Terre de parole, terre de partage :
à la recherche de l'histoire de nos vieux
à la recherche de l'histoire de nos vieux
Hier...
...demain
l'étude des photos de Léon Collin
...aujourd'hui...
La classe de 1ère bac pro Gestion-Administration du lycée des Îles
les interviews de nos grands-parents
Sommaire
Avant-propos ..........................................................................................................................................................................page 1
Introduction et auteurs ..........................................................................................................................................................................page 2
Qui est Léon Collin ?
(réalisé par POHLË Mélissa, WACALIE Rebecca, XUMA Isabelle, HAOCAS Ceie)
............................................................................................................................................................... pages 3 à 5
Travail du groupe 4 : photos 84 et 85 et témoignage d'un grand-père.
réalisé par SAILUEGEJE Watié, HANYË Dréladréla, WANYANO Axelle, WATHIEPEL Gale, WENEMIT Ateliana................................................................................................................................................... pages 6 à 9
Travail du groupe 2 : photos 80 et 83 et témoignage d'une tantine.
Réalisé par QENEGEI Annie, HAOCAS Ceie, KATRAWI Lizie, XALITE Oriane, XUMA Isabelle .....................................................................................................................................................................pages 10 à 15
Travail réalisé par le groupe 1 : photo n°22 et témoignage oral.
Réalisé par HNAWIA Thionone, KAEMO Edmonde, LEANGA Armande, M. A., WACALIE Rebecca ........................................................................................................................................... pages 16 à 19
Travail réalisé par le groupe 3 : photo 53 et deux témoignages de vieux. Conclusion finale
Réalisé par COLO Bryanna, KECINE Louise, PATEL Meun, POHLE Melissa..............................pages 21 à 28
Introduction et auteurs ..........................................................................................................................................................................page 2
Qui est Léon Collin ?
(réalisé par POHLË Mélissa, WACALIE Rebecca, XUMA Isabelle, HAOCAS Ceie)
............................................................................................................................................................... pages 3 à 5
Travail du groupe 4 : photos 84 et 85 et témoignage d'un grand-père.
réalisé par SAILUEGEJE Watié, HANYË Dréladréla, WANYANO Axelle, WATHIEPEL Gale, WENEMIT Ateliana................................................................................................................................................... pages 6 à 9
Travail du groupe 2 : photos 80 et 83 et témoignage d'une tantine.
Réalisé par QENEGEI Annie, HAOCAS Ceie, KATRAWI Lizie, XALITE Oriane, XUMA Isabelle .....................................................................................................................................................................pages 10 à 15
Travail réalisé par le groupe 1 : photo n°22 et témoignage oral.
Réalisé par HNAWIA Thionone, KAEMO Edmonde, LEANGA Armande, M. A., WACALIE Rebecca ........................................................................................................................................... pages 16 à 19
Travail réalisé par le groupe 3 : photo 53 et deux témoignages de vieux. Conclusion finale
Réalisé par COLO Bryanna, KECINE Louise, PATEL Meun, POHLE Melissa..............................pages 21 à 28
Avant-propos
Lecteurs,
Dans notre livre, vous allez découvrir quelques activités exercées par nos ancêtres Loyaltiens à partir des photos prises par le médecin colonial Léon COLLIN vers 1910.
La Nouvelle-Calédonie était alors une colonie française et les Îles Loyauté étaient des réserves indigènes.
La classe s’est répartie en quatre groupes afin de vous proposer une étude de ces photos qui sont comme des témoignages d’une époque coloniale et vous trouverez des récits fictifs à partir de ces photos.
De plus, nous avons souhaité donner la parole à nos vieux encore vivants afin de récolter leurs souvenirs et les figer dans ce livre. L'objectif est de faire des liens entre le regard de Léon Collin qui date de 1910 et les témoignages de nos vieux qui ont vécu dans la deuxième moitié du XXe siècle. Ce sera l'occasion de confronter deux sources historiques différentes : un carnet de route d'une part et des témoignages oraux d'autre part.
Enfin, nous avons essayé de donner la parole à ces personnes photographiées par le médecin Collin et de partager avec vous nos réflexions et nos émotions.
Les élèves de 1ère Gestion Administration du lycée des Îles – Williama HAUDRA à Lifou.
Bonne lecture!
La classe de 1ère bac pro Gestion-Administration
Lecteurs,
Dans notre livre, vous allez découvrir quelques activités exercées par nos ancêtres Loyaltiens à partir des photos prises par le médecin colonial Léon COLLIN vers 1910.
La Nouvelle-Calédonie était alors une colonie française et les Îles Loyauté étaient des réserves indigènes.
La classe s’est répartie en quatre groupes afin de vous proposer une étude de ces photos qui sont comme des témoignages d’une époque coloniale et vous trouverez des récits fictifs à partir de ces photos.
De plus, nous avons souhaité donner la parole à nos vieux encore vivants afin de récolter leurs souvenirs et les figer dans ce livre. L'objectif est de faire des liens entre le regard de Léon Collin qui date de 1910 et les témoignages de nos vieux qui ont vécu dans la deuxième moitié du XXe siècle. Ce sera l'occasion de confronter deux sources historiques différentes : un carnet de route d'une part et des témoignages oraux d'autre part.
Enfin, nous avons essayé de donner la parole à ces personnes photographiées par le médecin Collin et de partager avec vous nos réflexions et nos émotions.
Les élèves de 1ère Gestion Administration du lycée des Îles – Williama HAUDRA à Lifou.
Bonne lecture!
La classe de 1ère bac pro Gestion-Administration
page 1
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Introduction et auteursLoading...
Groupe 1 : HNAWIA Thionone
KAEMO Edmonde
LEANGA Armande
M. A.
WACALIE Rebecca
Groupe 2 :
QENEGEI Annie
HAOCAS Ceie
KATRAWI Lizie
XALITE Oriane
XUMA Isabelle
Groupe 3 :
COLO Bryanna
KECINE Louise
PATEL Meun
POHLE Melissa
Groupe 4 :
SAILUEGEJE Watié
HANYË Dréladréla
WANYANO Axelle
WATHIEPEL Gale
WENEMIT Ateliana
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Qui est Léon Collin ?Loading...
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Interview de Philippe Collin à propos de son grand-père : « site El Watan » https://www.elwatan.com/pages-hebdo/france-actu/au-bagne-90-des-relegues-perissent-durant-leur-peine-17-03-2020Loading...
Léon Collin était un médecin militaire français originaire de la région de Bourgogne. Il est né en 1880 et il est mort en 1970. Il était issu d’une famille aisée et il a fait ses études de médecine à Toulon et à Bordeaux dans deux écoles de santé militaire. Grâce à son métier, il a pu voyager dans les colonies françaises et rencontrer plusieurs peuples différents. Par exemple, il a fait un séjour en Indochine. Puis, il est allé en Guyane entre 1907 et 1910. Par la suite, il est parti en Nouvelle-Calédonie pour un séjour de trois ans. Sa mission principale consistait à mener une campagne de vaccination contre la variole dans les Iles Loyauté auprès de la population kanak. (La variole est une maladie de la peau très contagieuse et mortelle.)
Durant ses différents périples, en plus de l'exercice de la médecine, le médecin tenait également un carnet de route où il notait ses pensées et racontait son voyage. Il a aussi pris des photos grâce à un appareil photographique qu’il emmenait avec lui.
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page 3Photo du carnet de route de Léon Collin.
Ce carnet fut conservé par Philippe Collin, petit-fils de Léon Collin.
Titre : « Aux îles Loyalty carnet de route d’un médecin »
Dates : entre décembre 1911 et février 1912.
Descriptif : 118 pages, 102 photos, 4 cartes géographiques des 3 îles Loyauté.
Document remis par M. Philippe Collin à notre professeur M. FILIMOEHALA et consultable aux archives de Nouville.
Ce carnet fut conservé par Philippe Collin, petit-fils de Léon Collin.
Titre : « Aux îles Loyalty carnet de route d’un médecin »
Dates : entre décembre 1911 et février 1912.
Descriptif : 118 pages, 102 photos, 4 cartes géographiques des 3 îles Loyauté.
Document remis par M. Philippe Collin à notre professeur M. FILIMOEHALA et consultable aux archives de Nouville.
Philippe COLLIN (enseignant), le petit-fils de Léon Collin.
Il est le petit-fils de Léon Collin. Il a retrouvé il y a quelques années les carnets de route de son grand-père Léon collin.
Philippe collin a souhaité partager le journal qu’il a découvert dans la malle d'un grenier familial et il a aussi partagé les clichés et documents conservés par son grand-père médecin militaire.
Il a publié le carnet de route de Léon Collin dans un livre intitulé : Des hommes et des bagnes, collection Libertalia.
Il est le petit-fils de Léon Collin. Il a retrouvé il y a quelques années les carnets de route de son grand-père Léon collin.
Philippe collin a souhaité partager le journal qu’il a découvert dans la malle d'un grenier familial et il a aussi partagé les clichés et documents conservés par son grand-père médecin militaire.
Il a publié le carnet de route de Léon Collin dans un livre intitulé : Des hommes et des bagnes, collection Libertalia.
page 4
Sitographie
pour en savoir plus sur Léon Collin et son carnet de route.
pour en savoir plus sur Léon Collin et son carnet de route.
Interview de Philippe Collin à propos de son grand-père : « site El Watan » https://www.elwatan.com/pages-hebdo/france-actu/au-bagne-90-des-relegues-perissent-durant-leur-peine-17-03-2020
Lien vers le livre : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/article/des-hommes-et-des-bagnes
Reportage sur Léon Collin aux îles Loyauté :
Journal du « 19h30 » Nouvelle-Calédonie la première. 3 septembre 2017. https://www.youtube.com/watch?v=2AnsoBEPf8w
Reportage sur Léon Collin à propos du bagne en Nouvelle-Calédonie. Interview de José-Louis Barbançon.
Journal du « 19h30 » Nouvelle-Calédonie la première. 27 août 2017.
https://www.youtube.com/watch?v=dcUbxn8GO7s
Lien vers le livre : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/article/des-hommes-et-des-bagnes
Reportage sur Léon Collin aux îles Loyauté :
Journal du « 19h30 » Nouvelle-Calédonie la première. 3 septembre 2017. https://www.youtube.com/watch?v=2AnsoBEPf8w
Reportage sur Léon Collin à propos du bagne en Nouvelle-Calédonie. Interview de José-Louis Barbançon.
Journal du « 19h30 » Nouvelle-Calédonie la première. 27 août 2017.
https://www.youtube.com/watch?v=dcUbxn8GO7s
page 5
groupe 4
Découverte et analyse de quelques photos du carnet « aux îles Loyalty »
Découverte et analyse de quelques photos du carnet « aux îles Loyalty »
Photo numéro 85 "le cotre est sur le point d'être hissé sous son abri", Léon Collin. Vers 1910.
Auteurs :
SAILUEGEJE Watié
HANYË Dréladréla
WANYANO Axelle
WATHIEPEL Gale
WENEMIT Ateliana
SAILUEGEJE Watié
HANYË Dréladréla
WANYANO Axelle
WATHIEPEL Gale
WENEMIT Ateliana
page 6
Explication du contexte :
Nous sommes en 1910 en Nouvelle Calédonie sur l’île de Lifou, dans une tribu. Un jour, le petit chef de tribu demanda de l’aide aux habitants pour mettre son cotre à l’abri de la mer sous un hangar construit dans les terres. Pour cela le petit chef fit appeler tous les hommes et les femmes de sa tribu. Léon Collin, présent sur les lieux, prit des images de cette longue et pénible journée.
Arrivés sur les lieux, les jeunes hommes et les jeunes femmes tirèrent à l’aide d’une grande corde le grand cotre du petit chef. Autour d’eux, les vieux hommes et les vieilles femmes les encouragèrent, avec des chants de joie et des claquements de mains. Les conditions de travail étaient cependant difficiles selon Léon Collin. Les femmes étaient parfois malmenées et effectuaient aussi un travail difficile.
Nous sommes en 1910 en Nouvelle Calédonie sur l’île de Lifou, dans une tribu. Un jour, le petit chef de tribu demanda de l’aide aux habitants pour mettre son cotre à l’abri de la mer sous un hangar construit dans les terres. Pour cela le petit chef fit appeler tous les hommes et les femmes de sa tribu. Léon Collin, présent sur les lieux, prit des images de cette longue et pénible journée.
Arrivés sur les lieux, les jeunes hommes et les jeunes femmes tirèrent à l’aide d’une grande corde le grand cotre du petit chef. Autour d’eux, les vieux hommes et les vieilles femmes les encouragèrent, avec des chants de joie et des claquements de mains. Les conditions de travail étaient cependant difficiles selon Léon Collin. Les femmes étaient parfois malmenées et effectuaient aussi un travail difficile.
photo 84
photo 85
page 7
Analyse :
La raison pour laquelle les habitants décident de placer le cotre sous abri c’est parce que c’est l’époque où il y a des cyclones donc probablement entre janvier et mars. Cette décision a été prise par un Grand-Chef kanak à Lifou.
Tous les habitants étaient mobilisés pour faire ce travail. « Les femmes », « les vieux », les « hommes jeunes et forts ». On se rend compte cependant que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à tirer la corde.
Pour effectuer ce travail tout le monde a son rôle :
- Les femmes défilent sur le rivage avec les bounias préparés à l’avance, elles tirent la corde et travaillent.
-Tous les vieux sont à côté des jeunes et tapent dans leurs mains et encouragent les travailleurs.
-Les hommes travaillent moins que les femmes selon Léon Collin.
Le point de vue de Léon Collin sur les conditions de travail des femmes est que les femmes travaillent très difficilement et qu’elles sont maltraitées. Léon Collin remarque que les torses des femmes sont squelettiques, leurs seins sont flasques et leurs bouches édentées.
En conclusion, on peut dire que ce travail est difficile, peut-être plus pour les femmes que pour les hommes car à cette époque, il y avait moins d’hommes sur les îles Loyauté. Et on constate que les femmes travaillent plus que les hommes car en plus d’aider les hommes, elles avaient aussi la cuisine à faire, elles devaient s’occuper de leurs maris, de leurs enfants et de la maison. Pour les hommes on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un travail forcé car c’est le travail des hommes.
Cependant, selon le texte de Léon collin, on peut dire qu’il s’agit d’un travail obligatoire car les habitants étaient molestés par les « polices », « beaucoup de menaces, de coups et de véritables hurlements » (l.18-19). On découvre donc que les habitants de Lifou devaient obéir au grand chef de la tribu.
La raison pour laquelle les habitants décident de placer le cotre sous abri c’est parce que c’est l’époque où il y a des cyclones donc probablement entre janvier et mars. Cette décision a été prise par un Grand-Chef kanak à Lifou.
Tous les habitants étaient mobilisés pour faire ce travail. « Les femmes », « les vieux », les « hommes jeunes et forts ». On se rend compte cependant que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à tirer la corde.
Pour effectuer ce travail tout le monde a son rôle :
- Les femmes défilent sur le rivage avec les bounias préparés à l’avance, elles tirent la corde et travaillent.
-Tous les vieux sont à côté des jeunes et tapent dans leurs mains et encouragent les travailleurs.
-Les hommes travaillent moins que les femmes selon Léon Collin.
Le point de vue de Léon Collin sur les conditions de travail des femmes est que les femmes travaillent très difficilement et qu’elles sont maltraitées. Léon Collin remarque que les torses des femmes sont squelettiques, leurs seins sont flasques et leurs bouches édentées.
En conclusion, on peut dire que ce travail est difficile, peut-être plus pour les femmes que pour les hommes car à cette époque, il y avait moins d’hommes sur les îles Loyauté. Et on constate que les femmes travaillent plus que les hommes car en plus d’aider les hommes, elles avaient aussi la cuisine à faire, elles devaient s’occuper de leurs maris, de leurs enfants et de la maison. Pour les hommes on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un travail forcé car c’est le travail des hommes.
Cependant, selon le texte de Léon collin, on peut dire qu’il s’agit d’un travail obligatoire car les habitants étaient molestés par les « polices », « beaucoup de menaces, de coups et de véritables hurlements » (l.18-19). On découvre donc que les habitants de Lifou devaient obéir au grand chef de la tribu.
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