Recueil de poèmes du LADL 

À l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire et dans le cadre du mois de la Francophonie 2021, l’Orient littéraire et l’Institut français du Liban à Tripoli ont invité les jeunes de la région à prendre la plume. Des élèves de cinquième, second et première du Lycée Alphonse de Lamartine de Tripoli ont répondu à cet appel et ont envoyé des poèmes très personnels. Voici leurs textes! Bonne lecture!

"La poésie, pour peu qu'on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d'enthousiasme, n'a pas d'autre but qu'elle-même&nbsp;; elle ne peut pas en avoir d'autre, et aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème." Charles Baudelaire,&nbsp;L'Art romantique,&nbsp;1869.

Le bateau des rêves On désire tous de partir Faire le repos pour s’échapper Partir vivre dans nos désirs Libérer nos pensées et se reposer Les vagues agitées, le soleil brillant La joie véritable, splendide et gaie L’albatros de couleur blanche&nbsp;agite&nbsp; Ses ailes pour atteindre le quai &nbsp;Chacun rêve partir loin Porté&nbsp;par les vagues agitées Découvrir un monde lointain Sur un bateau et bien rêver Tala Naboulsi 5B

Plaisir de voyager Je souhaiterais voyager n’importe où S’évader ailleurs, s’envoler partout Vers de nouveaux rivages Vers de belles aventures Partir, avec une âme pleine de bonté Bondir avec un cœur plein d’espoir Se vêtir du courage pour accomplir cette œuvre Avec le bonheur, tournons la défaite en victoire Là-bas, oublions les ennuis Oublions les soucis Faisons de la vie Un vrai paradis Maria Al Hakim 5B

C'est ma chambre chaleureuse Lorsque j’atterris dans ma chambre, je me sens en abri. J’ouvre la fenêtre et j’entre dans mon rêve de paradis. Sous ma tête, un oreiller plein de plumes m’envole dans les nuages. Face à mon regard, se tenait une armoire muette qui cache un monde d’images. Serena Bou Dib 2B

Corruption&nbsp; &nbsp; Ô toi qui t’aveugles consciemment Toi qui t’accroches au serment défaillant&nbsp; Tu diverges des racines de ton pays Et tu alimentes doucement mon hystérie&nbsp; Que cesse cette asphyxie de respirer par un poumon en défaillance! Les cendres de notre cité et le reste de nos essences. À travers les pièces de verre minutieusement creusées sur notre psyché Traverse l’air nettement contaminé, que même pas tout le monde est capable d’acheter. Surgissant de l’égo d’un frère des dieux Tu n’es plus qu’une poussière d’allure éphémère; Et puisque ton unité étincelle désormais ton adieu Vas t’en, mendie des aiguilles le temps, et le pardon de ton Dieu vénère. &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Robin Saba 1A

Phosphènes Entre le ciel et l'enfer,&nbsp; Règne la cité de mes pensées.&nbsp; Un univers éphémère,&nbsp; Dans lequel mon esprit est coincé. Mon exstase tourbillonne Les fardeaux troublants mon existence.&nbsp; Et mes astres emprisonnent Tout malheur scintillant ma présence.&nbsp; Mes phosphènes sont rythmés Sur la mélodie de ma cité.&nbsp; Le calme m'entends hurler Les couleurs de mon obscurité.&nbsp; L'essence de l'euphorie,&nbsp; Ne s'y trouve point en évidence. C'est l'abysse qui fleurit,&nbsp; Lorsque mon âme perd espérance.&nbsp; Yara Khoury 1B

La neige &nbsp;Il fait froid dehors. Le vent polaire fouette mon corps. La neige endort tous les échos. Et pèse un mystérieux repos. Les purs et fins blancs flocons. Reposent au toit des maisons. Tombent et tapissent sans bruit. Du matin jusqu’à minuit. Céline sultan 5B

Nostalgie &nbsp;Je n’ai pour remède qu’un stylo et des pages, &nbsp;où j'écris, pour faire surgir des images&nbsp; d’un passé, dont le soleil fait rêver,&nbsp; dans un présent malaisé.&nbsp; J’écris pour oublier ou me rappeler, &nbsp;d’un jour, où s’embrasser était normal,&nbsp; et se promener du plus banal. &nbsp;J’écris pour oublier ou me rappeler,&nbsp; d’un temps, où l’on pouvait jouir&nbsp; &nbsp;d’un baiser, sans risque d’en mourir.&nbsp; J’écris pour oublier ou me rappeler, &nbsp;d’une époque, où la vie rayonnait, &nbsp;sous un ciel de bonne santé. Je n’ai pour remède qu’un stylo et des pages,&nbsp; où j'écris, j'écris… pour faire brûler d'espoir, &nbsp;mes idées les plus noires. &nbsp;Huda Najjar 1A

C’est le Liban C’est un vestige précieux&nbsp; C’est une vallée profonde&nbsp; C’est une mer limpide&nbsp; C’est une nature verdoyante&nbsp; C’est une mère qui nous berce&nbsp; C’est un endroit que l’on quitte qu’à regret&nbsp; On se bat pour ne pas le quitter&nbsp; Même loin, on ne peut l’oublier&nbsp; C’est le Liban notre Cher sol natal&nbsp; Le rouge qui symbolise le sang&nbsp;de nos ancêtres&nbsp; Qui ont combattu pour le délivrer&nbsp; Le blanc qui symbolise la neige&nbsp; Et à la fin on a le cèdre&nbsp; Le cèdre qui symbolise l’éternité&nbsp; L’éternité du pouvoir des Libanais&nbsp; Qui malgré tout restent fort et fière de leur drapeau&nbsp; Fier d’être Libanais&nbsp; &nbsp;&nbsp;Reina Moubayed&nbsp;5B

Les martyrs de la vérité Tes pensées sont très nobles O chevalier, pour ce monde cruel. La terre est remplie de gens ignobles Qui mordent tout le monde sous le ciel. Ce n’est pas ta faute, je t’assure. Le monde présent est déchu Et tu dois accepter ses idées corrompues Ou être persécuté pour tes rêves purs. L’enfant ne choisira pas la première route. Le plus grand péché de Judas par son doute N’était pas sa trahison, mais son désespoir. Maurice Constantin Matar 1A

Navy zig-zag pattern

Textes proposés par les élèves du Lycée Alphonse de Lamartine

Souffrance, tristesse, douleur. &nbsp; Oh chers pays, chers amis souffrants&nbsp; Avec toutes ces énigmes, vous&nbsp;ne pourrez plus rester éminents. Du covid inattaquable&nbsp; A l’explosion invraisemblable&nbsp;&nbsp; Tout passera, mais donnons un peu de temps&nbsp; Pour qu’on revienne&nbsp;au bien portant&nbsp; Et mettant&nbsp;main dans la main&nbsp;pour aider un pays comme le nôtre, admirable et délicat. &nbsp;Et le voir repousser des terres profondes&nbsp;et reprendre son éclat ! Joanne Dib 5B

Patiente...souffrante Me demandant la cause et la simple raison. Globalia, quand voulez-vous prendre la vengeance? Des cris sourds percent votre château d’horizon! N'êtes-vous donc pas consciente de la souffrance? Cadavres promenants et âmes étouffants, Anarchiste agressant et un coup de poignard Vulnérant, traversent mes esprits inquiétants, Et, sur mon miroir discret, j'expose mon art. On m'a constamment dit, il faut que je résiste, Est-il bien possible pour une âme aussi triste? Mais Cosmos! Ne comprenez-vous pas la détresse? Cœur brisé pourtant en attente, la promesse! Silencieuse flegme, ou bien, patiente souffrante? Une imperturbabilité bien accablante! Des yeux flous reflétant un tas doux de misère, Mouillés, se dirigent vers la fin du mystère. Mains sanglantes demandent l’éternelle paix, Colombe condamnée et liée au surfaix, Ô! Dieu de la Terre, montrez-nous la magie! Par le miracle, Seigneur, sauvons la patrie! Des torrents de lumière traversent le noir, Fin au chagrin, aux interminables douleurs, Souhaitons compagnon, Majesté de l'espoir, À travers votre radiation, trouvons bonheur! Lynne El Ahmad 1B

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