’écriture, une amie avait parlé. La j’ai penser penser avant de faire les démarches j’ai pris mon courage à deux mains, avant téléphoner au groupe de Lettre en main. La personne qui m’a répondu était très gentille. Le jour du rendez-vous j’ai eu très peur qu’elle me dise non et la elle m’a dit oui.

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Nos histoires de courage

J’ai résisté devant la fatalité. Quand j’avais 16 ans j’ai laissé l’endroit ou je suis née. Un jour tout le monde était parti au marché. J’ai pris toutes mes affaires. Je les ai mis dans une taie d’oreiller. J’ai pris l’autobus qui va a la capitale. Quand je suis arrivée à Port-au-Prince je suis allée chez ma tante. J’ai trouvé un travail.

Ça a pris au moins cinq ans pour faire rentrer mes enfants au Canada. Pour ma fille c’est ma mère et mon père qui étaient ses vrais parents. Elle ne m’a jamais accepté comme sa mère. Ça m’a encore pris beaucoup de courage pour vivre avec elle au Canada.

Le 12 de juin 2019, je prenais le courage de venir à Montréal, parce que je me suis séparé de mon mari. Je me sentais pas sûre de ma décision moi je ne savais pas comment serait d’être seule. Je suis arrivé chez une amie je reste avec elle quelques jours, après j’avais trouvé une chambre pour louer j’étais là pour deux mois. La famille qui m’avait louée la chambre était très des mauvaises personnes avec moi.&nbsp;

Quand j’ai été voir dans mon GMail après j’ai été dans mon compte de caisse. J’ai regardé partout. J’ai vus, mes deux comptes. Vidéotron, Hydro-Québec. J’ai découvert que je pouvais payer mes deux factures. J’ai réussi à le faire moi-même toute seule. J’étais très fière, très très très très contente, pour avoir réussi à faire tout cela. Avoir du courage dans vie de tous les jours. D’avoir de la débrouillardise. Quand j’ai pris soin de Brigitte, elle était très malade. Elle m’a faite confiance. Elle m’a donné du courage, pour continuer d’être là pour elle.

Le 25 janvier 1980 j’avais 29 ans. J’étais assis sur le trottoir de chez ma sœur. Un ami est arrivé et m’a invité a voyager. Le jour même on est partis du Salvador en autobus. On pensait d’aller au Guatemala. Et rendu la on est allés jusqu’au Mexique. On passait les frontières en marchant illégalement. On a voyagé au nord du Mexique a pied et en autobus pour aller aux États-Unis. On a trouvé une famille qui nous a donné l’hospitalité pour quelques jours a Reynosa.

Résister devant la fatalité....................................................p.6 Prendre son courage à deux mains...................................p.8 Trouver sa place...................................................................p.10 Un long voyage.....................................................................p.12 Survivre..................................................................................p.14 Mon courage durant la guerre...........................................p.16 Quitter son pays...................................................................p.18

Quand j’étais petite mon père, mon frère et moi nous avons eu un accident d’auto. Mon père et mon frère sont décédés. Moi j’étais en vie mais j’étais très blessée. Mais j’ai été bien soignée. Je me rappelle que mon oncle s’est approché de moi. Tout de suite il m’a pris dans ses bras et m’a amené chez le médecin. Quand nous sommes arrivés a la clinique le médecin m’a opéré.

Quand je me suis réveillé j’ai écouté parler le médecin. Il parlait aux gens qui m’accompagnaient. Il disait qu’il m’avait opéré mais que je n’allais pas survivre. Alors j’ai pensé que le médecin était fou. Je n’avais que 6 ans mais j’ai décidé que j’allais vivre. Après beaucoup d’opérations le docteur a dit que j’étais mieux d’être morte parce que je n’allais pas marcher. Finalement j’ai vécu et j’ai marché et plus de 60 ans plus tard je vis et je marche encore!

Et j’ai commencé à faire un travail à la campagne, dans la cueillette de légumes. Par exemple les carottes, on fait des paquets de 6. On enlève les feuilles sèches. On attache 24 paquets pour fait une caisse. Et on recevait en ce temps, 20 cent par caisse. Le maximum qu’on gagnait était un dollar par jour. Moi de cette façon j’ai connu plusieurs villages de l’État de Texas.

Ce n’est pas facile l’adaptation avec le climat, mais le temps a passé et aujourd’hui nous sommes très contents. Ma fille et mon garçon aujourd’hui me diront maman merci beaucoup parce qu’ici la vie c’est plus tranquille et avec sécurité.

Ma mère ne pouvait plus marcher. Elle était fatiguée de courir et du soleil. Mon fils l’a prise comme un bébé. Nous sommes arrivés chez mon oncle. Nous sommes restés une semaine chez lui. Après une semaine nous sommes retournés a la maison. J’ai perdu mon travail. Je travaillais depuis 15 ans au même endroit. Après deux semaines j’ai trouvé un autre travail. J’ai travaillé durant trois mois. Ma fille m’a envoyé une lettre d’invitation et j’ai immigré ici avec un visa de touriste pour deux mois. Je ne pouvais pas retourner dans mon pays. J’ai fait une demande de réfugiée. Heureusement on m’a donné de l’aide sociale et on m’a envoyé à l’école. Mais j’ai laissé l’école parce que si je travaillais je pouvais avoir ma résidence. J’ai travaillé dans deux usines. Après j’ai travaillé dans une garderie comme aide-cuisinière durant quatorze ans. Après j’ai pris ma retraite.

A&nbsp;La Jarnigoine il y a des gens avec qui je m’entend bien. J’ai appris a moins parler aux gens que j’ai pas intérêt a parler. A La Jarnigoine je me sens bien et apprécier de beaucoup de personnes.

Ça m’a pris tout mon courage de rester stable à La Jarnigoine depuis trois ans. Je suis stable parce que j’aime ça La Jarnigoine. Ça a toujours été difficile pour moi de rester stable dans un groupe. Je trouvais pas ma place parce que j’ai été intimidé quand j’étais jeune. À tous les endroits que j’ai faits je me sentais pas bien. Des fois je rentrais en conflit avec des gens. Je m’imaginais des fois qu’ils me jugeaient.

Puis j’ai trouvé une autre chambre avec une canadienne. J’ai resté presque une année, j’ai parlé avec Amélie que je voulais trouver un appartement et c’est Amélie qui m’avait trouvé l’appartement que je vis maintenant, je suis heureuse de faire partie de la Jarnigoine.

Le courage. Quand je prends des rendez-vous à l’hôpital. Quand je réussie à parlé avec une personne. Ça me donne du courage Je suis courageuse pour aller voir mon neurologue chirurgien à l’hôpital, toute seule. Quand mon médecin m’appelle au téléphone à cause de la pandémie Covid-19. Ça me prend du courage. Maintenant j’ai du courage quand je vais à la pharmacie. Quand je demande à ma pharmacienne une information en général. Pour un nouveau médicament que je ne comprends pas. Je vais lui demandé comment les prendre.

À peine fait une semaine je regrettais déjà amèrement. Je voulais retourner dans mon pays. Je vivais de larmes et de tristesse. Ma famille me manquait terriblement. C’était très dur pour moi. De l’esclavage au temps moderne. Que faire ? Je n’avais que des regrets. Moi qui avais signé le contrat de 3 ans en tant que technicienne de surface.

Quand je suis arrivée ici, vraiment ça a été difficile pour moi parce que je ne sais pas lire et écrire. Quand on me donne une adresse pour aller à un rendez-vous, c’est très difficile. Dans le froid et la neige, c’est mon petit garçon de 7 ans qui m’aidait à me diriger. Quand j’arrêtais les gens pour m’aider dans la rue, certains partaient à cause du froid. D’autres bonnes volontés nous aidaient. Quand j’ai des papiers à remplir, c’est très difficile. Dans mon premier travail, je n’ai pas reçu un montant d’argent parce que je ne savais pas comment faire pour l’avoir. Je n’avais personne pour m’aider.

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