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Les centons des 2de BLoading...
Des fragments poétiques empruntés, ressuscités …Loading...
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Lycée franco-libanais Alphonse de LamartinePréface
Guidés par la plume des maîtres de la Renaissance, les élèves de 2de B ont entrepris un voyage littéraire qui transcende les époques pour donner naissance à un recueil singulier. Chaque élève, tel un alchimiste des mots, a puisé dans l'arsenal des maîtres pour créer son propre centon, forgé à partir des fragments des poèmes immortels de Ronsard et du Bellay.
Ce recueil témoigne de la vitalité de la poésie, de sa capacité à évoluer et à se réinventer à travers les générations. En feuilletant ces pages, nous sommes invités à suivre le fil d'Ariane des mots, à nous perdre dans le labyrinthe des émotions et à découvrir la beauté intemporelle de la poésie, héritage partagé entre le passé et le présent, entre nos élèves et les poètes de jadis.
Ce recueil témoigne de la vitalité de la poésie, de sa capacité à évoluer et à se réinventer à travers les générations. En feuilletant ces pages, nous sommes invités à suivre le fil d'Ariane des mots, à nous perdre dans le labyrinthe des émotions et à découvrir la beauté intemporelle de la poésie, héritage partagé entre le passé et le présent, entre nos élèves et les poètes de jadis.
La nuit m’est courte, et le jour trop me dure
Je fuis l’amour, et le suis à la trace
Je ne veux point fouiller au sein de la nature
Désir m’enflamme, et crainte me rend glace .
ô beaux cheveux d’argent mignonnement retors !
ô belles dents d'ébène ! ô précieux trésors
Je voudrais bien pour alléger ma peine,
Être un narcisse, et elle une fontaine
Pour m’y plonger une nuit à séjour!
Regrettant mon amour et votre fier dédain
Vivez, si m’en croyez, n'attendez à demain
Et des amours desquelles nous parlons
Quand serons morts n’en sera plus nouvelle
Pour c’aimez - moi, cependant qu’être belle
Je fuis l’amour, et le suis à la trace
Je ne veux point fouiller au sein de la nature
Désir m’enflamme, et crainte me rend glace .
ô beaux cheveux d’argent mignonnement retors !
ô belles dents d'ébène ! ô précieux trésors
Je voudrais bien pour alléger ma peine,
Être un narcisse, et elle une fontaine
Pour m’y plonger une nuit à séjour!
Regrettant mon amour et votre fier dédain
Vivez, si m’en croyez, n'attendez à demain
Et des amours desquelles nous parlons
Quand serons morts n’en sera plus nouvelle
Pour c’aimez - moi, cependant qu’être belle
Adrien Harb
Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse
Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies ;
Sus ! debout ! allons voir l’herbelette perleuse,
Et vos œillets mignons auxquels aviez donné,
Hier au soir, de l’eau d’une main si soigneuse.
La Grâce dans sa feuille, et l’Amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ;
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose ;
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.
Le temps s’en va, le temps s’en va, ma Dame.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies ;
Sus ! debout ! allons voir l’herbelette perleuse,
Et vos œillets mignons auxquels aviez donné,
Hier au soir, de l’eau d’une main si soigneuse.
La Grâce dans sa feuille, et l’Amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ;
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose ;
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.
Le temps s’en va, le temps s’en va, ma Dame.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Yana Dib
Je fuis l'amour, et le suis à la trace,
Je ne veux point chercher l'esprit de l’univers,
Je voudrais bien, pour alléger ma peine,
Balancer tous ces mots, répondre de la tête.
Depuis que la raison n'est plus autorisée,
Je vais baiser vos yeux et votre beau tétin,
J'aime simplicité, et n'apprends que malice,
Je ne veux point fouiller au sein de la nature.
Je ne veux point chercher l'esprit de l’univers,
Je voudrais bien, pour alléger ma peine,
Balancer tous ces mots, répondre de la tête.
Depuis que la raison n'est plus autorisée,
Je vais baiser vos yeux et votre beau tétin,
J'aime simplicité, et n'apprends que malice,
Je ne veux point fouiller au sein de la nature.
Angélina Koussa
Nuit brève, le jour trop long a me faire endurer,
L’amour fuit, mais sa trace en moi demeure,
Cruel envers moi-même, je réclame en pleurs,
Le tourment m’est doux, je ne cesse de l’adorer.
Je vois le bien, le mal en moi je cultive,
Le désir brûle, la peur fige mon coeur,
Je veux m’enfuir, mais l’obsession est ma soeur,
L’obscur devient clair, la lumière obscure.
Je suis vôtre, sans jamais être mien,
Un étroit lien retient mon coeur prisonnier,
Je veux obtenir, mais je ne peux qu’implorer.
Ainsi, Cupidon, vieil enfant nu et cruel,
Aveugle archer, ta flèche, de douleur,
Me perce comme un fer.
L’amour fuit, mais sa trace en moi demeure,
Cruel envers moi-même, je réclame en pleurs,
Le tourment m’est doux, je ne cesse de l’adorer.
Je vois le bien, le mal en moi je cultive,
Le désir brûle, la peur fige mon coeur,
Je veux m’enfuir, mais l’obsession est ma soeur,
L’obscur devient clair, la lumière obscure.
Je suis vôtre, sans jamais être mien,
Un étroit lien retient mon coeur prisonnier,
Je veux obtenir, mais je ne peux qu’implorer.
Ainsi, Cupidon, vieil enfant nu et cruel,
Aveugle archer, ta flèche, de douleur,
Me perce comme un fer.
Antoine Bou Dib