Jean, qui es-tu?
Jean, dis moi la vérité !
JEAN! Ecoute moi avec attention!
Jean, qui es-tu?
Jean, dis moi la vérité !
JEAN! Ecoute moi avec attention!
Ouvre les yeux maintenant...
Dring!!!!!!
La vie du Baron, comme les Chellois l’appelaient, était parfaitement réglée témoignant de son obsession pour l’ordre et le temps. Ainsi, tous les matins, Jean Dumais se levait à 06h30 dès le premier bip de son réveil à écran digital. À vrai dire, il s’éveillait seul vers 6h15 mais par habitude, il attendait obstinément l’heure programmée de son réveil pour s’asseoir d’un geste vif sur le bord de son lit queen size. Cet homme était obsédé par l’heure. Chaque micro seconde qui composait son temps lui était précieuse et importante. En effet, chaque instant était alloué à une tâche clairement définie. Aussi ce lundi 08 avril, Il fit comme chaque matin depuis ces vingt dernières années. Il se leva de son lit jetant un rapide coup d’œil à ses horloges puis il alla se doucher à 6h50 et 00 seconde. Une douche réglée sur une eau à 40 degrés, prise avec un gel douche « Prada ». En sortant de la douche, Jean prit ses 5 petites minutes quotidiennes pour se regarder dans son miroir. Là, il s’attela à gommer toutes ses imperfections tout en prenant des pauses afin de souligner sa musculature qu’il avait mis tant d’années à dessiner.
La vie du Baron, comme les Chellois l’appelaient, était parfaitement réglée témoignant de son obsession pour l’ordre et le temps. Ainsi, tous les matins, Jean Dumais se levait à 06h30 dès le premier bip de son réveil à écran digital. À vrai dire, il s’éveillait seul vers 6h15 mais par habitude, il attendait obstinément l’heure programmée de son réveil pour s’asseoir d’un geste vif sur le bord de son lit queen size. Cet homme était obsédé par l’heure. Chaque micro seconde qui composait son temps lui était précieuse et importante. En effet, chaque instant était alloué à une tâche clairement définie. Aussi ce lundi 08 avril, Il fit comme chaque matin depuis ces vingt dernières années. Il se leva de son lit jetant un rapide coup d’œil à ses horloges puis il alla se doucher à 6h50 et 00 seconde. Une douche réglée sur une eau à 40 degrés, prise avec un gel douche « Prada ». En sortant de la douche, Jean prit ses 5 petites minutes quotidiennes pour se regarder dans son miroir. Là, il s’attela à gommer toutes ses imperfections tout en prenant des pauses afin de souligner sa musculature qu’il avait mis tant d’années à dessiner.
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En effet, Jean Dumais est un homme qui adore s’admirer. Sa femme vous dirait qu’il se trouve éperdument séduisant. Ses collaborateurs, eux, ne cessent de parler de ses costumes faits sur mesures.À 7 heures pétantes, il déjeuna devant son écran géant pour regarder les informations en sirotant son premier verre de whisky de la journée. Après 15 minutes, il se dirigea vers son ascenseur privatif pour se rendre dans le sous-sol afin de faire une courte mais intense séance de sport. Avant cette mise en forme, il prit le temps de nourrir son chien en lui donnant des croquettes « spéciale diététique ». Puis durant 45 minutes, Le Baron de Chelles, enchaina différents exercices. Pendant les 15 dernières minutes qui le séparaient de son départ au travail, notre homme d’affaire se doucha pour chasser la sueur qui le recouvrait. Une fois tout beau et propre, il enfila son costume trois pièces DIOR fait sur mesure. Tous les lundis, Jean choisissait cet ensemble pour montrer à tous ses employés ce qu’était de réussir sa vie socialement.
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Prêt pour sa journée de travail, il se rendit dans sa chambre et il dit gentiment à sa femme : « à ce soir, bisous, je t’aime». De mémoire, sa femme est sûrement la seule personne ayant la chance d’avoir un sourire sincère de Jean Dumais. Sur le parvis de sa demeure, Jean regarda le ciel. Celui-ci était beau, sans un nuage… Cela ne pouvait être que le signe d’une belle et fructueuse journée. Il décida de se rendre à son bureau à pied et de ne pas prendre sa Mercedes. D’un pas assuré, il se mit donc en marche en direction de la boulangerie du quartier Gambetta pour acheter le croissant qu’il mangerait en buvant son café une fois arrivé à son bureau.Jean Dumais marchait depuis quelques minutes résistant à l’envie de boire à son thermos de café dans lequel il avait versé ses vitamines pour la journée. C’est ce qu’il prétendait à qui voulait l’entendre. En réalité, tout le monde savait que ce thermos lui servait de flasque à vodka. Progressant vers la boulangerie, il se dit finalement que ce lundi allait être encore une journée où il devrait une fois de plus sourire à tous ces gens, ces imbéciles à la vie misérable. Il détestait leurs manières ridicules, leur hypocrisie face à l’argent. Eux n’en avaient pas et ils faisaient semblant que cela n’était pas important… Tous ces individus qui pensaient véritablement ou pas d’ailleurs que l’amour de son prochain était la plus belle des richesses… Cette idée le fatiguait, l’épuisait.
Tout au long de son court périple, il passa son temps à observer les passants comme s’il était au zoo. Il aurait dû prendre sa voiture se dit-il. Mais pourquoi prendre une voiture luxueuse pour faire quelques mètres… ? Simplement pour ne pas se mêler à ces gens ignares. M. Dumais le savait. Au plus profond de lui, il savait qu’il n’avait besoin de personne. Seul comptait cet argent qu’il avait gagné par son seul travail.
Arrivé à proximité de la petite boulangerie qu’il appréciait tant, Jean Dumais se força davantage à afficher un sourire éclatant dont peu de gens pouvaient imaginer qu’il n’était que de façade.
Sourire était important pour lui. Il se sentait supérieur voire même une star du fait de sa réussite sociale. Il ne pouvait donc pas s’empêcher de sourire comme si quelqu’un allait le prendre en photo. Sa bonne humeur apparente cessa d’un coup… Il le vit… Il était encore là…
Pour entrer dans la boulangerie, Jean savait qu’il ne pouvait éviter de passer à côté de ce SDF. Cette idée le répugnait. Le PDG de Technologya l’ignora et se dirigea vers l’entrée de la boulangerie d’où s’échappait une odeur délicieuse de pains chauds et de viennoiseries.
Arrivé à proximité de la petite boulangerie qu’il appréciait tant, Jean Dumais se força davantage à afficher un sourire éclatant dont peu de gens pouvaient imaginer qu’il n’était que de façade.
Sourire était important pour lui. Il se sentait supérieur voire même une star du fait de sa réussite sociale. Il ne pouvait donc pas s’empêcher de sourire comme si quelqu’un allait le prendre en photo. Sa bonne humeur apparente cessa d’un coup… Il le vit… Il était encore là…
Pour entrer dans la boulangerie, Jean savait qu’il ne pouvait éviter de passer à côté de ce SDF. Cette idée le répugnait. Le PDG de Technologya l’ignora et se dirigea vers l’entrée de la boulangerie d’où s’échappait une odeur délicieuse de pains chauds et de viennoiseries.
Tout au long de son court périple, il passa son temps à observer les passants comme s’il était au zoo. Il aurait dû prendre sa voiture se dit-il. Mais pourquoi prendre une voiture luxueuse pour faire quelques mètres… ? Simplement pour ne pas se mêler à ces gens ignares. M. Dumais le savait. Au plus profond de lui, il savait qu’il n’avait besoin de personne. Seul comptait cet argent qu’il avait gagné par son seul travail.
Arrivé à proximité de la petite boulangerie qu’il appréciait tant, Jean Dumais se força davantage à afficher un sourire éclatant dont peu de gens pouvaient imaginer qu’il n’était que de façade.
Sourire était important pour lui. Il se sentait supérieur voire même une star du fait de sa réussite sociale. Il ne pouvait donc pas s’empêcher de sourire comme si quelqu’un allait le prendre en photo. Sa bonne humeur apparente cessa d’un coup… Il le vit… Il était encore là…
Pour entrer dans la boulangerie, Jean savait qu’il ne pouvait éviter de passer à côté de ce SDF. Cette idée le répugnait. Le PDG de Technologya l’ignora et se dirigea vers l’entrée de la boulangerie d’où s’échappait une odeur délicieuse de pains chauds et de viennoiseries.
Arrivé à proximité de la petite boulangerie qu’il appréciait tant, Jean Dumais se força davantage à afficher un sourire éclatant dont peu de gens pouvaient imaginer qu’il n’était que de façade.
Sourire était important pour lui. Il se sentait supérieur voire même une star du fait de sa réussite sociale. Il ne pouvait donc pas s’empêcher de sourire comme si quelqu’un allait le prendre en photo. Sa bonne humeur apparente cessa d’un coup… Il le vit… Il était encore là…
Pour entrer dans la boulangerie, Jean savait qu’il ne pouvait éviter de passer à côté de ce SDF. Cette idée le répugnait. Le PDG de Technologya l’ignora et se dirigea vers l’entrée de la boulangerie d’où s’échappait une odeur délicieuse de pains chauds et de viennoiseries.
À moins d’un pas de la porte de la boutique, l’homme qui était couché sur un tas de vêtements usagés tourna la tête vers notre prétendu homme d’affaire et dit d’une voix douce et calme :
- Une pièce s’il vous plaît ?
- Désolé, je n’ai ni de monnaie ni de temps à vous consacrer, dit Jean d’un air agacé.
- Mon bon monsieur, juste une petite pièce… par pitié !
Jean Dumais fit mine de ne pas avoir réentendu la demande de cet homme accablé par la faim. Il luttait pour garder son calme et ne pas dire à haute voix ce qu’il pensait de ce sans abri.
Ce dernier reprit la parole :
- Monsieur… Avec votre belle montre, votre costume si élégant… vous êtes sûr de ne pas avoir une pièce ?
- J’ai travaillé dur sans ménager mes efforts pour avoir tout ça. J’ai construit mon avenir et c’est pour ça que j’ai ce beau costard et cette Rolex.
- Mais… vous êtes sûr de rien avoir ? Je meurs de faim…
- Une pièce s’il vous plaît ?
- Désolé, je n’ai ni de monnaie ni de temps à vous consacrer, dit Jean d’un air agacé.
- Mon bon monsieur, juste une petite pièce… par pitié !
Jean Dumais fit mine de ne pas avoir réentendu la demande de cet homme accablé par la faim. Il luttait pour garder son calme et ne pas dire à haute voix ce qu’il pensait de ce sans abri.
Ce dernier reprit la parole :
- Monsieur… Avec votre belle montre, votre costume si élégant… vous êtes sûr de ne pas avoir une pièce ?
- J’ai travaillé dur sans ménager mes efforts pour avoir tout ça. J’ai construit mon avenir et c’est pour ça que j’ai ce beau costard et cette Rolex.
- Mais… vous êtes sûr de rien avoir ? Je meurs de faim…
Le PDG de la plus importante entreprise de Chelles n’était pas homme patient ni même tolérant. Cet homme qui lui faisait perdre son temps l’embarrassait et lui donnait à voir une réalité qu’il ne pouvait supporter. Dans une explosion de colère, il répondit à l’homme qui s’était légèrement redressé sur ses couvertures miteuses :
- Lève-toi et vas travailler !
Le ton qui avait été employé choqua le pauvre SDF ainsi que les passants qui assistaient à cette triste scène. L’homme dit alors :
- Je ne vous ai pas manqué de respect… Alors ne me manquez donc pas de respect, s’il vous plaît !
- Pourquoi devrais-je respecter un déchet comme toi ?
- Avant d’être un déchet comme vous dites, j’étais comme vous un être humain !
- Ce n’est pas du tout mon problème, j’ai envie de dire chacun sa merdre ! Par ailleurs, je vous ferai remarquer que j’ai moi-même besoin de cette monnaie que vous désirez pour m’acheter mon croissant.
- Lève-toi et vas travailler !
Le ton qui avait été employé choqua le pauvre SDF ainsi que les passants qui assistaient à cette triste scène. L’homme dit alors :
- Je ne vous ai pas manqué de respect… Alors ne me manquez donc pas de respect, s’il vous plaît !
- Pourquoi devrais-je respecter un déchet comme toi ?
- Avant d’être un déchet comme vous dites, j’étais comme vous un être humain !
- Ce n’est pas du tout mon problème, j’ai envie de dire chacun sa merdre ! Par ailleurs, je vous ferai remarquer que j’ai moi-même besoin de cette monnaie que vous désirez pour m’acheter mon croissant.
Le PDG de la plus importante entreprise de Chelles n’était pas homme patient ni même tolérant. Cet homme qui lui faisait perdre son temps l’embarrassait et lui donnait à voir une réalité qu’il ne pouvait supporter. Dans une explosion de colère, il répondit à l’homme qui s’était légèrement redressé sur ses couvertures miteuses :
- Lève-toi et vas travailler !
Le ton qui avait été employé choqua le pauvre SDF ainsi que les passants qui assistaient à cette triste scène. L’homme dit alors :
- Je ne vous ai pas manqué de respect… Alors ne me manquez donc pas de respect, s’il vous plaît !
- Pourquoi devrais-je respecter un déchet comme toi ?
- Avant d’être un déchet comme vous dites, j’étais comme vous un être humain !
- Ce n’est pas du tout mon problème, j’ai envie de dire chacun sa merdre ! Par ailleurs, je vous ferai remarquer que j’ai moi-même besoin de cette monnaie que vous désirez pour m’acheter mon croissant.
- Lève-toi et vas travailler !
Le ton qui avait été employé choqua le pauvre SDF ainsi que les passants qui assistaient à cette triste scène. L’homme dit alors :
- Je ne vous ai pas manqué de respect… Alors ne me manquez donc pas de respect, s’il vous plaît !
- Pourquoi devrais-je respecter un déchet comme toi ?
- Avant d’être un déchet comme vous dites, j’étais comme vous un être humain !
- Ce n’est pas du tout mon problème, j’ai envie de dire chacun sa merdre ! Par ailleurs, je vous ferai remarquer que j’ai moi-même besoin de cette monnaie que vous désirez pour m’acheter mon croissant.
- Vous croyez que j’ai choisi cette vie ? Que j’ai choisi de vivre dans la rue, dans le froid, seul ?
- Ouais, je connais bien votre histoire vous devez être encore un de ces écorchés vifs de la vie qui ne mérite pas son sort mais qui n’a rien fait pour s’en sortir. Le Baron dit ces mots avec un sourire carnassier.
- Vous ne me connaissez pas du tout et vous vous permettez de me juger.
Ne faisant plus attention aux passants ni à son image d’homme parfait, Jean regarda le SDF de haut et lui dit ces mots :
- Je vous connais très bien vous ne foutez rien, vous n’êtes qu’un parasite pour notre société, un nuisible dont il faudrait se débarrasser !
Au lieu de mettre fin à cette altercation, les propos de M. Dumais firent réagir le pauvre homme qui retrouva toute sa dignité.
- Monsieur le Baron… Oui, je vous ai reconnu… Monsieur, vous n’avez pas de cœur. Vous ne pensez qu’à vous tout comme cette veille société… vous êtes sans âme !
- Ouais, je connais bien votre histoire vous devez être encore un de ces écorchés vifs de la vie qui ne mérite pas son sort mais qui n’a rien fait pour s’en sortir. Le Baron dit ces mots avec un sourire carnassier.
- Vous ne me connaissez pas du tout et vous vous permettez de me juger.
Ne faisant plus attention aux passants ni à son image d’homme parfait, Jean regarda le SDF de haut et lui dit ces mots :
- Je vous connais très bien vous ne foutez rien, vous n’êtes qu’un parasite pour notre société, un nuisible dont il faudrait se débarrasser !
Au lieu de mettre fin à cette altercation, les propos de M. Dumais firent réagir le pauvre homme qui retrouva toute sa dignité.
- Monsieur le Baron… Oui, je vous ai reconnu… Monsieur, vous n’avez pas de cœur. Vous ne pensez qu’à vous tout comme cette veille société… vous êtes sans âme !
Les deux hommes, l’un vêtu de vêtements souillés, déchirés et à l’odeur répugnante, l’autre bien habillé avec un costume DIOR noir et des mocassins vernis, se regardaient comme si le monde n’existait pas. Ils étaient comme dans un monde parallèle, un monde qui leur était personnel. M. Dumais qui était maintenant en retard et qui se savait sûr de lui haussa le ton afin d’intimidé l’homme qui était toujours appuyé contre la vitrine miroir de la boutique. Il lui dit alors d’une voix glaciale à l’image de son cœur :
- Oui, c’est chacun pour sa peau dans ce monde de fou, on a grandi comme ça c’est les codes de la rue. C’est la réalité… la vie est froide et dure et il n’y a pas de place pour les faibles. Les choses sont ainsi faites…
- D’accord mon bon Monsieur… je connais une réalité encore plus crue et inéluctable. Saches que la roue tourne et que mon présent peut devenir ton futur. Je suis certain qu’un jour tu seras à ma place. Alors tu te souviendras de moi, de ce moment et surtout de mes paroles.
- MAIS en attendant en ce moment, je vous le répète : c’est chacun pour sa peau, et ça sera
- Oui, c’est chacun pour sa peau dans ce monde de fou, on a grandi comme ça c’est les codes de la rue. C’est la réalité… la vie est froide et dure et il n’y a pas de place pour les faibles. Les choses sont ainsi faites…
- D’accord mon bon Monsieur… je connais une réalité encore plus crue et inéluctable. Saches que la roue tourne et que mon présent peut devenir ton futur. Je suis certain qu’un jour tu seras à ma place. Alors tu te souviendras de moi, de ce moment et surtout de mes paroles.
- MAIS en attendant en ce moment, je vous le répète : c’est chacun pour sa peau, et ça sera