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Dis-moi dix mots

by Roberta Paladina

Cover

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Une image qui me fait encore peur
C'était une nuit froide et pluvieuse à Paris, il était plus exactement deux heures et demi du matin, et je cherchais toujours le traitre avec mon assistant Jean-Louis. À un moment donné, nous avons vu un personnage s'enfuir sur les rives de la Seine, alors Jean-Louis et moi, l'avons filé jusqu'à ce qu'il monte dans sa voiture. Nous avons été obligés de le poursuivre dans les rues humides de Paris, tard dans la nuit. Nous roulions à toute vitesse dans de petites ruelles étroites, mettant même en danger la vie de certains, qui avaient passé leur soirée dans un night-club.
Le lâche s'est arrêté et a escaladé illégalement sous la tour Eiffel. Jean- Louis et moi, l'avons talonné jusqu'au sommet, où il y avait un vent furieux accompagné d'une pluie torrentielle tombant du ciel, comme les larmes d'un dieu furieux.
Nous avons essayé de le bloquer, mais il a sorti son revolver et l'a pointé sur nous. Mais, Jean-Louis avait son pistolet sur lui, il l'a sorti de sa poche et a visé l'agresseur, qui a son tour a riposté sur mon collègue. Ce dernier a réussi à se décaler à temps, évitant une mauvaise fin.
Le bandit a essayé de nous tirer dessus encore une fois, mais il s'est rendu compte qu'il n'avait plus de balles. Alors, j'ai essayé de l'attraper, mais il s'est échappé et il a dit :
« J'ai décalé les aiguilles, les aiguilles de la tour de l'Horloge. Aujourd'hui, le temps n'est plus le même. Tu ne seras plus le même. Ta vie s'arrêtera et ce moment restera fixé dans ta mémoire jusqu'à la mort car tu auras le suicide d'un homme sur la conscience. Ceci dit, bon voyage, Monsieur ! »
Dès qu'il eut fini de parler, l'homme se jeta du haut de la tour Eiffel, mourant instantanément dès qu'il toucha le sol.
Après tant d'années, j'ai tenté tant de fois de décaler les fragments de cette histoire de mon esprit, mais je n'oublierai jamais le regard froid de l'homme alors qu'il tombait, encadré par ses cheveux mouillés ; une image qui me fait encore peur et me hante.
Federico Castoldi et Matteo Zorn
« Laitue, une tortue décalée »
Il était une fois une jeune tortue appelée Laitue pour sa passion pour les feuilles de salade.
Laitue avait un rêve : apprendre à nager, même si c’était une tortue terrestre et non pas aquatique.Elle aimait regarder les compétitions de natation à la télévision et elle aurait voulu devenir une nageuse professionnelle pour admirer les fonds marins.
Un matin d'été, elle décide alors d’aller à la mer pour s’entraîner. Une fois arrivée à la plage, elle choisit de s’inscrire à un cours de natation pour débutants. Elle s’approche à l ́eau, mais tout de suiteune vague la submerge et Laitue est décalée au large. Tous les poissons présents se moquent d’elle, c’est vraiment insolite de voir une tortue terrestre si bizarre.
Malgré cela, Laitue réagit au mieux : elle repense aux nombreux concours de natation vus à la télé et essaie de reproduire ces mouvements aussi bien que possible. Elle doit nager à contre-courant, mais ne se laisse pas intimider. Par ailleurs, c’est vraiment une tortue décalée, à tous les égards.
Laitue est une anticonformiste et est prête à tout pour réaliser ses rêves.
Malgré les nombreux efforts, elle parvient à rejoindre la plage, où l’attendent
tous les baigneursincrédules. Elle est la démonstration que rien n’est impossible,
il suffit d’y croire !
Aujourd’hui, après cette expérience, Laitue est devenue une nageuse exceptionnelle et elle enseigne aux autres petites tortues à plonger en profondeur.
Elle aime passer ses journées à la découverte de nouveaux trésors et de nouvelles espèces marines.En outre, elle est désormais amie avec tout le monde et personne n’ose plus se moquer d’elle.
Federico Castoldi et Matteo Zorn
Virginia Tarchiani, Giulia Petrilli e Lucrezia Bindelli
La maison mystérieuse
Il était une fois une maison étrange qui se trouvait sur la plus haute colline du pays. Personne ne l’avait jamais visitée, mais on y racontait beaucoup d’histoires. Il y avait une histoire en particulier que tout le monde connaissait : elle était une maison différente tous les jours.
Comme la maison était mystérieuse au sommet de la colline ! Certains jours elle était jaune, d’autres elle était blanche, parfois elle était entourée de fleurs, d’autres par une prairie verte... C’était presque comme si les choses se décalassent d’elles-mêmes, il n’était pas possible qu’un propriétaire puisse en changer l’apparence tous les jours ! Même l’intérieur de la maison était toujours différent, les meubles étaient décalés tout le temps, ou du moins c’est ce que l’on racontait.
Cela fait des années que mes amis et moi avons entendu parler de cette maison, mais comme personne n’avait pu confirmer les rumeurs, un jour nous avons décidé de monter sur la colline pour la visiter. On était sûrs que c’était une blague, une histoire inventée par quelqu’un pour s’amuser.
Quelques jours plus tard, cependant, nous sommes retournés à la visite et quand nous nous trouvâmes devant la porte, nous étions médusés : la maison était complètement différente, chaque détail s’était décalé ou avait changé complètement.
Mais la partie la plus effrayante était que personne n’habitait à l’intérieur, elle était complètement abandonnée.
G. Cusenza
« Journal d’un décalé »
Pierre faisait toujours ce que ses amis, connaissances et camarades faisaient. Si ses camarades de classe décidaient de ne pas aller à l’école, il les suivait, même s’il avait toujours aimé y aller.
Si ses amis voulaient aller au parc d’attractions, il allait avec eux, malgré sa peur de l’altitude et dela vitesse.
Si Pierre voyait d’autres personnes, même inconnues, se comporter d’une certaine manière, il le voyait comme admirable et à imiter. Cependant, malgré son engagement à être égal aux autres et donc accepté, ses amis et son entourage le jugeaient.
Un après-midi, ses amis ont décidé de sortir ensemble. Les garçons se sont réunis et seulement à ce moment-là ils ont réalisé que tout le monde n’était pas d’accord sur ce qu’il fallait faire.
Quelqu’un voulait se promener, certains avaient faim et voulaient s’arrêter dans un
bar. Certains voulaient aller au parc pour jouer au ballon, d’autres voulaient rentrer
chez eux pour regarder un film.
Quand tous eurent exprimé leur opinion, ils demandèrent à Pierre ce qu’il voulait faire cet après-midi-là. Le garçon ne disait pas un mot, mais dans sa tête à ce moment-là mille idées tournaient... Pendant ce moment de confusion, Pierre réalisa : il ne pouvait plus comprendre quelles étaient ses idées mais aussi ses valeurs puisqu’il avait toujours suivi ce que les autres faisaient.
Alors le garçon est allé dans une librairie et a désespérément cherché un guide pour être lui-même et ne pas suivre la foule... mais il ne l’a pas trouvé.
Alors il décida de rentrer chez lui et d’écrire lui-même le « journal d’un décalé ». Ce livre a été une source d’inspiration pour beaucoup de jeunes et ses amis qui ont cessé de se moquer de lui et ont appris à être eux-mêmes.
Alessia Terzani et Mira Sebastiano
Décalée
Un jour d’été, deux amies se rencontrent dans un café à Paris pour discuter et boire un verre après les vacances.
S'asseyant à une table assez proche du comptoir, une serveuse très déphasée en apparence, arrive pour prendre les commandes.
L’ayant à l’œil pendant longtemps, les filles réalisent à quel point la femme était décalée. Elle faisait des allers-retours très fréquents dans tout le bar, chuchotant et parlant toute seule.
Elle avait l’habitude de regarder l’entrée du troquet, comme si elle attendait quelqu’un avec l'anxiété de ne pas le voir arriver, elle s’impatientait et parsemait le comptoir avec toutes sortes de friandises, comme pour se distraire.
De plus, de temps en temps, elle regardait les clients et leurs mouvements, comme si elle voulait étudier et comprendre les comportements de chacun d’eux.
Après une demi-heure passée à l’intérieur du bar, les copines décident d’aller payer. Arrivées au comptoir, elles se penchent pour donner l’argent à la serveuse et remarquent qu’elle tient un long script avec le titre d’un film ou d’un spectacle. Ce n’était donc pas une serveuse décalée, mais juste une femme qui étudiait son rôle pour une audition.
Viola Ronchi et Irene Calugi
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