Balade poétique dans le Paris médiéval

Jean Fouquet, La Dextre de Dieu chassant les démons, miniature dans les Heures d'Etienne Chevalier, vers 1452-1460, New York, The Metropolitan Museum of Art

Travail réalisé par les Secondes 9 du lycée Marie Curie de Versailles sous la direction de Mme Fuccellaro, professeur de Lettres, M. Huard, professeur d'Histoire et Mme Brandao professeur documentaliste.
Conception graphique : Zoé, Marine et Anna.

Chers lecteurs,


Nous vous invitons à découvrir les lieux de Paris au Moyen-âge à travers une balade poétique médiévale. Petite ballade, Grande ballade, Chant royal, Lai, Virelai, Rondeau, Triolet et Complainte vous feront visiter le vieux Paris. 
Ces poèmes sont des énigmes. A vous de trouver la clé. L’enluminure qui accompagne chacun d’eux révèle plus d’un indice. Si toutefois vous ne reconnaissez pas le lieu caché, la solution se trouve dans la table des poèmes.

Bonne lecture !

Mme Fuccellaro

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C'est un manuscrit intitulé « Martyrologe Obituaire de Saint-Germain-des-prés ». Il est depuis 1796 conservé à la Bibliothèque nationale de France.

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Petite ballade - Anna, Ilan, Alexandre, Hugues.


Chaque péché que je commets 
M'éloignent tous du droit chemin. 
Je crains le jugement dernier 
Et me rapproche du malin.
Vers toi je tends et joins les mains, 
J'implore ta miséricorde.
Oncque je ne suis plus serein, 
Il me faut rentrer dans les ordres.

Toi, Saint-Germain mon saint patron, 
Si dois le faire, je le ferai ;
Je fais du monde abnégation.
Je ferai vœux de chasteté,
De pauvreté, de loyauté.
Je ne pense plus à la corde.
Je te confie ma liberté,
Il me faut rentrer dans les ordres.

Ma foi pour toi est sans frontière.
En ton saint nom, je vais me battre.
Je m'en vais vivre au monastère,
Et processionner dans les cloîtres.
Ma foi ne cessera de croître.
Qu'en moi, le Saint Esprit déborde !
Je ne me laisserai abattre,
Il me faut rentrer dans les ordres.

Seigneur, que toujours ai servi 
A mon tour, si tu me l'accordes 
Las ! À toi je confie ma vie. 
Il me faut rentrer dans les ordres.

Fait partie du livre de la vie active Hôtel-Dieu liasse 1427. Exposé au Musée de l'agglomération d'Annecy.

Lai - Marion, Lou, Valérie, Maxime


Hélas ! L'étrange monument,
Où viennent de loin les malades !
Le brave franchit brièvement
De Notre-Dame l'esplanade. 
Le visage au teint très cireux,
Au plus vite rejoint ses portes.
Il voit des visages hideux,
Assis sur des lits, de la sorte
Tous entassés et gémissants.
Les religieuses vont priant.
Pour finir, seule la mort l'attend.

Manuscrit fait par Yves de Saint-Denis. Se trouve dans "Vita et passio sancti Dionysii"

Triolet continu - Adrien, Ivana, Marie

Je suis alors un lieu unique 
Habité par certains changeurs
Installés dans moultes boutiques.
Je suis donc un lieu unique !
Je ne suis pas un quai antique
Contre certains envahisseurs.
Je suis alors un lieu unique
Habité par certains changeurs !

Ballade - Chloé, Zoé, Alexis


Gargouilles, autels et consécrations,
Les diacres, évêques et les sacristains
Inclinez-vous devant la religion. 
Avec vertu, grande espérance et soins
Allez tous priez des hauts cieux les saints. 
Pour décorer la triomphante allée,
Bénissez la couronne très sacrée, 
Ornementée de ses saints clous fort beaux,
Et cette croix dont les traces profondes
Sont consacrées par les dires royaux, 
La plus belle qui jamais fut au monde.   

Elle est connue depuis sa construction,
Implantée sur l’île de la cité.
Saint Louis a réclamé sa conception,
Année mille deux cent quarante-deux. 
L’Ancienne chapelle, elle a remplacé
Pour garder les reliques glorifiées
De notre grand, puissant dieu crucifié.
La conciergerie et notre lieu, forment 
Le beau palais de la cité ensemble.
Elle est par son architecture énorme,
La plus belle qui jamais fut au monde. 

Construction d'architecture gothique, 
Alliant élégance et hardiesse, 
Elle est d'une merveilleuse esthétique.  
On y trouve sculptures enchanteresses.
Longuement habitée par son altesse,
Célèbre pour ses majestueux vitraux,
D'une simplesse sans collatéraux,
Elle est conçue comme chasse de verre.
L’art de grande peinture est si profond,
Qu'elle nous inspire par sa lumière.
La plus belle qui jamais fut au monde.