Recueil de nouvelles fantastiques

Classe de 405

Loading...

Le livre

Agathe

Loading...

Loading...

Le 13 juin de l’année 1998, je m’en souviens encore. C’était un samedi matin pendant les vacances d’été. Il était dix heures. Je venais de me lever à cette heure tardive et j’allais déjeuner lorsque j’eus une idée. « On était samedi matin et je n’avais rien de prévu. Pourquoi ne pas aller voir Mr. Marc, le bibliothécaire ? »
Moi, Lucille Ride,12 ans, née le 20 mars 1986, lorsque je n’avais pas encore de téléphone portable, était amoureuse de la lecture. J’adorais l’aventure, les livres anciens, mais une chose que je détestais par-dessus tout était le collège.

Ayant cet objectif en tête, je me préparai, mis ma sacoche, embrassai ma mère à la hâte, saisis une banane et enfourchai mon vélo.

Je suivis mon chemin habituel puis tournai dans une ruelle, à gauche de mon collège. Ainsi, j’arrivai à ma destination en peu de temps. J’entrai et je m’attendais à ce que Mr.Marc me salue comme à son habitude,

mais je n’entendis pas son « Bonjour Lucille » habituel. Alors, je me tournai vers son bureau, mais ce ne fut pas lui que je vis, mais un vieux monsieur à l’air un peu mystérieux, bizarre et menaçant.

Au moment où je me retournai, je sentis son regard peser sur mes épaules, et un frisson me parcourut le corps. Je devais l’avouer… cet homme me faisait peur. Le détail qui me frappait chez lui était ses dents blanches, luisantes dans la faible lueur de la lumière. Je partis alors parcourir les ouvrages.

Je ne saurais dire ni pourquoi ni comment, mais une sorte de force intérieure me tirait vers le rayonnage « livres anciens ».
C’est à ce moment que je l’aperçus ! Ce magnifique livre à la couverture ancienne et bien conservée, qui était sûrement le récit ou bien le journal d’une vieille personne. Je le saisis et partis faire un emprunt.

Alors que j’arrivais au bureau du nouveau bibliothécaire , je l’entendis murmurer :
« Lucille Ride… douze ans…passionnée de livres anciens et de romans fantastiques…peu intéressée par les études…MWAHAHAHA ! » Et il partit d’un rire fou, diabolique !
                

Alors, je ressentis une grande peur. Celle que l’on ressent très rarement mais lorsqu’on la rencontre, on souhaiterait être autre part. Je fis comme si je n’avais rien entendu et je lui tendis mon livre, tête basse, épaules rentrées, et sûrement le visage aussi rouge qu'une tomate. Il écrivit mon nom dans le registre (sans même me le demander) et me rendit le livre.

Je sortis en courant, haletante, prenant mon vélo en tremblant comme une feuille. J’arrivai chez moi, et essayai de cacher ma peur. Ma mère ayant pris un jour de repos, m’aperçut et me demanda si tout s’était bien passé. Je lui dis que oui, avec un sourire qui la mit de bonne humeur. Je montai l’escalier et me précipitai dans ma chambre.

Je saisis mon livre, l’ouvris à la première page. Il était absolument magnifique, une couverture avec des gravures en or, et des inscriptions anciennes me faisant penser à l’Egypte. Je m’installai dans mon lit et plongeai dans son histoire.
 

En me le rendant, il me dit : « Attention, petite…ce livre te fera vivre bien des aventures ! Méfie-toi si je puis dire. Ne le garde pas avec toi pendant la nuit, range-le dans un endroit fermé si tu tiens à ta vie… » 
Sans réfléchir, je lui dis cela : « Serait-ce des menaces !? Mesurez vos paroles Monsieur, ou vous en paierez les conséquences de ma part ! »

Une heure plus tard, ma mère m’appela et je descendis manger. L’après-midi fut vite passée : shopping avec ma mère, puis nous rentrâmes à la maison pour manger et nous coucher.

Je ne pus m’empêcher de lire encore une fois un passage de mon livre, et je crois bien que je m’endormis, livre ouvert.

Je sortis en courant, haletante, prenant mon vélo en tremblant comme une feuille. J’arrivai chez moi, et essayai de cacher ma peur. Ma mère ayant pris un jour de repos, m’aperçut et me demanda si tout s’était bien passé. Je lui dis que oui, avec un sourire qui la mit de bonne humeur. Je montai l’escalier et me précipitai dans ma chambre.

Je saisis mon livre, l’ouvris à la première page. Il était absolument magnifique, une couverture avec des gravures en or, et des inscriptions anciennes me faisant penser à l’Egypte. Je m’installai dans mon lit et plongeai dans son histoire.
 

Une heure plus tard, ma mère m’appela et je descendis manger. L’après-midi fut vite passée : shopping avec ma mère, puis nous rentrâmes à la maison pour manger et nous coucher.

Je ne pus m’empêcher de lire encore une fois un passage de mon livre, et je crois bien que je m’endormis, livre ouvert.

J’allumais ma lampe, et sans faire exprès, le livre tomba par terre ! C’est à ce moment que j’aperçus des ronces qui sortaient du livre ! Il commença à marcher, et il me semblait entendre des voix ! Avais-je perdu la raison ? Je crus à une hallucination, me frottai les yeux, et ramassai le livre.
Aucune trace, aucune présence de ronces. Ce n’était que mon imagination, rien d’autre. Mais en voulant me rallonger, je sentis à nouveau ce tiraillement. Je grattais mon bras, et vis du sang à travers les manches de mon pyjama ! Alors ce serait donc ça, la douleur que j’avais ressenti ? Je partis au lavabo me désinfecter. Je me rinçai d’abord à l’eau, puis je vis que cela portait des inscriptions ! Des inscriptions gravées sur mon bras…cela paraissait surréaliste ! Et pourtant, c’était la pure vérité. Je lisais ce qu’il y avait écrit : "Laisse-moi ou tu paieras" …

Je me réveillai encore plusieurs fois pendant la nuit à cause d’une forte douleur au bras, une sorte de tiraillement.

Et pourquoi cette inscription, cette mise en garde ? Je finis de nettoyer, posai le livre sur mon bureau, puis retournai me coucher. C’était absurde. Seule moi-même aurais pu écrire cela…ou pas.
             

Je me réveillai le lendemain, et regardai mon bras. Rien ! Pas de traces de menaces, pas de signe qu’il y eût des ronces dans le livre. Je pensais que c’était une simple hallucination ou un simple rêve…

Alors, je me mis à avoir peur. La première pensée qui me vint à l’esprit était que je devais être somnambule. Mais en y réfléchissant, avec quoi aurais-je pu m’infliger cette douleur ? 

Ainsi, je continuais ma routine, comme chaque week-end. Chaque dimanche, je descendais à la boulangerie chercher mon déjeuner, une baguette de pain et rentrais. Ensuite, l’après-midi j’invitais des amies, puis on jouait comme toujours à des jeux de sociétés, on parlait,…   Pourtant, cette après-midi avait quelque chose de particulier. Même dans ma chambre, une étrange impression m’envahissait. Comme si quelqu’un m’épiait ! J’essayais de ne pas y penser.