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Les enfants, ces héros

by Serena Telesca

Pages 2 and 3 of 59

LES ENFANTS, CES HÉROS
5ème Copernic et Galilée
année scolaire 2020-2021
Lycée Victor Hugo, Florence, Mlf monde
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UN LIVRE
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PASSIONNANT,
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EMOUVANT E
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T
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PLEIN
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D'AVENTRURES
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ACCOMPLITES
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PAR DES
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ENFANTS MAGIQUES!
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Sommaire
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Une mort incertaine p. 3
Voyage dans le monde des rêves p. 9
Les vacances d'Anne p. 13
Les vacances de Paul p. 17
Dimitri et le sanglier p. 21
Le château des secrets p.24
Le monde parallèle p. 26
Un homicide en 2000 p.28
Le mot suprême p.31
Impostor p.37
L’étrange journée p.41
La revue de l'extraordinaire p.48
Les démons p.52
Sources images p.58, 59, 60
Une mort incertaine

C’était en 1983, l’année où j’ai été ému par la nouvelle qui venait de m'être révélée. L’année que je ne pourrais jamais oublier. L’année qui a chamboulé toute ma vie. Ma mère avait disparu. Introuvable. Et moi, j’étais dévasté. 
Je me présente : je m'appelle Gabriel Dupont , j'ai 13 ans et je vis à Paris.
Ma mère s'appelle Amélie. Elle travaille durement pour l'État et elle voyage beaucoup; elle n'est donc jamais à la maison. C’est ma grand-mère qui s’occupe de moi depuis qu’elle est à la retraite. 


Un jour ma mère alla au Luxembourg pour son travail. Avant de partir pour l'aéroport, elle m'assura de son retour le plus tôt possible, comme toutes les fois. Je lui ai donné un gros bisou et elle m'a quitté.
Elle devait rester là-bas une semaine, le temps de résoudre des problèmes professionnels.
Quand une semaine passa, elle m'appela en me disant qu'elle devait rester encore quelques jours. Je ne lui ai pas demandé la date exacte de son retour. Ce prolongement me semblai étrange. Elle sembla préoccupée et impatiente de raccrocher. J’étais un peu inquiet, mais je n’ai pas voulu le lui faire sentir. 

Elle me manquait, j'étais triste et angoissée. Tous les jours, je me penchais par la fenêtre pour regarder si elle arrivait, mais je ne la voyais jamais. 
Deux mois passèrent. Deux mois atroces, une attente interminable. Maman ne m’avait pas donné signe de vie depuis cet appel téléphonique me disant qu’elle rentrerait dans une semaine. Nous n’avions pas de numéro pour la joindre. Ma grand-mère ne savait plus quoi faire pour me rassurer. 


Alors un jour, désespérée, les yeux remplis de larmes, elle me tendit une chose, un objet que ma mère lui avait demandé de me donner si elle ne revenait pas : une cassette vidéo. 
Ma grand-mère m’annonça que ma mère était probablement morte, qu’elle ne reviendrait plus jamais. A ces mots, je n’avais plus le courage de regarder la vidéo. 
J’étais terrassé par cette nouvelle : “comment, pourquoi, ce n’est pas possible! Maman ne peut pas m’abandonner comme ça!”
 Mémé m’a convaincu de regarder cette vidéo pour comprendre. J’ai beaucoup hésité, puis j’ai pris mon courage à deux mains: il fallait que je sache.
Dans la vidéo, maman cherchait à m'expliquer quelque chose mais je n’arrivais pas à comprendre quoi. Je l’ai regardée des dizaines et des dizaines de fois. Maman parlait d’un homme, les informations n’étaient pas très claires, le son ne fonctionnait pas bien. J’ai réussi à lire quelques mots sur ses lèvres, mais je ne comprenais pas pourquoi elle me parlait de lui. En arrière-plan, je voyais passer un homme qui avait l’air bizarre. Il n’y avait qu’une petite lumière qui illuminait le visage de ma mère et de l’homme en noir.
 J'étais intrigué, je ne savais pas quoi penser. Tout était si étrange…


Je venais d'arriver à temps pour faire le check-in, quand une hôtesse au sol m'arrêta : elle ne voulait pas me faire partir sans un adulte. Je lui ai expliqué la situation. Très touchée par mon histoire, elle me confia à l'hôtesse de l’air de l’avion et me laissa partir. J’ai atterri à 22:30. J'étais très fatigué.
Qui était cet homme? Aurait-il causé sa mort? Mais était-elle vraiment morte? Elle, si forte et si courageuse! Je ne pouvais pas y croire. 


 Alors j'ai décidé de prendre le premier avion pour le Luxembourg et vérifier par moi-même ce qui était arrivé à maman. 
Pour ne pas me faire découvrir par ma grand-mère, je suis sorti la nuit de la maison avec une petite valise, une photo de ma mère et quelques billets trouvés sur la table de la cuisine.


Je n'avais pas d'endroit où loger et l'argent que j'avais n'était pas suffisant pour payer un hôtel. J’ai passé la nuit dans le hall de l’aéroport. 
 Dès l’aube, je me lançai  à la recherche de maman. Je devais trouver la rue dont j’avais vu le nom flouté sur la vidéo : rue du puits. Je me suis dirigé vers la mairie pour trouver un plan de la commune. J’aurais voulu appeler ma grand-mère, j’étais anxieux pour elle, mais je n’avais pas de téléphone et plus aucune pièce pour utiliser les cabines téléphoniques. 
J’ai vagabondé toute la journée avant de trouver la rue du puits. Je suis entré dans tous les bars, tous les magasins en montrant la photo de ma mère. Par chance, le propriétaire d’un café a reconnu ma mère; elle venait y prendre son café tous les matins.
Ma mère ! 
Speech Bubble
Le café !
Speech Bubble
Ces dernières semaines, elle n’était venue qu’une fois en compagnie d’un homme très impressionnant : il était grand, habillé tout en noir. Ce jour-là, ma mère ne semblait pas comme d’habitude, me confia le propriétaire du bar. On disait de cet homme qu’il avait hérité depuis peu d’un immeuble en ruine, appartenant à ses ancêtres et qu’il y vivait en attendant d’y faire des travaux de rénovation.
Après avoir bu un verre d’eau, j’ai commencé à marcher vers cet immeuble: il fallait que je retrouve cet homme pour espérer de revoir ma mère et comprendre. 
L’endroit qui m’avait été indiqué était sombre et ressemblait à un camp de concentration. C’était une toute petite ruelle avec seulement quelques vieilles maisons et cet immeuble, décrit par le propriétaire du bar,était tout délabré ; il pouvait s'effondrer à tout moment.
Je n’étais pas très rassuré mais je décidai d'y entrer. Je n’entendais rien, ne voyait personne, cet immeuble semblait abandonné. La porte d’entrée était entrouverte. Je la poussai et découvris une grande pièce qui ressemblait à un salon avec du bois qui brûlait encore dans la cheminée. J'ai eu un déjà vu... c’était la pièce ou maman avait enregistré la cassette vidéo.
 Deux chaises étaient tombées au sol et sur la table je vis des photos éparpillées, des cartes du monde sur lesquelles il y avait des signes, des flèches, comme un code secret à déchiffrer. J’eus la sensation que les personnes qui étaient là ont dû partir précipitamment, dans l’urgence, comme pour fuir danger. Sur les photos, je reconnais ma mère avec un homme et un bébé. Des paysages de campagne aussi et des documents déchirés. Mais que fallait-il comprendre? Ma mère s’était-elle échappée avec cet homme et donc serait encore en vie? Et si cet homme était mon père?

Un frisson me remonta le dos juste à la pensée. 
Ils ont dû tout mettre en scène, la cassette vidéo, l’appelle, dire à ma mamie que ma mère était morte, c’était trop. Je voulais découvrir qui était l’homme avec elle. J'ai tout de suite décidé d'aller à l’aéroport et de retourner à Paris chez ma grand-mère. 
Avant de m’aller de l'immeuble , j'ai pris quelques photos avec moi. 

A mon retour la première chose que j’ai faite a été de m'excuser auprès de ma grand-mère pour ma fuite imprévue. Après lui avoir expliqué les motifs de mon départ précipité, Puis, je lui demanda si elle savait reconnaître l’homme, elle m’a dit qu'elle lui semblait de l’avoir déjà vue mais avec sa vieillesse, elle ne pouvait pas se souvenir de qui c'était.

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