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Votre guerre, notre guerre

by groupe élèves 4e Notre Dame - Strasbourg

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Elle fera TOUT pour les retrouver…
Comic Panel 1
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Votre
guerre
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Notre
guerre
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La constellation
des livres
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Collège Notre Dame
Strasbourg
SOMMAIRE
Numook 2023.
SOMMAIRE
Retour à Strasbourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Souvenir sanglant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Une nouvelle de plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Journées chargées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Voir les réalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les origines révélées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Très forte complicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le temps d’un sourire… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

… Avant d’affronter les souvenirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C’est ton choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La lettre à Ellie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Epilogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bonus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Bérénice
CHAPITRE 1 :
Retour à Strasbourg
Col de la Schlucht - Hôtel Altenberg
Wikimédia Commons / Ufo709
24 novembre 1946

Cher journal, c'était mon dernier jour au sanatorium et je décide de tout te raconter : j'y suis depuis la fin de cette maudite guerre pour cause de tuberculose. J'avais réussi à tenir toutes ces années malgré les nombreuses privations de la guerre et il a fallu que je contracte une forme assez grave de cette maladie à quelques mois de la Libération… Il restait une seule place au sanatorium de l'Altenberg au sommet du col de la Schlucht dans les Vosges. Je me suis retrouvée seule, éloignée de tout et finalement loin de la guerre, ce n'était pas plus mal…
Aujourd'hui je peux enfin sortir et quitter cet endroit isolé dans la montagne. Je vais beaucoup mieux qu'à mon entrée. Après un trajet éprouvant en charrette, j'ai pris le train jusqu'à Colmar et une correspondance pour Strasbourg quelques temps après. C'est Gaël qui est venu me récupérer. j'avais vraiment hâte de le revoir ! Pendant mon long séjour au sana, on a échangé beaucoup de lettres mais il me manquait énormément. Gaël est mon meilleur ami, on se connait depuis tout petits. On est allés boire une limonade sur les quais pour fêter mon retour. Puis, avec mes maigres économies et l'aide de mon ami, je suis allée louer une chambre car il faut bien que je dorme quelque part. Vers 48 heures, je me suis promenée dans un petit parc pour compléter mon herbier. Mon herbier et ma dent de loup sont les biens les plus précieux pour moi. Ils n'ont pas une valeur historique mais sentimentale, ils proviennent de l'Altenberg. Il faudra que je prenne le temps de t'expliquer cette incroyable histoire ! Mais je sens mes yeux se fermer tout seuls, je vais me coucher… A demain.
24 novembre 1946

Cher journal, c'était mon dernier jour au sanatorium et je décide de tout te raconter : j'y suis depuis la fin de cette maudite guerre pour cause de tuberculose. J'avais réussi à tenir toutes ces années malgré les nombreuses privations de la guerre et il a fallu que je contracte une forme assez grave de cette maladie à quelques mois de la Libération… Il restait une seule place au sanatorium de l'Altenberg au sommet du col de la Schlucht dans les Vosges. Je me suis retrouvée seule, éloignée de tout et finalement loin de la guerre, ce n'était pas plus mal…
Aujourd'hui je peux enfin sortir et quitter cet endroit isolé dans la montagne. Je vais beaucoup mieux qu'à mon entrée. Après un trajet éprouvant en charrette, j'ai pris le train jusqu'à Colmar et une correspondance pour Strasbourg quelques temps après. C'est Gaël qui est venu me récupérer. j'avais vraiment hâte de le revoir ! Pendant mon long séjour au sana, on a échangé beaucoup de lettres mais il me manquait énormément. Gaël est mon meilleur ami, on se connait depuis tout petits. On est allés boire une limonade sur les quais pour fêter mon retour. Puis, avec mes maigres économies et l'aide de mon ami, je suis allée louer une chambre car il faut bien que je dorme quelque part. Vers 48 heures, je me suis promenée dans un petit parc pour compléter mon herbier. Mon herbier et ma dent de loup sont les biens les plus précieux pour moi. Ils n'ont pas une valeur historique mais sentimentale, ils proviennent de l'Altenberg. Il faudra que je prenne le temps de t'expliquer cette incroyable histoire ! Mais je sens mes yeux se fermer tout seuls, je vais me coucher… A demain.
25 novembre 1946

Cher journal, grosse tempête aujourd'hui. Le vent souffre très fort, impossible de sortir alors j'en profite pour t'écrire. Dans l'immeuble où je réside, les plombs ont sauté tout à l'heure, le tenancier n'était pas très content : " des plombs tout neufs ! C'est de la camelote ! Ah que je ne t'attrape pas Bernard, toi qui m'as conseillé de faire changer ma cheminée au charbon pour un générateur au gaz…". C'était bien drôle. J'espère que le dénommé Bernard court très vite ! Mais trêve de plaisanterie, Gaël devait venir me voir aujourd'hui et il n'est toujours pas arrivé. Je m'inquiète pour lui, hier nous avons parlé de tout et de rien, on était gênés après ces mois sans se voir, je n'ai pas envie de le perdre maintenant.
Je m'ennuie comme un lion en cage ! Je ne peux même pas sortir pour compléter mon herbier, je m'envolerai comme une plume tellement le vent frappe avec intensité.


26 novembre 1946

Je pense si fort à ma famille… Je ne suis pas encore prête à te raconter ce qui s'est passé ; c'est trop douloureux… Elle me manque si tu savais… Heureusement j'ai Gaël pour me tenir compagnie. Il est finalement passé en coup de vent hier à la pension et semblait… disons ailleurs : un sourire ne quittait pas son visage, il n'était pas comme d'habitude et paraissait presque gêné devant moi, moi Ellie, pourtant sa meilleure amie et confidente de toujours ! Que peut-il bien se passer pour lui en ce moment ? Je compte bien le découvrir demain car nous nous sommes de nouveau donnés rendez-vous. Il est temps d'éteindre, à demain cher journal !
27 novembre 1946

Aujourd'hui une nouvelle famille est venue s'installer à la pension. Toutes les chambres sont pleines à craquer, mais le gérant, contre une forte somme je suppose, a réussi à les caser. Il faut dire que plusieurs habitations en ville ont été détruites et des immeubles sont en cours de reconstruction. J'ai eu l'occasion de discuter avec la fille du couple. Elle a l'air très originale et débrouillarde, j'ai l'impression de me reconnaître en elle. Elle est plus âgée que moi mais le courant passe bien entre nous. Elle a vécu la guerre. Elle me l'a racontée de son point de vue. Alors que j'étais au sanatorium durant l'année 1945, elle était résistante, comme je l'envie ! J'ai remarqué une lueur de fierté et de gravité illuminer son visage pendant qu'elle me confiait son récit ; elle a vu ses amis périr sous ses yeux pour défendre la liberté, moi j'ai vu les miens ouvrir les poumons brûlés à force de tousser… De façon ironique nous avons un point commun. Gaël est venu me rejoindre avec une invitée surprise qui se nomme Camille… C'était donc ça ! Mon meilleur ami est tout simplement amoureux ! Pour garder nos bonnes habitudes, nous sommes retournés cette fois-ci tous les trois siroter une limonade malgré le froid dans un café le long des quais. Devine qui était seule assise à une table ? La fille de la pension. En me voyant, elle a souri et a proposé que l'on se joigne à elle. Cette fille est passionnante, elle a un avis aguerri sur tout et particulièrement en politique et sur l'actualité. A cette occasion j'ai appris que Camille avait les mêmes idées que moi. Elle est décidément très bien cette fille !
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