14-18

Les gendarmes t’aident à te relever et t’emmènent chez le médecin pour vérifier si tu as la tuberculose. Ils te mettent dans le fourgon et partent en direction de Champagnole. Pendant ce temps ta femme a appelé le docteur&nbsp;Duffour. Elle lui demande de mentir et de dire que tu as la tuberculose. Le médecin répond qu’il va essayer mais qu’il n’est pas sûr de réussir. Quand tu arrives Mr&nbsp;Duffour&nbsp;t’ausculte et dit :&nbsp; - « Vous avez la tuberculose, je suis&nbsp;désolé mais vous ne pouvez pas aller à la guerre.&nbsp; Tu es soulagé, tu seras réexaminé dans 1 mois.&nbsp;

Tu attends que Maurice vienne te chercher.

Tu dois attendre du secours. Heureusement le 13 septembre les allemands reculent. Un chien te découvre et va chercher du secours. On te transporte à l’infirmerie. Enfin arrivé à l’infirmerie tu reprends tes esprits. Tu es blessé à la jambe gauche. Ce n’est pas très grave car la balle est ressortie. Une infirmière t’a mis une compresse. Par contre au ventre c’est plus délicat tu as reçu un éclat d’obus qu’il faut opérer. Heureusement le chirurgien fait des miracles et parvient à te sauver. Tu vas devoir rester plusieurs jours pour récupérer.

Tu es soulagé en rentrant chez toi tu peux jouer avec tes enfants. Un mois plus tard, les gendarmes reviennent te chercher pour une seconde visite chez le médecin. Mais cette fois ta&nbsp;femme n’a pas eu le temps de l’appeler. Le docteur&nbsp;Duffour&nbsp;t’ausculte et te trouve en pleine santé. Il a oublié qu’il avait menti la dernière fois.&nbsp;

Tu t'engages dans une compagnie de chars.

Cher Marc Je t’écris de Reims, le 21 octobre 1918, dans mon gourbi, sur une paillasse partagée avec 3 autres amis. Dans la tranchée, je me suis arrangé «&nbsp;un petit endroit&nbsp;».J’ai mis mon sac d’un côté et mes petites affaires de l’autre. Nous avons un chat comme mascotte, il s’appelle «&nbsp;Porte-Bonheur&nbsp;». Il nous remonte le moral et chasse aussi les rats. Je regrette la trêve de Noël de 1914, c’était incroyable, nous avons arrêté les combats. Pendant un instant nos ennemis sont presque devenus nos amis. On entendait jaillir des tranchées adverses, des chants, des notes de cornemuse. Un allemand est même venu vers moi et m’a souhaité un joyeux noël.

Soudain tu entends la clochette de l’entrée. Ta fille ouvre aux gendarmes et leur demande s’ils veulent de la soupe ou de la purée. Tu rigoles car elle n’a que 3 ans. Le gendarme lui répond d’un ton ferme et la questionne pour savoir où tu es. Elle vient te chercher à l’étage et tu lui dis d’aller jouer avec son frère. Tu descends dans la cuisine, tu t’excuses pour les propos de ta fille auprès des gendarmes. Ils veulent savoir pourquoi tu n’as pas pris le train.

Tu décides de rester et de ne pas quitter ta famille.&nbsp;

Tu fais ta valise pour partir à Lons.&nbsp;

Au début, tu n’y crois pas mais il va falloir partir. Chez toi, tu donnes tes conseils à ta femme et tes enfants. Ta chienne se couche dans ta&nbsp;valise et gémit. Mais tu n’as droit qu’à 5 kg alors tu prends des vêtements chauds, un peu de nourriture, des photos, un carnet avec un stylo et l’écharpe que ta femme t’a tricotée. Après le dernier repas pris en famille, tes enfants te donnent des dessins que tu mets dans ta valise pour te souvenir d’eux.&nbsp;

Tu profites le plus possible de ta famille mais une semaine ça passe très vite.Tu vas devoir repartir au front et essayer de survivre dans cet enfer.

Rentré au pays tu retrouveras ta famille qui t’a tellement manqué, mais la vie ne sera plus jamais comme avant après toutes les horreurs que tu as vécues. En 1922 tu assisteras à la cérémonie de l’inauguration du monument aux morts de Ney. C’est la famille de Maurice qui donnera le terrain et c’est lui, maintenant commandant qui prononcera le discours. Il remerciera tous les habitants du village et aura un petit mot pour chacun des 22 soldats morts pour la France.

Tu prends le train à Lons pour aller à Retzwiller. Tu fais un dernier coucou à ta famille. Après 3 heures de trajet tu&nbsp;arrives à la caserne. L’armée te donne ton barda et un fusil Lebel. Puis tu enfiles ton pantalon rouge, pas très discret et ta capote bleue. Tu vas près de ton lit et tu vides ta valise. Tu vois qu’il y a l’écharpe que ta femme t’a tricotée, tu la serres contre toi. Et après tu regardes les dessins de tes&nbsp;enfants. Ta&nbsp;famille te manque terriblement. Un peu plus tard ton commandant t’annonce que demain tu vas combattre à Dannemarie.&nbsp;

Tu dis que c’est de la faute du docteur.

Après quelques combats aux alentours de Dannemarie, tu t’es aperçu que ton fusil n’était pas très performant et qu’il pesait lourd. Un soir après avoir regardé les dessins de tes enfants, le cuisinier t’a apporté de la soupe froide et pas très bonne, mais tu l’as mangée quand même. Puis il t’a dit que ton ami Maurice allait partir combattre en Argonne. Cette nouvelle te pince le cœur, après avoir perdu ta famille tu perds ton ami. Le soir, tu écris une lettre à ta&nbsp;famille et une autre pour Maurice. Tu espères encore que tu vas bientôt rentrer chez toi. Puis ton régiment est appelé dans la Marne.&nbsp;

- T’inquiète pas, c’est le plus énervant de tous. Mais c’est un bon soldat. Tu remets ton écharpe car il fait froid. Tu retrouves l’odeur de ta ferme, mais tu penses que dans cette tranchée elle ne va pas rester très longtemps. Un peu plus loin dans une cagna tu aperçois quatre soldats qui jouent aux cartes en fumant la pipe. Un autre sculpte un obus, tandis que son voisin écrit une lettre à sa famille certainement.

Trois ans passent jusqu’à ce jour de 1918 où tu reçois une lettre de ton ami Maurice Lamy.

Quand tu arrives dans la tranchée voisine, tu vois que tout le monde court partout, alors tu fais attention. Et là sans faire attention un homme te rentre dedans. - Pardon, je suis désolé. Ah, au fait je m’appelle André. - Ce n’est pas grave, moi c’est Marc dis-tu. Vous avancez ensemble quand des rats énormes vous coupent la route. - Ah, c’est dégoûtant&nbsp;!!! dis-tu. - Il faudra t’y habituer, espèce de mauviette, dit un homme qui passait en sens inverse.

Le lendemain tu aperçois le chien qui t’a sauvé, tu le reconnais car il est tout marron avec une tache blanche sous le ventre. Les jours passent et la nourriture que l’on te donne est bien meilleure que celle des tranchées. Tu voudrais appeler ta famille mais le téléphone grésille tellement que l’on ne comprend rien. Alors tu leur écris une lettre. Un jour, tu adresses la parole à ton voisin de lit. Il pleure un colis à la main. Tu apprends qu’il n’a plus de famille et que c’est sa marraine de guerre qui lui a envoyé ce colis.

Livre réalisé par les élèves de CM de l'école de Ney. Année 2017 / 2018

Plus de la moitié de notre régiment est mort et nous n’avons pas avancé d’un centimètre. En revenant dans notre tranchée de départ nous avons retrouvé «&nbsp;Chouchou&nbsp;» notre ours mascotte, apprivoisé et donné par un cirque. Maintenant après m’être reposé je vais essayer de me débarrasser des poux qui me démangent sans arrêt.

Tu te rends dans la tranchée la plus proche.&nbsp;

Tu te renseignes sur les dangers qui guettent les soldats.

Tu as loupé le train. Tu décides de prendre un taxi pour arriver à l’heure à Retzwiller.&nbsp;Trois heures plus tard tu arrives à la gare. Il y a plein de monde qui descend du&nbsp;train. Tu&nbsp;demandes à un jeune homme s’il part pour la guerre. Il te répond que oui, alors tu lui proposes de faire le chemin ensemble jusqu’à la caserne. Vous regardez sur sa carte, elle n’est pas très loin, à peu près 30 minutes de marche. A votre arrivée, le commandant vient vous chercher pour vous montrer où vous allez dormir. Tu peux enfin te reposer et vider ton sac. &nbsp;Après un repos bien mérité...

Ce matin tu te réveilles le sourire aux lèvres car Maurice est avec toi. Mais ce bonheur ne dure pas longtemps car tu dois aller combattre dans La Somme. Ton Renault FT17 n’est pas beaucoup plus confortable que les premiers chars anglais Mark1. Avant le combat il faut que tu le nettoies et le graisses. L’artillerie prépare le terrain en bombardant les tranchées ennemies. La terre tremble, tu t’engages dans le combat toi comme conducteur et Maurice comme tireur. Derrière les chars les fantassins suivent prêts à nettoyer les tranchées allemandes.

Aujourd’hui le 2 septembre 1914, tu entends parler du déplacement du gouvernement à Bordeaux. Le 3 septembre les Allemands sont à 50kms de Paris. La bataille de la Marne commence 3 jours après.&nbsp; La bataille te semble interminable, tu vois de nombreux cadavres. L’arrivée des gaz est signalée par une cloche, il faut alors rapidement mettre son masque car&nbsp;ceux-ci brûlent les&nbsp;poumons.&nbsp; Le&nbsp;général Joffre te donne l’ordre de joindre les régiments de Paris pour leur demander de venir renforcer le front. Tu essaies le téléphone mais les bombardements ont coupé la ligne, alors tu utilises un pigeon.

Durant toutes ces années, ma marraine, Rosalie, m’a envoyé des colis remplis de véritables festins, cela m’a permis de tenir car comme tu le sais on mange peu et mal. Je suis content d’apprendre que mon régiment va venir rejoindre le tien dans la Somme. Nous pourrons finir la guerre ensemble je l’espère. Bon courage et à bientôt. Ton ami Maurice

Tu essaies de ramper&nbsp;jusqu'à la prochaine tranchée.

En attendant l’arrivée de Maurice tu vas faire un tour vers les vaches et les poules en passant par les lapins. Tu perds du temps car Marguerite ne veut pas rentrer à l’étable. Mais tu n’entends toujours pas le klaxon aigu de la voiture de Maurice. Ta chienne sort pour te tenir compagnie. Une heure passe, mais où est Maurice ? Tu commences à t’inquiéter. Soudain, tu entends des chevaux, cela doit être lui.

Au bout d’une demi-heure tu as chaud et mal à la tête à cause du bruit et de la fumée qui rentre à l’intérieur, mais c’est toujours mieux que d’être dans la boue des tranchées. Malgré que ces chars ne soient pas très maniables ils vont vous aider à repousser les Allemands en cette fin d’année 1918 et vous conduire à la victoire finale. Tu te rappelleras toute ta vie de ce 11 novembre 1918 à 11 h 00 jour de l’armistice. Tu sauteras dans les bras de Maurice en espérant rentrer le plus vite possible dans ton village pour embrasser ta famille après 4 années d’enfer.

Tu t’es fait de nouveaux amis, tous les jours tu remets le même uniforme pas très discret avec ce bleu et surtout ce rouge.&nbsp;A chaque assaut tu as une frousse terrible, tu entends sans arrêt des coups de feu et un jour devant tes yeux ton nouvel ami Lucien s’effondre brusquement.&nbsp; Tu&nbsp;appelles&nbsp;au secours mais personne ne répond, alors tu l’emmènes à l’infirmerie mais tu tombes en&nbsp;chemin et Lucien&nbsp;ne respire plus. Tu as une fois de plus le cœur brisé.&nbsp;

Désespoir, c’est le voisin de Maurice qui t’apporte un mot.&nbsp; Désolé, j’ai&nbsp;dû&nbsp;partir plus tôt car on m’a appelé pour aller à la gare de Besançon. Je n’ai pas eu le temps de te prévenir plus tôt. Amicalement. A bientôt Maurice

Les gendarmes viennent te chercher.&nbsp;

Tu décides de rattraper le train en voiture.

A l’intérieur il y a du saucisson, de la confiture, des vêtements chauds et même du chocolat. Vous allez pouvoir faire un vrai festin&nbsp;!!! Malgré tout, tu te dis que tu as de la chance, car autour de toi il y a beaucoup de soldats infirmes ou sans famille. Tu vas même avoir une permission d’une semaine pour finir de te reposer alors que normalement il faut attendre un an avant de revoir sa famille.

Avant de partir tu regardes les photos de ta femme et tes enfants. Tu te demandes s’ils ont beaucoup changé. Tout te manque, ta famille, tes vaches et surtout les bons petits plats de ta femme. Tu retrouves les dessins de tes enfants et l’écharpe de ta femme. Tu la sens, la serres contre toi et tu souris. Arrivé chez toi, toute ta famille t&nbsp;‘attend après cette longue séparation.. En te promenant tu ne vois plus tes vaches, ta femme te dit qu’elles ont été réquisitionnées pour la guerre.&nbsp;

Tu leur expliques toute l’histoire mais ils ne te croient pas et t’emmènent à la&nbsp;gendarmerie. Là- bas,&nbsp;tu&nbsp;retrouves Mr Durant le boucher. Un gendarme vient le chercher et l’accompagne en prison. Tu as peur qu’il t’arrive la même chose. Un autre gendarme s’approche de toi et te dit qu’ils ont besoin de beaucoup de monde dans la Marne. Tu&nbsp;échappes à la prison mais tu seras amené sur le front de la Marne.&nbsp;

Les gendarmes vont vérifier chez le médecin.&nbsp;

Puis en 1916 j’ai vécu cette maudite bataille de Verdun, je m’en souviendrai toute ma vie. Elle a duré 10 mois et a fait 700 000 morts et blessés. Nous nous sommes battus sans relâche, je n’ai pas mis longtemps à me faire des amis et à les perdre aussi. Les allemands ont utilisé des avions plus performants que les nôtres mais les chars britanniques nous ont bien aidés. Heureusement les allemands n’ont jamais plus prendre Verdun grâce aux ravitaillements arrivés par la voie sacrée. Mais les villages autour ont été détruits, le paysage n’est pas beau à voir.

Mais au fil des mois tu observes du ciel les troupes alliées qui progressent grâce aux fantassins aidés des chars. En cette fin d’année les troupes allemandes sont repoussées dans la Somme ce qui amènera à la victoire finale. Tu te rappelleras toute ta vie de ce 11 novembre 1918 à 11h 00 jour de l’armistice. Tu sauteras dans les bras de Maurice en espérant rentrer le plus vite possible dans ton village pour embrasser ta famille après 4 années d’enfer.

Dimanche 2 août 1914.&nbsp; Hier tu as labouré avec tes deux enfants le champ près de la route forestière de la Jaquette. Tu rentres de la messe de&nbsp;Ney&nbsp;avec Maurice Lamy ton ami, quand soudain&nbsp;ta fille arrive en courant pour te dire d’aller à la mairie.&nbsp; En effet, les cloches annoncent qu’il faut se rassembler. L’ordre de mobilisation est placardé sur la porte de la mairie. Tu te penches sur l’affiche et tu découvres que tous les hommes de 20 à&nbsp;48 ans doivent partir à la guerre.&nbsp; A 33 ans tu dois aller défendre ton pays.&nbsp;

Le bombardement est intense, malheureusement un obus éclate juste à côté de toi et te tue.

Les gendarmes t’emmènent en prison tu as perdu. Recommence l’histoire pour essayer d’aller plus loin.

Tu t’es engagé avec Maurice dans l’aviation. Vous serez chacun dans un biplace de reconnaissance derrière le pilote pour prendre des photos. Vous êtes fiers des «&nbsp;as&nbsp;» français. Roland Garros le premier à avoir utilisé une mitraillette qui tire à travers l’hélice de son Spad XIII, mais aussi Fonk ou Guynemer. Mais tu n’oublies pas que c’est très dangereux car les avions ne sont pas encore très fiables et surtout il y a le terrible Baron Rouge sur son Fokker qui abat beaucoup de chasseurs alliés. A chaque mission tu penses à ta famille car tu as déjà été abattu une fois, heureusement ton parachute s’est ouvert et t’a sauvé la vie.

Les gendarmes trouvent que c’est bizarre cette histoire de tuberculose,&nbsp;ils se demandent pourquoi tu n’es pas allé chez le médecin avant. Ils te conduisent tout de suite chez le docteur&nbsp;Duffour&nbsp;pour vérifier. Tu te fais ausculter. Le médecin dit aux gendarmes que tu vas très bien.

Sur la paillasse d’à côté&nbsp;un soldat est allongé. Il a l’air épuisé. - Tu reviens du front&nbsp;? - Oui, l’artillerie des allemands nous a bombardé pendant toute la nuit sans arrêt, puis au matin après un petit verre de gnôle le commandant nous a donné le signal de l’attaque en sifflant. Nous sommes partis à l’assaut avec notre fusil et Rosalie notre baïonnette. Les Allemands ont utilisé des gaz, heureusement nous avons vu les canaris s’évanouir alors nous avons mis nos masques. &nbsp;

Tu lui accroches le message à la patte.&nbsp; Rapidement 6 000 hommes viennent vous aider, amenés par des taxis. Des milliers d’obus s’abattent sur les lignes de front, tu perds énormément de copains.&nbsp; Cette bataille fera 300 000 morts elle durera 7 jours mais elle semblera très&nbsp;très&nbsp;longue aux poilus qui y ont participé. Le 12 septembre tu es blessé dans le&nbsp;no man’s&nbsp;land.&nbsp;&nbsp;

Tu as pris la décision de rester avec ta famille. Mais le lendemain lorsque l’on frappe à la porte, tu as très peur. Tu regardes par la fenêtre, ce sont les gendarmes. Ils viennent te chercher, ta femme t’invente une maladie : la tuberculose. Tu t’écroules par terre en faisant un clin d’œil à tes enfants et ceux-ci font semblant de pleurer dans les bras de ta femme.&nbsp;

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