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jeunesse désabusée

by Natacha Nuckecheddy

Pages 2 and 3 of 47

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Ce projet d'écriture a été réalisé par une classe de première ASSP, accompagnement en soins et services à la personne au lycée Lucie Aubrac à Pantin, sous la direction de Mme Nuckecheddy, professeure de lettres-histoire et géographie et Mme Camberlin, documentaliste.

Les élèves ont imaginé et écrit des nouvelles en lien avec une thématique de leur spécialité professionnelle .

Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Natacha Nuckecheddy et Fabienne Camberlin.
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Sommaire
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Un secret bien gardé P.4
Addict P.11
Mathéo... P.15
Mon père ce... P.20
Qui suis-je? P.25
Enfance brisée P.30
Le complexe d'insuffisance pondéral P.35
Nouvelles non-achevées P.38
Un secret bien gardé.

Calista a seize ans et vit en région parisienne. Elle est scolarisée dans un lycée d’Aubervilliers. Calista, du haut de ses seize ans vit le parfait amour avec Mathieu. Mathieu a trois amis : Ramzi, Ahmed et Moussa. Ils sont plus qu’amis ; ils sont comme des frères et personne ne peut les séparer. Et lorsqu’ils apprennent que Mathieu a une petite amie, ils ne l’acceptent pas. Un jour, alors qu’ils finissent les cours à quatorze heures trente, les amis de Mathieu décident d’aller au cinéma et propose ce plan à Mathieu. C’est la première fois qu’il refuse de suivre ses amis et il prétexte qu’il doit s’occuper de sa grand-mère. Mais au fur et à mesure que le temps passe, Mathieu continue de refuser les sorties et ses amis s’en rendent compte. Alors un soir, tandis que Mathieu est censé être de visite chez sa grand-mère, ils décident d’aller chez lui. Ils sonnent à la porte et sa mère ouvre. Elle paraît étonnée de les voir là et leur dit bonjour. Les amis la saluent également et lui demande si Mathieu est rentré de chez sa grand-mère. Sa maman répond qu’il n’est pas à la maison et que Mathieu lui a dit qu’il sortait avec eux. Elle s’inquiète et s’étonne de les trouver à sa porte. Ahmed trouve une manière de rebondir pour ne pas compromettre son ami et dit qu’ils ont mal compris et que Mathieu doit sûrement les attendre à l’arrêt de bus. Il dit qu’il a confondu avec les informations échangées la veille. Ils s’en vont et sur le chemin ils commencent à douter de l’amitié de Mathieu.
Le temps passe et ils n’ont aucune nouvelle. Ils pensent que leur ami n’est plus comme avant, qu’il a changé et qu’ils ont perdu un « frère ». Alors, quelques jours après, en fin de semaine, lorsqu’ils voient Calista, cette silhouette familière qu’ils n’aiment pas voir, ils décident de la suivre. Elle prend la direction du canal et s’approche d’une personne. La bande d’amis reconnait Mathieu. Comme ils ont peur d’être aperçus, ils vont chez Moussa pour discuter de ce qu’ils ont vu.

Ahmed : je suis encore choqué de ce que je viens de voir ! Comment peut-il nous renier et fréquenter cette fille !
Moussa : Ouais, comment peut-il nous lâcher pour une nana !
Ramzi : Ah, ça va, lâchez-lui la grappe, il l’aime, c’est tout.
Moussa : Non ! Il n’a pas le droit de nous lâcher du jour au lendemain.
Ahmed : Oui, je suis entièrement d’accord.
Ramzi : Bon, puisque vous ne lâcherez pas l’affaire, comment on s’y prend ?


Trois jours plus tard, à la sortie des cours, les trois amis accostent Calista et lui parlent brutalement, violemment.

Ahmed : Ecoute-moi, si tu t’approches encore une fois de Mathieu, tu le regretteras.
Moussa : Ouais, on ne rigole pas et ce n’est que le début.
Ramzi : allez, c’est bon les mecs. Je pense qu’elle a compris. Ça suffit.

Calista a peur. Elle est choquée et reste figée. Les garçons, toujours en colère, s’en vont. Après un moment, Calista trouve le courage de rentrer chez elle. Elle se met à pleurer et réfléchit à la relation qu’elle entretient avec Mathieu. Elle se met à hurler « Mais pourquoi m’ont-ils abordé si brusquement ! Pourquoi m’ont-ils parlé avec tant de violence ! Comme si je n’étais qu’une moins que rien ! Je ne leur ai pourtant rien fait ! »
Elle prend son téléphone et appelle Mathieu car elle cherche des réponses à ses questions. Mathieu entend son téléphone sonner et répond :

Calista : Mathieu, il faut qu’on parle !
Mathieu : Je n’ai pas le temps-là, Calista. Je te rappelle plus tard.
Calista : Si, c’est le moment ! Comment se fait-il que tes amis viennent m’interpeler à la fin des cours pour me raconter des sornettes, me parler comme si j’étais une moins que rien et me dire des méchancetés gratuites ?!
Mathieu : Je suis désolé, je ne savais pas. Mais ce n’est pas toi le problème…en fait…c’est moi.
Calista : Mais alors, il y a un problème ? Tu me caches des choses ? Raconte-moi.
Mathieu : Et bien, si tu veux tout savoir, rejoins-moi sous le pont.

Vingt minutes plus tard, ils se rejoignent sous le pont.

Mathieu : Coucou Calista. Comment vas-tu ?
Calista : Ne fais pas tout ce cinéma avec moi. Cela fait un moment que tu ne donnes plus de tes nouvelles. On s’est vu il y a quatre jours. Je t’appelle, tu ne réponds pas. Tes amis m’agressent. Alors, ce n’est pas la peine de faire des politesses. Va droit au but.
Mathieu : Mais Calista…Cela fait un moment que je n’arrive à parler à personne. Ni à toi, ni à mes potes.
Calista : Alors dis-moi pourquoi tu es autant distant avec nous ? C’est le moment de cracher le morceau. Tu ne donnes plus de nouvelles…même un bonjour…c’est trop te demander ?
Mathieu : Stop !
Il prend une grande inspiration.
Mathieu : on m’a diagnostiqué un cancer de la peau.
Calista : Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?
Mathieu : c’était trop dur d’en parler. J’ai préféré garder mon problème pour moi.
Calista : il fallait m’en parler Mathieu. Et tu vas être hospitalisé ?
Mathieu : Oui. Et on me fera une opération et une chimiothérapie.

Un jour, alors que Calista rentrait des cours, elle croisa les amies de Mathieu qui l’abordèrent et lui demanda si elle avait des nouvelles de Mathieu. Elle répondit :

-       Vous avez qu’à l’appeler, c’est votre copain. Je ne vois pas pourquoi vous m’abordez dans la rue, comme ça.
-       On voulait seulement savoir comment il allait. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu de ses nouvelles.
-       Si vous voulez vraiment savoir comment il va, sonnez chez lui. Je pense que ça lui fera vraiment plaisir.
-       Tu ne sais pas pourquoi il ne veut pas nous parler ?
-       ….
-       Ben allons lui rendre visite.

Une heure plus tard, Calista sonna à la porte.

-       Salut, que fais-tu ici ?
-       Mathieu, je ne suis pas seule.
-       Salut Mathieu. Tu nous reconnais, on est tes potes. On s’inquiète pour toi tu
ne donnes plus de nouvelles que se passe-t-il dans ta vie ? Tu peux tout nous expliquer, tu peux nous faire confiance
-       Et bien, puisque vous insistez. J’ai le cancer de la peau et je ne sais pas comment cela est possible. Je suis très affaibli et le moindre microbe peut m’être fatal. Alors, j’ai pris mes distances et je ne voulais pas vous inquiéter.
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