Prenez deux artistes locaux, soixante-quinze élèves de cinquième, quelques rencontres inspirantes et vous obtiendrez CHUT ! Un recueil de nouvelles à chut(es) souvent détonantes , parfois perturbantes

Chut !

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Jour 103&nbsp;: froid et fatigue Quel enfer avons-nous vécu aujourd’hui&nbsp;! Le froid nous a lacéré toute la journée. Notre groupe s’étirait comme un élastique dès qu’une difficulté apparaissait sur le chemin. Un raidillon, un repas trop frugal, une parole pas assez nuancée et d’un coup, nous nous séparions tels des atomes sous l’effet de la chaleur. Mais nous allions toujours dans la même direction, gardions le même cap. Et, ce soir, lorsque la nuit a commencé à pointer sont nez, l’élastique de nos vies désunies s’est rétracté pour nous rassembler à nouveau.

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Shérazade Simon, Laly RODIER et Tania DUBOIS-CARDOSO

Jour 59 à 88 : Souffle d’enfer Après ce passage extrêmement meurtrier (qui resta le plus dévastateur du périple), nous fûmes contraints de séjourner pour une nuit dans un hôpital abandonné (très creepy, comme disent les vieux), c’était ça ou dormir dehors dans une région hostile et probablement pleine de dangers mortels. Après avoir passé près d'une semaine a l'hôpital, le hasard fit qu’un autre groupe de survivants nous rejoignit. Après avoir discuté avec eux pendant des heures, nous réalisâmes qu’ils avaient fait le même chemin que nous ! A la différence près qu'ils venaient d’un village situé à l’est. Tout, tout ce que nous avions traversé, toutes les ruines de nos mésaventures, tous les corps, tous les arbres disparus dans le feu, toute cette eau anormalement abondante, ils étaient au courant de tout. L’émotion, pour une raison inconnue, nous submergea. Encore aujourd’hui, je ne saurais dire pourquoi. Etait-ce un soulagement de trouver des gens comme nous ? Nul ne le sait...Pas le temps de se remettre de nos émotions que nos ennemis de toujours, nous envoyèrent des cieux une bombe à souffle d’air sec version XXL ! Ces diables nous avaient déjà retrouvés et attaqués ! La mort, encore une fois, venait taper à notre porte. Dans ce malheur, la chance surgit de nulle part, enfin, pas tout à fait…

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“oh,&nbsp;non pas encore des pâtes&nbsp;! On en a mangé toute la semaine dernière&nbsp;!” La femme fit volteface, ouvrit le frigo, fit chauffer un plat qu’elle déposa sur la table en disant: “Voilà du gratin de pommes de terre! Bon appétit mon chéri!” L’homme se jeta sur son assiette et dévora goulument sa part de gratin sans un regard pour sa femme qui préparait le dessert tout en picorant, par intermittence, quelques bouchées de pâtes. Voilà que se termina le repas, l’homme se releva d’un pas fatigué et comme tous les soirs,&nbsp;il alla de nouveau s’asseoir sur le canapé, pour aussitôt rallumer la télé. Quelques minutes plus tard, il s’agaça: “Vas-tu m’éteindre cet aspirateur oui ? Je n’entends rien à mon film! Ce serait trop demander de pouvoir se reposer un peu? Je travaille dur toute la journée pour te permettre de glandouiller à la maison.

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Oui excuse-moi mon chéri, je ferai le ménage demain”, dit l’épouse dévouée. Elle rangea l’aspirateur et déplia la table à repasser. Une bonne heure plus tard, Michel se leva en bâillant et se dirigea jusqu’à la chambre sans décrocher un seul mot à sa femme. Pendant ce temps-là, cette dernière repassait pieusement le linge. Le lendemain matin, Michel se réveilla, reposé et de bonne humeur, il sourit à son épouse et l’embrassa sur le front lorsque celle-ci se penchait pour ramasser le linge sale au pied du lit. “Le petit-déjeuner est prêt et tes affaires sont pendues dans le dressing de la salle de bain. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Merci mon cœur tu es un amour, que ferais-je sans toi ? ”

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COLLEGE MARGUERITE THOMAS SAINTE FLORINE CLASSES DE 5ème

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Nina Brancata, Léonie Coelho et Anaëlle Guilbaux

&nbsp;Elle continua son chemin en espérant trouver quelque chose à avaler. Ses désirs furent exaucés puisqu'elle trouva une porte qui menait&nbsp;à un petit jardin rempli d’ une infinité de&nbsp;fruits : des fraises, des framboises, des pommes, des pêches, des poires, des ananas, des abricots, des cerises, des mangues, des pastèques, des bananes, des citrons, des melons, des noix de coco et des litchis. Son ventre qui chantait des airs d’opéra depuis maintenant une heure, sauta de joie. Elle se précipita et les goûta tous! Quel délice de saveurs!&nbsp; Une fois repue, la demoiselle s’installa dans l'herbe, au soleil.&nbsp; Elle se prélassa ainsi toute l’après-midi,&nbsp;profitant des parfums subtils des fleurs de saison.&nbsp;&nbsp;

Elle était bien décidée à profiter de chaque minute de cette ultime journée. Elle fut réveillée par les rayons du soleil qui traversèrent ses délicates paupières. Elle étira ses membres lentement. Que de difficultés éprouva-t-elle pour s’extirper de son nid douillet. Que le réveil était difficile. Ses membres étaient tout engourdis et elle mit plusieurs minutes à s'étirer en contemplant le lever du soleil. Une fois tout à fait disposée, elle descendit prudemment jusqu'au parc qui entourait sa demeure.

Elle virevoltait, joyeuse, de fleurs en fleurs, enivrée de l'odeur délicate des fleurs sous la rosée du matin. La faim commença à la tirailler et elle comprit qu'il était temps d'aller prendre son petit-déjeuner. Elle quitta le jardin à contre-coeur et rejoignit la terrasse où elle s'installa confortablement à l'abri d'un grand arbre pour se restaurer.&nbsp;

COLLEGE MARGUERITE THOMAS SAINTE FLORINE Mme Franco professeure de Lettres et Mme Delorme professeure documentaliste Photographies issues de Pixabay

Prenez deux artistes locaux, soixante-quinze élèves de cinquième, quelques rencontres inspirantes et vous obtiendrez CHUT&nbsp;! Un recueil de nouvelles à chut(es) souvent détonantes , parfois perturbantes autour du monde et de ce qu'en pensent les élèves. Chut&nbsp;! C'est un travail collaboratif et créatif&nbsp;&nbsp;élaboré tout au long de l'année au gré des rendez-vous&nbsp;avec l'écrivain David André et les peintures d'un artiste local Bernard Vivier. Remerciements chaleureux à ces deux artistes pour leur collaboration.

Ce jour-là, les trois fillettes étaient parties en promenade, heureuses d’être ensemble et motivées par la douce chaleur du mois de mai. Elles se rendirent, comme à leur habitude, dans la forêt voisine où elles eurent le plaisir d’admirer de belles fleurs aux parfums rassurants. Elles traversèrent la rivière en empruntant un pont naturel, constitué d’un tronc d’arbre. De l'autre côté , elles se prélassèrent au soleil dans une vaste clairière où seuls quelques chants d’oiseaux venaient dissiper le silence. Au détour d’un virage, l’une des amies sentit une odeur appétissante. Comme la faim commençait à les tirailler, les amies se dirigèrent naturellement vers l’odeur. Nous mangerions bien un morceau, se disaient-elles. Elles n’avaient pas pensé à apporter quelques denrées alors si le hasard leur proposait une pitance, aussi modeste soit-elle, elles s’en délecteraient bien volontiers. En approchant, elles aperçurent une silhouette longiligne tout de noir vêtue qui les regardait avec insistance: « Approchez mesdemoiselles , il y a ici des mets raffinés qui sauront réjouir vos papilles, vous semblez affamées, venez, vous êtes mes invitées ». Leurs parents les avaient souvent mises en garde contre les inconnus qui proposent des friandises. Combien de fois avaient-elles entendu ces histoires de petits appâtés et kidnappés par des imposteurs ! “Etes-vous sûres que nous pouvons faire confiance à cet individu ? demanda Lana.

Jour 135 : L’annonce des restrictions Cela fait cent trente cinq jours qu’ils ont pris le pouvoir, cent trente cinq jours jours qu’ils nous imposent leurs règles, cent trente cinq jours qu’ils détruisent notre planète. Cent trente cinq jours jours que l’humanité est en voie d’extinction. Le grand dictateur a parlé, il a encore réduit nos libertés : -Interdiction de sortir du dôme - Manger seulement la nourriture apportée -Rentrer chez soi à 19h pile -Interdiction d’aller manifester dans la rue Jour 142 : Idiot... Un inconscient a bravé la loi. Le fou ! Il riait lorsque son pied a touché la terre sèche du désert, il souriait lorsqu’il s’est mis à courir à travers la lande, il chantait lorsqu’une légère brise a caressé son visage... Il tomba net lorsque la balle traversa sa poitrine. Il ne faut pas désobéir au grand dictateur.

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- Oh bah ça devrait pas être trop difficile à endurer ça&nbsp;! Commander tout ce que je veux, le pied&nbsp;!!! s’exclama Cléo enjouée. - D’accord, envoyez-nous votre adresse et nous viendrons le plus vite possible&nbsp;! ajouta Marie en se frottant les mains. - Vous devez d’abord accepter les conditions en cliquant sur le lien de validation que vous allez recevoir. Lorsque chacune de vous l’aura fait, nous vous enverrons le plan de route.&nbsp;» A peine Marie eut-elle raccroché que leurs portables vibrèrent simultanément, signalant la réception d’un sms. Elles se hâtèrent de cliquer sur le lien afin de recevoir les consignes à suivre. Elles étaient rentrées chacune de leur côté et s’affairaient à préparer leurs valises depuis deux heures lorsque leur téléphone vibra à nouveau affichant un nouveau message&nbsp;: «&nbsp;Une voiture vous attend devant chez vous, montez et n’adressez en aucun cas la parole à votre chauffeur&nbsp;». L’inquiétude commença à saisir Cléo mais n’ébranla pas l'intrépide Marie. Les deux montèrent dans le véhicule qui leur avait été envoyé chacune de leur côté. Elles étaient toute excitées d’aller vers leur nouvelle vie, le trajet leur parut interminable. Les adolescentes se laissèrent aller à leurs douces rêveries de possession. Elles se voyaient déjà avec les dernières thonverses, le crop top de chez Cranel, le sac balancecaca. Elles s'extasiaient encore lorsque leur voiture arriva devant le grand portail doré de PERFECT WOLRD. Leurs yeux brillaient devant ce spectacle éblouissant&nbsp;: ici des palmiers, là des voitures de luxe, un peu plus loin encore des piscines aux dimensions colossales.

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Nos nouveaux camarades possédaient des couvertures coupe-vent de l’extrême. Ces couvertures nous alourdissaient d’environ 500 kilogrammes chacun, nous clouant tous littéralement sur place. Le souffle n'était pas près de nous faire bouger d'un millimètre&nbsp;! Cet incident passa rapidement et pour une fois, aucune perte ne fut à déplorer. L’autre groupe (alias nos sauveurs) devait nous quitter parce qu'une longue route les attendait. Nous leurs fîmes des adieux des plus émouvants et les remerciâmes de tout cœur car, si nous étions en vie, c’était grâce à eux et à personne d’autre. Avant de nous quitter, ils nous révélèrent qu’une fusée réservée aux riches allait partir en direction de Mars dans une quarantaine de jours dans la région de de la beauté perdue : Kalos. «&nbsp;Partir&nbsp;? Mais pourquoi&nbsp;? Nous devons nous battre&nbsp;! Nous devons défendre nos terres, notre territoire, protestai-je. - Mais c'est bien trop tard mon pauvre.&nbsp;»

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Jadis, dans un village à l’orée d’une forêt, vivait une femme dotée de pouvoirs surhumains. Son esprit omniscient lui permettait de visualiser tout le village dans les moindres recoins. Par ses capacités de télékinésie, elle pouvait élever des murailles à partir des éléments de la nature : ici un mur de glace, là une armure de roches, ou là encore un dôme de feu. Artemisia avait les cheveux bruns, les yeux allongés, de couleur noir, et d’un éclat brillant. Son regard perçant laissait entrevoir son courage et sa vaillance. Son teint clair, blanc comme neige, contrastait avec sa chevelure. Combattante de Mimic depuis son plus jeune âge, elle avait appris toutes les techniques de ces créatures cruelles, et pouvait les battre sans subir une seule égratignure.&nbsp;Les villageois dormaient paisiblement cette nuit-là. Mais Artemisia veillait, comme chaque nuit, à la protection de ses compagnons. Elle surveillait par la pensée les abords du village, elle contrôlait les bêtes sauvages tentées de piller les récoltes, et surtout elle guettait les signes du mal. Tout à coup, l’une de ses visions la perturba, elle crut voir une silhouette malheureusement familière, un esprit cruellement dangereux qu’elle avait espéré ne plus jamais revoir dans les contrées de sa patrie. Elle s’efforça de garder son sang-froid et d’analyser rapidement et efficacement la situation. Pas de doute, après avoir changé de point de vue, après avoir zoomé, elle en était certaine, il s’agissait d’un Mimic. Ce dernier était en train de se transformer.

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Jour 92&nbsp;: le départ Cette première journée fut terrible. Les dangers sont partout ici&nbsp;! Une fillette est tombée dans un trou mais par chance nous sommes parvenus à la retenir et à la hisser hors de ce qui aurait pu devenir son tombeau. Nous avons formé une chaîne solide où pas un seul maillon n’a faibli. Je suis fier de ce que nous venons d’accomplir&nbsp;! Jour 100&nbsp;: La traque Incroyable&nbsp;! Nous avons tué trois lièvres que nous faisons cuire en ce moment-même grâce au feu que Louis a réussi à allumer. Les plus petits ont ramassé du bois pour l’entretenir et les autres s’occupent de découper le gibier. Cette traque était démente&nbsp;! Nous avons écouté attentivement les conseils de Pierre, habitué depuis le plus jeune âge à la pratique de la chasse avec son père. Nous les avons encerclés et avons procédé méthodiquement. Un vrai travail d’équipe&nbsp;!

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Une terrible aventure

«&nbsp;Mais oui Chanel, ok tu nous as fait ce coup-là soixante fois&nbsp;! Si je t’écoute, je suis déjà morte dix fois dévorée par un loup- garou ou vidée de mon sang par un vampire…Lache-nous avec tes visions tu veux&nbsp;! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;C’est pas pareil Angèle, j’ai vraiment vu des choses cette fois&nbsp;! Je flippe&nbsp;! N’y allons pas&nbsp;! Pour ma part, je trouve que cette fois-ci, Chanel semble vraiment sincère et son angoisse ne me paraît pas surjouée, je panique un peu mais l’enthousiasme de Kévin et Angèle finit par dissiper mes craintes.&nbsp; Samedi soir : Angèle et moi arrivons à la soirée les dernières, alors que certains s’amusent à faire du spiritisme, d’autres dansent autour d’un feu. Je suis intriguée par des ombres qui s’agitent un peu plus loin, derrière un arbre, on dirait que des gens se disputent. J’alerte Angel qui ne bouge pas et reste imperturbable. Soudain, un coup de feu retentit, et… &nbsp; «&nbsp;Mais non on peut pas mettre ça&nbsp;! s’exclame Louna -&nbsp;Pourquoi&nbsp;? On avait dit qu’ils mouraient tous à la fin&nbsp;! s’étonne Livio -Oui mais ça va trop vite là. -Bah j’sais pas moi, t’as qu’à demander à la prof ce qu’elle en pense, suggère l’élève. -Madaaaame&nbsp;?? On en est à la fin de notre histoire, on a besoin de votre avis s’il vous plait.&nbsp;»

Michel avait travaillé douze heures, en ne se permettant qu’une courte pause pour le déjeuner. La fatigue lui courbait le dos. A peine rentré dans la maison, il jeta ses chaussures boueuses sur le beau tapis oriental du salon: &nbsp;“Bonjour chéri ! Lança sa femme de la cuisine. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bonjour”, chuchota l’homme d’un air las. Il s’assit sur le canapé en réclamant un verre de soda bien frais. Sa femme s’exécuta aussitôt et le servit en souriant. Sans lui porter attention, l’homme prit le verre, tout en saisissant la télécommande. Sa femme ramassa ses chaussures boueuses et nettoya le tapis parsemé de terre. Quelques minutes plus tard, vint l’heure du repas. L’homme se leva péniblement et se dirigea, éreinté, jusqu’à la cuisine où il s’installa lourdement. Sa femme arriva sans tarder avec un gratin de pâtes&nbsp;:

Car c’est là l’une des particularités de ces créatures : elles prennent l’apparence, la personnalité, la voix d’un individu. La femme décida de protéger son village en élevant d'impénétrables remparts de ronces solides. A partir de ce moment-là, elle combattit l’entité sans trop d’efforts. Elle croyait avoir vaincu, comme à chaque attaque depuis son plus jeune âge lorsque soudain, dans la pénombre, apparurent des centaines de ces Mimics ! L'affrontement devint alors plus rude mais Artemisia se débattit et livra un combat acharné. Ses ennemis prenaient de plus en plus de terrain laissant derrière eux des victimes de leur cruauté. Aussi, la femme décida de se replier pour trouver un plan et libérer le village. La fin du combat approchait, les villageois résistaient valeureusement aux côtés d’Artemisia, si bien que les Mimics semblaient vaincus, les rues étaient recouvertes du sang verdâtre des mimics mais aucune trace de leur protectrice. L'inquiétude se propageait lorsque tout à coup, les villageois aperçurent une silhouette ressemblant à celle de leur protectrice. Derrière elle, dans la pénombre, un corps gisait, inerte. Artémisia décomposa chacun des derniers mimics.&nbsp;L'héroïne fut célébrée et acclamée pendant des heures. En son honneur, le conseil des villageois décida qu'une statue à son effigie serait érigée en plein cœur du village. Tout le monde se sentait invincible à ses côtés. Quelle chance d’avoir un être divin comme elle dans sa patrie !

Une publicité colorée et alléchante présentait une ville nouvelle expérimentale : PERFECT WORLD dans laquelle il était possible d’avoir tout ce que l’on désirait. Pour intégrer ce monde il suffisait de renoncer à toutes les personnes que l’on aimait. Cléo et Marie proposèrent immédiatement d’appeler afin de prendre des renseignements et de savoir comment s’y rendre, visiblement bien décidées à partir : “Mais vous êtes folle on ne peut pas prendre une telle décision aussi vite, et laisser notre famille derrière nous&nbsp;!&nbsp;s’offusqua Lila -T’es vraiment ennuyeuse, on ne peut rien faire avec toi&nbsp;! souffla Marie - On pourra toujours rentrer chez nous si ça ne nous plaît pas, surenchérit Cléo.&nbsp;» Agacée par l’insouciance de ses amies, Lila choisit de rentrer chez elle et quitta le groupe sans tarder. A présent seules, Cléo et Marie s’extasiaient devant les photos diffusées sur la page web de PERFECT WORLD, s’imaginant déjà au bord de la piscine sirotant du soda et s’empiffrant de donuts en commandant les dernières chaussures à la mode et le sac à main assorti. Après quelques minutes de shopping fantasmé, elles appelèrent le numéro que Cléo avait noté sur les vieilles baskets dont elle espérait pouvoir vite se débarrasser une fois là-bas&nbsp;: “Bonsoir que puis-je pour vous ? demanda une voix monocorde. - Nous aimerions rejoindre PERFECT WORLD pour quelques semaines. - Sans problème mais il vous faut savoir et accepter trois conditions&nbsp;: renoncer à votre vie d’aujourd’hui, renoncer à toute relation sociale, et avoir tout ce que vous désirez.

Jour 86&nbsp;: malades Un virus s’est abattu sur le village, la plupart d’entre nous sont pliés en deux par des douleurs abdominales terribles. La fièvre nous accable mais pas le choix&nbsp;! Les bêtes doivent être conduites aux champs, les légumes doivent être ramassés, lavés, épluchés, congelés ou cuisinés. Arthur ne nous laisse pas une minute de répit mais nous n’en pouvons plus, quelle vie&nbsp;! Devoir travailler même lorsqu’on est malade&nbsp;? C’est insensé&nbsp;! Nous n’avons pas une minute pour jouer&nbsp;! Et lorsque nous rentrons, il nous faut encore gérer les plus petits, ceux qui ne peuvent pas manger seul, se laver seul. Nous ne trouvons le repos qu’en toute fin de journée, à l’heure où le sommeil nous prend. Vivement que les adultes reviennent à eux! Jour 90 : Eurêka&nbsp;! Arthur a trouvé&nbsp;! Ses recherches ont enfin abouti&nbsp;! Il a découvert qu’un remède pouvait briser la malédiction. Malheureusement cet antidote se trouve de l’autre côté de la forêt obscure, celle de tous les dangers, celle dont les adultes nous ont interdit l’accès, celle dont on se protège depuis des millénaires par des murailles hautes d’un vingtaine de mètres. Nous réalisons que c’est inconscient et que certains, sans doute, y resteront mais si nous ne faisons rien nous mourrons de trop travailler&nbsp;!

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Elle quitta la fête ; sur le chemin de retour, des corps inanimés de Mimics et d’humains gisaient à perte de vue, le sang vert coulait à flots dans les rigoles de la route. La femme cheminait, la tête haute, avec cette fierté triomphale de ceux qui ont vaincu. Lors de son combat contre des Mimics, elle s’était blessée mais elle cachait ses plaies, par orgueil, sans doute. Une fois chez elle, Artemisia pansa ses blessures d'où s'écoulait du sang vert. Fière d’elle, elle s’allongea sur son lit, un sourire narquois aux lèvres. Sa mission était accomplie.

Jour 101: Sans retour Nous étions si proche du but, il nous restait une colline à franchir et une rivière à traverser. Tout le long du trajet, nous sommes restés soudés, à l’écoute des besoins de chacun, prêts à bondir pour aider l’autre. Après quatre heures de marche nous étions devant l’eau de la fontaine d’Igoua qui coulait doucement à la lueur d’un petit rayon de soleil. je ressentait quelque chose que je n’avais pas ressenti jusqu’alors, une sorte de peur, de nostalgie dont je ne parvenais pas à identifier les causes. J’aurais dû sauter de joie, me réjouir. Nous avions trouvé l’eau&nbsp;! Celle qui sauverait les adultes et nous ramènerait à notre vie d’avant... mais non, au lieu de cela je sentais cette aigreur particulière qui vient après les bons moments. Je tachais de dissiper mon amertume et remplis, comme tous les autres, ma fiole de l’eau précieuse qui me permettrait de retrouver mes parents. Il me suffirait de la verser sur leur corps pétrifié pour les voir à nouveau en chair et en os. Sur le chemin du retour, je réfléchissais. Finalement, nous avions réussi grâce à notre entente, grâce à notre collaboration et à notre courage. Nous avions dépassé la fatigue et la peur. Une fois au village, alors que nous étions sur le point de libérer les adultes de leur camisole de pierre, nous n’avons eu qu’à échanger un regard pour comprendre que nous ressentions tous la même chose. A l’unissons, nous avons jeté le contenu de nos fioles dans une grande jarre. Depuis ce jour on se débrouille seuls et sans trop se plaindre. La jarre n’est pas trop loin quand même, on ne sait jamais...

&nbsp;Kévin a passé toutes ses récré à inviter toujours plus de gens à notre soirée bucolique.&nbsp;Nael répondait peu à mes messages à cause de son travail. Et le fameux Antonin me parle comme si nous étions amis, me racontant, je cite&nbsp;: “ c’est dur de choisir entre toutes ces jolies filles “. Bref rien d’intéressant donc&nbsp;! Samedi matin : Je suis en train de petit déjeuner quand je sens mon téléphone vibrer sous ma cuisse, il affiche&nbsp;un appel entrant d’ Angèle&nbsp;: “-Allo ? -Allo, Angèle ? Je viens de me lever tu ne veux pas me rappeler dans dix minutes ? -Non ! Je suis devant chez toi nous allons préparer la soirée ! - Oh non...Je vais mettre un sweat et un jogging c’est ça ? - EXACTEMENT&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;! “ Nous passons le reste de l’après-midi à organiser l’escapade nocturne pendant que Kévin cherche un endroit pour la veillée. Angèle réussit à me faire passer par la case shopping, malgré mes réticences et mon désintérêt total pour cette cause-là. Chanel nous rejoint en fin d’après-midi, complètement retournée et bouleversée par ce qu’elle appelle ses «&nbsp;visions&nbsp;». Elle nous répète haletante que nous devons renoncer, que cette balade est une mauvaise idée, qu’elle a&nbsp;«&nbsp;vu des trucs chelous&nbsp;»,&nbsp;«&nbsp;un fusil près d’un arbre&nbsp;», «&nbsp;du sang sur des feuilles&nbsp;». Angèle est trop habituée à ses scènes d’hystérie pour renoncer à la soirée.

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“Allons-y !” Nous étions séparés depuis trop longtemps pour ne pas agir. Il était temps pour nous de devenir maîtres de notre destin. Depuis toujours, d’autres choisissaient pour nous, depuis toujours nous devions nous contenter de subir les décisions des autres. Jamais nous n’avions été libres de nos mouvements et cela devait suffire ! Malgré le risque, Mathilde, Manon et Marie surnommées les “3 M” décidèrent de partir à l’aventure. Les cheveux châtains, lisses et peignés en arrière de Mathilde se mariaient très bien avec le visage rond, le teint bronzé et les joues potelées de Margaux qui s'avérait être plus rusée qu'elle le laissait croire. Manon contrastait avec ses deux amies, cheveux blonds, bouclés, peignés en raie et soutenus par une jolie pince en perles mauve. Les trois filles se retrouvèrent, rapidement, devant deux immenses murs aux parois aussi lisses qu'une perle de nacre, l'un rouge, l'autre jaune. Derrière eux, s'étalait une vaste forêt aux multiples dangers. Prises de panique, Mathilde et Manon reculèrent . Margaux dit : “Enfin les filles ! Nous n’avons pas fait toute cette route pour rebrousser chemin. Nos vies doivent désormais surmonter les peurs qui nous assaillent. Nous devons traverser la forêt de bois rose et oublier les légendes que nos parents nous ont racontées. Alors peut-être nous décrocherons le Graal qui nous attend de l’autre côté. Si cet autre côté existe…”

Une fois là-bas, elle aperçut une rivière surmontée d’une cascade, elle aurait tellement voulu se baigner mais elle ne voulait pas gâcher ce qu'elle avait mis tant de temps à préparer : sa couleur était toute fraîche et se mouiller risquerait de lui faire perdre son éclat. Un peu plus loin, elle aperçut son cousin qu'elle salua gentiment avant de reprendre son chemin.&nbsp; On s'approchait du milieu de la journée, son estomac commençait à crier famine. Malheureusement elle n'avait pas pensé à prendre un casse-croûte. Aussi, quel réconfort ressentit-elle lorsqu'elle découvrit une sorte de petite auberge au fond de la forêt. Elle supposa qu'elle pourrait sans doute se restaurer là-bas et tourbillonna jusqu'à la porte d'entrée.&nbsp; A peine était-elle installée qu'elle fut épouvantée par une énorme araignée, c'était sa plus grande peur ! Et comme elle trouvait l'endroit délabré voire même insalubre elle préféra renoncer à son déjeuner et&nbsp;sortit le plus vite possible avant que sa présence ne soit remarquée par les usagers des lieux. &nbsp;

Après la cueillette, nous avons pour habitude de pique-niquer dans la forêt, maman nous&nbsp;prépare toujours nos sandwichs préférés. Oeuf mayo pour Camille, jambon beurre pour papa et thon tomate pour moi. Maman ouvre la glacière et chacun se sert. Le repas est silencieux et presque solennel, mon père mache longuement chaque bouchée de son sandwich. Lorsqu'il se lève pour se servir à boire, je lui demande&nbsp;de me servir aussi mais il est ailleurs, dans ses pensées, encore préoccupé par son travail, sans doute, et ne prête pas attention à ma demande. Mon chien Spiky pousse alors la bouteille vers moi avec son museau. Il est vraiment intelligent ce chien, c'est incroyable&nbsp;! Une fois le repas terminé Camille propose de jouer à cache-cache. Je ronchonne un peu parce qu'on fait toute le temps ce jeu. Mais comme papa commence à compter, je me dépêche de trouver une cachette. «&nbsp;J'ai trouvé la cachette du siècle, me dis-je, Camille et maman ont été trouvées avant moi, Camille va être furax, trop bien&nbsp;!&nbsp;»

S'il disparaissait, le monde ne serait que chaos. J’ai connu un homme privé de lui de force. Le manque l'avait rendu acariâtre, monstrueux, horrible, agressif, il détruisait tout sur son passage. On ne l’a plus jamais revu dans le village... Sans lui, le monde deviendrait fou, la terre s’effondrerait. Je me rappelle également avoir surpris une femme oublier ses enfants à l’école car elle ne le trouvait plus ! Effectivement, il a beau être précieux et fondamental, on le perd facilement. Ce petit objet tactile est si fragile que le faire tomber peut le détruire. Le téléphone, roi de l’univers, de plus en plus cher, de plus en plus indispensable ! Et vous, à quel point vénérez-vous votre portable ?

J’arrive enfin à ma place, celle que je prends toujours, au fond à gauche, où j’ai l’avantage d’être seule...sauf ce jour-là... il s’assoit à côté de moi. Plutôt beau gosse et séduisant, s'il avait été mon style. Il se retourne et adresse un clin d’œil aux deux filles qui gigotent derrière moi, et après, il pousse le culot jusqu’à m’en faire un aussi. D’accord&nbsp;! Pas besoin d’une psychanalyse pour comprendre que c’est&nbsp;le genre de gars, coureur de jupons. Je retire tout de suite les quelques pensées positives que j’ai formulé à son sujet, résolue à l’ignorer.&nbsp;Je commence à sortir mes affaires tranquillement, et alors que je me redresse, il prend MA trousse. S’il&nbsp;y a bien une chose que je déteste, c’est que l‘on prenne&nbsp;mes affaires sans y être invité. Je cherche aussitôt à&nbsp;la récupérer mais il lève sa main pour m’en empêcher, en mode gamin taquin…Je déteste&nbsp;! Le&nbsp;groupe de filles derrière nous pouffe de rire, je leur décroche&nbsp;un regard menaçant ; aussi se taisent-elles sur-le-champ . “Rends- moi ma trousse, -Sinon quoi&nbsp;? lance-t-il&nbsp;avec un sourire narquois. -Sinon, je peux t’assurer que tu seras définitivement le dernier de ta lignée d’emmerdeurs professionnels. -Houlà !&nbsp;Doucement, minette, pas la peine de sortir les griffes&nbsp;! - Je ne suis pas une “minette” mais un être humain comme la plupart des gens présents ici mais il semblerait qu’il reste encore des singes ici, dis-je en le regardant fixement.“ Il lâche enfin ma trousse après une guerre de trois minutes et part finalement s’asseoir à côté d’un de ses amis, en même temps que l’arrivée de la prof.

Je lui lance un regard noir en lâchant : “ Qu’est-ce que tu fais la ?Tu veux encore jouer avec ma trousse&nbsp;?! -Doucement tigresse ! Je rentre juste chez moi, explique-t-il toujours avec un sourire arrogant. -Qui&nbsp;me dit que tu ne vas pas me voler mon Iphone, mes iPod et peut-être même mes chaussures cette fois?!? -Alors, déjà, si je devais te voler, je ne te taperais pas la causette&nbsp;! se défend-il . -Je ne sais pas, moi, tu es un inconnu pour moi. Je ne connais même pas ton prénom mais j’m’en fiche en&nbsp;même temps&nbsp;! -Antonin, dit-il tout simplement. -Quoi ? demandais-je dans l’incompréhension. -Je m’appelle Antonin, répète-t-il , c’est sympa de nous inviter à votre soirée dans les bois avec ta bande!&nbsp;» - Quelle soirée&nbsp;??&nbsp;» -Oh, Kévin ne t’a pas dit ? Nous allons tous ensemble faire une sortie nocturne dans le bois de la comté. Ta copine Anaëlle a déjà confirmé sa présence. - Angèle&nbsp;! Elle s’appelle Angèle&nbsp;!&nbsp;» lui crie-je en m’éloignant en courant.&nbsp; Bouche bée et&nbsp;folle de rage de n’être au courant de rien je me précipite chez moi. Une fois à la maison,&nbsp;je monte dans ma chambre et&nbsp;me hâte d’allumer&nbsp;mon téléphone pour accéder à notre snap :

Eli : Vous comptiez me dire quand que nous allions dans les bois pour une virée nocturne ?! Angel : Kevin c’est ton idée c’est toi qui expliques. Kévin : Sympa, merci de ta précieuse aide&nbsp;Angèle, on voit qu’on&nbsp;a du soutien. Chanel : Une virée dans la nuit et dans les bois ? Je viens&nbsp;! Eli : Ah non ! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! Je sais que tu aimes bien les trucs bizarres mais quand même ?!? Chanel : Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre dans le fait de ne pas aimer le soleil et de dormir dans un cercueil. Eli : ...Bref Kévin tu ne réponds pas à ma question, depuis quand est prévue cette soirée ? Et pourquoi, Angèle, tu as accepté sans m’en parler ?!?

Jean-Paul profite toujours du dimanche pour jardiner. Il passe la tondeuse malgré le bruit caverneux de son engin qui fait trembler le sol, il arrose abondamment son potager, faisant tomber sous la pression du jet, quelques tomates trop mûres et il passe et repasse d’un coin du jardin à un autre, piétinant au passage les petits bêtes des lieux.

Jean-Paul profite toujours du dimanche pour jardiner. Il passe la tondeuse malgré le bruit caverneux de son engin qui fait trembler le sol, il arrose abondamment son potager, faisant tomber sous la pression du jet, quelques tomates trop mûres et il passe et repasse d’un coin du jardin à un autre, piétinant au passage les petits bêtes des lieux.

Louane Chevalier, Clara Hérédia et Alexia Leroy

&nbsp; Depuis leurs plus jeunes années, les enfants de la communauté écoutaient les exaltantes histoires de la forêt de bois rose. Là-bas, se trouvait un monde préservé, riche de multiples ressources. Un monde où la faim ne contracte pas les ventres, où le travail ne saccage pas les corps, où il est permis de vivre sans peur du lendemain. Les âmes innocentes rêvaient des heures durant à ce territoire, ils l’imaginaient de fond en comble et se projetaient dans cet univers parfait. Loin de la misère et de la noirceur de leur quotidien. Diego était l’un d’eux, un jeune garçon intrépide animé par une soif profonde de changement. Il se sentait le devoir suprême d’aider les siens et de «&nbsp;sauver le monde&nbsp;». Ses amis modéraient son enthousiasme en lui rappelant l’état irréversible du monde mais il tenait bon et s’accrochait à ses rêves révolutionnaires. Un soir, alors que les jumeaux et lui s’étaient retrouvés au bord du lac pour une partie de cartes, Diego lança&nbsp;: “Faut qu’on le fasse les amis ! La vie est trop dure ici !

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Encore&nbsp;? s’énerva Théodore, tu lâches jamais l’affaire toi&nbsp;! t’es fou ! Je ne mets pas une patte dans la forêt de bois rose moi ! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Evidemment, à moins d’avoir l’âme suicidaire…ajouta Suzie -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;J’ai tout préparé, je pars demain&nbsp;! Avec ou sans vous&nbsp;!&nbsp;» conclut Diego en quittant le groupe sans un mot de plus."

Elles étaient pressées de pouvoir partager leur bonheur avec leur amie, aussi, Cléo demanda-t-elle&nbsp;: - Où est-ce que je peux trouver ma copine&nbsp;? Le majordome ne répondit rien, se contentant de tendre une télécommande en lui précisant que celle-ci lui permettrait de regarder n'importe quelle chaîne et d'accéder à n'importe quelle plateforme de streaming. De l'autre main il lui tendit une tablette grâce à laquelle, précisa-t-il, elle pourrait commander absolument tout ce qu'elle désire. Comme la jeune fille insistait encore pour retrouver son amie, le majordome répondit simplement et sans détour&nbsp;: «&nbsp;Vous avez signé un papier par lequel vous acceptez toutes les conditions mademoiselle. Il y est stipulé que tous les membres de la communauté acceptent de renoncer aux relations humaines. Vous avez signé&nbsp;! A partir de maintenant vous n’aurez aucun contact physique avec quiconque, mais rassurez-vous il vous restera toujours les réseaux sociaux&nbsp;!”

Dark wood

Comme tous les après-midis après l’école, Lila, Cléo et Marie se retrouvèrent au parc pour se détendre, se moquer des autres et parler robes et chaussures à talons. Elles se connaissaient depuis leurs premiers biberons lorsque leurs mères criaient leur douleur de donner la vie, dans les salles médicalisées, exiguës et sans charme de la maternité. Il faut croire que la perte des eaux, et l’extraction d’un bébé sont les moments parfaits pour une rencontre. Tout le monde les appelait les triplettes parce qu’elles étaient toujours ensemble, pour la moindre chose. Ce jour-là, Lila se lamentait de ne pas pouvoir s’acheter les nouvelles chaussures de chez Jara. Elle regrettait que ses parents ne puissent pas les lui offrir : « Moi j’en ai marre que mes parents refusent de me les acheter. - Moi j’ai supplié les miens de m’acheter le dernier sac de chez Jara, gémit Cléo, mais comme d’hab, ils m’ont répondu que c’était trop cher&nbsp;!» Durant tout la conversation Marie regardait ses publications se contentant de participer au débat par des grognements et onomatopées en tous genres. Son regard changea soudain et elle s’écria en tendant son téléphone vers ses amies : « Regardez ça les filles ! »

L’effroi leur glaçait le sang et Suzie refusa de sortir lorsque Diego les en somma.&nbsp;Finalement rassérénée par les paroles de son frère, la jeune fille prit son courage à deux mains et sortit de son refuge. Ils eurent la stupeur de constater que le soleil brillait et que nul brouillard n’occupait la forêt. Leur voyage se poursuivit jusqu’au soir sans déboires supplémentaires et ils choisirent une prairie fleurie pour installer leur campement éphémère. Le sommeil ne tarda pas à les envelopper et chacun s’endormit dans la chaleur de l’autre. Soudain, en plein milieu de la nuit, un cri strident réveilla les garçons. Suzie était dressée, livide&nbsp;et ce qu’elle observait de ses yeux effarés, terrifia le valeureux Diego. Des silhouettes blanches au teint diaphane et au regard patibulaire, flottaient dans les airs. Pris de panique, ils n’eurent pas besoin de se concerter pour fuir le plus vite et le plus loin possible. Dans leur course effrénée, ils tombèrent dans un trou profond qui les conduisit jusqu’à une pièce éclairée remplie d’objets de toutes sortes.&nbsp;

MARDI : &nbsp;7.30 réveil 7.45 rentrer dans la salle de bain 8.00 départ&nbsp;maison 8.05 début des&nbsp;cours. Je rentre&nbsp;en cours, cette fois si sans soucis, sans regard sur moi et en espérant que personne ne vienne me déranger dans mon cours préféré&nbsp;:&nbsp;l’histoire. Personne ne s’installe&nbsp;à côté de moi, parfait&nbsp;! Voilà une journée qui commence à peu près bien. Toute la journée se passe sans événement notable&nbsp;: les chamailleries de Kevin et Angèle, l’agitation de l’un, les cris de l’autre et mon impassibilité pour contraster tout cela. Pour une fois, j’ai envie de rentrer seule avec ma musique et mes pensées alors je trouve une excuse bidon pour fausser compagnie à Angèle et je file, ni vue ni connue. J’adore ces moments-là, quand on marche, on n’a rien d’autre à faire que penser, faire le point, réfléchir et se laisser porter par la musique. Pourtant, au bout de quelques mètres, j’ai l’impression d’être suivie. Alors ni une ni deux, j’envoie un message à&nbsp;Angèle disant que si je ne lui envoie pas un message dans dix minutes, elle doit prévenir la police. J’entends un gloussement alors je me risque à me retourner. Je tombe nez à nez avec l’enquiquineur de la veille. J’adore ces moments-là, quand on marche, on n’a rien d’autre à faire que penser, faire le point, réfléchir et se laisser porter par la musique. Pourtant, au bout de quelques mètres, j’ai l’impression d’être suivie. Alors ni une ni deux, j’envoie un message à&nbsp;Angèle disant que si je ne lui envoie pas un message dans dix minutes, elle doit prévenir la police. J’entends un gloussement alors je me risque à me retourner. Je tombe nez à nez avec l’enquiquineur de la veille.

MARDI : &nbsp;7.30 réveil 7.45 rentrer dans la salle de bain 8.00 départ&nbsp;maison 8.05 début des&nbsp;cours. Je rentre&nbsp;en cours, cette fois si sans soucis, sans regard sur moi et en espérant que personne ne vienne me déranger dans mon cours préféré&nbsp;:&nbsp;l’histoire. Personne ne s’installe&nbsp;à côté de moi, parfait&nbsp;! Voilà une journée qui commence à peu près bien. Toute la journée se passe sans événement notable&nbsp;: les chamailleries de Kevin et Angèle, l’agitation de l’un, les cris de l’autre et mon impassibilité pour contraster tout cela. Pour une fois, j’ai envie de rentrer seule avec ma musique et mes pensées alors je trouve une excuse bidon pour fausser compagnie à Angèle et je file, ni vue ni connue. J’adore ces moments-là, quand on marche, on n’a rien d’autre à faire que penser, faire le point, réfléchir et se laisser porter par la musique. Pourtant, au bout de quelques mètres, j’ai l’impression d’être suivie. Alors ni une ni deux, j’envoie un message à&nbsp;Angèle disant que si je ne lui envoie pas un message dans dix minutes, elle doit prévenir la police. J’entends un gloussement alors je me risque à me retourner. Je tombe nez à nez avec l’enquiquineur de la veille.

Jour 32 : la survie Cela fait plus de trente jours que les adultes du village sont pétrifiés, littéralement pétrifiés, changés en pierre quoi! Arthur, le plus âgé de nous tous a été nommé chef du village. Il s’occupe de répartir les tâches de chacun pour la survie de tous: certains enfants doivent puiser de l’eau à la fontaine, d’autres récolter de la nourriture. Arthur, de son côté, cherche à trouver ce qui les a conduits à cette situation afin de pouvoir sauver les adultes et reprendre le cours normal de la vie. Jour 78 : la dispute Nous sommes tellement fatigués, tellement épuisés&nbsp;! Quelle galère de travailler ainsi huit à neuf heures par jour, seulement pour pouvoir manger. Ce matin, une fille est venue se plaindre auprès d’Arthur. Elle affirmait que ce n’était pas humain de vivre ainsi, que ses mains étaient calleuses d’avoir coupé, égrainé, trié. Le chef n’a rien dit d’autre que&nbsp;: «&nbsp;du pain dans ton assiette chaque matin ou des mains douces et délicates, il faut choisir&nbsp;!&nbsp;»

Mais au moment où elles s'apprêtaient à se lever, elles constatèrent, désœuvrées, qu'elles étaient prisonnières de leur fauteuil, comme aspirées. Impossible pour elles de bouger et de s'enfuir. L'effroi leur serra le cœur et elles comprirent aussitôt le piège dans lequel elles s'étaient, naïvement, engouffrées. Les prédateurs sont partout disaient leurs parents. Si seulement elles avaient écouté leurs mises en garde. L'épeire ne les laissa pas s'apitoyer bien longtemps et se délecta rapidement de ses invités. MORALITE : Ne jamais faire confiance à un inconnu, aussi généreux semble-t-il être, même quand on est une mouche. MORALITE DE LA MORALITE&nbsp;: écoutez papa et maman, ils ont toujours raison&nbsp;! (pfffff)

-Mais bien sûr il nous donne une ou deux friandises et puis on part, répondit Alice, il n'a vraiment pas l’air méchant ! Et puis regarde ! Nous ne sommes pas les seules, on dirait qu’il y a du monde derrière là-bas ! Avec toute leur insouciance de jeune fille, elles n’hésitèrent pas longtemps et approchèrent encore jusqu’à se trouver à quelques centimètres du banquet. Elles s’assirent dans des fauteuils en apparence très confortables.&nbsp;L’aspect n’était pas trompeur&nbsp;! Elles se sentirent, aussitôt,comme engluées dans leur siège, douillettement installées. A tel point qu'elles parvenaient à peine à bouger tant la langueur les saisissait. Elles se laissaient ainsi aller à la sérénité lorsque Lana surprit leur hôte, un peu à l'écart. Elle fut frappée par son regard vicieux et demanda encore&nbsp;:&nbsp; «&nbsp;Êtes vous bien sûres de vouloir rester&nbsp;? Ce type nous regarde bizarrement, vraiment&nbsp;! Regardez-le on dirait qu'il approche. - Mais non&nbsp;! arrête de te faire des films&nbsp;! s’exclama Marion sans jeter un seul coup d'oeil en direction de l'individu. - Elle n'a pas tort, chuchota la troisième, il vient vers nous. Je n'aime pas ça&nbsp;du tout, filons&nbsp;! Il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elles, alors la plus courageuse menaça&nbsp;:&nbsp; «&nbsp;Monsieur, nos parents nous attendent et doivent êtres morts d’inquiétude&nbsp;! Alors nous partons&nbsp;! Merci beaucoup pour votre accueil très chaleureux&nbsp;!&nbsp;»

Lorsque le jour commença à décliner, elle&nbsp;eut une sensation bizarre, une sorte de mal-être. Sans doute était-ce dû à la fin du jour.&nbsp;Elle&nbsp;avait l'impression désagréable de vivre sa toute dernière seconde. Elle revint sur ses pas et eut à peine le temps de revenir à son point de départ. Elle s'écroula.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Lorsque Mme Franco ouvrit la fenêtre de sa chambre le lendemain matin, elle découvrit un magnifique papillon aux mille et une couleurs. Il gisait inerte à l’abri de ses ailes fragiles.&nbsp;

Jour 146 : La colère La mort de l’inconnu semble réveiller les consciences. Enfin&nbsp;! Certains se sont révoltés. Et ces premiers ont été suivis rapidement par toute la foule jusqu’à ce que le peuple entier soit dans la rue. Enfin ! Nous sommes sur la voie de la libération ! Je ne me suis jamais senti aussi bien depuis ces vingt-trois derniers jours. Étrangement, pas de représailles, le gouvernement est resté silencieux enfin presque... Dans la soirée, un hologramme est apparu dans chaque maison, le colonel annonça : “Certains ont bravé les lois. Ceux-là sont un danger pour nous tous, ils doivent être mis hors d’état de nuire&nbsp;!&nbsp;» aussitôt ces mots prononcés, on entendit des sirènes briser le silence de la nuit. Partout, les patrouilles de la GARDE ont envahi les rues. Dans chaque demeure, les soldats ont empoigné, menotté, arraché à leur famille des centaines d’innocents dont le seul crime fut de dire NON.

Jour 90 à 113 : La fuite Malgré mes réticences, Nous partîmes en quête de la fusée. La ville de Dianthéa où se situait le vaisseau&nbsp;, était encerclée de policiers, nous dûmes élaborer un plan. Ce dernier était simple&nbsp;: pénétrer dans la fusée et se sauver nous aussi. Nous passâmes à l’attaque le lendemain, à midi, lors de la pause déjeuner des gardes. Nous pûmes entrer dans Dianthéa sans trop de difficultés. Tout se passa comme prévu, et alla très vite. Notre groupe devait se presser pour ne pas se faire prendre. En quelques minutes éprouvantes, nous parvînmes dans l’entrée de la station spatiale où un grand couloir se présenta devant nous. Enfin, sous nos yeux, derrière des parois vitrées se trouvait la fusée.

Jour 151 : Le sac à dos... Un enfant avait trouvé un sac à dos à côté de la porte du dôme, derrière des buissons, il gisait comme jeté là. Il était jeune, si jeune avec ses boucles blondes et ses yeux malicieux. Il était inconscient, si inconscient avec son air espiègle et son sourire rayonnant.&nbsp;A l’intérieur il trouva du pain, des fruits et des sucreries, un vrai trésor pour un habitant du dôme, rationné depuis le début de l’occupation. Alors évidemment, il a tout mangé&nbsp;! Goulûment&nbsp;! Rapidement&nbsp;! Naïvement…Et subitement... lui aussi est tombé, plié en deux par la douleur et secoué par des spasmes. Jour 165 : A bout ! Suite aux événements de ces derniers jours, la population est à bout ! Trop c’est trop ! Nous devons vraiment faire quelque chose pour arrêter cette horreur&nbsp;! Il faut renverser ce pouvoir qui nous opprime&nbsp;!

La Malédiction de pierre

Lily Glomot, Timothée Boudoussier et Maëva Boy

Flash yellow

Jour 2 à 58: Coups de chaud Je sortais à peine de mon sommeil (apparemment très lourd) que Jackie, mon meilleur ami, sursauta de joie (enfin, d’après ce que j’en compris) en me voyant ouvrir mes paupières : &lt;&lt;Pierre, comme je suis heureux de te voir en vie ! Si tu savais comme j’ai eu peur ! Tu vas bien ? _ Hugh...Bof...et toi... ? Qu’est-ce-qu’il... s’est passé ?&gt;&gt; Tout était “noir” dans ma tête et j’avais besoin de “blanc” pour combler les “noirs”. Pour ça, je devais lui poser des questions sur les événements de la nuit dernière, avant que je ne m’évanouisse. Il me raconta tout dans les moindres détails : le village après la catastrophe était détruit et inondé à cause de l’eau tombant en masse. Son acte de secourisme, en me sauvant d’une mort certaine et j’en passe. Nous devions nous protéger des attaques et sans toit au-dessus de nos têtes, il nous fallut opter pour une autre solution: la forêt. Elle nous accueilli des ses bars chauds et verts, parmi sa végétation rassurante et sa faune bienveillante. Nous y passâmes une cinquantaine de jours, sans incident ni attaque quelconque. Nous avions organisé notre survie et aménagé sommairement notre habitat, tels des robinsons. Mais un jour, alors que le soleil trônait dans le ciel, une chaleur inhabituelle vint perturber notre quotidien. Nous ne mimes pas longtemps pour réaliser que la forêt prenait feu et que les flammes se rapprochaient dangereusement de notre campement. L'ennemi avait sans doute encore frappé: qu'était-ce? Une bombe? un missile? Ils ne reculaient devant rien pour nous anéantir. On se serait cru au Canada en plein été ! En une seconde, des arbres tombèrent en masse, égorgés par la main ennemie, les braises, les corps et les cris surgissent de partout. Sur les vingts survivants de la catastrophe du barrage, seuls 12 étaient encore en vie, dont Jackie et moi.

Grâce à la détermination de Margaux, nous nous reprîmes en main et s'enfonçâmes, fébriles, dans la forêt. A peine y avions-nous posé un pied que nous fûmes plongées dans un univers aux mille et unes couleurs. Au-dessus d'elles étincelait une myriade d'étoiles multicolores. Les jeunes filles furent subjuguées devant ce spectacle. Mais Mathilde ne s'attarda guère car elle avait aperçu, au loin, une issue possible. Les deux autres, bien qu'indécises , la suivirent d'un pas hésitant. A mi-chemin celle qui était jusque-là la meneuse revint en courant, apeurée. Des cadavres gisaient au sol en plein milieu du chemin prétendait-elle. Ses camarades s’élancèrent aussitôt vers la scène. Elles restèrent longtemps paralysées par l'effroi devant l'horreur de la scène. Leur instinct de survie les poussa, néanmoins, à fuir à toutes jambes. Dans leur course insouciante, les trois filles trébuchèrent, glissèrent et tombèrent dans le vide. Lorsqu'elle se releva, Mathilde se trouva nez à nez avec un tigre colossal à l’œil vitreux et à l'oreille déchiquetée, autour du cou duquel pendait une tétine énorme. Effrayées, les amies hurlèrent et appelèrent à l’aide... Sans comprendre ce qui leur arrivait, elles se retrouvèrent immergées dans une eau chaude délicatement parfumée où, à leur grande surprise, elles reconnurent les garçons qu'elles cherchaient à rejoindre et dont elles avaient été séparées de force. Ces derniers se prélassaient dans ce merveilleux lagon odorant. C’est à ce moment-là que maman surgit dans la salle de bain en disant: «Mon amour il faut sortir du bain et n’oublie pas de sécher tes barbies et tes kens sur ta grande serviette rose.&nbsp;»

12h10 Nous avançons petit à petit, prudemment, aux aguets. Après une heure de marche nous sommes arrêtés par un fleuve, aussi agité que l’océan en pleine tempête. Le courant emporte tout sur son passage, de grosses vagues menacent notre vie. Nous cherchons une issue, en vain, il n’y a pas d’autres chemins, nous devons traverser&nbsp;! Lili et Mia restent clouées sur place, tétanisées par la peur. Soudain j’aperçois ce qui ressemble à un tronc d’arbre. Mon idée: s’agripper à cette embarcation de fortune et se laisser emporter vers l’autre rive. Malgré l’effroi, mes sœurs s’exécutent et s’accrochent de toutes leurs forces au bois solide. Alors que la berge est à notre portée un déluge s'abat sur nous. Je me crois mort, mais j’entends des voix au loin et en ouvrant les yeux je découvre le visage de mes sœurs penchées sur moi. Rassuré, Je me relève, un peu secoué, mais indemne. 13h15 Cela fait quelques heures que nous marchons, fatigués nous nous arrêtons sur une souche d’arbre à proximité d’une source fraîche où nous en profitons pour nous désaltérer. Soudain les arbres, les feuilles et les cailloux tremblent dans tous les sens, un bruit caverneux&nbsp;accompagne ces secousses. Est-ce un tremblement de terre&nbsp;? Mes sœurs paniquent et courent en tous sens à la recherche d’un refuge. Tout à coup j’aperçois une grotte un peu à l’écart. Aussitôt, nous nous y préciptons et attendons-là que le tremblement de terre cesse. Après une trentaine de minutes, le silence s’impose et le calme revient subitement, nous sortons, non sans inquiétude, et reprenons notre route, le cœur palpitant.

Jour 167 : C'est trop ! Déterminé, le peuple enragé est descendu en masse forcer l’entrée du dôme. Nous voulions partir d’ici ! Après plusieurs tentatives, et malgré la résistance des soldats, la porte a fini par céder. Les premières personnes sont sorties en courant, riant, dansant, heureux de retrouver leurs libertés. Puis, sous nos yeux grands ouverts, en quelques millièmes de secondes, leur peau commença à se désintégrer, leur visage à se décomposer jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un tas de poussières. Nous avons cru que ce dôme était une prison alors qu’il était un refuge. Nous avons pensé être opprimés alors que nous étions protégés.

JOUR 1 Noé était en colère, furieux, hors de lui. Encore une fois, son père lui avait confisqué sa machine à&nbsp;remonter le temps sous prétexte qu’il passait trop de temps dessus. Une invention comme celle-ci ne se fait pas en vingt-quatre heures, évidemment qu’il faut du temps ! Il était furibond.&nbsp;Pour une fois qu’il avait une occupation importante à ses yeux, une passion. Pour une fois qu’il se sentait exister, doué et utile . &nbsp;Noé partit prendre l’air, sur le chemin il shootait dans tout ce qu’il trouvait quand soudain il butta contre quelque chose de dur et d’assez volumineux. Cela aurait pu n’être qu’une grosse pierre mais il fallut bien que ce fut autre chose... Il s’approcha précautionneusement&nbsp;de l'objet. C’était une boîte de couleur vert émeraude ornées de dorures et d’entrelacs trop sophistiqués pour que Noé passe son chemin. Bien que la curiosité soit un vilain défaut et que ses parents l’aient souvent mis en garde contre ce vice, Noé l’ouvrit. Aussitôt, une fumée dense et noire comme le charbon en sortit, et le jeune garçon fut projeté en arrière, inconscient. Lorsqu’il reprit ses esprits, il saisit la boîte et rebroussa chemin, moins enclin à la colère, il venait de trouver un autre centre d’intérêt et de causer une catastrophe sans précédent.

L’équilibre du monde dépend de lui. Il est aux hommes ce que l’eau est à la Terre, ce que la brindille est au feu, ce que le vent est aux nuages. Il est devenu le Dieu suprême de tout et la quête de chacun est de le protéger. Il fait partie de chaque instant des vies humaines qu’il a considérablement changées. A son arrivée, il a ramené la paix sur terre. Depuis son apparition, l’homme est devenu plus productif, plus performant, plus efficace, plus proche de ses congénères. Il a aboli toutes les frontières. Sa présence est vitale à tous les êtres vivants. Avec lui, on peut communiquer jusqu’au bout du monde. On peut lui confier nos secrets les plus chers. Il permet de sauver des hommes en péril, en détresse...Grâce à lui, nous avons atteint le sommet de nos connaissances. Certains, le nomment le Dieu suprême, d’autres, l’essence de leur vie ou encore, le centre du monde … D’autres enfin, pourraient sacrifier des êtres chers, pour entrer dans le cercle privé de cette merveille. Il fait partie de toutes les religions, il est les religions.

Dès la fin du cours, je me précipite dehors pour éviter de traverser les embouteillages des couloirs à l’heure de la récré. Je sens à nouveau ce regard,&nbsp;le même regard qu’avant le cours de maths. Je n’ai pas trop le temps de m’en agacer car déjà j’entends une voix crier au loin : “ ELIIIIIIIIIIIII !?!??! J’AI UN TRUC A TE DIIIIIIIIIIRE&nbsp;, hurle-t-elle en plein milieu de la cour, elle est où celle-là encore ?&nbsp;» L'entends-je râler au loin. C’est tout&nbsp;Angèle ça, quand elle considère qu’elle a&nbsp;quelque chose de vital à révéler, il ne faut pas la faire attendre.&nbsp;Pour me trouver, elle serait capable de m’appeler&nbsp;au micro. Je me prépare mentalement à son discours que je sens déjà&nbsp;interminable. Angèle est aussi bavarde que je suis mutique. Les opposés s‘attirent paraît-il. &nbsp;“ANGELE, JE SUIS LA !!!” Elle tourne sur elle-même trois fois avant de me voir assise sur un banc.&nbsp;Elle se rue sur moi sur ses courtes jambes,&nbsp;avec toute la brusquerie dont elle est capable. Je grogne, elle vient perturber mon&nbsp;petit-déjeuner que je n’avais pas pu prendre le matin-même : “&nbsp;Promets- moi, de ne plus jamais me sauter dessus quand je mange mon sandwich&nbsp;! La prochaine fois, c’est toi que je mets entre deux pains&nbsp;! - Oh ça va, tu ne vas pas mourir&nbsp;! riposte-t-elle, écoute plutôt ce que j’ai à te dire, j’ai entendu devant le lycée qu’un nouveau serait&nbsp;arrivé et que déjà la moitié des filles seraient amoureuses et qu’il serait beau comme un apollon, déballe-t-elle d’un trait sans respirer en me mettant un coup d’épaule qui eut pour effet de propulser mon sandwich&nbsp;au loin.

Flash black

Noa Dedouche, Noah Teissedre, Lenny Auzat.

15h27 Cela fait plus d’une heure que nous marchons, la fatigue commence à nous accabler aussi nous faisons une halte à l’ombre de grands arbres. Notre quiétude est de courte durée. D’énormes obus rouges, comme des boules de feu s’abattent sur nous. Que se passe-t-il cette fois&nbsp;? Une éruption volcanique&nbsp;? Il ne manquait plus que ça&nbsp;! Alertes, nous parvenons à éviter les projectiles en fusion qui éclaboussent le sol de part et d’autre. Nous parvenons à présent à domestiquer nos peurs et nous gardons notre sang froid, ce qui nous permet de dépasser ce nouvel obstacle sans trop de difficultés. 17h48 Cela fait presque une journée que nous marchons, éreintés nous décidons de nous reposer sur un rocher. Alors que je bois un coup j‘aperçois un monticule de fruits. Nous y sommes arrivés&nbsp;! Nous l’avions traversée cette maudite forêt. Papa, maman, nous rentrons&nbsp;! le dos chargé&nbsp;de nourriture&nbsp;! Quelle imprudence&nbsp;!&nbsp;Les trois petites se pressent à la queue leuleu, leurs denrées sur le dos, lorsqu’un pied s’abat sur elles.

.&nbsp;Une voix caverneuse se fit entendre&nbsp;: “Qui êtes-vous bande de voleurs ? Partez d’ici, fichez le camp ! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bonjour, excusez-nous&nbsp;! Je m’appelle Diego, et je vous présente mes amis Suzie et Théodore. Nous sommes à la recherche de la terre cultivable et riche de ressources qui se trouve derrière la forêt de bois rose. Savez-vous où elle se trouve ? -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;HAHAHAHAHAHA vous y croyez ? J’ai passé 25 ans à chercher ce fameux monde parfait dont nos parents nous rabâchaient les oreilles ! J’avais à peu près votre âge lorsque j’ai entrepris le voyage. J’y ai perdu ma sœur et mon cousin. Nous avons vécu des dangers sans nom.&nbsp; -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Et vous l’avez trouvé&nbsp;? s’impatienta Suzie. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Je n’ai rien trouvé d’autre qu’une lande désertique, confessa le vieil homme. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Menteur&nbsp;! s’exclama Diego. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Non mon petit, moi aussi j’ai voulu y croire, moi aussi j’avais besoin d’y croire pour continuer à rêver et espérer un monde meilleur. Il faut parfois se contenter de croire. » Face à la détresse et à la colère de Diego l’homme ajouta&nbsp;: «&nbsp;Je l’ai compris trop tard mais cette histoire-là a été inventée par les adultes pour nous faire espérer, parce que l’espoir fait vivre…&nbsp;»

Nous ne prîmes guère le temps de nous réjouir, une alarme retentit : « Alerte à toutes les unités, des intrus ont étés repérés dans la station spatiale! » Des caméras nous avaient sûrement pris en flagrant délit ! Nous courûmes de toutes nos forces pour sauver notre peau et, parvînmes de justesse à passer les portes de la fusée à temps. Nous étions sauvés&nbsp;! La guerre était derrière nous à présent et une nouvelle vie s'esquissait. Nous nous réfugiâmes dans une pièce sombre et exigüe. Des documents passés inaperçus au premier abord attirèrent par la suite notre attention. De la préhistoire à l’époque contemporaine, une courbe de la pollution croissante illustrait les délits des hommes sur la planète bleue. On découvrit des photos de barrages encombrés de déchets plastique, des graphiques mettant en relation l'augmentation de la température terrestre et l'embrasement des forêts. Nous nous pensions attaqués par un ennemi de chair et d'os qui jetait sur nous ses armes les plus élaborées mais nous comprîmes que l'ennemi c'était NOUS&nbsp;!

Nous aimerions dire aux générations prochaines de prendre soin de la Terre mais, on ne peut pas remonter le temps. Maintenant, il doit être trop tard pour les gens restés sur Terre. Notre groupe fit ses adieux à la Terre et partit en direction de Mars où nous le savons, si nous créons une nouvelle civilisation (le groupe est constitué de garçons et filles donc c’est possible), les mêmes erreurs seront probablement commises. Voilà l’histoire de la vie, de la cruelle merveille humaine.

Kévin : Je voulais te l’annoncer demain, désolé, de ne pas avoir eu le temps de te le dire ! Et puis c’est quoi le prblm ? Tu adores les soirées entre nous. Eli : Le problème, c’est que TU as invité d’autres personnes ! Et qui plus est un groupe de crâneurs ! Angel : Moi j’ai accepté prcq on pourra faire de nouvelles rencontres, ce sera fun ! Eli : Tu le savais qu’il y aurait des gens ?! Pffff ça commence à me saoûler… Kévin : C’est prévu ce week-end et il fera beau normalement, on pourra voir les étoiles ! Eli : Mais ce week-end je dois voir Nael ! Kévin : Oui il est au courant&nbsp;! Il sera présent ! Tout le monde vient ! Sauf toi du coup … A moins que tu viennes.

Je coupe mon téléphone, déçue et attristée. Je me sens trahie par tout le monde. “ EELIIIIIISE ? A TAAAABLE ! “ Mon ventre se&nbsp;met à gargouiller en entendant le signal. Il faut croire que la trahison ne coupe pas l’appétit. Le reste de la semaine passe très vite, Angèle a cherché le fameux Appolon toute la semaine&nbsp;tandis que je me sens toujours trahie par mes amis. Chanel compte le nombre de catastrophes qui peuvent se dérouler en une soirée et nous présente un tableau excel consignant ses statistiques...Mes amis sont vraiment étranges.&nbsp;Kévin a passé toutes ses récré à inviter toujours plus de gens à notre soirée bucolique.&nbsp;Nael répondait peu à mes messages à cause de son travail. Et le fameux Antonin me parle comme si nous étions amis, me racontant, je cite&nbsp;: “ c’est dur de choisir entre toutes ces jolies filles “. Bref rien d’intéressant donc&nbsp;!

11h03 Cela fait une semaine que nous nous préparons pour le départ, nous sommes prêts, on y va ! Ah oui j’ai oublié de me présenter : je m’appelle Hercule j’ai deux sœurs : Lili et Mia, Nous devons partir à la recherche de nourriture de l’autre côté de la forêt. Une épidémie s'est abattue brutalement sur notre communauté, terrassant les plus valeureux de nos membres. Seuls les plus jeunes ont été préservés alors pas le choix! Je tiendrai ce petit carnet pour consigner nos aventures. Les anciens nous ont prévenus : un géant cruel rôde et massacre quiconque s’aventure dans son domaine. Mais nous n’avons pas d'autre possibilité : soit mourir de faim, soit tenter la traversée. Car mon peuple est affamé ! A l’heure du départ, mes parents nous embrassent. Ils sont angoissés, terrorisés et horrifiés. Mais ils nous laissent partir, c'est notre seule chance de survivre. Arrivés à l’orée de la forêt, nous hésitons encore mais malgré la peur qui fait trembler nos membres et l’angoisse qui pétrifie nos organes nous pénétrons dans ce lieu hostile.&nbsp;

Jour 1 : Départ Encore une attaque cette nuit...Cela fait 5 ans que l’on se défend contre un ennemi acharné que nous n’arrivons pas à faire reculer, il est partout, et nulle part en même temps. Cette guerre nous épuise, nous n’avions rien demandé, nous vivions en harmonie les uns avec les autres et soudain la guerre a éclaté. A côté de mon village natal, dans la douce nuit, alors que tout le monde fermait les yeux, un bruit étrange nous fit les ouvrir : c’était le beau barrage voisin. Sur le coup, cela ne nous inquiéta pas, parce que nous avions pris l’habitude qu’il fasse de tels bruits car il était vétuste. Mais, de minutes en minutes, cela devenait de plus en plus oppressant, inhabituel. Au bout d’un moment, des déchets plastiques commencèrent à descendre le long de la rivière, jusqu'à s'échouer sur les rives: le barrage commençait à se fendre ! Puis il céda, notre ennemi l’avait “dynamité! Courir pour notre vie, voilà ce à quoi nous pensions tous, dans le village. Ce fut un carnage, un massacre, notre ennemi était tout près de nos corps pétrifiés, il était sans pitié, et il finit par arriver, c’est tout ce dont je me souvins à mon réveil.

Stars pattern

Lévana Litampha-Fonollosa, Maë Thonat et Elouan Bezanger

De ma cachette, je vois ma mère et ma soeur marcher main dans la main. Camille a triste mine. Elle a beau m'énerver plus que quiconque sur terre, je n'aime pas la savoir chagrinée. Lorsqu'elles ne sont qu'à quelques mètres de moi, je constate que maman pleure, elle aussi. «&nbsp;C'est dur maman, je n'arrive pas à accepter. –&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Il nous faudra du temps Camille, dit maman en essuyant ses larmes. –&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;C'est tellement injuste&nbsp;! On ne devrait pas mourir à quinze ans, il me manque trop&nbsp;!&nbsp;»

Gabin Esbelin, Loutay Lejeune et Nolan Pages

AnaÏs Lafargue, Maëlys Barré et Clémence Martin

Ses amis étaient habitués à ce genre d’annonce et partirent se coucher sans crainte. Pourtant, le lendemain, Diego se leva aux aurores, son sac sur le dos, armé comme un légionnaire. Il pensait partir seul et s’y résignait lorsqu’il vit au loin deux silhouettes familières. Suzie et Théodore avaient finalement compris que cette fois, Diego ne se contenterait pas d’en rêver, et qu’il partirait. Les jumeaux connaissaient Diego mieux que quiconque et en se couchant le soir, Suzie avait lancé&nbsp;: «&nbsp;il va le faire&nbsp;! Cette fois-ci il va partir&nbsp;! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Oui&nbsp;! Je crois aussi&nbsp;! j’ai fait nos sacs tout à l’heure&nbsp;! avait répondu simplement Théodore. »&nbsp; Les trois amis cheminèrent sans un mot jusqu’à l’orée de la forêt. Là, ils éprouvèrent une pointe d’angoisse se rappelant les mises en garde des adultes&nbsp;: «&nbsp;cette forêt est le lieu de tous les dangers, tous ceux qui y ont pénétré n’en sont jamais revenus&nbsp;!&nbsp;». Mais Diego le téméraire se ressaisit en un éclair: “Enfin les amis ! Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien ! Le peuple compte sur nous désormais nous devons surmonter les peurs qui nous assaillent. Nous devons traverser la forêt de bois rose et trouver ce monde parfait dont on nous a tant parlé.&nbsp;»&nbsp; Ni une ni deux, Théodore fonça dans la forêt en tenant la main de Suzie qui tâchait de se raisonner en son for intérieur&nbsp;: “Je ne peux pas prendre la poudre d’escampette et les laisser tomber.” Cela faisait une heure qu’ils marchaient dans la forêt lorsque Diego s’arrêta, ébahi. Il avait l’impression qu’on les suivait. Il en fit part à ses amis et tous trois se mirent à courir à toutes jambes. Derrière eux, un brouillard épais et charbonneux s’approchait. Ils se précipitèrent dans une cavité rocheuse dans laquelle ils reprirent leurs esprits et leur respiration.

Après avoir fait sa toilette et revêtu les vêtements fraîchement repassés, il&nbsp;descendit prendre le consistant petit déjeuner qu’avait préparé son épouse quelques secondes auparavant. L'homme saisit maladroitement son bol de café qu’il engloutit d’un trait non sans avoir souillé, au passage la nappe fleurie, il s’empiffra de quelques viennoiseries dont les miettes jonchèrent rapidement le sol puis il se leva, et comme tous les jours, enfila ses chaussures cirées le matin-même par sa tendre épouse, ouvrit la porte pour partir sans se retourner, sans fermer la porte, sans embrasser sa femme. Lorsque la porte se referma, celle-ci, plus connue sous le nom d’androïde L102 se dirigea vers son poste de recharge.

On dit toujours que l’amitié est forte sauf que dans notre groupe...C’est comme qui dirait-on spécial. Tout ceci débuta en mars quand nous étions partis en forêt pour pique-niquer. Nous cherchions un coin tranquille quand une amie à moi aperçue une petite prairie paisible...un peu trop d’ailleurs... HISTOIRE 7.30 Sonnerie du réveil 7.45 Direction salle de bain 8.00 Départ maison 8.05 Début des cours Mes matinées ressemblent à ceci depuis de nombreux mois : moroses, monotones, vides. Depuis le départ de mon copain Nael, je m’ennuie continuellement tant il me manque. Ce matin-là, après avoir galéré des heures avec mes cheveux indomptables, j’arrive enfin au collège où je cherche du regard Angèle, ma meilleure amie depuis aussi loin que&nbsp;je me souvienne. Bien sûr elle n’est pas là. Elle a pris pour habitude de louper son réveil, je la soupçonne sérieusement de le faire exprès. Du coup,&nbsp;je me rends directement dans ma salle de cours. Alors que j'entre dans la salle, je sens un regard se poser sur moi, une sensation brève&nbsp;mais assez longue&nbsp;pour me déstabiliser, d’autant plus que je ne connais pas ce garçon. Je ne suis pas la personne la plus avenante du monde à vrai dire, je suis plutôt du genre à lancer un regard noir à toutes&nbsp;les personnes qui osent croiser mon regard&nbsp;: instinct de protection sans doute.

- ANGELE ! Mon sandwich ! Et le prénommé&nbsp;Apollon est en quelle classe ? finis-je par demander, plus captivée par mon morceau sandwich piétiné par les élèves&nbsp;que par le nouveau dieu du bahu. - Aucune idée, et c’est là que tu interviens, précise-t-elle, aurais tu vu un nouvel élève plutôt beau ? “ Je pense furtivement&nbsp;au prétentieux arrogant qui m’avait agacée l’heure précédente. “Aucune idée à part ce gars arrivé de nulle part qui se croit tout permis, et n’a franchement&nbsp;rien d’un apollon.” Dis-je, dubitative. &nbsp;Elle souffle et ronchonne, exaspérée par mon manque de coopération. Pour couronner le tout, un Kévin, plus excité que d’habitude et ce n’est pas peu dire, apparaît face à nous en agitant ses mains en tous sens.&nbsp;Je soupirai de lassitude, les deux réunis ne font pas bon ménage. A peine arrivé, il constate : “ Il manque encore Chanel pour changer. - Laisse Chanel tranquille, elle au moins n’a pas ton horrible tête en visuel. Grommelle Angèle. - Comme si tu pouvais voir ma tête,&nbsp;se moque-t-il, d’ailleurs quelle température fait-il à ta hauteur ? “ Cette réponse lui vaut une belle béquille de la part d’Angèle, faute de pouvoir lui mettre une gifle. Geste qui le&nbsp;fait s’incliner sur la droite à la hauteur d’Angèle :&nbsp; “ Comme ça tu pourras constater par toi-même ! vocifère-t-elle “ On ne dirait pas comme ça mais ils s’adorent.

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Un majordome ouvrit leur portière et les mena à travers de longs couloirs vitrés jusqu'à leur suite. Chacune de leur côté s'émerveilla devant le faste de leur appartement&nbsp;: écrans plats, jacuzzi, canapé panoramique, frigidaire américain, etc. Elles n'avaient jamais vu autant de richesses et de technologie concentrées en un seul lieu.

Comme tous les dimanches d’Automne, nous avions prévu d’aller chercher des champignons dans la forêt du mont Savado à quelques kilomètres de notre domicile. Je ne suis pas le plus heureux à l’idée de cette sortie et j’aurais préféré jouer à GTA5, surtout que j’en suis au dernier braquage du niveau. Mais mon père tient absolument à ce que nous passions un moment en famille. Dans la voiture, Camille écoute sa musique en étalant ses jambes sur le siège, indifférente à ma présence: “Ca va j’te gêne pas ? Tu pourrais te décaler t’es pas toute seule ! ” Comme d’habitude, elle reste dans sa bulle de pré-adolescente boutonneuse, qui n’en a rien à cirer du monde et de la vie en général. Plutôt que de m’agacer inutilement, je préfère regarder le paysage et l’ignorer à mon tour. Au bout de vingt minutes, nous arrivons à la lisière du bois, mon père se gare devant le refuge. Alors que je m’apprête à sortir derrière ma sœur, je prends violemment la porte en pleine figure. “Non mais ça va pas ! Tu me saoules maintenant, c’est toujours pareil avec toi ! Tu n’en as que pour ta petite pomme, les autres tu t’en tapes ! ” Elle s’enfonce dans la forêt sans se retourner. Le bois est magnifique, éclairé par un doux rayon de soleil automnal qui caresse la flore. Le silence absolu n’était dérangé que par le gazouillis des oiseaux.

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