J'ECRIS POUR LES 20 ANS DU LYCEE

Photo prise par feu&nbsp; KAYS DJILALI

Photo prise par Fatima Benyounes, professeur au Liad

Le LIAD a vingt ans, j’étais dans cet âge-là lorsque je travaillais à l’école française Max Marchand à Dély Ibrahim, l’actuelle EPIAD. L’école fut fermée brutalement en 1994……! Je vous laisse imaginer ma joie en septembre 2002, lorsque je fus rappelée pour reprendre mes fonctions au Lycée International Alexandre Dumas .&nbsp; Je suis Soraya Khemissa, secrétaire de direction mais tous mes collègues m’appellent affectueusement Soraya ainsi que les élèves et souvent même leurs parents.&nbsp; Cela dure depuis vingt ans et je&nbsp;souhaite que cette proximité durera encore longtemps.... Joyeux anniversaire au LIAD &nbsp;et à l'EPIAD d'Alger. Soraya KHEMISSA, secrétaire au Liad

"Cet arbre est le témoin de nos rencontres, de nos éclats de rires, de nos échanges si souvent heureux et joyeux. Dans ses racines coulent nos tristesses lors des adieux aux collègues partis vers d’autres horizons&nbsp; et les joies de rencontrer ceux qui arrivent." Fatima Benyounes, professeur au Liad

Photo prise par Salim Nenni, chargé de communication au Liad

Malgré les silencieuses tempêtes de tâches, Qu’un soir en partant plus que satisfait De ce grand terrain abritant notre amitié; Malgré un rythme parfois effréné, Que l’on partage souvent avec de grand sourires amusés; Malgré des tests paraissant insurmontables, Nous descendons des salles et partageons A travers nos rires, nos craintes palpables. - Cet environnement, bien que stressant, Abrite des souvenirs merveilleux et Qui me resteront chers à jamais. Un élève de 1ère

Dessin de Jade Isabelle Fielder Chenglinker, 6ème

Toute le monde connait ce sentiment quand on se réveille le matin et qu'on se dit : « Oh ! J’ai école ! » et puis dans la voiture vers le primaire, collège ou lycée, on n'arrive même plus à ouvrir les yeux emplis de fatigue . Mais après, dès qu’on passe par le portail de l’enfer, de joie, de travail, d’amitié et d’amour, on se réveille. Moi comme Hollandaise, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’adapter aux autres avec ma sœur et mes petites frères, mais grâce à l’amitié que j’ai trouvée en Algérie, à El Malik et au LIAD, j’y suis arrivée. Ma famille et moi trouvons que l’Algérie n’est pas un pays normal : on peut y trouver des fous qui sortent des fenêtres de voiture en chantant, en criant et en montrant leur drapeau lors d’un match; on peut aussi y trouver des gens qui se garent au milieu de la route pour acheter un petit journal. Mais en Europe, on ne trouve pas la politesse d’un jeune homme aidant un vieux à croiser la route ou l’amour d’expliquer à un petit enfant qu'il faut regarder à droite et à gauche avant de traverser la route. Tout cela est devenu mon pays et je suis fière d’y habiter. Une ancienne élève du Liad

Photo prise par Mme Azdaou, professeur d'Arts plastiques au Liad

Photo prise par Shana Maini, une ancienne élève du Liad

Le Liad est un des plus beaux établissements que j'ai intégré durant ma scolarité. Je suis arrivé en tant qu'étranger dans ce pays et dans ce lycée mais j'ai pourtant été accueilli avec énormément de bienveillance, autant par les élèves que par les professeurs et le personnel de manière générale. J’y ai rencontré des personnes que je peux compter parmi mes amis qui, malgré la distance après mon départ, restent près de moi et j’en suis très heureux. Je garde un beau souvenir du Liad. Un ancien élève du Liad .

Le lycée&nbsp; Le lycée… demandez à n’importe qui ce qu’il en pense, il vous répondra avec nostalgie que ce furent les plus belles années de toute sa vie, que le lycée est synonyme de jeunesse et d’insouciance. Il est possible qu’on ne s’en rende pas compte, mais ce sont ces petits instants, sûrement insignifiants aujourd’hui, qui deviendront nos souvenirs les plus mémorables. Alors plus tard, en y repensant, nous nous souviendrons sûrement de quelques déceptions, pleurs ou ennuis, mais surtout de joie, de bonheur, de fous-rires, de blagues et de bêtises totalement idiotes qui nous plient en deux, de notre premier jour, de nos connaissances, car c’est au lycée qu'on se fait nos futurs «&nbsp;amis de longue date&nbsp;»… Et c’est justement toutes ces petites choses du quotidien, tous ces petits moments dont on se souviendra toute notre vie. Alors, tant qu’il est encore temps, profitez&nbsp;! Profitez de vos années de lycée un maximum&nbsp;! &nbsp;&nbsp;Une ancienne élève du Liad

Le LIAD fête déjà ses vingt ans&nbsp;!!! Ô temps suspend ton vol&nbsp;!!! Au seuil de mes quarante ans, je me souviens comme si c’était hier, un beau bleu méditerranéen habille ce beau lieu, je me dirige d’un pas pressant, vers le bureau de Monsieur le Proviseur pour un entretien, il m’annonce que je ferai partie de l’équipe du CDI. Je découvre ce lieu fascinant, des livres posés tout le long des tables, prêts à être traités, pour leur donner une deuxième vie. Des rayonnages à perte de vue sillonnent ce bel espace convivial, des cartons déposés sur le parquet maculé par une légère couche de poussière. Vingt ans se sont écoulés, ainsi des belles personnes ont marqué le LIAD, des évènements joyeux et même tristes, seront gravés dans nos mémoires. Longue vie au LIAD&nbsp;!!! Faiza HAMMAZ, professeur documentaliste au Liad

Photo prise par une ancienne élève du Liad

"Quand je suis allé à l’école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu: "heureux". Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie." Ce que je veux pour mes élèves, c’est qu’ils soient heureux, je leur souhaite tout le bonheur du monde et si ça pouvait être avec moi, ce serait cool Mme FERHAT, Cpe du Collège

Photo prise par Fatima Benyounes, professeur d'Histoire au Liad

&nbsp;&nbsp; Avoir vécu 20 ans au Liad Je nage dans les souvenirs, assaillie par toute cette mémoire, j’espère ne pas me noyer. Plume, aide moi&nbsp;: style&nbsp;! Registre&nbsp;! Longueur&nbsp;! Délai strict ! ALLEZ, JE ME LANCE&nbsp;! C’est une aventure peu commune&nbsp;! Une chance d’avoir rencontré des personnes exceptionnelles, oui, car pour se lancer dans ce navire, il fallait du courage, &nbsp;de l’enthousiasme et un rêve. L’aventure continue puisque la promotion 2022 connaitra et vivra de grandes transformations&nbsp;: Le grand Lycée. Toutes les promotions ont vécu et accompagné des réaménagements et constructions. J’ai vu des élèves arriver en seconde et en première pour la rentrée 2002, et partir vite en 2004. Nos premiers bacheliers, un moment fort. En septembre, retrouver toutes ces énergies renouvelables est un cadeau que seuls les pédagogues apprécient car il s’ y ressourcent&nbsp;! J’ai aussi vu des élèves au&nbsp; collège, en 6e, grandir et partir 7 ans après&nbsp;! Ils sont à présent dans la vie active&nbsp;! Les rencontrer au détour d’un hôpital dans lequel ils sont médecins ou dans la salle des professeurs au LIAD où ils sont&nbsp; à présent nos collègues, cela offre un moment qui vaut son pesant de mémoire. Ce que j’ai vécu au LIAD ne s’oublie pas. Je remercie mes élèves de m’avoir tant&nbsp; appris, les collègues qui m’ont accompagnée, les cinq proviseurs&nbsp; qui ont mené le navire à bon port. Je remercie tous les personnels qui veillent à ce que ce lieu reste magique… Lalia KERFA, professeur de Lettres au LIAD

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le second désir est celui de rendre hommage à l’univers liadois. A travers des textes, chacun à sa manière, professeurs, élèves, membres du personnel, anciens ou contemporains, ont laissé libre cours à leurs multiples expressions en évoquant sincèrement leurs ressentis, leurs émotions, leurs vies et leurs espoirs, tout ce que le Liad suscite en eux. &nbsp; En vingt ans d’existence, la plus grande réussite de notre lycée est incontestablement celle d’avoir conçu et réalisé une identité «&nbsp;liadoise&nbsp;». Le cœur liadois palpite&nbsp;: expérience émouvante, philosophie acquise avec les années, tout concourt à faire de cet espace de vie vécu au Liad &nbsp;un moment fort, riche, qui marque les esprits, accompagne à l’Université et dans le monde du travail. On repère un «&nbsp;ancien Liadois&nbsp;». La singularité liadoise existe et les relations ininterrompues avec les anciens en sont la preuve. Ce modeste recueil de textes et de photos, pâle reflet d’une identité liadoise toujours vibrante et si pleine d’énergie, voudrait résumer et saisir l’esprit qui anime notre lycée&nbsp;: il s’agit de perpétuer sa mémoire, célébrer son succès et prendre les paris sur l’avenir. Un grand merci à toutes celles et &nbsp;à tous ceux qui ont participé à l’écriture de ce recueil par leur photo, leur texte, leur énergie et leur amour. Bon anniversaire à toi, Liad &nbsp;et succès éternel&nbsp;à nos très chers élèves ! Fatima BENYOUNES, professeur d'Histoire au Liad.

En tant qu’élève de sixième au Lycée international Alexandre Dumas, cette première année me donne envie d’y vivre tant d’autres parmi les vingt prochaines.&nbsp; En attendant, je me réjouis de celles que mon cher établissement scolaire fête déjà !&nbsp; J’ai la conviction d’y apprendre, grandir et m’épanouir.&nbsp; Joyeux anniversaire et merci au LIAD ! &nbsp; Nizar BENHAMADI, 6ème

Rêveurs, baignés dans la lumière, Assis sur les bancs de la cour; Figés, patientent dans l’éphémère Infini qu’est cet entre-cours, Sous l’ombre du tilleul, fessier sur l’herbe,&nbsp; Le pied nonchalant, pendant à son aise, Main dans la main, ou seul sur une chaise, Regard pensant, yeux sur mots et verbes, Les jours d’avril rendent l’écorce blanche, La symphonie du vent vous emporte Dans son ouragan et ses nuances,&nbsp; Les élèves dans cette plaisance, En oublient l’évanescence, Et l’infime durée de ce lycée.&nbsp; Rayan MOULA, Tle

Photo prise par feu&nbsp; KAYS DJILALI

Confession d’une élève sur le départ «&nbsp;Des murs, des lumières&nbsp;»&nbsp;: Une tranche de vie au Liad

Il est très difficile de parler de son expérience personnelle. S'il y a bien une chose que l'on apprend en philosophie, et c'est la matière qui change notre vision du monde, c'est que l'on a du mal à se connaître soi-même. De plus, on a tendance à dire que "la vie des autres ne nous intéresse pas". Pourtant, on en apprend beaucoup sur nous-mêmes. Trêves de bavarderies philosophiques, il faut en venir aux choses sérieuses. Maintenant, tout est fini. Pour moi, du moins. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Souvent, on octroie aux années lycée le qualificatif des "plus belles" années. J'estime quant à moi que le plus beau est à venir. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Travail, voiture, dodo. On a du mal parfois avec le lycée, surtout si l'on veut se placer constamment en haut de l'échelle. Pourtant, c'est dans ce lieu "mystique" que l'on découvre les premières émotions de la vie, l'initiation au monde adulte, une sorte de transition "magique" qui amène autant de bonnes choses que de mauvaises.

Photo prise par Véronique Robalo, professeur de Lettres au Liad

Plaisant plaisir, Qui donne le sourire, D’une odeur fraiche D’un mercredi frêle À contempler misérablement La fine fusion de deux amants; La pudeur brève De gercées lèvres&nbsp; Qui se touchent N’ont que pour but d’attiser&nbsp; Cette vive curiosité&nbsp; Sur les Iris et les bouches. Rayan MOULA, Tle

Photo prise par feu KAYS DJILALI

Photo prise par feu&nbsp; KAIS DJILALI

N’est-il pas merveilleux, celui qui arrive à saisir l’éternel ?&nbsp; Une pression, et le temps est figé.&nbsp; Un instant, et il ne peut plus de lui-même se dérober.&nbsp; Une image monochrome, pourtant les couleurs sont ravivées,&nbsp; Par la fleur de l’âge, les rires et les jeunes amitiés.&nbsp; Ô, devin prodige qui nous a partagé ton génie,&nbsp; Vois à travers cette ôde comme tes œuvres remémorent la vie.&nbsp; Ô, feu magicien, artiste de la photographie,&nbsp; Puisses-tu dans l’Élysée virgilien être recueilli !&nbsp; OKA Maya Elissa, 1ère

LIAD Lycée International Alexandre Dumas LIEU D’APPRENTISSAGE INTERACTIF EN DEVELOPPEMENT CONSTANT

« A TEMPLE OF KNOWLEDGE WITH OUR TOMORROW INSIDE » The LIAD grew thanks to the involvement, competence, dedication, creativity, professionalism and the commitment of all, including the pupils , to promote excellence . The 20th anniversary is a collection of feelings, thoughts, memories, experiences of joy and a few hardships too. Just remember the humble beginnings of this institution that, we may say, started from scratch ! Let’s wish continuing growth , success and a wonderful future for our school ! Hiba BELARBI, professeur d'anglais au Liad

Nuage &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Un jour, j’arrive en retard à l’école (le jour du concours d’entrée en sixième.) Lorsque j’arrive, je descends de la voiture, et là je vois des escaliers en face de moi qui montent jusqu’au ciel. Je ne vois pas le bout ... &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Je vois mes amies monter. Elles me disent de me dépêcher et elles disparaissent dans les escaliers ... &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J’escalade les marches en courant. Elles n’en finissent pas ... Je pense à un mot, nuage et un joli nuage rose apparaît. Je monte dessus et il m’aide à monter les marches. Lorsque j’arrive en haut, on me dit&nbsp; que j’ai le concours d’entrée en sixième et je suis fière de moi. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Et d’un coup, ce n’est qu’un rêve, la veille de l’examen. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Nuage est le mot que j’apprécie le plus car il me permet de décompresser lors des moments difficiles.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Un ancien élève du LIAD

My experience at Alexandre Dumas International School I feel a strong bond with LIAD for countless reasons. Having lived in several countries, I have attended numerous schools and Universities among which le Lycée Français Jean Monnet de Bruxelles in Belgium where I graduated. Then, once I became a teacher, I got to work in France, in community schools, but also at EFIR: Ecole Française Internationale de Riyadh in Saudi Arabia and Lycée Franco-Ethiopien Guebre Mariam in Addis Ababa in Ethiopia which was simply awesome; however, I have to admit I feel drawn to LIAD due to its lovely green environment, the congenial atmosphere and my positive interaction with middle school and high school students. Besides, having worked in LIAD from September 2014 to August 2017 and then from September 2020 till now, I have noticed tremendous changes. Indeed, the number of students has sky rocketed which corroborates the excellent quality of teaching and the global attractiveness and recognition gained by the school. In addition, the LIAD facilities are more elaborate and comfortable which makes working in such an environment pleasant. Besides, I have witnessed many funny, exciting and moving experiences while working here. From being pranked by 9th graders a few years ago on April Fools’ Day, when my name was spelt backwards on a sign posted on a classroom door reading: “ALI BABA et les 14 voleurs”, to wonderful moments when my 12th graders passed with flying colours and graduated with honours to name a few. On the same note, I feel so proud of my 6th graders every year, when I realize the tremendous progress, they have made by the end of the school year. It is not only rewarding to help some of them discover the English language but it is also thrilling to enable students with a very good command of English to become even more proficient. Furthermore, I simply love the amazing Algerians’ congeniality and warmth and being around my loved ones. To conclude, LIAD is a lovely learning and teaching spot which is constantly evolving. Mme&nbsp;A. BABA ALI, professeure d’anglais au LIAD&nbsp;&nbsp;

J’ai vingt temps, je rectifie, aujourd’hui nous avons tous vingt ans, quel bel âge&nbsp;! Tous signifie le LIAD qui ouvrit ses portes avec sa petite équipe qui fît cette rentrée de 2002, une renaissance et des retrouvailles avec le lycée français d’Alger. Tous&nbsp;: une équipe courageuse, volontaire et enthousiaste pour reprendre le fil d’une longue histoire, interrompue brutalement en 1994, suivi par des années sombres, dures, que nous voulions tous oublier. Tous&nbsp;: notre premier Proviseur, Patrick Leroyer, 23 professeurs, 281 élèves, leurs parents, le personnel administratif et technique. Nous avons cru à cette aventure et aujourd’hui, vingt ans plus tard, nous sommes si heureux, satisfaits et fiers d’y avoir cru. Fiers, nous le sommes lorsque nous croisons au sein du LIAD des anciens élèves, devenus à présent nos collègues enseignants, en mathématiques, en lettres françaises et en arts plastiques, pour ne citer que quelques disciplines. Le témoin est transmis&nbsp;! Nous avons vingt ans aujourd’hui et tous souhaitons au LIAD d’Alger, d’Oran et d’Annaba, une longue vie de plusieurs fois vingt ans. Karima GRIENE, professeur au Liad

Photo prise par Shana Maini, ancienne élève du Liad

Depuis une dizaine d’années maintenant, le Liad obtient 100% de réussite au BAC pour nos candidats OIB. C’est l’une des raisons pour lesquelles ma fierté et ma joie sont immenses&nbsp;! Avec mes collègues, nous avons fait du 100% une norme pour les candidats OIB. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; A la fin de chaque année, lors des résultats du BAC qui mentionnent à chaque fois le 100% de réussite, je rentre chez moi avec les sentiments du devoir accompli et de la mission réussie. A ce moment-là, je dors comme un bébé, avec un sommeil profond, dans l’insouciance&nbsp;! Jusqu’au dernier jour de ma présence au Liad, j’éprouverai les mêmes sentiments pour mes élèves, tous les élèves du LIAD, ceux de les accompagner, autant que possible, vers les meilleurs résultats. Leurs réussites sont notre fierté.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Poursuivre d’exercer au Liad n’est pas seulement une simple opportunité mais aussi une chance de rencontrer des élèves, des parents et des collègues si merveilleux que chaque jour se renouvelle secrètement en nous une joie simple, la joie de transmettre la connaissance, la méthode, pour assurer un avenir. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; BECHAR Mohand, Professeur d’Histoire -Géographie, OIB et classes générales du Lycée.

Maison, école, école, maison &nbsp; Comme tous les jours, je me réveille puis direction l'école. Sauf qu'aujourd'hui, j'arrive à 8hoo au lieu de 7h45, je dois alors aller à la vie scolaire chercher un billet d'entrée puis aller directement au cours. Après 2 heures de cours, donc 9h45, récrée de 20 min. Puis retour au cours pour encore 2 heures donc 12h00. Ensuite, c'est l'heure de manger et de faire la chaîne devant la cantine et faire tout son possible pour rentrer avant les autres. Après je décide d'aller direction la machine à café, là aussi y a la chaîne. Le café dans ma main, un lycéen m'a bousculée et l’a fait tomber. La cloche sonne et retour en classe pour la fin de la journée. Après 3 heures de cours donc à 16h00, c'est la sortie ! Enfin la journée est terminée, direction maison ! &nbsp; Une ancienne élève du Liad

" Cet arbre est l'âme du Lycée, témoin silencieux de nos années liadoises ".

&nbsp;Le jour tant attendu Voici enfin le jour tant attendu: la rentrée scolaire. Mes premières émotions pour cette rentrée au collège étaient de la joie, un peu de peur et de l'excitation. Mais, à l'entrée de l'établissement, j'eus l'impression d'être passé dans un nouveau monde et que ma vie suivait un nouveau chemin vers la réussite. Tout était différent: le cadre, l'environnement, les élèves et la sympathie des professeurs. Je fus impressionné par la liberté d'expression que l'on pouvait avoir en cours. Je me sentais libre, j'étais enfin dans mon milieu ! Un élève de 5è

Liadois dans l'âme Le lycée International Alexandre Dumas d’Alger est une des plus belles choses qui me soient arrivées! Peut-être la plus merveilleuse et la plus mémorable d’ailleurs! Toujours Liadois dans l’âme, je n’oublierai jamais les quelques années passées à Ben Aknoun… Je souhaite le meilleur à tous les futurs élèves; et surtout, qu’ils soient très fiers de porter les couleurs du LIAD&nbsp;! Un ancien liadois, année 2009/2010

Lycée permettant de s’épanouir&nbsp;&nbsp; Idéal pour se créer des souvenirs&nbsp; Apportant ce que l’on trouve nulle part ailleurs&nbsp;&nbsp; Donnant savoir, culture, plaisir et bonheur …&nbsp; Merci le LIAD !&nbsp;&nbsp; SADAOUI Kenzy, Tle

" Etudier, c'est s'offrir le luxe de tous les possibles." Richard DENIZOU, professeur d’Histoire au LIAD

Je suis dans cet établissement depuis l’ouverture de l’EPIAD en 2012 soit maintenant 10 ans. Les premières années à l'école primaire étaient agréables, mais comme pour beaucoup de personnes la transition vers le collège fut dure. J’ai expérimenté l’abandon de beaucoup d’amis en qui je tenais, qui du jour au lendemain m’ont traité comme un étranger. Il m’a fallu un an pour m'intégrer un minimum, et même après, &nbsp;j’ai été témoin de la cruauté dont peuvent faire preuve les adolescents. Je n’ai rien de spécial à dire sur l'école en elle-même mais je trouve honnêtement que le premier traiteur de la cantine était le meilleur (désolé mais c’est vrai). Pour conclure, je dirais que toutes ces expériences m’ont forgé et ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.&nbsp;&nbsp; Un élève de 1ère

Préface &nbsp; Mémoire et bougies

A l’origine de cet ouvrage, deux désirs. Le premier est celui de rendre un vibrant hommage à un immense artiste photographe, Kays DJILALI, décédé en 2020. &nbsp;Grand ami du LIAD, il a su avec son objectif saisir les pulsions intimes de la vie liadoise grâce à sa légendaire discrétion. Telle une ombre, Kays Djilali a su se fondre artistiquement dans le corps de notre lycée pour immortaliser ses battements de cœur, ses sourires et ses espoirs. Professeurs, élèves, flore et bâtiments ont été saisis dans leurs instants tantôt magiques, tantôt juste quotidiens. Son regard d’artiste photographe a gravé à jamais la vie palpitante et singulière de notre lycée. Pour les adultes, Kays Djilali était une force tranquille, humble et d’une profonde bonté. Pour les élèves, ils découvrent que le génie de l’homme n’a pas besoin de gesticulations outrancières pour s’exprimer mais de cette modestie qui sied aux grands hommes. &nbsp;&nbsp; Merci Monsieur Kays Djilali de nous avoir accompagné(e)s, merci d’avoir saisi des instants de nos vies liadoises lorsque vous y êtes venu.&nbsp; Merci d’avoir existé… &nbsp;A nous de célébrer un tant soit peu votre mémoire à travers ce modeste hommage. Reposez en paix, on ne vous oubliera jamais. Par la même occasion, on rend hommage à nos très chers collègues décédés, qui ont contribué à l’épanouissent du lycée&nbsp;: Mme Dalila&nbsp; CASASNI, professeur d’espagnol, M. Bernard TRAMIER, professeur de Lettres, M. Nouredine GUERNANE, professeur de Maths, ainsi que notre cher élève Youssef BELKADA, élève de 1ere. «&nbsp;J’ai perdu des êtres qui étaient pour moi, sources de soleil. Ce soleil a été mis en terre, apparemment mis en terre. Moi je continue à en recevoir les rayons&nbsp;». Christian BOBIN&nbsp;&nbsp;

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'école (si nous y sommes allé(es) ) est un lieu important qui nous suivra au cours de notre vie. Le LIAD pour moi a commencé depuis la classe de CM1 à l'EPIAD. J'ai fait quelques rencontres au cours de ma période à Alexandre Dumas. Ces rencontres sont les meilleures rencontres de ma vie et je pense que les amitiés que j'ai créées seront toujours fortes. J'ai eu des hauts et des bas au LIAD, j'ai eu des moments de regrets, mais maintenant ça me sert de leçon pour être la meilleure version de moi-même tout au long de mon parcours éducatif et scolaire. J'aurais pu compléter cette partie de ma vie ailleurs à Alger mais le destin m'a mené au LIAD; il faut être reconnaissant de tout, moi je le suis, je remercie ma mère pour être ici et j'espère avoir mon bac dans pas longtemps. Voila merci. Un élève de 1ère

Je ne sais pas vraiment comment décrire cette photo ou peut-être dire ce que cette photo me fait ressentir. Je peux juste voir un trio d'étudiants travailler ensemble. Je sais où ils sont et à quel point c'est triste de se souvenir qu'ils avaient des devoirs de dernière minute. Le bon côté est que je peux voir l'amitié mais je peux aussi ressentir la solitude mais c'est peut-être à cause de l'effet noir et blanc. La photo a été prise au milieu d'une étagère remplie de livres, ce qui me donne aussi l'impression qu'il y a de la réalisation et du mystère. Arista NAZARI, 4ème

Photo prise par Mme Amel Aouameur, parente d’élève 

Enseigner au LIAD, entre opportunité et chance

&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;En 2002, plus exactement, le 01 octobre, le Lycée International d’Alger ouvrait ses portes aux premiers élèves de classes de 2de Générale et OIB, 1ère Générale et OIB. C’est une grande fierté pour moi d’y enseigner depuis 20 ans. Moi aussi, je fête mes 20 ans d’enseignement dans cette structure pédagogique du système éducatif français sous la tutelle de l’Ambassade de France, à Alger. Le lycée et moi avons 20 ans tous les deux&nbsp;! &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J’ai eu la chance et l’honneur d’être sélectionné puis choisi pour le seul poste à pourvoir en 2002. Quel immense contentement ce fut pour moi&nbsp;! Et quelle aventure&nbsp;! Car je dois avouer qu’à la rentrée 2002, je ne savais ni n’avais même imaginé que j’allais découvrir non pas une Algérie mais «&nbsp;des Algérie&nbsp;» à Ben Aknoun. Cette nouvelle Algérie dont je découvrais les facettes multiples et contradictoires m’a appris beaucoup et notamment à persévérer dans l’enseignement de l’Histoire en langue arabe. &nbsp;Ce ne fut pas une tâche facile car la décennie noire, la tragédie nationale qui avait précédé l’ouverture du lycée avait provoqué une aversion pour la langue arabe qui fut associée de façon expéditive et raccourcie au concept d’extrémisme. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; C’est à partir de ma 3ème année au LIAD que j’ai commencé à cueillir les fruits de l’enseignement de l’Histoire–Géographie en langue Arabe. C’est toute ma fierté&nbsp;! Un nombre grandissant d’élèves choisissait de composer en arabe au BAC et je tiens à dire que les encouragements et les félicitations des Inspecteurs Généraux de l’Education Nationale française, Madame Dickmans en Lettres, Messieurs Bruno Levallois pour l’Arabe et Bruno Mélina pour l’Histoire-Géographie, venus en mission, me sont restés vivants dans la mémoire et je considère leurs paroles et conseils comme des feuilles de routes pour un meilleur enseignement au service de la réussite de tous mes élèves,, dans un enseignement bilingue pratiquement similaire à celui de mon enfance et jeunesse, dans ma commune d’habitation, à la périphérie du sud-ouest d’Alger. &nbsp;&nbsp;&nbsp;

Mes profs Pour moi les professeurs sont exceptionnels et géniaux. Ils ne sont pas méchants ni très sévères, juste ce qu'il faut. Parfois ils nous font rire. Les cours ne sont pas ennuyeux. Chaque cours est super. Mes profs sont supers. J’espère avoir les mêmes l'année prochaine. Un ancien élève du Liad

Cher Liad Je t'écris en l'honneur de ton cher anniversaire Tu es un paradis de rires Pour nous Liad signifie: &nbsp;L comme Liberté &nbsp;I&nbsp; comme inspiration &nbsp;A comme amical &nbsp;D comme divin Yasmine BELLEILI&nbsp; 6ème

J’aime ce moment d’échange, en toute détente dans la cour du lycée. Refaire le monde à l’ombre d’un arbre&nbsp;! Que c’est beau&nbsp;! La photographie, en tant que telle, est poétique grâce aux jets d’eau de l’arrosage automatique, qui agissent comme un filtre, sans oublier les jeux de lumière. J’ajoute que le sens du cadre est exceptionnel&nbsp;! Les élèves sont comme dans un écrin. Splen-di-de&nbsp;!!! Valérie TOULEMONT, professeur documentaliste au Liad

Amitiés, amours, obligations, contraintes, c'est une mini-société qui se crée au sein des hauts murs du Liad. C'est un lieu où on apprend des choses qui nous paraissent inutiles, et qui le sont vraiment&nbsp; parfois, mais a-t-on vraiment le choix ? Enfin, c'est une occasion aussi d'ouvrir ses horizons&nbsp;: chanceux sont ceux qui peuvent assister aux conférences d'artistes, de poètes, d'écrivains, et parfois même d'hommes politiques au sein du lycée. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les trois années de la seconde à la terminale, forment un ensemble d'expériences inoubliables, et même les moments qui nous paraissent les plus "difficiles" nous font rire quand on y repense. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; On prend trois ans à se connaître vraiment, à s'apprécier, parfois en tombant sur des mauvaises surprises, mais qu'importe, ne plongeons pas dans le sentimental. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Enfin, au bout de trois ans, le bac passé, on ne sait plus très bien ce que l'on ressent, un mélange de liberté inouïe, avec une parcelle de regrets, de tristesse&nbsp; relative à ce "monde" auquel on s'était tant habitué et que l'on va laisser derrière nous. Enfin, pour ceux qui quittent l'Algérie, le jour J arrive à grands pas, l'excitation due à cette envolée magique, où pour la première fois, on se sert de ses propres ailes, est tout de suite dissipée, du moins me concernant, lorsque je songe à la solitude dans laquelle je serai. Car enfin, habituée à une ribambelle de personnes autour de moi, une famille large et aimante, on ne veut surtout pas trouver la froideur de la vie adulte, de l'"autonomie" tant évoquée par nos professeurs. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pourtant, on y est, on y sera. Le choix d'orientation, lui aussi, est un projet difficile à dix-sept ans, un jour, on veut être "trader", le second, on se voit "architecte", et le lendemain, on veut faire médecine. C'est dur d'établir un choix "décisif". Ce rituel marquera à jamais notre vie, notre avenir, c'est précisément pour cela qu'il faut y penser à deux fois, et pas seulement en Terminale, bien avant.

Le lycée, lieu de rencontres et d'épanouissement. Le LIAD est comme une famille qui se renouvelle à chaque rentrée. Ce phare culturel inspire une succession de générations d'élèves. Il est marquant à vie. Une pensée aux collègues disparus, notamment Dalila Cassasni, une femme inoubliable par ce qu'elle représentait. Très sincèrement. Ali. Ali CHIKOUCHE, professeur d’Histoire au LIAD&nbsp;

Photo prise par F. Benyounes, professeur au Liad

Photo prise par feu&nbsp; KAYS DJILALI, un grand photographe algérien décédé en 2020

«&nbsp;Assis(e) sur un banc, vous regardez autour de vous&nbsp;» &nbsp;Cette année, notre «&nbsp;cher&nbsp;» LIAD fêtera ses 20 ans. Flashback&nbsp;// Lycée International Alexandre Dumas, il y a dix ans. 7h45. La première sonnerie retentissait, quelques élèves se dirigeaient lentement vers leurs classes respectives. 7h55. Une poignée de retardataires arrivaient tranquillement. 10h00. Les amis se retrouvaient, grignotant des biscuits ou du chocolat, se plaignant des cours ou se racontant les derniers potins. 12h30. Les élèves criaient le nom de leur classe en espérant entrer manger au réfectoire. 14h30. Heure de la sieste pour la plupart des élèves. 17h15. Les élèves se grouillaient à l’extérieur; devant l’entrée, parents et chauffeurs patientaient en discutant.//Flashback Lycée International Alexandre Dumas, rentrée 2012. Toujours les mêmes scènes, aux mêmes endroits, aux mêmes heures. A quelques exceptions près&nbsp;: on ne voit plus les mêmes visages, de nouveaux élèves, professeurs, Proviseur ou CPE, il y a un collège déjà occupé depuis près de 4 années, un nouveau gymnase, un terrain de football, des tables de ping-pong que se disputent les élèves pendant les pauses et bien sûr un nouveau moyen de s’exprimer et de laisser libre cours à ses pensées&nbsp;: un journal. Chaque jour, ce lycée nous réserve son lot quotidien de surprises, chaque jour est différent. Et si comme moi, vous étiez là lors de chaque grand événement, de chaque fête, de chaque rentrée ou départ en vacances, si vous avez accueilli chaque année de nouveaux élèves pour agrandir notre immense famille, alors comme moi, vous devez ressentir cette fierté, cette joie lorsque, assis sur un banc, vous regardez autour de vous…&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Une ancienne élève du Liad

Vous êtes dans un microcosme privilégié, avec des amis, une équipe pédagogique à votre disposition, un lycée à taille humaine où tout le monde connait tout le monde. Profitez-en avant de tomber dans l’anonymat des études supérieures, du « vrai » monde. Profitez-en comme si demain vous deviez partir, quitter le lycée, et ne plus revenir. Profitez-en sur tous les plans, investissez-vous dans votre travail et votre vie (comme disent les anglo-saxons, Work hard, play hard). Profitez-en pour vous donner les armes intellectuelles face à un monde de plus en plus complexe et difficile. Profitez-en pour faire un maximum d’expériences de vie. Profitez-en pour absorber le savoir de vos professeurs. Profitez-en pour vivre chaque minute auprès de ceux que vous aimez. Dans quelques mois, vous ne les verrez peut-être plus. Les "années lycée" sont les plus belles années de nos vies, de vos vies. Joyeux anniversaire le LIAD. Un ancien élève du Liad

Je profite de cet événement pour adresser un petit message aux Liadois. Chers élèves, Profitez de cette période qu’est le lycée. A mon avis, il s’agit des plus belles années de votre vie. On est encore insouciant mais des responsabilités et des choix commencent à se profiler. C’est aussi la période la plus décisive et c’est pour cela que nous sommes tout le temps derrière vous. Mais cela nous fait tellement plaisir de vous&nbsp;voir réussir&nbsp;! L’école est finalement la continuité de la famille . Gardez votre dynamisme et soyez fiers d’être Liadois. Mme KADI, Cpe du Lycée

«&nbsp;Ce sont des élèves formidables, je suis toujours étonnée quand je vais aux réunions (…) de voir le dynamisme qu’ils affichent, j’adore travailler avec eux sur des projets (…) Je &nbsp;veux juste qu’ils ne changent pas et qu’ils soient fiers d’être au LIAD&nbsp;. Je veux que cette fierté soit commune à tous." &nbsp;Mme BOUGETTE, Proviseure-adjointe du Liad

Photo prise par feu&nbsp; KAYS DJILALI, un grand photographe

SONETO DEL&nbsp; LIAD Y DEL EPIAD ¿Perdonad?&nbsp; ¡ Hoy son los 20 años del LIAD !&nbsp; Sin olvidar los 10 años del EPIAD&nbsp; Vamos a escribirles la verdad Agradecer es nuestra voluntad Hemos crecido en esta comunidad Que nos llena de felicidad Y momentos de amistad Para expresar mejor nuestra creatividad No importa nuestra nacionalidad A cada uno su personalidad En aquellos lugares de libertad Con toda nuestra sinceridad Bienvenidos en nuestra realidad en Argel, ¡ la blanca ciudad !&nbsp; Los pajaritos de plumas azules de la 1.6 con el Señor ACHOUCHI

SONNET DU LIAD ET DE L’EPIAD (traduction) Excusez-moi ?&nbsp; Aujourd’hui, ce sont les 20 ans de LIAD !&nbsp; Sans oublier les 10 ans de l’EPIAD&nbsp; Nous allons leur écrire la vérité remercier est notre volonté Nous avons grandi dans cette communauté Qui nous remplit de félicité et de moments d’amitié Pour mieux exprimer notre créativité Peu importe notre nationalité À chacun sa personnalité Dans ces lieux de liberté Avec toute notre sincérité Bienvenue dans notre réalité à Alger, blanche cité!&nbsp; Les petits oiseaux de plumes bleues de la 1.6 avec M. ACHOUCHI

Carnet de route d’une gaouria* liadoise Quel âge avais-je quand je suis arrivée en Algérie ? Je dois remuer mes souvenirs pour avoir la réponse. La première fois, je suis venue en touriste comme un signe prémonitoire, je ne me rappelle plus de l’année exacte. La seconde, j’y suis restée neuf ans. Mon fils avait à peine six mois et moi, 27. « Un jour, vous serez grand et moi je serai vieille », comme le poème de Théodore de Banville étudié avec une de mes classes de collège. Aujourd’hui j’ai 42 ans mais Alger, c’était hier (sûrement ce que disent les vieux d’ailleurs). Des souvenirs heureux, des élèves comme s’il en pleuvait, des parents rencontrés, des collègues, des amies et amis, l’odeur du jasmin, le thé à la menthe devant le lycée, les msemmens, les griwechs, les makrouts (je suis une gourmande), les soirées enchantées pleines de générosité et de danses endiablées, les « Aya les jeunes » d’Aziz, les « Mandish choucoula » de Fatima, les déjeuners chez Lalia. Des peines aussi, des collègues disparus mais avec nous à jamais : Bernard, Dalila, Nourdine, je ne vous oublie pas. Tout cela fait désormais partie de moi alors merci à tous ceux qui ont fait de cette parenthèse une expérience inoubliable et formatrice. Delphine MANIAK, professeur de Lettres, ayant enseigné au Liad *française en langue locale

Assis sur les bancs du lycée, nous passions beaucoup de temps à penser à notre vie post LIAD avec mes amis. J’imaginais déjà ma vie d’adulte, indépendante, libre… Jusqu’à ce que je me reçois en pleine figure les factures à payer, les problèmes de RER, le froid de Paris, les fins du mois difficiles, l’obligation de tout faire soi-même, et la nécessité de faire l’équilibre entre les études, la vie sociale. Oh et puis trouver un petit moment pour dormir aussi, ça serait sympa ! On se rend compte bien vite que nos parents nous manquent plus que l’on ne l’imaginait quand même. Nos amis du lycée aussi. C’était cool d’avoir un chauffeur, que tout soit prêt, qu’on ne se soucie de rien. Mes premiers pas en tant qu’étudiante ont été d’autant plus catastrophiques lorsque je me suis rendue compte que la formation que j’avais choisie ne me correspondait pas du tout ! Aujourd’hui, soit 2 ans après avoir eu mon BAC, je suis étudiante au sein d’un programme international dans l’une des plus prestigieuses écoles de commerce françaises, j’ai rencontré des gens du monde entier, je fais partie d’associations étudiantes où je m’investis dans des sujets qui me passionnent. Je galère toujours autant pour les choses de la vie courante, mais ce sont des choses qui nous font grandir et prendre nos vies en main. Etre étudiant, c’est ce moment de ta vie où tu n’es ni encore adolescent ni complètement adulte. C’est frustrant. C’est agaçant. Mais lorsqu’on n’abandonne pas, c’est une expérience unique. Une ancienne élève du Liad

Une photo du gymnase du lycée et voilà que des souvenirs ressurgissent de ces séances de Ping Pong, de tous ces jeudis matins, oui, ces précieux moments de loisir et de détente après une semaine en apparence si compliquée. Comme une simple image peut faire ressurgir en nous tant de moments de joie, de béatitude et de bonheur !&nbsp;

Photo prise en 2013 par feu Kays Djillali

&nbsp;En avril 2013, je n’étais même pas au Liad. En vérité, tous les élèves présents au Liad en ce moment n’y étaient pas. Cela remonte à si longtemps que ça me semble impossible que ce paysage soit resté intact. Ces arbres n’ont pas changé, ce feuillage est toujours le même. Ces feuilles embellissent la cour et rompent cette idée de prison qu’on donne à l’école. On devine la couleur verte des feuilles en plein printemps, un temps clair, le chant des oiseaux, des élèves qui se dégourdissent les jambes après deux heures de cours sans bouger. Cette touche de couleurs qui égaye nos journées et qui les rend moins fatigantes m’a rassurée le jour où j'ai mis mes pieds au Liad. Courir dans la cour sous la pluie, quelle merveilleuse sensation ! Se sentir libre tout en sachant être enfermé dans cet établissement...&nbsp; &nbsp;Les différentes formes qui cachent le bâtiment B prennent vie, c’est comme si cette flore nous rassurait et nous promettait de nous réconforter après des heures de cours, elle nous aide même à procrastiner, ce qui est assez surprenant.&nbsp; Si vous parlez de notre école à nos amis, ils penseront directement aux photos de nous sur le gazon à discuter ou à réviser avant la prochaine évaluation. Cet endroit incarne presque la seconde toute entière pour nous. Autant de bons moments que de nouvelles rencontres. Cette image date d’avril 2013 mais il serait difficile d’y croire si la date n’y était pas marquée. Rien n'a changé et pourtant cet endroit a connu tellement de moments différents: des amitiés qui naissent, des sauts de joies, des pleurs, la fin d’une amitié, des derniers au-revoir et bien d’autres choses...&nbsp;Nous avons tellement d’anecdotes à propos de cette place qu’on pourrait en écrire des pages et des pages. Alors, imaginez un livre regroupant toutes les histoires s’étant passées dans ce même endroit. cela serait incroyable ! LAMRI Safia, Tle

« La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie. » L.V.BEETHOVEN Citation proposée par Nabil BELGHANEN, professeur de musique au Liad

Mes journées au LIAD (1) &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Il est 7h du matin, ma mère me réveille en douceur (si seulement). Donc j’entre dans le LIAD après avoir montré mon carnet de correspondance. Je commence par sport (du Ping-pong). Pendant la récréation, les garçons s’affolent sur les tables de Ping-pong pendant que moi … je fais exactement la même chose. Puis nous enchainons avec français. Après avoir terminé ce cours, nous allons manger avec Nour (une amie) à la cantine, nous nous affalons sur les chaises et nous racontons les potins. Puis nous partons prendre un café au distributeur (on en aura bien besoin (hi&nbsp;! hi&nbsp;!). Nous avons maintenant anglais, nous chantons la chanson «&nbsp;We Wish You A Merry Christmas&nbsp;». Et c’est parti pour l’Histoire/Géo. Et maintenant permanence&nbsp;! YOUPI&nbsp;! (Sauf que j’oublie à chaque fois qu’il y a des surveillants.) Et ENFIN cours de maths. C’est bon, j’ai fini&nbsp;! A moi la maison, la télé et … les DEVOIRS (déception totale)! (1)&nbsp; PS&nbsp;: Attention tout ceci est ironique&nbsp;&nbsp; I.A, une élève du Liad

Le souffle coupé, à la vue du sulfate, sur des chaises ravaudées, après une éval de maths. La salle A006 est consacrée à la physique, puits de malice qui offre ses TP maladifs .

Prochain DS, jeudi 24 : " De quoi se compose la solution rosâtre ?". Louper cette question, c'est connaître la tragédie d'un échec noirâtre .&nbsp; Tout compte fait, je l'aimais bien cette éval de maths ! OUMOKHTAR Lycia, Tle

On s’y baigne… (…) L’implacable loi du temps, celle qui nous anime, nous presse... Le temps glisse sur les gestes amples et la lumière, invariable, illumine et fige ce désert d’intemporalité dans le blanc immaculé de la mémoire. Le temps a si vite passé. Trop vite. Et c’est dans cette minute fulgurante, cet instant effarant de lucidité où il s’arrête que l’on s’en rend compte… Accaparés par le rythme effréné de la vie à son aurore, au faîte de l’immortalité insolente de l’enfance, nous ne devinons que vaguement le processus immuable qui se joue en nous – qui se joue de nous. La perception nous revient d’un coup. Les sens, gauchis par l’habitude et l’indifférence qui en découle, se réveillent. La prise de conscience est d’autant plus violente. On a vieilli et si l’on sort de ce tunnel hors-champ, le temps se vengera. Il s’écoulera encore plus vite car on a pris conscience de sa fuite. Non. On ne veut surtout pas quitter cet endroit, qui ressemble de plus en plus aux paysages de l’enfance, lieu que l’on ne pouvait plus retrouver, bétonné par l’anesthésie de l’âge puis noyé dans l’oubli. Ce vaste océan de plénitude, d’humeurs enfantines faites de peur et d’extase se rapproche. On s’y baigne… ( Extrait d’un texte d’un ancien élève du Liad)

Un gâteau à écouter ! (En appuyant au centre).

Eva - Anniversaire (Paroles)

« Profitez-en comme si demain vous deviez partir… » Arriver devant l'entrée du lycée de bon matin quelques minutes avant la fermeture des grilles sous les gros yeux de l'administration, préparer son carnet, se faire fouiller. Retrouver ses camarades, prendre un café avant le début des cours, discuter de tout et de rien. La sonnerie retentit - j'ai toujours penséque cette sonnerie aurait eu sa place dans un aéroport ou une gare. A midi, se plaindre de la lenteur de la cantine, maudire le chef le dimanche (sincèrement chef, le poisson surgelé avec du riz…) et le bénir le jeudi. Transpirer à grosses goûtes dans les salles de classe jusqu’au mois de novembre, stresser à cause des devoirs type bac chaque semaine, râler parce qu’on a quatre heures de permanence dans la journée mais qu’on finit à dix-sept heures… voilà une routine qui manque déjà aux anciens. Il n'est pas facile de tourner la page aussi facilement, après quatre années passées entre ces murs. Quatre années de joie, de peine, d'amour et de tristesse, d'amitiés qu'on espère longues, et même pour certains de travail. Tous les anciens vous le diront, on n'a jamais autant voulu quitter le lycée que lorsqu'on y était, et on ne l'a jamais autant regretté qu'une fois parti. C'est quelque chose de tout à fait étrange de devoir laisser sa pièce d'identité pour pouvoir accéder à ce lieu qui a été notre quotidien. A vous tous, qui avaient encore la chance d’être au lycée, et spécialement aux élèves de Terminales, un seul mot d’ordre pour vous : profitez-en. Je ne veux pas avoir faire le jeune déjà vieux qui ayant à peine quitté le lycée fait déjà preuve de nostalgie, mais profitez-en. Vous êtes dans un microcosme privilégié, avec des amis, une équipe pédagogique à votre disposition, un lycée à taille humaine où tout le monde connait tout le monde. Profitez-en avant de tomber dans l’anonymat des études supérieures, du « vrai » monde. Profitez-en comme si demain vous deviez partir, quitter le lycée, et ne plus revenir. Profitez-en sur tous les plans, investissez-vous dans votre travail et votre vie (comme disent les anglo-saxons, Work hard, play hard). Profitez-en pour vous donner les armes intellectuelles face à un monde de plus en plus complexe et difficile. Profitez-en pour faire un maximum d’expériences de vie. Profitez-en pour absorber le savoir de vos professeurs. Profitez-en pour vivre chaque minute auprès de ceux que vous aimez. Dans quelques mois, vous ne les verrez peut-être plus. Les années lycées sont les plus belles années de nos vies, de vos vies. Joyeux anniversaire le LIAD. Ancien élève de TES, liad

« Profitez-en comme si demain vous deviez partir… » Arriver devant l'entrée du lycée de bon matin quelques minutes avant la fermeture des grilles sous les gros yeux de l'administration, préparer son carnet, se faire fouiller. Retrouver ses camarades, prendre un café avant le début des cours, discuter de tout et de rien. La sonnerie retentit - j'ai toujours pensé que cette sonnerie aurait eu sa place dans un aéroport ou une gare. A midi, se plaindre de la lenteur de la cantine, maudire le chef le dimanche (sincèrement chef, le poisson surgelé avec du riz…) et le bénir le jeudi. Transpirer à grosses gouttes dans les salles de classe jusqu’au mois de novembre, stresser à cause des devoirs type bac chaque semaine, râler parce qu’on a quatre heures de permanence dans la journée mais qu’on finit à dix-sept heures… voilà une routine qui manque déjà aux anciens. Il n'est pas facile de tourner la page aussi facilement, après quatre années passées entre ces murs. Quatre années de joie, de peine, d'amour et de tristesse, d'amitiés qu'on espère longues, et même pour certains de travail. Tous les anciens vous le diront, on n'a jamais autant voulu quitter le lycée que lorsqu'on y était, et on ne l'a jamais autant regretté qu'une fois parti. C'est quelque chose de tout à fait étrange de devoir laisser sa pièce d'identité pour pouvoir accéder à ce lieu qui a été notre quotidien. A vous tous, qui avez encore la chance d’être au lycée, et spécialement aux élèves de Terminales, un seul mot d’ordre pour vous : profitez-en. Je ne veux pas avoir l'air de faire le jeune déjà vieux qui, ayant à peine quitté le lycée, fait déjà preuve de nostalgie, mais profitez-en.

&nbsp;''N'avons-nous pas skholè ? "&nbsp;Platon &nbsp; J'enseigne la philosophie au Lycée Français d'Alger (c'est ainsi que j'appelle volontairement notre établissement) depuis 2013. A la fin de l'année scolaire en cours, j'aurai enseigné dix ans, ici. J'écris ce petit mot à la demande d'une proche collègue qui a souhaité avoir le témoignage d'un professeur pour la célébration des vingt ans du lycée. Je ne vais pas décrire ces années qui, professionnellement furent et sont encore, pour moi, les plus heureuses et les plus exaltantes que j'ai pu vivre depuis que j'enseigne. Je ne les décrirai pas mais je formulerai un voeux qui, peut-être, donnera une idée des satisfactions que peut parfois donner le travail d'un enseignant : je souhaite à tous les élèves, de vivre, comme moi, une expérience aussi forte. Une expérience dans laquelle les attentes, les demandes, l'écoute du public sont telles que ce que l'on est conduit à faire pour lui n'est plus du travail mais devient sckolè, c'est-à-dire, loisir heureux, moment libre et formateur de la vie. Ceci peut paraître assez étrange d'entendre quelqu'un dire de son travail qu'il le rend heureux quand il le pratique et qu'il se confond - ce travail - avec son loisir. Mais c'est pourtant vrai. Je souhaite donc à mes élèves et à tous les autres de travailler - lorsqu'ils seront dans la vie active - face à des personnes respectueuses de ce qu'ils feront pour elles, exigeantes et reconnaissantes. Puissiez-vous, chers élèves, rencontrer des personnes qui auront vos propres qualités et qui valoriseront votre activité professionnelle comme vous-mêmes, depuis des années, valorisez la nôtre. Jacques BEDROSSIAN, professeur de Philosophie au Liad

"Ils marchent et des tourbillons de mots traversent leur esprit. Mais d'un pas tranquille, ils s'en vont rejoindre des sourires et l'espérance de meilleurs lendemains." Isma BOILLOT, professeur d'Histoire au Liad

Carpe tempus, ou l'homme qui murmurait à l'oreille du Temps.

Un plan large capte l’œil intéressé,&nbsp; Et voilà celui-ci plongé dans le passé.&nbsp; C’est alors qu’une houle anime le filet;&nbsp; Et voici Éole, régisseur des vents,&nbsp; Qui vient célébrer les nouveaux souvenirs des vivants,&nbsp; Avant que d’une bourrasque ne soit emporté le présent,&nbsp; Par le souffle trouble du dieu Aquilon.&nbsp; Pour peu que les yeux savent regarder,&nbsp; Ces mailles illustrent la belle augure des fortunés,&nbsp; Car tandis que les cœurs se prêtent à leurs jouissances&nbsp; Même les ombres, qu'Apollon surplombe, s’adonnent à la danse.&nbsp; Les émotions sont exaltées, Satiété et Joie exacerbées !&nbsp; En qualité d’Arène d'abord, ce pour quiconque y poserait les pieds,&nbsp; Ce terrain finit Théâtre d’une victoire, saluant efforts et progrès,&nbsp; Ayant comme uniques spectateurs pour les récompenser,&nbsp; Une muraille ivoire et l’esprit qui observait.

On raconte des années lycée qu’elles sont les meilleures. Que faudrait-il alors dire des années liadoises ?&nbsp; Je pense à « fabuleuses », « inoubliables », « marquantes »… Et de plus en plus à « nostalgie »… Mais, au fond, je crois qu’il n’existe au monde aucun mot assez puissant pour décrire ce laps de temps bien trop court, cette petite histoire dont, à l’époque, j’imaginais la fin bien lointaine… Ce mot indécelable n’est pas fait de lettres, n’a aucune forme. Il ne&nbsp; s’écrit pas et ne s’énonce pas non plus. Imperceptible de l’extérieur, il crépite et respire pourtant dans le cœur de chaque Liadois. Il est fait d’amitiés, de nouvelles rencontres –de travail, un peu- et de souvenirs, surtout. Alors aujourd’hui, il est temps, je crois, de dire un GRAND merci à ce GRAND lycée ! Une ancienne élève de Terminale, année 2012/2013

" Happy 20th&nbsp;anniversary to our school, may we have many more years to come filled with success and joy. Every anniversary makes me look back on my profession and realize I had the best three years of my teaching career." &nbsp;Cordialement, Hassan REZZOUG, professeur d’anglais au Liad.

Il est vrai que lorsqu'on y est, sur le coup, l'amertume pèse parfois plus que tout ce qui pourrait être considéré comme plaisant. Il s'agit de la nature humaine: même si un être humain est en présence de faits agréables et de tout ce qui pourrait le mener à devenir la personne qu'il est destiné à être, en particulier lorsqu'il baigne encore dans le flot de sa jeunesse, il est aveuglé par ce qu'il désapprouve. Cependant, il accepte ce pas de sept ans de scolarité au collège et lycée et avance. Et c'est bien là où se concentre l'intérêt essentiel: il effectue un apprentissage qui lui sera utile, s'imprègne de personnes, d'influences, se mesure à des défis, surmonte des obstacles qu'il perçoit comme géants à cause de son manque d'expérience. L'obligation de se soumettre à ce mode de vie, en plus de celui de l'extérieur -la sortie de la bulle-, comprend ces petits plaisirs où il s’agit d'enfreindre les règles, de rire discrètement ou indiscrètement, de trainer dans les couloirs, d’ apprécier les premiers jours de pluie lorsqu'on est en classe ou les premiers jours de soleil lorsqu'on est dans la cour. Pour nous, les années lycée se résument à quatre lettres qui, quel que soit notre parcours, suscitent des sourires -ou même une timide larme- et qui, dans quelques années, lorsqu'on tombera sur une photo, instantané de jadis, seront un doux souvenir: LIAD. Une ancienne élève du Liad

عشرون سنة في ثانويّة الكسندر دوما الدّوليّة أوشكت السّنة الدّراسيّة 2002 على النّهاية لمّا استدعاني مدير الثانوية التي كنت أعمل فيها إلى مكتبه و أخبرني أنه تمّ اختياري للتدريس في الثانوية الدولية الكسندر دوما ،حينئذ&nbsp; غمرتني مشاعر مختلفة : الافتخار باختياري للالتحاق بهذه المؤسسة ، الفضول والرغبة في التعرّف عليها و على طرق التدريس بها و الشعور بالذّنب لأنني سأتخلّى عن تلاميذي في القطاع العمومي . &nbsp;كنّا أربع أستاذات لتدريس اللغة العربية&nbsp; : الأستاذة لعواد ، الأستاذة فرشوش ، الأستاذة لبشاك و أنا و الأستاذبشار لمادّتي التاريخ و الجغرافيا باللغة العربية و الفرنسية . في سبتمبر 2002 التحقنا بالثانوية ، حضينا باستقبال حار من طرف الطاقم الإداري وزملائنا الأساتذة لكننا فوجئنا بموقف بعض أولياء التلاميذ الذين كانوا يظنون أن أبناءهم لن يدرسوا &nbsp;اللغة العربية بهذه الثانوية واستغربوا أن يقوم بهذه المهمّة أساتذة محليّون. كانت الثانوية في طور التّرميم والاشغال بها لم تنته بعد .كان جناح واحد جاهزا لاستقبال التلاميذ( المبنى أ) . لم يُبْن بعد المطعم و كنا نأكل في خيّم وكان يؤتى لنا بوجبات جاهزة . ولم تكن المكتبة موجودة أيضا.كنا نجتمع في قاعة الأساتذة السّابقة وكانت&nbsp; تسودها أجواء العمل و الحماس والتّقدير وتملؤها الضّحكات و المزاح... حاسوبان و الة طباعة صغيرة نتناوب عليها .... ثمّ التحق بنا زملاء و زميلات على مرّالسنين وكنا قد ذلّلنا بعض الصّعوبات و مهّدنا لهم السّبيل ...

Traduction du texte dans les pages suivantes...

"La concentration amène à la réflexion. La réflexion donne du sens aux actions" Thomas&nbsp;BOILLOT, professeur d’Histoire au LIAD

A l'occasion des 20 ans du LIAD, l'équipe nouvellement installée des enseignants du collège d'Annaba est heureuse de présenter ses vœux à l'ensemble des collègues et du personnel du Lycée international. Réunis tous ensemble autour d'un même projet pédagogique, nous espérons que cette année se déroulera sous de bons auspices, dans une atmosphère conviviale et productive. L’équipe pédagogique de l’annexe d’Annaba.

Plongés dans une confusion infinie, Perdus dans l’imbroglio de leur vie, Immergés dans le chaos de la nostalgie, Ils souhaitent une harmonie, Ils souhaitent oublier la monotonie Dans laquelle sont enfouis leurs esprits. Ils rêvent d’un monde meilleur, Mais sombrent dans une ferveur, Dans une frénésie incommensurable, Avec une passion inaltérable, Avec une ardeur impondérable. C’est ainsi qu’une douce folie Prend l’assaut petit à petit. Jamais n’ont-ils prétendu être des chérubins, Mais en voyant le ciel cristallin Et en sentant la brise du matin, Ils rêvent de s’envoler, De planer haut.

En voyant des albatros aux ailes cassées, Des tourtereaux s’égosiller, Des hirondelles migrer, Ils rêvent d’un monde meilleur. Soudain, un écho retentit: "Liberté” Ce mot que l’on entend sans cesse, “Sérénité” Cet état qui nous obsède. Puis, une lueur apparaît. Ce chemin qu’ils croyaient dédale, Ne serait-il qu’un labyrinthe phénoménal&nbsp;? FIGHA Doriane, Tle

&nbsp;20 ans…..et déjà très important pour ne pas dire imposant, en effet, le LIAD a bien grandi, depuis 2002 où quelques enseignants et personnels écrivaient le début de son histoire, sur une page blanche, alors dans des conditions difficiles, nous leur devons d’ailleurs beaucoup…… Il y avait alors 200 et quelques élèves. Depuis et je m’adresse aux élèves, vous êtes près de 2200….et je m’adresse aux personnels plus de 300, tous sites confondus, EPIAD, ici représentée, école d’Oran, école d’Annaba, le réseau LIADOIS et, le réseau LIADOIS vit, le réseau LIADOIS s’étend…. Et je m’adresse à tous les parents qui nous soutiennent, nous font confiance au quotidien, qu’ils en soient ici remerciés.

20 ans….. et nous sommes passés des tentes, bâtiments E, A et B … à l’ensemble des bâtiments actuels … à un futur dans de très beaux locaux…. 20 ans….. et une place de choix dans les EGD des établissements du réseau de l’AEFE et pas n’importe laquelle !! Notre actualité politique et médiatique récente le prouve : se déplacer au LIAD, rencontrer ses élèves pour échanger avec eux, est apparu comme un incontournable de nos plus hauts dignitaires français, dont la présence nous honore et nous revigore !!

Quand j’avais 7 ans et que je venais d’entrer au LIAD, je me disais toujours que les années de bac et de lycée étaient bien lointaines, que la longue traine de mes années de primaire et de collège était interminable, pourtant, nous y voilà, cette grosse poignée d’années est derrière nous sans même qu’on ait eu le temps de s’en rendre compte. Cette année, j’ai passé mes épreuves anticipées de bac, l’an prochain, ce sera ma dernière année au LIAD et très honnêtement j’ai peur de quitter ce berceau. J’y suis depuis le CE1, je vois les mêmes personnes depuis maintenant 10 ans, et dans un an, il y en a beaucoup que je ne verrai plus, sûrement pour le reste de ma vie. Mais je suis heureuse, heureuse d’avoir fait de très belles rencontres, mes amis ainsi que mes professeurs, heureuse de vivre « les années de lycée » que je voulais à peu près vivre, et de créer des souvenirs parce qu’après tout, c’est tout ce que je garderai de ces années. Heureuse d’avoir su allier ma réussite scolaire et tout ce qu’il y a à côté, de m'être détachée du regard des autres pour pouvoir vivre pleinement ces derniers mois qu’il me reste. Alors voilà, je ne saurai quoi dire de plus. Profitez de vos années scolaires, elles sont belles. Rania HADDAD, Tle

J'écris pour le LIAD&nbsp; Je voudrais écrire un petit mot pour les enseignants, les élèves, les cuisiniers, les jardiniers. Bref, je voudrais dire un grand merci aux personnes qui m’ont accueilli, qui m’ont permis d’évoluer mais aussi qui m’ont offert de bons souvenirs aux cotés de mes camarades. Cette année, le&nbsp;LIAD fête ses 20 ans et j’espère qu’il va continuer à transmettre de bons moments aux futurs élèves. &nbsp; Pierre CAZALET, 1ère

Photo prise par feu&nbsp; KAIS DJILALI, un grand photographe algérien décédé en 2020

Cette image me paraît particulièrement émouvante, non seulement, à cause des couleurs choisies mais aussi grâce à ce qu’elle représente. On peut penser que des élèves font leur adieu à un professeur, notamment grâce aux mots positifs rédigés en plusieurs langues au tableau. Ce qui démontre le multiculturalisme de la classe. Malgré tout, l’ambiance de la photo reste relativement triste. Mouna CHERGUI, 4ème

Le Liad poursuit son chemin, il  continue à façonner et à forger des esprits sains et ouverts au monde. 

Nous espérons que ce recueil&nbsp; aura permis de rendre hommage à tous ceux qui font que le Lycée International Alexandre Dumas, appelé affectueusement le Liad, (Personnels des Institutions, Personnels administratifs, agents, professeurs, parents et élèves) soit le vibrant témoignage &nbsp;d’une rencontre originale et fructueuse entre les cultures. Cet établissement vient tout juste de fêter ses 20 ans. &nbsp;Une page vient d’être tournée. Riche de projets, de perspectives d’avenir et d’une synergie féconde, une nouvelle page de son histoire commence …

Photo de feu Kays Djillali, grand photographe algérien.

Photo prise par Mme Amel AOUAMEUR, parente d’élève 

Enfin, le dernier point que j'aimerais aborder dans cette mini-autobiographie du lycée est le climat extraordinaire d’ouverture et de chaleur que nous propose notre cher, et parfois moins cher, Liad, notamment grâce à certaines personnes : le personnel du CDI, la vie scolaire, et certains professeurs seront à jamais gravés dans ma mémoire. Une gentillesse inoubliable, et parfois une présence chaleureuse… ils sont là pour nous aider, pour nous "remonter le moral" quelquefois, et ils font leur boulot merveilleusement. Il faut que chacun pense à les remercier constamment. Une ancienne élève de Tle du Liad.

Photo prise par Véronique Robalo, professeur au Liad

Des rires s’entendent et rebondissent sur les feuillages des arbres. Des sourires se lisent, et sur chacun des visages semble apparaître une pensée heureuse. Paraissent alors se dissiper les tourments, et la mémoire ne reconnaît plus que joie et extase. Sur chacune des mèches de cheveux qui s'entremêlent dans un chaos paisible glissent les rayons d’un soleil enjoué par cette explosion de sentiments aux couleurs folles dans lesquelles se noient les horreurs de la vie. Comment alors, me demanderez- vous, une photo, un instant peut-il tant me conter ? Comment une photo peut-elle me communiquer tant de sensations? Eh bien je vous répondrai sans trop de soucis que cela est un art que pas grand monde peut s’approprier. Je vous répondrai que transmettre dans la mise en scène d’un cyclone d’humains et de sentiments qui puisent satisfaction au fin fond d’un esprit triste, d'un esprit malheureux, d'un esprit que la vie ne laisse pas fleurir et lui arrache un sourire, n’est tâche point offerte à quiconque se présente; c’est un art qui se rapproche d’une magie incomprise du commun. L’artiste va alors peindre des visages, des cœurs et des mémoires.&nbsp; Ah! Sacré photographe! En un clic il parvient à narrer les histoires les plus folles, les plus simples, les plus fondues de malheurs ! Et nous, simples spectateurs, nous prenons les coups éblouissants d’un talent qui naît d’un regard unique de la vie. Car oui nous regardons tous le monde, mais l'observer, le voir, le boire, c’est une autre affaire, dont un morceau, un fragment, se présente à vous ici, du drapeau qui danse avec le vent, aux bras qui semblent vouloir chatouiller les nuages; je vous pose la question à vous, lecteurs, que voyez-vous donc ? Voyez-vous le monde ou va-t-il trop vite pour que vous puissiez vous en imprégner ? Le courant de votre histoire vous communique-t-il passions et regrets ? Je regrette ne pas avoir connu le peintre, l’auteur, l’artiste qui me communique ses pensées, celles qui le mènent à façonner pour nous le monde en l’image. Mais je ne cesserai de me dire, pour me réconforter, que j'ai la chance, comme je le fais pour Hugo, Michel-Ange ou Platon, d'avoir pu contempler sa sculpture plate qui offre relief à l'événement pour imaginer l’homme derrière l’appareil.&nbsp; HAMDIS Faffa Anella, 1ère

Cher Liad, Je fais partie des rares personnes qui ont assisté à ta naissance, puis j’ai fait ta rencontre, tu étais tout petit. Au fil des années, je t’ai vu grandir, murir, lentement au début puis à une vitesse vertigineuse. Chaque année, nos au revoir étaient baignés de larmes. Puis est arrivé l’ultime adieu, quand on s’est dit que plus rien ne serait plus jamais comme avant. Contre toute attente, je suis revenue. De retour auprès de toi, je te vois d’un œil nouveau. Tu es grand maintenant, mûr, tu t’imposes. Tu as pris beaucoup d’assurance et de l’extérieur, on parle de toi comme d’une référence. Je baigne aujourd’hui dans les valeurs que tu m’as apprises et participe à les transmettre auprès de toi. Je n’aurais pas trouvé meilleur quotidien. Pour tes 20 premières années qui sont passées si vite, je te souhaite un bel anniversaire, cher Liad&nbsp;! Haut et fort je clame pour toi&nbsp;: Joyeux anniversaire mon Liad&nbsp;! Merci mon Liad&nbsp;! Kenza GHETTAS, professeur de Mathématiques au Liad

لم تكن لدينا كتب مدرسية على خلاف زملائنا في المواد الأخرى &nbsp;وكنا نُحضِّر دروسنا بأفسنا . كانت تجربتنا في التعليم العمومي و توجيهات مفتشة المادة السيدة رشيدة دوما في البداية الرّكيزتين اللّتين انطلقنا منهما&nbsp; بالإضافة إلى دورات التكوين التي حضينا بها ،ثم جاءت السيدة فاطمة مزيان التي قدمت لنا الكثير من الوثائق ووجهتنا في إنجاز المتتاليّات بالنسبة لأفواج " اللغة الحيّة " أما الشعبة الدولية فلم نجد في تدريسها صعوبات كثيرة بحكم تجربتنا في التعليم العمومي الجزائري . حضينا بالإطراء وتعرضنا للانتقاد لكننا لم نستسلم أبدا لليأس ،رفعنا التحدي وبذلنا قصارى الجهود لإفادة تلاميذنا&nbsp; وإرضاء ضمائرنا .لقد اخترنا مهنة التّعليم - و هي شاقّة - عن قناعة واستعددنا لتحمّل تبعاتها ....

Mes premières impressions de ce lycée en tant que nouvelle arrivée en cette rentrée 2022 se résument en quatre mots: Vaste, accueillant, agréable, intéressant.&nbsp; Je remercie tous ceux que j'ai pu croiser pour leur accueil chaleureux. Je suis ravie d'être là et impatiente d'en découvrir davantage. Caroline ECKERT, professeur au Liad

Nous n'avions pas de manuels, mais notre expérience dans l'enseignement public, les orientations de l'Inspectrice d'arabe Mme Dumas; les sessions de formation puis l'arrivée de Mme Meziane nous ont beaucoup aidées dans notre travail. Au fil des ans, d'autres collègues nous ont rejoints, néanmoins, nous leur avions déjà balisé le chemin. Nous avons eu des éloges et aussi des critiques mais nous n’avons jamais baissé les bras. En notre âme et conscience, nous avons fourni&nbsp; beaucoup d'efforts pour mener nos élèves à la réussite. Quant à moi, j'ai été bien entourée par les équipes administratives qui se sont succédées au lycée, les collègues, les surveillants, les agents, … tous m'ont apporté aide et bienveillance quand ma maladie s'est déclenchée.

Je tiens à leur exprimer à travers ce témoignage, &nbsp;mes sincères remerciements et ma reconnaissance. J'ai failli oublié mes élèves, objet de ma vocation pour l'enseignement, et cause de ma présence au LIAD. J'ai vu passer dans mes classes des cohortes d'élèves, certains m'ont énervée par leur bavardage et leur paresse, d'autres m'ont remplie de joie et de fierté par leur travail et leurs réussites. Mes élèves au lycée Alexandre Dumas sont mon antidote contre la maladie et ma thérapie. Je voudrais aussi rendre &nbsp;hommage à des collègues aujourd'hui disparus mais dont le souvenir reste gravé dans mon esprit, M. Tarek Sami professeur d'arabe, Mme Casasni Dalila, professeur d'espagnol et M. Tramier, professeur de Lettres. J'étais venue au LIAD dans le cadre d'un détachement pour cinq ans et je fête aujourd'hui son 20ème anniversaire.

Traduction du texte précédent de Zara SAIDANI, professeur d'arabe au Liad

-Tu sais ce qui pourrait le mieux symboliser cette amitié France-Algérie de ce lycée ? -Euh non quoi de spécial ? La bouffe alternée des deux pays à la cantine ? -Mais non, idiot ! -La mixité des élèves au sein de l’établissement ? -Presque ! -Je sais vraiment pas, mec. -Tu vois ce drapeau ? -Ouais. -Viens m’aider à le faire flotter avec le drapeau français et chaque humain qui passera les verra onduler côte à côte ! -T’es beaucoup trop philosophe, nom de Dieu ! -Ne rouspète pas et viens m’aider… Rayan MOULA, Tle

Cour du lycée, n’importe quelle heure, n’importe quel jour. Il pleut. L’eau tombe et ruisselle dans les flaques à mes pieds, au milieu de la cour. Un bruit continu, celui de l’eau qui tombe sur l’eau, qui tombe sur la terre, qui tombe sur ma tête. A côté de moi, la silhouette sombre des bâtiments, qui se découpe à travers l’averse et, parfois, à la lueur d’un éclair. Je suis seul ici. Seul au milieu de la cour. Tous les élèves sont en classe, moi je suis ici. Pourquoi ? Je ne me souviens plus, un prof absent, un changement d’heure, qu’importe je suis ici. Ici au lycée. Voilà cinq ans déjà. Cinq ans que j’ai passé sa porte pour la première fois. Il me paraissait tellement grand à l’époque. Est-ce lui qui a changé, ou moi qui ai grandi ? Un peu les deux peut-être. Le tonnerre gronde, quelque part dans le lointain, immédiatement remplacé par le clapotis incessant de la pluie. De l’eau qui tombe des nuages, noirs et menaçants, qui écume d’une colère que nul ne comprend. C’est un bon moment, un bon endroit pour penser. Cinq ans déjà. C’est un long moment. Presque un chapitre de la vie. Un chapitre qui tire à sa fin. Un peu plus de deux ans encore et chacun de nous partira seul, de par le vaste monde. Que faire après ? Je l’ignore. C’est juste une ombre menaçante sur ce moment de la vie. La peur de quitter le familier pour plonger dans l’inconnu, dire adieu au commun pour s’élancer dans l’étranger.

(...) Le lycée, charnière dans la vie. Quelque chose prend fin et autre chose, plus grand mais aussi plus dur, commence. Des attentes toujours plus élevées, des devoirs toujours plus importants, des obligations toujours plus nombreuses…Passage du douillet monde de l’enfance à celui, impitoyable, des adultes. Tellement libre et ouvert mais toujours plus restreint, enfermé par des codes et des pensées dont le moindre écart fait tout basculer. (...) Etrange de penser à cela, aujourd’hui sous la pluie. Peut-être est-ce à cause des nuages menaçants du ciel qui rappellent ceux, plus terribles encore, de l’existence. Ou peut-être à cause de ma montre, sur laquelle ruissellent les eaux, qui me dit que bientôt je devrais repartir en cours. Ou peut-être est-ce simplement qu’un jour, tout le monde doit y penser, à l’avenir, au changement, au destin qui l’attend. (...) En fait, je crois que, dans bien des années, quand je poserai un regard sur ma vie d’aujourd’hui, je ne verrai que de bons souvenirs. Les souvenirs d’une vie, et d’un lieu qui m’auront marqué. La pluie vient de s’arrêter. Ne demeure plus que l’air frais, libéré, qui suit l’orage, et la bonne odeur de terre et de feuilles mortes qui monte du sol. La cloche sonne. Les élèves sortent. Moi je me lève. Je marche vers la classe. J’ai des choses à faire. Je dois écrire mon destin. Un ancien élève du Liad

Ce que ce jour devait….

J’en rêvais, ça s’est fait. Mais c’était sans compter sur les formalités. Alors ça a tardé. Et lorsque c’est enfin arrivé, c’était la fête. Un anniversaire. Vingt ans à peine et déjà. LIAD avait vingt ans et moi, j’avais un jour. Un jour d’automne. Un jour où j’étais arrivée au petit matin. La cour était encore déserte. Je me suis promenée comme l’on se promène dans un jardin, parmi les arbres et la lumière. Puis le jardin s’est peuplé, peu à peu. Alors je me suis promenée comme l’on se promène dans une école, parmi les élèves et les voix. J’ai cheminé au hasard, anonyme et déjà reconnue par les sourires et les salutations. J’ai accueilli la douce et fraiche atmosphère et j’ai pensé à l’Abbaye de Thélème. Puis j’ai tout parcouru&nbsp;: bureau de l’administration, salle des professeurs, centre de documentation, réfectoire, bureau de la reprographie, bâtiment des collégiens, bâtiment des Lycéens. La douce et fraiche atmosphère m’a accompagnée, partout. J’ai fait classe. Agée de quelques heures à peine mais en octobre déjà. La douceur et la fraicheur se sont invitées dans la salle. Et plus tard dans l’année&nbsp;: "&nbsp;Un projet, «&nbsp;Du monastère de Tibhirine à l’abbaye de Thélème&nbsp;», ça te dit&nbsp;?" Hasard ou coïncidence&nbsp;? Juste un long écho dans une profonde unité. Et depuis, d’autres échos se manifestent pour dire mon lien sensible A l’Algérie et au LIAD. Et depuis, la douceur et la fraicheur ne me quittent plus. Et depuis, je remercie mon rêve qui m’a conduite ici. Où j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Juliette BRIEU, professeur de Lettres fraîchement arrivée au Liad

Liberté Quand un assourdissant tintement parcourt ton oreille, chuchotant doucement "tu es libre, petite merveille", Quand les natures rêveuses gavent militairement leurs sacs d'ouvrages, livrets et stylos-plumes, Quand les jeunes disciples quittent leurs précepteurs, suivis de leurs autres frères et soeurs, Tu sortiras et sentiras alors la douceur de la liberté. Lyna ZEMMOURI, Tle

Recueil de textes écrits par des Membres de l'administration, des professeurs et des élèves du Lycée International Alexandre Dumas d'Alger (2022-2023)

Discours prononcé par Madame la Proviseure, Madame Lévy, lors de l'anniversaire des 20 ans du Liad

Madame la Conseillère, Monsieur le Consul général, Mesdames et Messieurs en vos titres et grades, tout protocole respecté, Chers collègues personnels de direction, Madame l’Inspectrice du premier degré qui nous honore par sa présence, chers enseignants des premier et second degré, personnels de maintenance, informaticiens, de santé, d’éducation, administratifs, du service des examens, des 4 sites, chers parents d’élèves, chers partenaires, chers invités, C’est un grand honneur pour moi d’être la cheffe d’établissement du LIAD, alors qu’il fête ses 20 ans... &nbsp;….20 ans,&nbsp;tout le monde se souvient de ses 20 ans ….. ……le bel âge….celui de la candeur, de la fraîcheur, mais aussi de la majorité, et bientôt la maturité ? ….20 ans, &nbsp;le bel âge….celui de l’insouciance, bientôt la raison ? ….20 ans, &nbsp;le bel âge….celui de l’innocence, de l’envie de toucher le ciel, de briser la glace…. parfois se mettre un peu en danger…? ….20 ans, &nbsp;le bel âge ….celui de l’énergie folle, du grain de folie ? Mais les pieds sur terre…en phase avec son temps….

Vingt ans au Lycée International Alexandre Dumas !

L'année 2002 tirait à sa fin lorsque le proviseur du lycée où je travaillais m'informa que j' avais été sélectionnée pour enseigner au lycée Français. Trois sentiments me submergèrent alors : la fierté d'avoir été choisie, la curiosité et l'envie de découvrir cet établissement et la culpabilité car j'allais abandonner mes élèves du secteur public. Nous étions quatre professeurs d'arabe à avoir été choisies; Mme Laouad, Mme Ferchouche, Mme Lebchek et moi; ainsi que Monsieur Bechar, professeur d'Histoire-Géographie. Le 02 septembre 2002, nous rejoignîmes le lycée où nous fûmes très bien accueillis par le staff administratif et nos collègues, mais nous fûmes très surprises par la réaction de certains parents d'élèves qui pensaient que leurs enfants n'auraient pas de cours en arabe et de surcroît avec des professeurs locaux. A l'époque, le lycée était en rénovation; nous mangions dans des tentes et le CDI n'était pas encore construit, nous nous réunissions dans l'ancienne salle des professeurs et il y régnait une ambiance studieuse et amicale…

Le Lycée International Alexandre Dumas fête ses vingt ans&nbsp;? toute une génération&nbsp;! En effet, les enfants nés avec le siècle qui sont passés par l’établissement sont maintenant de jeunes femmes et de jeunes hommes. Heureux, ouverts d’esprit et instruits, c’est tout ce que nous pouvons espérer. Moi, cela ne fait que sept ans que j’y suis professeur&nbsp;: toute une génération également&nbsp;! En effet, mes premiers élèves de 6e sont maintenant bacheliers. On m’a confié des enfants, ce sont maintenant des étudiants. Mais j’y suis venu également pour ma fille qui rentrait en moyenne section&nbsp;il y a sept ans, la voilà rentrant en 6e&nbsp;! Moment crucial aussi pour le papa&nbsp;: je vais recevoir toute la génération de ses copains et avoir comme parents d’élèves tous les parents avec qui j’ai sympathisé à force d’anniversaires et de co-voiturages. La 6e… la plus belle des classes&nbsp;: celle qui permet de rentrer en adolescence, de commencer à réfléchir par soi-même, de tisser des liens amicaux pour la vie. Celle qui m’a sauvé ma scolarité&nbsp;: merci Monsieur Pitiot&nbsp;! Je n’avais jamais étudié en français auparavant, je trouvais que c’était une langue bizarre avec beaucoup de lettres qui ne servent à rien. Et oui, je venais d’une langue où ce qui s’entend s’écrit… alors pourquoi tous ces «&nbsp;x&nbsp;», «&nbsp;ent&nbsp;» et «&nbsp;eau&nbsp;»&nbsp;? Mon professeur m’a donné envie de lire, de tout petits livres d’abord pour finir avec Les Aventures de Tom Sawyer. Qu’elle tristesse lorsque j’avais fini ce livre, quel bonheur de savoir qu’il y avait la suite, Les Aventures d’Huckleberry Finn&nbsp;! Ce parcours m’a conduit jusqu’à Madame Bénezet en 1ère et Terminale, ce qui m’a motivé à aller en Hypokhâgne (l’horreur&nbsp;!) puis lettres modernes et philo. Mais de là à en faire mon métier&nbsp;? Et c’est devenu mon métier, le cinquième après tant d’autres. Et dans vingt ans, où serons-nous&nbsp;? Sûrement bien loin, laissant la place à une nouvelle génération de professeurs… peut-être nos propres élèves, qui sait&nbsp;? En fait, c’est déjà le cas&nbsp;! Matthieu BALVET, professeur de Lettres au Liad

20 ans que cet établissement accueille chaque année de nouveaux élèves et qu'il regroupe des enfants de générations différentes dans un seul et même endroit. Le LIAD construit des personnalités, crée des amitiés, de l'amour, de la fraternité, de la complicité. En une année seulement toutes ses choses se sont créées. Tant de souvenirs en ce lieu magnifique, des professeurs qu'on aimerait garder toute notre vie ou...au contraire qu'on aimerait juste ne plus jamais revoir. &nbsp;Bien évidemment, comme dans chaque Lycée/Collège, des élèves qui ont la boule au ventre à chaque fois qu'ils/elles/ y entrent (on en a marre des examens), qui veulent juste tout laisser tomber, et qui ...probablement je pense, se sentent comme le&nbsp;« high achiever don't you see&nbsp;» de&nbsp;« Marina and the diamonds&nbsp;» mais même s' ils/si elles ne se sentent pas à leur place, toutes et tous &nbsp;auront toujours une place dans nos cœurs. &nbsp;Pour moi, rentrer ici c'était une très grande chance, car la première fois, mon dossier d'inscription avait été refusé par manque de place. &nbsp;Mais bon, le miracle est arrivé et j'ai été acceptée. Ha oui, pour moi, ce fut une bénédiction, une année remplie de ... comment expliquer...d'agitation, remue- ménage, de devoirs qui duraient&nbsp;aussi longtemps que les contacts visuels dans les fanfictions, d'évaluations qui rendaient chèvre , et une classe des plus...eh bien je dirais aussi farfelues que le contenu du thé du chapelier fou d' «&nbsp;Alice au pays des merveilles&nbsp;» mais tout aussi géniale que cet univers sorti des films de Tim Burton. Bref comme le dicton le dit : "parlons peu, parlons bien", je souhaite à tous les élèves de cet établissement, qu'ils/elles soient en 6ème/5ème/4ème/3ème/2nde/1ère/Term. une année formidable et bonne chance à tous ceux qui passent des examens comme le Brevet&nbsp;ou le Baccalauréat&nbsp;cette année. Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'ondes et encore une fois BON ANNIVERSAIRE :) à notre cher Lycée International qui supporte ses élèves chaque année depuis maintenant 20 ans . &nbsp;&nbsp; ALLAHOUM Assia, 5ème

Une déclinaison gourmande du LIAD. Une belle marmite de cuivre, robuste, inusable, culottée, ancestrale, traversant les générations. Y mijote une recette non écrite, en perpétuelle évolution et enrichissement, faite de mets et saveurs venus d’un peu partout dans le monde. Le fumet inhabituel qui s’en échappe attise les papilles, suscite des convoitises, interroge. Les claquements du bouillon peuvent s’activer, s’emballer parfois. Quelques tours expérimentés et précautionneux de cuiller apaisent les fumées, en veillant à réguler le feu qui alimente l’ensemble. Si quelques morceaux accrochent à la cuisson, il n’y parait rien au final, l’ensemble solidaire et harmonieux l’emporte toujours ! La table est mise. L’effervescence est palpable. Les plus jeunes courent autour de la table. Les plus grands tentent comme toujours de les mener vers ce qu’il y a de meilleur : ce repas qu’ils leur préparent depuis toujours avec l’inépuisable envie de le faire se bonifier et de le partager avec le maximum de convives. A table ! Monsieur Laurent MONIER, ex-Directeur Administratif et Financier du Lycée

Je suis en classe de 4ème au LIAD depuis 2 ans. Depuis que je suis au LIAD, j'ai connu beaucoup de choses différentes, d'abord, en sixième, la solitude de n'avoir pas d'ami dans la classe, ensuite le léger harcèlement quand on se moquait de moi à cause de mon téléphone. Je crois que la sixième était pour moi l'année la plus dure. Ensuite la cinquième, j'en ai une meilleure expérience&nbsp; que la sixième. Entre les fous rires avec mes nouveaux amis et les supers professeurs, je peux dire que c'est pour moi une année inoubliable. Et maintenant je suis en quatrième depuis à peu près un mois et bien que je ne sois pas avec tous mes amis car les classes ont été séparées, je commence à aimer mon début d'année et j'aimerais que le reste de ce cycle reste ainsi. Le LIAD est pour moi un lieu de vie, j'y passe de supers moments et je ne veux pas le quitter. Nathan BEAUVOIS, 4ème

&nbsp;" On se sert de l'avenir pour échapper au présent. Donc ce type, ai-je dit de la porte du salon, François Rabelais, le poète, a dit sur son lit de mort : " Je pars en quête d'un Grand Peut-Être." Voilà ma raison. Je ne veux pas attendre d'être mort pour partir en quête d'un Grand Peut-Être." OUMOKHTAR Lycia, Tle Extrait du livre «&nbsp;&nbsp;Qui es-tu Alaska&nbsp;?&nbsp;»&nbsp;de John Green

"Ici faites vos humanités, pas les leurs. Il pourrait arriver que l'on vous demande de travailler une pensée qui ne vous appartient pas. Ne vous sentez pas discriminé, c'est juste une consigne à laquelle vous avez à répondre, c'est seulement des critères que vous avez à satisfaire. S'il existe une raison de fournir un travail intense, c'est pour la personnalité qui le corrige, seul témoin de vos efforts, il vous fournit le sien. S'il existe le Liad, c'est souvent pour nous permettre cette justice." Eren BRUCHON, 1ère

J’y ai grandi, muri, appris, mais ce que je vais garder du LIAD, ce sont des rencontres, des souvenirs de fous rires et de "bêtises" en tout genre... D'avance nostalgique, je n'oublierai jamais mes années lycée !" Une ancienne élève du Liad

Les 20 ans du Liad ? Ça se fête&nbsp;! Tout d’abord je voulais remercier madame BENYOUNES de nous permettre de rédiger une petite rédaction sur nos ressentis au collège. &nbsp;&nbsp;&nbsp; Depuis 2002 cette merveilleuse école a vu des générations et des générations passer. Des profs ont vu les grands frères et sœurs de nombreuses familles, d'où la fameuse phrase “Je n'ai pas eu ton grand frère ou ta grande sœur par hasard ?". Toujours un moment de plaisir. Je suis arrivée dans cette école en 2021 pour ma cinquième et je me suis sentie assez mal à l’aise, car étudier certaines langues comme l’arabe ou encore l’espagnol était nouveau pour moi. Heureusement j’ai été aidée par mes camarades ainsi que mes professeurs et désormais en 1 an, je me suis énormément avancée. Je n’ai pas réellement trouvé de différence entre les écoles en France et le LIAD. L’école nous permet de nous instruire mais le LIAD nous permet également de perfectionner certaines matières tout en s’amusant ou encore de trouver de nouveaux hobbies grâce aux nombreux clubs et ateliers proposés dont celui de Madame Benyounes auquel je participe. Il nous permet de rédiger des textes et de créer des rubriques sur des thèmes aussi intéressants les uns que les autres. Aussi nous pouvons porter des petits accessoires ou une couleur pour les vêtements, le jour d'un événement spécial. Les membres du CVC ont plein d’idées différentes et c'est tout simplement merveilleux car à chaque fois, cela illumine l’année scolaire. Lyan MEGHIT, élève de 4ème

Mais cette notoriété s’est construite au fur et à mesure du temps, depuis 20 ans, et chaque personne, ce soir, peut se targuer d’avoir participé, de participer, à cette belle réputation. &nbsp; Certains d’entre nous sont ici de passage 3 , 5, 6 ans….ou plus, &nbsp;d’autres sont bien ancrés ici à Alger, c’est à nous tous que je m’adresse, qu’on n’écrive que quelques mesures, ou bien quelques portées, nous contribuons collectivement, à notre façon, à l’histoire du Lycée International Alexandre Dumas et y laisserons une trace. Nous devons être fiers de faire vivre les valeurs de l’Ecole française, ici en Algérie, au travers de notre appartenance au réseau des écoles françaises de l’étranger, soutenu par l’AEFE, par le poste diplomatique, chère Ahlem, je vous en remercie sincèrement au nom de tous les collègues. Cette cérémonie est la nôtre, nous sommes «&nbsp;entre nous&nbsp;». Chantal LEVY&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Proviseure&nbsp;du LIAD

Vingt ans… C’est l’âge que doivent avoir aujourd’hui les élèves de ma dernière classe de seconde au LIAD, en 2016-2017. C’est à vous que je pense en cet anniversaire, ainsi qu’à tous les jeunes que j’ai eus en classe entre 2012 et 2017. Vous m’avez marquée pour beaucoup d’entre vous par la richesse et l’entrelacement des cultures qui sont les vôtres. A l’heure où la haine et la bêtise suintent de tant de discours, des deux côtés de la Méditerranée, à l’heure où l’on nous sert des identités fantasmées, sclérosées, ridicules quand elle ne sont pas meurtrières en guise d’horizon, vous portez, souvent discrètement, ce qu’il y a de plus précieux : la complexité, la preuve qu’être pluriel, c’est être plus beau et plus fort. Vous aviez, au LIAD, de très belles figures d’adultes pour vous inspirer. Elles m’ont profondément marquée aussi. Celle-ci qui, forte d’un double doctorat en France et en Algérie, rayonnait de ses deux cultures, trois même si l’on ajoute une connaissance si fine de sa terre kabyle; celui-ci qui, venu de France, avait épousé non seulement une amoureuse mais tout un pays, une langue, une religion, tout en continuant à transmettre avec passion sa langue maternelle; ceux-ci qui, au service du LIAD depuis ses débuts, n’ont jamais eu peur d’affirmer qu’une part de sa culture peut être française sans être traître à son pays. Et tous les autres. A tous ceux-là et à vous, il n’était pas besoin d’expliquer qu’on peut être d’ici et d’ailleurs, que s’enrichir d’une autre culture, ce n’est pas renoncer à son histoire, que l'identité ne se défend pas en dressant des murs mais se construit en se frottant aux autres. Pour vous comme pour nous tous qui vivons funambules entre plusieurs cultures, je ne dis pas que ce chemin est toujours facile. Je vous ai vus en rejet, lever par exemple les yeux au ciel quand je vous annonçais que nous ferions des enquêtes sociologiques à Alger et même sur Alger. “Mais madame, il n’y a RIEN ici!”. Je vous ai vus troublés lorsque à l’occasion d’un cours, d’un refus de visa ou d’une remarque blessante entendue dans la rue ou devant le lycée, vous doutiez d’être reconnus par la France ou l’Algérie... ou les deux comme l’un des leurs. Mais je vous ai vus vous construire également dans cette complexité. Sceptiques au début des enquêtes, vous trouviez vite auprès des enquêtés mais surtout en vous, dans vos familles et votre histoire beaucoup à voir et à dire, beaucoup à témoigner et à tisser avec les autres dimensions de votre culture. Je vous imagine aujourd’hui étudiant, travaillant, aimant à Alger, Paris, Montréal ou ailleurs. Je vous espère découvrant, explorant le monde autant que votre histoire; vous enrichissant toujours et encore d’influences, d’idées, de modes de vie, d’expériences et de rencontres, sereins et prêts à transmettre à votre tour toutes ces belles appartenances. Puisse le LIAD continuer à être longtemps au service de ces petites graines de complexité et de richesse multiculturelle semées aux quatre coins du monde. Puissent-elles contribuer, par leur seule existence et par leur rayonnement, leur témoignage, à faire taire les ignorants et les semeurs de haine. Je vous le souhaite, je le souhaite à la France et à l’Algérie qui en ont plus que jamais besoin, et je le souhaite à mes enfants. Merci aux adultes et aux jeunes du LIAD pour avoir contribué à écrire l’une des très belles pages de ma vie personnelle et professionnelle. Joyeux anniversaire le LIAD. Anne FELOUAH, enseignante en SES et formatrice au LIAD de 2012 à 2017

Quand les arbres et feuilles chatouillés par le vent Tanguent comme le berceau de l'enfant que j'étais,&nbsp; Tout paraît plus simple, figé durant un instant, Les plus grands des dangers deviennent tantinets&nbsp; Quand le ciel illumine le monde et la vie,&nbsp; Ensoleille les recoins les plus sombres en nous&nbsp; Et embellit mon âme devenant un mauvis, Alors mon esprit s'élève, sautent mes verrous. Cette école pour moi aura été beaucoup&nbsp; De grands moments de joies, des rencontres fondatrices&nbsp; Douces comme la caresse du vent au mois d'août Toutes auront été pour moi tel Osiris&nbsp; Ces arbres, ce ciel, ces herbes, ces foules Pour tout ceci et bien plus encore, merci... Arsen Aberkane, 1ère

Photo de Fatima Benyounes, professeur d'Histoire au Liad

Comme un poisson dans l'eau &nbsp;Quand je suis venu ici, je ne m'attendais pas à ça, car tout le monde m'a accueilli à bras ouverts ! Grâce à mon cousin Arthur G., je me suis vite noué des amitiés avec de nombreuses personnes. Maintenant, au début du troisième trimestre, je me sens comme un poisson dans l’eau, j'ai appris de nombreuses expressions et puis tout le monde est si accueillant. Ici tout est différent de mon ancien collège : le collège militaire. Pour résumer, je me plais ici !!! &nbsp;Un élève du Liad

Je stresse à mort... Aujourd’hui on a un devoir sur Athènes en Histoire-Géo et je stresse à mort. J’ai les jambes qui tremblent et les dents qui claquent. Et si j’avais tout oublié&nbsp;? &nbsp;J’ai les chocottes. A première vue, rien de compliqué. Je me lance, j’écris à toute vitesse puis j’arrive à la dernière question. Quelques jours plus tard, devinez quoi&nbsp;? J’ai un vingt&nbsp;! Quel soulagement&nbsp;!&nbsp;&nbsp; Un ancien élève du Liad

Je ressens de la joie car cette image me rappelle de bons souvenirs quand j' étais petite. Quand j'étais au Ce1, un jour de l'année, nous fêtions la journée du goût où les professeurs nous faisaient goûter des aliments à l' aveugle et nous devions deviner. Il y avait aussi un atelier arôme où nous sentions des fruits, des épices, des feuilles… et nous devions aussi deviner. J' ai toujours aimé cette fête où je m'amuse beaucoup. Alors pour conclure, cette photo m'inspire de la bonne humeur, de la joie de l' enfance, le primaire. AMOKRANE Liya, 4ème

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&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Nos plus vifs remerciements à toutes les personnes qui ont contribué par des textes et des photos à ce recueil. Nous adressons un immense merci à Madame Lévy, notre Proviseure, pour nous avoir permis de réaliser ce projet. Nous remercions aussi tout particulièrement notre très chère Madame Lalia Kerfa pour sa relecture avisée. Longue vie au Liad et vive les Liadois&nbsp;! &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Fatima BENYOUNES et Véronique ROBALO, professeurs au Liad

أما بالنّسبة إليّ ،فانّ الطواقم الإدارية التي تعاقبت على الثانوية ، زملائي الأساتذة ، أعوان التربية ،عمّال الصيانة و الحراسة ....الجميع... عاملوني برفق و أحاطوني بعناية خاصّة بعد إصابتي بالمرض ممّا ساعدني على مواجهته بحزم و إصرار ...و لهم منّي اليوم جزيل الشّكر و الامتنان... كدت أنسى التّلاميذ ، وهم في الحقيقة سبب وجودي بالثانويّة خاصّة و في ميدان التعليم عامّة. مرّت عليّ جحافل من التلاميذ على مرّالسّنوات ، أغضبوني بثرثرتهم و كسلهم أحيانا و أسعدوني بنشاطهم و نجاحاتهم أحيانا أخرى.... تلاميذي و تلميذاتي بثانويّة الكسندر دوما يتسابقون إليّ عندما يرونني قادمة ...فمن يحمل محفظتي و من يقدّم لي ذراعه اتّكئ عليه ...هم بمثابة التّرياق الذّي يخفّف عليّ وطأة المرض ،بشغبهم أو بجديّتهم لأنهم يجعلونني أنساه. الشّكر موصول لهم أيضا... ولا أنسى الترحّم على زملائي في العمل الذين توفّوا ولكنّهم كانوا لبنات في بناء صرح هذه الثانويّة وتركوا بصماتهم في عقول تلاميذهم و ذكراهم في نفوس زملائهم . رحمهم الله وأسكنهم فسيح جناته &nbsp;وهم : الأستاذ Tarek Samy" طارق سامي " أستاذ ومنسق اللغة العربية ، الأستاذة &nbsp;Casasni Dalila" كساسني دليلة " أستاذة اللغة الإسبانيّة والأستاذ&nbsp; &nbsp;&nbsp;Tramier"تراميي " أستاذ اللغة الفرنسيّة . لقد جئت &nbsp;إلى الثانويّة في إطار الانتداب لمدة خمس سنوات وها أنا ذا احتفل بعيد ميلادها العشرين . الستاذة زهرة سعيداني

Photo prise par feu&nbsp; KAIS DJILALI un grand photographe algérien décédé en 2020

Le LIAD est un lycée qui m’a accompagné avec ses moments de joies et de tristesses, un lycée riche de nouvelles connaissances, de cultures et de plusieurs nationalités. Une fois entré, &nbsp;je vis un tas de sentiments, d’émotions vives qui m’envahissent. J’entre toujours avec le sourire, c’est un lycée dynamique, vivant, entouré d’un environnement spacieux, plein de végétaux où les étudiants se baignent avec le soleil étincelant d’Alger. Avec le temps, ce lycée me transmet une vague impression de nostalgie, peut-être parce que le temps passe très vite: en un battement de cil, on est au collège et en un autre battement, on est au lycée ! En tant qu’étudiant, notre vision est sans limite, nos émotions souvent instables ou excentriques... peut être que tout changera une fois adulte. Est ce qu’on restera le même ? Est-ce que nos amis resteront les mêmes ? Tout cela me rend curieux mais aussi anxieux. Mais je suis heureux, heureux d'être là, entouré par la candeur et la tendresse de mes amis, en classe comme dans la cour de "récré", entre rigolades et bavardages, bref le LIAD restera et m’accompagnera toujours dans mon coeur. Yanis MERGONI, élève de 1ère

Ma rentrée au LIAD&nbsp;! Le 05 septembre, c’est la rentrée des classes et ce jour, c’est ma première journée au collège après 5 années passées à l’école primaire Alexandre Dumas. Après deux longs mois de vacances, j’avais hâte de revoir mes amis et d'en rencontrer de nouveaux. J’ai eu à visiter le lycée lorsque j’ai participé au concours «&nbsp;Ambassadeurs, ambassadrices en herbe&nbsp;» en CM2 mais le 05 septembre était vraiment différent. J’étais stressée et excitée en même temps. Le matin, quand la Proviseure, Mme. Levy, a fait son discours sur la vie au collège, j’étais impressionnée, j’ai ensuite rencontré mon professeur principal qui nous a expliqué &nbsp;comment se déroulera l’année et nous a parlé du règlement intérieur en insistant sur le respect, la tolérance et &nbsp;après cela, &nbsp;je me suis perdue à chercher les classes et à retrouver les différents professeurs et à la fin, je suis rentrée très fatiguée de cette folle journée (ce n’est plus le même rythme qu’au primaire).&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L’endroit que j’ai préféré au LIAD est sans aucun doute le CDI car lire est un passe temps pour moi et dans celui-ci, il y a des centaines, voire des milliers de livres de toutes sortes comme des romans, des bande-dessinées, des mangas… La seule mauvaise surprise que j’ai eue, c’est le poids de mon sac à dos. Heureusement, nos enseignants nous autorisent à remplacer nos manuels par des fichiers numériques sur tablette, ce qui, quand on y réfléchit, n’est pas une mauvaise initiative. Mais l’année ne fait que commencer et j’espère apprendre beaucoup de nouvelles choses. Une semaine est déjà passée, j’ai pris un peu mes repères et j’espère que l’année va bien se dérouler pour moi. Comme me le disait Mme Redjdal, mon ancienne professeur de CM2&nbsp;: «&nbsp;fais-toi confiance et tout se passera bien&nbsp;». Je l’espère sinon ma mère ne sera pas contente. Sophia CHACHOUA, 6ème

Calligraphie d' El Hachemi, artiste plasticien, chargé de communication, Direction générale, Institut français d'Algérie à (IFA), Ambassade de France.

Photo prise par Shana Maini, ancienne élève au Liad

"Bonne chance pour la vie" Assises au milieu de la cour, Trop occupées à rigoler, Pour remarquer, Tous ces regards posés sur nous... Tant de fous rires, Grâce à "Zoubir" ?!! Tant d'émotions, Joies, déceptions... Si peu de tracas, Pas plus d'embarras... Tant appris, Tant réfléchi, Tant débattu, Dans ce bahut ! (1)5 ans que ça dure, Mais, voilà, c'est l'heure de la clôture, Oui, car c'est bientôt la fin de l'année... Bientôt la fin du lycée....Avant l'heure nostalgique, De tous ces moments magiques, Car si tout n'a pas été parfait (...), On se sera bien amusé ! Et malgré les vastes horizons, Qui s'ouvrent désormais droit devant, Tous un même pari, Etre heureux dans la vie ! Une ancienne élève du Liad

Être au LIAD n'est ni le fait du hasard des attributions administratives, ni un choix: c'est une nécessité et un objectif, qui passe par un concours, une concurrence et une sélection, à peine sorti de l'école primaire. Être élève au LIAD, pour la plupart des Algériens comme moi, est aussi une responsabilité, du fait du grand sacrifice financier que nos parents s'imposent pour garantir notre ouverture au monde et nous donner les moyens de nous épanouir pleinement. Cela peut aussi ressembler à une concession: en y entrant, je tourne la page de six ans de double programme franco-algérien, d'éducation marquée d'un patriotisme profond, parfois renforcé par ma famille où naquirent de grands résistants, pour n'en garder quelque part que la moitié. Être élève au LIAD, c'est peut être prendre le large et assumer la responsabilité de se projeter par anticipation dans un futur incertain, que j'imagine loin de mon pays. Cette déchirure nécessaire dans un cœur si jeune crée un dilemme que les regards accusateurs des passants, nous identifiant à la plaque de marbre marquant l'enceinte de l'établissement, nous rappellent chaque jour: reviendra-t-on? Est-on déjà parti? Mais une fois passé le seuil, être au LIAD, c'est avant tout être une jeune pousse dans un terreau d'opportunités. Une ancienne élève au Liad

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