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Les photographies anciennes racontent...

by Stéphanie Geoffre

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Ce recueil de nouvelles a été écrit par deux classes 4e des collèges Georges et Marie Bousquet et Leroi Gourhan avec l'aide précieuse de Patrick Marty, écrivain et éditeur, et du CLEM patrimoine.

Les élèves ont imaginé des nouvelles, à partir de photographies anciennes fournies par le CLEM Patrimoine.

Les élèves de 4C du collège Georges et Marie Bousquet d'Eymet, encadrés par Mmes Geoffre, professeure de français et Bonnet, professeure documentaliste, étaient chargés de créer des récits réalistes.

Les élèves de 4e Rimbaud du collège Leroi Gourhan du Bugue, encadrés par Mmes Dufour-Cramaregeas et Bordes Haegelin, professeures de français, et Mme Denovan, professeure documentaliste, ont écrit, quant à eux, des récits fantastiques.
Le projet de cette Résidence d’artiste mutualisée débute par la sélection d’un corpus de photographies anciennes, opérée par les élèves des deux classes engagées, via la médiation de Catherine Carponsin-Martin du CLEM (Centre de liaison de l’Entre-deux-mers) : les moyens de transport de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle pour les élèves du collège d’Eymet, les portraits des personnes photographiées pour ceux du collège du Bugue.  Chaque corpus est ensuite soumis à l’autre classe qui opère une sélection finale (une dizaine de photos pour chaque sujet). Les élèves réunis en groupes de deux à quatre choisissent enfin une photographie dans chaque corpus comme tremplin vers l’inspiration, source des récits à venir.

Ils amorcent ensuite le travail d’écriture en élaborant une fiche-personnage détaillée pour chacune des figures qui attirent leur attention sur les photographies retenues. Les personnages acquièrent une identité, un âge, un portrait physique. Patrick Marty les guide également dans l’exploration de la psychologie des personnages : de leur caractère à leurs désirs et motivations affichés ou inavoués, des sentiments ou émotions qui les traversent à leur relation aux autres, de leur histoire familiale à ses répercussions dans la construction du récit. Autant d’informations qui innerveront le texte en profondeur. L’écriture peut alors débuter autour d’ateliers hebdomadaires, passerelles pour l’imaginaire. 
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Le projet de cette Résidence d’artiste mutualisée débute par la sélection d’un corpus de photographies anciennes, opérée par les élèves des deux classes engagées, via la médiation de Catherine Carponsin-Martin du CLEM (Centre de liaison de l’Entre-deux-mers) : les moyens de transport de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle pour les élèves du collège d’Eymet, les portraits des personnes photographiées pour ceux du collège du Bugue.  Chaque corpus est ensuite soumis à l’autre classe qui opère une sélection finale (une dizaine de photos pour chaque sujet). Les élèves réunis en groupes de deux à quatre choisissent enfin une photographie dans chaque corpus comme tremplin vers l’inspiration, source des récits à venir.

Ils amorcent ensuite le travail d’écriture en élaborant une fiche-personnage détaillée pour chacune des figures qui attirent leur attention sur les photographies retenues. Les personnages acquièrent une identité, un âge, un portrait physique. Patrick Marty les guide également dans l’exploration de la psychologie des personnages : de leur caractère à leurs désirs et motivations affichés ou inavoués, des sentiments ou émotions qui les traversent à leur relation aux autres, de leur histoire familiale à ses répercussions dans la construction du récit. Autant d’informations qui innerveront le texte en profondeur. L’écriture peut alors débuter autour d’ateliers hebdomadaires, passerelles pour l’imaginaire. 
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Avant- propos
NOUVELLES REALISTES
Participer à un atelier d’écriture, c’est tenter d’ouvrir la porte de sa maison, que l’on néglige souvent par paresse ou par peur. Elle force sur ses gonds, grince, oubliée dans un coin de la tête laissé en jachère, on la croit inutile, n’ouvrant que sur du désordre. Mais cette ouverture, si on l’entrebâille, permet de découvrir des jardins intérieurs, leurs fleurs sauvages, les êtres merveilleux ou inquiétants qui les peuplent. Petits ou grands, chacun d’entre nous possède ce trésor qui nous fonde, le terreau de nos vies émergées. Car oui, tel un iceberg, ce que nous montrons de nous-mêmes repose sur cet univers, infini et chaotique.

Passé le seuil de cette porte magique, il nous faut avancer à tâtons. C’est parfois ardu, le renoncement guette au détour de cet imaginaire sans cesse en mouvement. Alors dresser des cartes, débroussailler des chemins, avancer dans cette forêt des origines, organiser le récit de cette exploration devient une magnifique et grande aventure.

Ces ateliers avec les élèves du collège d’Eymet et du Bugue, en cette année scolaire 21-22, ont été un vrai bonheur pour le guide-cartographe en écriture, rôle terriblement excitant qu’il m’a été permis d’endosser pendant ces séances.

Je voudrais donc vous remercier, vous, élèves de ces deux établissements, et vous, enseignantes, de toute cette belle énergie déployée, de votre confiance et de votre enthousiasme tout au long de l’aventure.
Classe de 4e C














Collège Georges et Marie Bousquet
Eymet
Patrick Marty
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NOUVELLES REALISTES
Classe de 4e C














Collège Georges et Marie Bousquet
Eymet
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SOMMAIRE
La Course de baquets ........................ p. 5

Une Photographie de la vie ............... p. 15

Une Tragédie ...................................... p. 28

Le Mensonge ...................................... p. 35

La Prisonnière .................................... p. 41

Evasion ............................................... p. 50

Joséphine ............................................ p. 60
La photographie que nous avons choisie représente une course de baquets devant l’hôtel Belle-Vue. Cela pourrait se situer sur les bords du Dropt, près d’Eymet. De nombreuses personnes, paysans, bourgeois, nobles ou voyageurs, sont venus assister à la course. Tous ont revêtu leurs beaux habits du dimanche car il s’agit certainement d’un jour de fête particulier.
Si nous avons choisi cette photographie c’est parce qu’elle propose de nombreux personnages qui peuvent nous inspirer de multiples histoires. Par exemple, nous pourrions nous intéresser à l’homme qui grimpe dans un baquet, ou celui qui se trouve sur une charrette. Nous avons même quelques idées pour le récit fantastique : il pourrait y avoir des animaux qui n’ont rien à faire dans le Dropt comme des crocodiles ou des monstres préhistoriques…
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