Promenons-nous dans les bois

&#160;Au bout d’une vingtaine de minutes, les robots disparurent et l'espèce de brouillard se leva nous permettant de mieux discerner notre environnement.

Il faisait chaud et humide, une sorte de halo vert nous entourait. La nature avait retrouvé sa voix&nbsp;: les stridulations et les chants des oiseaux, des grenouilles, des insectes nous assourdissaient. Nous décidâmes d’explorer cette nouvelle forêt du futur qui était redevenue une vraie forêt. Plus on s’enfonçait dans cette forêt, plus elle devenait dense et inextricable et plus le vert nous angoissait. Quelques arbres bougeaient leurs feuilles vertes et luisantes.&nbsp;

– Tu as vu, je suis vieux et je peux te dire que jadis la forêt n’était pas comme celle d’aujourd’hui. – C’était comment la forêt avant&nbsp;? lui demanda Léo. L'arbre commença son récit et lui expliqua que la forêt était encore plus verte et plus dense avant, que certains de ses amis étaient morts à cause de la déforestation, qu’il passait des heures à bavarder avec les autres arbres. Au mot «&nbsp;ami&nbsp;», le coeur de Léo se serra.

Lorsque Leo se retourna, il fut très surpris et même un peu déboussolé car c'était bien un arbre qui lui parlait. « Oui, jeune homme, je suis bien un arbre doué de parole et je suis aussi l’arbre le plus vieux de cette forêt&nbsp;!&nbsp;» – Le plus vieux&nbsp;? Quel âge avez-vous&nbsp;? l’interrogea Léo. Après quelques secondes, l’arbre affirma avoir plus de mille ans. A ces mots, les yeux du jeune Léo s’écarquillèrent .

A notre grand étonnement ces hommes, paraissant sauvages, nous ont dit que nous n’étions pas les premières personnes à faire ça et qu’ils rencontraient à peu près tous les 4 mois des personnes perdues dans le temps, comme nous, ou qui avaient choisi cette date-là. 

Nous avons décidé de rester en leur compagnie pour observer leur mode de vie et faire aussi leur connaissance. Pendant tout le temps passé avec eux, nous avons chassé, cueilli des fruits et certains légumes très rares, bu l’eau des deux rivières, dormi à la belle étoile sur des sortes de matelas en paille. Les au revoir n’ont pas été aussi faciles que lors du dernier voyage.

&nbsp;Léo, triste, désemparé, ne voulut plus qu'une chose&nbsp;: être loin d'ici, de cet orphelinat de malades&nbsp;!

Récit de Jackie

&nbsp;J'étais particulièrement fière du petit système d'hélices automatique qui permettait un repérage plus précis de la zone temporelle.

Nous décidâmes d’en savoir un peu plus sur ce parc. Nous sommes partis au parc d’attraction, qui semblait vide et désert. Je suis partie de mon côté à la grande roue pendant que les autres se dirigèrent vers le petit train. A un moment, je remarquai un garçon avec une grande mèche jaune rentrer dans le château hanté. Il y avait donc bien d’autres humains&nbsp;! Je partis rejoindre les autres pour le leur annoncer. Aussitôt après les avoir rejoints, nous croisâmes à nouveau le garçon à la mèche jaune&nbsp;: bon sang, c’était Titeuf&nbsp;! Et nous fîmes sa connaissance.

Titeuf nous expliqua que la forêt était habitée par des personnages de dessin-animé. Il nous accompagna devant un grand et bel hôtel 5 étoiles. Les personnes qui nous accueillirent étaient les sœurs et la marâtre de Cendrillon. Nous ne fîmes pas attention à leurs manières hautaines car la seule et unique chose que nous voulions, après les tracas de nos sauts temporels à répétition, c’était dormir, juste dormir, dormir… Et la nuit passa.&nbsp;

Date inconnue, récit anonyme

Combien ce pays et ses habitants nous paraissaient étranges&nbsp;! Ils se nourrissaient d'insectes, de fruits et de viande séchée. Les habitants nous regardaient très bizarrement. Puis ils se sont approchés et ont commencé à nous toucher, sans doute pour vérifier que nous étions bien réels, faits de chair et de sang, comme eux. A un moment, nous craignîmes qu’ils ne nous attaquent car ils semblaient sauvages.

Notre machine nous a directement transportés à l’entrée de l'unique parcelle de forêt qui subsistait. D'après les informations de notre radar, la zone forestière ne devait pas couvrir plus de 50 hectares. Un grand panneau indiquait pourtant «&nbsp;forêt amazonienne&nbsp;». Deux d’entre nous enclenchèrent leur caméra pour filmer notre aventure dans …. ce qu'il restait de l'immense forêt terrienne.&nbsp;

Il était si grand qu'on aurait dit qu'il touchait le ciel.

Il faisait 100 mètres de hauteur, il était mince et c'était un arbre très vieux, âgé de mille ans. Il avait des capacités d'humain, il savait parler et marcher, il possédait d'autres capacités qu'aucun autre arbre ne pouvait posséder : il pouvait voler et il était intelligent. Il était généreux aussi, si généreux qu'il offrait des pommes aux enfants de la forêt de Sherwood.

Quand nous avons traversé la lisière, le premier changement que nous avons tous remarqué était que l’herbe était devenue rouge. Très vite, après une ceinture d’arbres d’une centaine de mètres de profondeur, commençait une grande allée qui traversait la forêt, bordée de boîtes de nuit, d’hôtels. Des cabanes perchées en haut des plus grands arbres promettaient des nuits calmes et des panneaux indiquaient la direction pour des campings équipés, plus au loin.

J’avoue que cette forêt, qui ressemblait à un immense parc d’attraction, me plaisait même si les autres n’étaient pas d’accord. Il s’agissait d’une forêt connectée&nbsp;: sur les arbres de la grande avenue principale, des prises nous avaient permis de charger nos appareils et d’accéder au réseau du parc. Il y avait des zoos pour les animaux et les insectes qui avaient échappé à la grande extinction de du vivant.&nbsp;

Cette histoire s'est déroulée il y a très longtemps, dans les années 2050, sur la planète Terre et plus précisément à Rupert, au Canada, près de la baie d'Hudson où se trouvait une forêt... pas comme les autres !

(Title&nbsp;Canadian Arctic Released&nbsp;28/08/2009 10:37 am Copyright&nbsp;ESA,<a href="http://www.esa.int/spaceinimages/ESA_Multimedia/Copyright_Notice_Images">CC BY-SA 3.0 IGO</a>)

Cette forêt fantastique bordait la ville. Elle était grande, dense et intrigante. Elle attisait les convoitises des bâtisseurs des nouvelles villes à la recherche de nouveaux espaces mais jamais aucun d'eux n'avait encore osé y envoyer des équipes.

Une lumière éblouissante émanait de cette forêt la journée et, quand la nuit tombait, des étoiles apparaissaient entre les arbres. Les arbres étaient de taille et de couleur différentes et le ciel semblait se refléter dans leur feuillage. Les arbres étincelaient tellement qu'on aurait dis que de l'électricité se dégageait d'eux. Le sol était recouvert de feuilles de toutes les couleurs: jaunes, rouges, rose et bleues...Les branches étaient lumineuses comme des lampes torches et pouvaient changer de forme et les insectes, quand ils se nourrissaient de ces feuilles multicolores, prenaient la même couleurs qu'elles.

(Cette forêt formait un ensemble vivant) abritant des animaux qui n'étaient pas comme ceux d'aujourd'hui: ils étaient plus grands et plus intelligents. Les arbres pouvaient communiquer avec les animaux grâce aux feuilles qui tombaient de leurs branches. S'ils l'avaient voulu, ils auraient aussi communiquer avec les humains. La nuit, lorsqu'il faisait noir, l'écorce brune des arbres scintillait elle aussi de rayons dorés et argentés.

Ici, le temps semblait comme suspendu. Mais au final, je crois que nous sommes restés dans ce parc pendant environ trois mois. Nous y avons rencontré Blanche-neige, Bambi… et tant d'autres personnages de dessins-animés. Un jour, grâce à (ici le traducteur n’a pas été en mesure d’identifier le glyphe), nous prîmes enfin conscience que nous devions partir. Le manque de nos proches se réveilla, nos familles nous manquaient et ce sentiment prit le dessus. Nous décidâmes coûte que coûte de retourner en 2019&nbsp;! Le jour J, c’est Maria qui appuya sur le bouton en pensant que l’instant d’après nous ramènerait à notre époque. Hélas&nbsp;! Nos aventures ne devaient pas encore s’arrêter là. Nous nous étions télé-transportés en … 2611&nbsp;!&nbsp;

En un éclair la forêt touristique, sa grande roue, ses hôtels, ses cabanes se brouillèrent, disparurent pour laisser voir un inextricable fouillis de feuilles et de lianes&nbsp;!

2611, auteur incertain

Des hommes sont venus vers nous habillés avec des peaux d’animaux. Ils étaient venus en souriant et nous ont proposé de discuter avec eux au bord d’une rivière et nous ont posé des questions comme : comment nous avions réussi à venir jusqu’ici ? Dans quel but ? Et qu’allions-nous faire ?

 Nous avions répondu tout simplement que nous avions envie de voir notre Terre, les forêts, au futur. Nous avions demandé à Jackie de fabriquer une machine, elle a réussi, nous avions atterri en 2267 pensant rentrer chez nous mais Maria s’était trompé de bouton et voilà comment nous en étions arrivés là&nbsp;! Coincés ici&nbsp;!

L'écosystème forestier (la décomposition de la matière)

Activité 1 mat organique ds écosystème correction.pdf

La forêt gourmande (extrait d'un récit inachevé)

Il était une fois une forêt extraordinaire morcelée en deux parties&nbsp;: au nord se trouvait la forêt gourmande et au sud, la forêt exotique. Une forêt gourmande&nbsp;? Oui&nbsp;! Une forêt de gourmandises entièrement constituée de sucre, de chocolat, de boissons et autres délices. L’herbe était en bonbons, les chênes géants en… On y sentait de partout l’odeur du chocolat fondu, on y entendait le miel dégouliner – glou glou glou – et si vous touchiez les troncs des arbres, alors vos mains devenaient toutes collantes, elles étaient pleines de sucre. Car les troncs d’arbres semblaient des cœurs fondant de chocolat et de sucre.

Son long nez purifiait l’air alentour. 

Il s’appelait Précole et avait 338 ans. Il mesurait 300 mètres de hauteur et 20 mètres de largeur. Il avait de grandes feuilles en forme de cœurs mesurant un mètre, parfois même plus, de diamètre. Il avait une moustache en bois et deux grands yeux marron. Son long nez purifiait l’air alentour. Ses racines, très longues, faisaient une centaine de mètres. Il les utilisait pour enfermer les êtres malveillants. Il pouvait aussi réaliser des vœux, il suffisait juste de le lui demander et votre vœu tombait aux pieds de son large tronc.

2119 et 2320, auteur inconnu

Pour notre premier saut temporel, nous avions décidé Jackie, Charlotte, Rayan et moi de régler la machine sur 2020. Mais rien ne fonctionna comme prévu.

Nous découvrîmes une forêt presque entièrement détruite, grignotée de toute part par les coupes claires, devenue grise et triste sans presque aucune touche de vert. L'air était pollué et un va et vient continuel de robots et de drones chargés de troncs saturait l’air de sons sinistres. Quand on parvint à se connecter au réseau, qui existait toujours dans ce monde, il devint claire que nous n'étions pas en 2020…. mais en 2119&nbsp;!

&nbsp;Alors le lendemain matin, aux premières lueurs, il s'enfuit et alla se réfugier dans la forêt qui bordait Rupert et dont personne, vraiment personne hormis quelques drones utilisés par les bûcherons et qui revenaient en pièces détachées – quand ils revenaient&nbsp;! – ne franchissait jamais la lisière. 

Personne n’osait s’y aventurer car on pensait que des êtres merveilleux et sauvages la peuplaient, certains plus grands que la normale, d'autres au contraire de très petite taille.

Pour les optimistes Chers élèves, Voici les premiers témoignages d’exploration temporelle que tout étudiant de notre prestigieuse académie de voyages spatio-temporels se doit de connaître. Pour le lundi 20 septembre 3020, vous répondrez aux cinq premières questions du document joint. Attention, certains d’entre vous seront évalués à l’oral. Bonne rentrée&nbsp;! Monsieur Valérian, professeur de physique quantique.

Merci à nos partenaires locaux : - Marien Guillé, poète de proximité, qui nous a aidés à créer nos histoires ; - Magalie Sand, pour son accueil chaleureux à la bibliothèque du Panier.

Merci à tous les partenaires du projet Numook, édition 2019.

Le lecteur est ici invité à choisir entre deux fins possibles.

S'il est optimiste, il choisira d'écouter ce texte.

Si en revanche il voit tout en noir, il choisira d'écouter cette autre fin.

Ce voyage m’a fait complètement changer d’avis sur la forêt, les végétaux et si quelqu’un me propose de camper, j’accepterais avec grand plaisir, pas comme avant. Quand je rentrerai chez moi, j’irai plusieurs fois par semaine dans la forêt ou même dans la rue pour aller ramasser les déchets toujours avec mon groupe et j’adopterai des animaux de compagnie.

Ce voyage a carrément changé ma vie et mon point de vue sur les animaux et les forêts. Mon groupe d’amis aussi a adoré ce voyage&nbsp;! Si nous devions le refaire vers ces années-là, ce serait sans hésiter&nbsp;!

Nous observons Marseille, depuis le massif de l'Étoile...

Il avait un tronc noir et jaune avec des petites mains. Le Crossif avait beaucoup de feuilles rouges et de grands yeux rouges. Il avait des dents blanches et pointues avec un nez pointu. Il y avait des fruits en forme de d'étoile jaune dans les feuilles rouges pour nourrir les animaux. Il vivait dans la forêt amazonienne,entouré d'arbres plus grands que lui ce qui le rend difficile à trouver.

Un peu de latin pour imaginer des créatures arboriformes telles que le "lacrimasangui", qui pleure du sang, ou "l'ultravore"...

Il avait retrouvé sa précieuse photo en petits morceaux sous son oreiller. Des rires moqueurs et méchants accueillirent sa découverte et il se rua les poings serrés sur le chef de la bande à qui il décocha une droite bien sentie. Et qui lui valut une sanction pour l'exemple.&nbsp;

Inquiets, en colère aussi, nous décidâmes d'un commun accord de retourner à notre époque sans continuer l’exploration de cet espace temps. Au moment où la machine se mit en marche, une boule d’énergie envahit mon corps&nbsp;: je commençai à trembler, je vis comme un voile noir s'abattre sur moi et je m’évanouis. Quelques temps après, quand je rouvris les yeux, j'aperçus le bleu du ciel. Je me levai. Mes amis m'entouraient, ils me regardaient d'un air soulagé.

«&nbsp;Où est-on&nbsp;?&nbsp;», leur demandai-je. – Dans la forêt, en 2320 cette fois-ci, semble-t-il, me répondit Jackie. Je ne me rappelais de rien. Ils m'expliquèrent que nous avions réussi à reprises voyager dans le temps grâce à la machine fabriquée par Jackie mais…. Que nous n’arrivions plus à rentrer à notre époque&nbsp;!

Pause devant un oppidum, près de Mimet, avant l'ascension du grand Puech, à travers une petite forêt de chênes au nord et de pins au sud.

Le Ragnarök était immortel, doté d'un caractère très fier et  très orgueilleux

Ma créature arboriforme était le mélange d'un loup et d'un arbre. Le Ragnarök mesurait sept mètres sur ses quatre pattes et le double sur ses deux pattes. Ses pattes étaient faites de racines, sa queue était un tronc. Il était recouvert d'écorce qu'il pouvait durcir et son pelage coupant fait de pouvait fabriquer du venin.Il avait des yeux rouges sang et une mâchoire qui sortait de sa peau d'écorce. Le Ragnarök était immortel, doté d'un caractère très fier et très orgueilleux. Il était capable de contrôler d'autres loups.Il vivait seul dans une grotte, comme un ermite, en Asie mineure.

– Moi, je n'ai pas d'amis, si ce n'est toi. Dis-moi Seb, est-ce que je peux construire une cabane dans tes branches pour y vivre&nbsp;? La frondaison du vieil arbre frémit un instant puis la voix apaisante et grave rassura l'enfant&nbsp;: – Je t'y autorise, tu deviendras un habitant de la forêt mais tu dois me promettre de la défendre, de la protéger. Léo était fasciné et buvait ses paroles

Quand nous sommes montés à l'intérieur pour la première fois, nous avons eu peur, nous avons eu des frissons mais rien ne pouvait entamer notre enthousiasme.

Pour notre premier saut, nous avions choisi l'année 2020 histoire de limiter les risques. Malheureusement, malgré tous nos préparatifs, la machine se dérégla et nous atterrîmes en 2119&nbsp;! Soit avec un décalage de 99 ans&nbsp;!

Faramus, héros d'un récit resté inachevé

Jackie, héroïne de "Perdus dans le temps", le loup (texte inachevé non publié), Léo, héros de "Une cabane dans les bois".

Mais présentons d’abord le héros de notre histoire&nbsp;: Léo. Léo avait été abandonné par ses parents devenus trop pauvres pour l’élever. C’est ainsi qu’âgé de sept ans, Léo avait pour la première fois franchi la lourde porte grinçante de l’orphelinat de Rupert. Sa mère lui avait glissé une photographie d’eux trois en lui promettant qu’ils reviendraient un jour le chercher. Mais le temps avait passé. Léo avait à présent treize ans. &nbsp;

Les auteurs, conteurs et illustrateurs, tous élèves de la classe de 5E, par ordre alphabétique. Collège IZZO, 13002, Marseille.

Enseignants participants : Mme Françoise Lanfranchi (latin), Mme Sophie Menu (documentaliste), Mme Déborah Mortali (français), Mme Virna Vignole (sciences de la vie et de la terre).

AIT HADJAM Katia AKEZDAW Mohamed Adam ALAAMRY Lina BENAICHTA Abdel Hamid Yassine BENALI Yacine BOUAMAMA Cherine BOUDJIT Youssra BOURAHLA Ahmed Seddik BRUNIANY Witoria CHEMINTOU Camelia DUARTE NEVES LOPES Nuria HACHEMI Manel HELLAL Alicia KARI Zabarjad KHATTA Basma LOUNICI Aymen MAHFOUDH Seyd MANSOURI Remi Elias MECHERI Riyad MOUMENI Chanez ROUHABHI Camelia VERGUN Simona

Quand on essayait de lui arracher ses feuilles, il devenait blanc et crachait du vent !

Arboritempus mesurait 150&nbsp;m, il avait 108 ans. Il avait un grand tronc gris, ses feuilles étaient violettes, il avait de grands yeux bleu. Arboritempus avait un grand nez, avait une grande bouche avec des cheveux noirs et lisses et avait des bras gris en branches. Il souriait tout le temps et il était gentil, sauf quand on essayait de lui arrachait ces feuilles, il devenait blanc et crachait du vent pour éloigner les personnes de ses branches.

Cette forêt formait un ensemble vivant abritant des animaux qui n'étaient pas comme ceux d'aujourd'hui : ils étaient plus grands et plus intelligents. Les arbres pouvaient communiquer avec les animaux grâce aux feuilles qui tombaient de leurs branches. S'ils l'avaient voulu, ils auraient aussi pu communiquer avec les humains. La nuit, lorsqu'il faisait noir, l'écorce brune des arbres scintillait elle aussi de rayons dorés et argentés.

Ils étaient plus grands et plus intelligents

Nous voulions traverser le temps, ce qu’aucun être humain n’avait jamais réussi à faire jusque là, pour savoir si nos forêts, enfin ce qu’il en restait, allaient pouvoir survivre. Et aussi pour connaître le futur de nos sociétés. Certains d’entre nous ont décidé de raconter notre expérience.

Nous sommes un groupe d’ados. Nous avons tous entre 13 et 14 ans et nous avons voyagé dans le futur grâce à une machine que l’une d’entre nous avait réussi à mettre au point.

Tout a commencé un beau matin de juin 2019. Ma nouvelle machine conçue avec l'aide de mon père, un astrophysicien de l'université de Rupert au Canada, était enfin prête. J'étais toute excitée. Elle avait la taille d’un avion. A l'intérieur, il faisait très froid et sombre. On pouvait la commander à l'aide d'un ordinateur tactile. Elle était entièrement équipée. J'avais veillé au moindre détail, vérifié chaque réglage, stocké des pièces de rechange car, si elle devait se casser, mes amis et moi ne pourrions plus jamais revoir nos familles.

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Ultravore Ultravore faisait 110 mètres, elle avait 100 ans, Ultravore avait une forme d’allure normale, elle avait des fruits en forme d’émoji&nbsp;. Cette créature était très nerveuse, elle était jalouse, naïve. Elle vivait au Nigéria. Elle avait les yeux jaunes et des cheveux bleus. Ses feuilles en forme de triangle étaient multicolores (violet, rose, bleu, rouge, vert)&nbsp;. Son tronc est fissuré parce qu'elle a 100 ans. Les fruits de mon arbre sont comestibles : Ultravore nourrit tous les être vivant. C’est l’arbre le plus grand de Lagos.

Forêt

(ancien français&nbsp;forest,&nbsp;du bas latin&nbsp;silva forestis,&nbsp;forêt en dehors de l'enclos) Grande étendue de terrain couverte d'arbres&nbsp;; ensemble des grands arbres qui occupent, qui couvrent cette étendue.

Expression de la grande prodigalité du monde vivant, la forêt ne saurait se résumer aux arbres qui la composent. C'est un écosystème complexe qui abrite toute une communauté de végétaux et d'animaux vivant en interaction. Les grandes fonctions qu'elle remplit simultanément, au plan économique par la production de bois, au plan écologique par son rôle de protection et au plan social par les bienfaits qu'elle procure à la société, en font un patrimoine précieux pour l'homme. (Larousse)

Récits sur la forêt et autres textes, par les élèves de 5eE du collège Jean-Claude Izzo de Marseille.

Dès son arrivée, les autres enfants l’avaient rejeté, d’abord parce qu’il était nouveau, ensuite, parce qu’il était plus petit et sensible qu’eux. Il fut surnommé «&nbsp;le p’tit nouveau&nbsp;» et il l’était resté.

Chétif, malingre, solitaire, doux, gentil, rêveur, il ne pouvait s’opposer physiquement aux moqueries constantes dont il était l’objet mais supportait courageusement les brimades (on l'enfermait dans le placard, on lui volait son dessert et, quand il prenait sa douche, on lui volait ses vêtements…) en se réfugiant dans la lecture de BD de super héros et dans ses souvenirs. Il se disait qu’un jour il finirait bien par quitter cet enfer, retrouver ses parents et chaque nuit, il rêvait d’eux.