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Un temps de ressourcement pour les adultes n°2 - Des Rameaux à la Passion du Seigneur

by Diocèse de Saint Brieuc et Tréguier

Pages 2 and 3 of 20

Un temps de ressourcement...
Des Rameaux à la Passion du Seigneur
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Prendre un temps pour lire le texte de l’Évangile
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"L'entrée à Jerusalem" (Les Rameaux) dans l'église Saint-Léonor à Tréflaouénan (Finistère). Extrait d'une série de 15 tableaux peints directement sur le lambris de la voûte en 1663, attribués à François Le Moign de Saint-Renan et restaurés en 1963.
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 1-11)

« Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : “Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le Seigneur en a besoin’. Et aussitôt on les laissera partir.” Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.’ Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : “Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !” Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : “Qui est cet homme ?” Et les foules répondaient : “C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.” » 
Prendre un temps pour lire le texte de l’Évangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 36-46).

« Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : “Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier.” Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : “Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi.” Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : “Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux.” Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : “Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible.” De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait : “Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite !” Revenu près des disciples, de nouveau il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Les laissant, de nouveau il s’éloigna et pria pour la troisième fois, en répétant les mêmes paroles. Alors il revient vers les disciples et leur dit : “Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre.” »
Prier les Évangiles en s'inspirant de la démarche ignacienne
« Une prière en trois étapes

Le père Marc Rastoin reprend le début des Exercices spirituels en le traduisant pour ainsi dire dans les mots d'aujourd'hui. Ignace invite à distinguer trois étapes proprement dites pour entrer dans l’Évangile. Pour que la prière soit vraiment vécue, il est important d’avoir fixé une durée à l’avance, avec dans la mesure du possible un minimum d’un quart d’heure pour pouvoir vivre la contemplation. C’est une façon de dire, à soi-même et à Dieu, son sérieux et de lui donner notre bien le plus précieux : le temps.

1. Tout d’abord, avec un grand et beau signe de croix, on commence par se mettre en présence de Dieu. On peut prononcer quelques mots d’introduction qui disent notre volonté de vivre ce moment de prière complètement. Comme le dit le père Marc Rastoin : "Nous offrons notre être, corps et âme, au souffle de Dieu".
2. Dans un deuxième temps, on lit le texte évangélique proprement dit en ayant bien en tête l’importance de l’imagination pour faire résonner les mots au cœur de notre vie. Il ne faut pas limiter notre rapport au texte à celui de notre seule intelligence. Il s’agit de laisser peu à peu notre intelligence, qui pose des questions légitimes, laisser la place à une approche plus silencieuse et réceptive : “Il peut arriver et il est même souhaitable qu’à un moment nous puissions cesser de faire jouer notre intelligence et que nous puissions entrer dans la contemplation.”

3. Enfin, dans un troisième temps, il faut oser dire au Seigneur ce que nous attendons de lui dans notre vie “ici et maintenant”. C’est une demande de grâce en même temps qu’un engagement à la coopération et à l’action avec Dieu. C’est en effet une spécificité ignacienne que d’être toujours orienté vers le discernement, la décision et l’action au quotidien. La demande de grâce permet ainsi d’orienter la prière dans cette dimension essentielle. Jésus nous invite à demander avec confiance et lui-même prier dans les moments importants de sa vie. Il faut bien sûr se souvenir que la démarche est pédagogique et que peu à peu ces étapes deviennent pour ainsi dire naturelles.»
Extrait de "Rencontrer le Christ dans les Évangiles : la méthode de saint Ignace", Jules Germain, 13 février 2019, site : Aleteia. (https://fr.aleteia.org/2019/02/13/rencontrer-le-christ-dans-les-evangiles-la-methode-de-saint-ignace/). Il fait référence à Marc Rastoin, bibliste jésuite enseignant au Centre Sèvres à Paris, auteur de Entrer dans l’Évangile avec saint Ignace, éd. Salvator, septembre 2017.

Texte de Mgr Claverie, Donner sa vie, Cerf.

« La veille de sa Passion, Jésus sait qu’il a provoqué les forces de la mort en les dénonçant de plus en plus clairement : il s’est attaqué au pouvoir de la mort sur les corps des hommes en guérissant les maladies de toutes sortes ; il s’est attaqué à son pouvoir sur les cœurs en dénonçant l’hypocrisie, le mensonge, la suffisance, l’injustice ; il a défié le pouvoir même de la Loi religieuse dont se servaient les pontifes pour assujettir les croyants (sabbat, purifications, jeûnes). Toutes ces forces vont se liguer contre lui […]

La Pâque de Jésus n’est pas un instant ou un acte séparé du reste de son de son œuvre. Il a vécu de manière pascale. Toute sa vie, il a agi de telle sorte que les puissances de la mort ont été vaincues par l’amour : car la puissance de l'amour qui crée et qui libère l’habitait en plénitude. C’est par l'amour qu’il rend aux malades aussi bien mentaux que physiques, d'abord la paix intérieure, la réconciliation intérieure, la confiance et une confiance est forte qu'elle les remet sur pied […] C'est par amour qu'il va remettre debout et heureux de vivre ceux que la haine, la jalousie, l’injustice et le mépris de leurs frères avaient écrasés. Il ne va pas prendre les armes pour se débarrasser des oppresseurs, il ne va pas renverser les situations pour permettre aux anciens méprisés de mépriser à leur tour. Il rompt le cercle de la haine, de la violence, en manifestant un amour plus fort.   […]

Toute sa vie, il a vaincu le mal par l'amour. Et cette puissance de l'amour en lui vient de sa confiance totale au Père et de son abandon intérieur à sa volonté. Il est entièrement donné au Père, donné aux autres: il est "mort à lui-même", il n'a ni désir ni ambition pour lui-même, il est déjà "offert en sacrifice" parce qu'il offre continuellement sa vie. […]
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