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Souvenirs d'enfance

by Classe de CM2-A

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Souvenirs d'enfance

Classe de CM2-A
Année scolaire 2020-2021
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Pendant l'enseignement à distance, nous avons commencé ce projet Souvenirs d'enfance par l'élaboration d'un questionnaire.

Nous avons souhaité découvrir la vie d'enfant de nos aîné-e-s comme dans le livre que nous avons étudié, Loin de la ville en flammes où Karli, un jeune garçon, écoute, émerveillé, l'histoire racontée par une résidente de la maison de retraite où travaille sa mère.

Les enfants ont ensuite choisi une personne à interroger.
Pour terminer, à partir des réponses obtenues, ils ont réécrit un texte en racontant cette enfance comme si c'était la leur.

Merci à eux pour tous ces moments de vie partagés...

Belle découverte !
Bonjour je m'appelle Yvette et j'ai 90 ans.
Quand j'étais petite, j'habitais en France, dans un petit village près de Toulouse.
Je vivais dans une petite ferme avec mon père, ma mère, mes deux frères et mes grands-parents. 
Dans ma maison, il n'y avait pas de chauffage. Je dormais dans la même pièce que mes parents et mes frères.
Mes parents étaient agriculteurs et ils n'étaient ni riches ni pauvres pour cette époque.
Petite, je n'avais pas de voiture et on se déplaçait avec une jument et une charrette. On allait au marché pour vendre notre production : des veaux, des poules, …
Je n'ai jamais eu de téléphone portable et je n'en ai toujours pas. 
Mon oncle était prisonnier pendant la guerre dans une ferme allemande. 
Nous parlions très peu de la guerre à l'école. Les instituteurs étaient très sévères, on les craignait beaucoup. On était quarante dans la classe. Nous étions deux par table et il y avait un encrier au milieu. C'était une école mixte et non religieuse.  L'école était gratuite et tout était fourni, même l'encre. 
Le jeudi et le dimanche il n'y avait pas école. Le samedi, les filles avaient couture, cuisine, … et les garçons faisaient du sport. 
Nous n'avions pas de cadeaux pour les fêtes ou les anniversaires mais un petit sabot en chocolat pour Noël. Nous faisions un repas en famille pour Noël. 
Nous craignions beaucoup nos parents, on les tutoyait mais il fallait rester poli surtout à table.
Je m'appelle Rudi, je suis né en 1941. J'habitais à Gand qui est en Belgique, dans une maison. Mon père était ingénieur civil en chimie et ma mère était artiste. Je ne pratique pas de religion. Le métier que j'ai exercé était "biologiste marin". J'ai pu faire le métier que je voulais. Je suis content de vivre à cette époque mais il y a des choses qui ne me plaisent pas et c'est la même chose pour avant.
À l'école, on était nombreux, on avait des tables pour deux avec les bancs accrochés à la table, on avait des cases pour l'encre avec une plume en métal et nos trousses s'appelaient "un plumier". 
Les filles et les garçons étaient séparés, c'est-à-dire qu’il y avait des écoles de filles et des écoles de garçons. L'école n'était pas payante. On avait chacun une plume, une ardoise, pour l'ardoise un stylet, des cahiers, une règle, une plume en métal … On apprenait les mêmes matières que maintenant, mais pas toutes. On faisait les plus importantes comme lire, écrire, l'histoire, la géographie mais on ne parlait pas beaucoup de la guerre. Les filles apprenaient aussi la couture. Dans mon école, on apprenait aussi la religion car on était dans une école confessionnelle. Les punitions qu'on recevait étaient de mettre nos mains sur la table et le professeur les tapait avec la règle ou on allait au coin avec les mains sur la tête, au piquet ou encore on allait sous la table du professeur, on était privé de récréation…
On jouait à gens d'arme - voleur, à colin-maillard, à quatre coins, à chat. Les garçons jouaient aux billes et les filles à la marelle … À l'école, la cantine existait, mais elle n'était pas bonne du tout.
À l'époque, chez moi, les filles et les garçons avaient les mêmes droits. 
Je ne ressentais pas le besoin de téléphone portable, l'électricité pour laver n'existait pas. La télévision n'existait pas quand j'allais encore à l'école, je l'ai eue à 18 ans.
Mes parents n’ont pas connu l'esclavage. 
Nous ne fêtions pas de carnaval avec des sucreries mais à Saint-Nicolas, on recevait une orange et des sucreries.
Quand j'allais encore à l'école, nous n'avions pas de voiture. 
J'ai eu beaucoup de maisons différentes à l'époque, mais elles étaient ni grandes ni confortables, ma chambre était petite. Pour aider mes parents, j'ai travaillé avec ma mère. Je faisais le ménage. Je discutais parfois avec mes parents. Quand je faisais des bêtises, ma mère me tapait très doucement car elle avait peur de me faire mal.
Je ne devais pas vouvoyer mes parents alors je les ai tutoyés.
Je pouvais choisir mes vêtements. 
Je n'avais pas d'animaux domestiques quand j'étais petit. 
Je ne partais pas en vacances mais en été, quand j'avais du temps libre, j'allais dans les champs. J'allais beaucoup jouer dehors, à la campagne ou dans les champs. Je lisais beaucoup quand j'étais petit mais je ne pratiquais pas de sport. Il n'y avait pas d'aires de jeux pour enfants. 
Je n'avais pas beaucoup de jouets quand j'étais petit et je ne me rappelle pas lequel était mon préféré. 
Je ne visitais pas souvent mes amis et je n'allais pas souvent chez eux pour jouer. 
L'ambiance dans la maison n'était pas très bonne. Pendant la guerre, mon père était au front. J'étais très content que la guerre soit terminée, mais c'était difficile de tout reconstruire.
Maintenant je me sens beaucoup mieux car il n'y a plus de guerre en Europe.
Bonjour, je m’appelle Émile, j’ai 64 ans et je suis né en 1956. Quand j'étais petit, on habitait en Algérie et on était une famille plutôt pauvre et mes deux parents étaient cuisiniers. On vivait dans un petit appartement où j’avais ma propre chambre. On a eu la télé quand j’avais à peu près 5-6 ans, et un téléphone à mes 18 ans. À l’école, on avait les mêmes matières mais on avait aussi du bricolage.
On ne fêtait pas trop les anniversaires, on n'avait pas de cadeau à Noël. Quand on se faisait punir, les maîtres nous mettaient au coin ou ils nous tapaient. On ne parlait plus de la guerre. Dans la classe, les filles et les garçons étaient ensemble, les écoles étaient mixtes. À la récréation, on jouait au tic, cache-cache, colin-maillard, marelle, corde à sauter, etc… Pendant notre temps libre, on faisait nos devoirs, jouait avec nos amis, allait dans les champs, regardait la télé, dessinait et plein d'autres choses.
On pratiquait une religion, on était catholiques. J'avais trois métiers : j'étais électricien, cuisinier et chef de chantier dans la réparation navale et c'est bien ce que je voulais faire. Ces temps-là sont un peu difficiles, c'était plus facile étant enfant. Maintenant, après ces longues années, je vis en France à Cagnes-sur-Mer. J'ai eu une femme, des enfants, j'ai divorcé et j'ai une nouvelle copine.
J'ai des neveux et ils viennent souvent me visiter.
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