Balade poétique dans le Paris médiéval 

Grande Ballade - Zoé, Candice, Maël, Thomas Frères humains qui après nous vivez N'ayez bourses scellées à notre égard Car, si de nos marchandises voulez, Sur nos étales promenez regards. Le matin, je vais chercher mon bâtard Où les marchands interpellent braillant La foule de badauds déambulant, Criant, jurant qu'à leurs tables s'arrêtent, Passant le premier arrondissement. Mais priez Dieu que Parisiens achètent. Nous vous appelons joyeusement frères, De votre libéralité vivons. De nos très durs et matinaux horaires, Nous, marchands, paysans, vous remercions De venir acheter nos livraisons, Nos productions peu chères mais variées. A vous de décider s'il faut payer, Pendant que nous venons avec charrettes.&nbsp; Visiteurs, venez aussi dépenser&nbsp;! Mais priez Dieu que Parisiens achètent.

La pluie ce matin, tombée sur nos belles Étales remplies, a tout détrempé. Afin de pouvoir ouvrir vos ombrelles, Venez sur nos marchés achalandés, Toujours bien fréquentés et très bondés. La foule prête à tout par vanité, Dans notre marché viendra dépenser Pour se doter de moult choses futiles. Ains extorquerons tout l'argent caché. Mais priez Dieu que Parisiens achètent. Princesse, venez dans mon quartier Pour acheter mes très belles denrées, Venez en ce lieu sans autre prétexte, Mais priez Dieu que Parisiens achètent.

Thomas III de Salluces le chevalier errant.1400-1405, BNF

Cours de théologie à la Sorbonne. Enluminure, fin du XVe siècle. Bibliothèque de Troyes.

Rondeau - Cindy, Tess, Louqman, Lilia Un collège très célèbre à Paris, Dans ce quartier latin merveilleux. Un monument parisien très vieux,&nbsp; Qui se situe près de l'hôtel Cluny. Reconstruit sous l'ordre de Richelieu Il permit de peser la théologie. Un collège très célèbre à Paris, Dans ce quartier latin merveilleux. Dans cet établissement prestigieux,&nbsp; Qui du rectorat est le siège aussi, S’administre toute l'académie. Une belle université dans ces lieux,&nbsp; Un collège très célèbre à Paris.

Table des poèmes Petite ballade - Abbaye St Germain&nbsp;(p4-5) Lai -Hôtel Dieu (p6-7) Triolet continu - Pont au Change&nbsp;(p. 8-9) Ballade - Sainte-chapelle&nbsp;(p. 10-11) Chant royal - Palais de la cité&nbsp;(p.12-13) Complainte - Notre Dame&nbsp;(p. 14-15) Rondeau - Sorbonne (p.16-17) Virelai - Enceinte Philippe-Auguste&nbsp;(p. 18-19) Grande Ballade - Halles (p. 20-21) Rondeau -&nbsp;&nbsp;Louvre (p. 22-23)

C'est un manuscrit intitulé «&nbsp;Martyrologe Obituaire de Saint-Germain-des-prés&nbsp;». Il est depuis 1796 conservé à la Bibliothèque nationale de France.

Petite ballade - Anna, Ilan, Alexandre, Hugues. Chaque péché que je commets&nbsp; M'éloignent tous du droit chemin.&nbsp; Je crains le jugement dernier&nbsp; Et me rapproche du malin. Vers toi je tends et joins les mains,&nbsp; J'implore ta miséricorde. Oncque je ne suis plus serein,&nbsp; Il me faut rentrer dans les ordres. Toi, Saint-Germain mon saint patron,&nbsp; Si dois le faire, je le ferai&nbsp;; Je fais du monde abnégation. Je ferai vœux de chasteté, De pauvreté, de loyauté. Je ne pense plus à la corde. Je te confie ma liberté, Il me faut rentrer dans les ordres. Ma foi pour toi est sans frontière. En ton saint nom, je vais me battre. Je m'en vais vivre au monastère, Et processionner dans les cloîtres. Ma foi ne cessera de croître. Qu'en moi, le Saint Esprit déborde ! Je ne me laisserai abattre, Il me faut rentrer dans les ordres. Seigneur, que toujours ai servi&nbsp; A mon tour, si tu me l'accordes&nbsp; Las&nbsp;! À toi je confie ma vie.&nbsp; Il me faut rentrer dans les ordres.

Balade poétique dans le Paris médiéval

Jean Fouquet, La Dextre de Dieu chassant les démons, miniature dans les Heures d'Etienne Chevalier, vers 1452-1460, New York, The Metropolitan Museum of Art

Virelai - Maxence, Adrian, Sarah En hiver vous protègera, Nuire aux assaillants étrangers, Calmer la peur des héritiers, Et seul Dieu, nous tuer pourra. Indépendant, vous le serrez&nbsp; Ne craignez pas la Majesté.&nbsp; Terreur elle vient de l’au-delà.&nbsp; Et seul Dieu, nous tuer pourra.&nbsp; Priez pour le ciel, sa bonté Hâtez-vous, face aux meurtriers&nbsp; Ici, personne ne touchera L'ombre de forme cerclée. Les contours tous fort bien tracés. Il assure et rassurera, Pour notre bien et fierté, Et seul, Dieu nous tuer pourra. A l'affût des plus grands soldats Une idée de la royauté, Grâce à elle, vivez apaisés.&nbsp; Une fois entrée, puissant tu seras&nbsp;! Sur le banc sont les accusés, Tous brigands, tous grands forcenés, Et seul Dieu, nous tuer pourra.

Rondeau - Marine, Racielle, Maxence Paris, ma cité je protège ! Je dois être une forteresse, Un grand confort pour les stratèges, Ne plongeant Paris en tristesse. Sur les grands quais de cette Seine, Là se dresse une forteresse, Qui aux Anglais fit grande peine N'ayant de Paris les richesses. Habite en mon château un roi Au-delà du fossé, qui voit Toutes les barques vers Paris. C'est sûr, la Seine est son amie.&nbsp; Paris, ma cité, je protège !

Frères Limbourg, Les Très Riches Heures du Duc de Berry, mois d'octobre, XVe siècle.

Lai - Marion, Lou, Valérie, Maxime Hélas&nbsp;! L'étrange&nbsp;monument, Où viennent de loin les malades&nbsp;! Le brave franchit brièvement De Notre-Dame l'esplanade.&nbsp; Le&nbsp;visage au teint très cireux, Au plus vite rejoint ses portes. Il voit des visages hideux, Assis sur des lits, de la sorte Tous entassés et gémissants. Les religieuses vont priant. Pour finir, seule la mort l'attend.

Fait partie du livre de la vie active Hôtel-Dieu liasse 1427. Exposé au Musée de l'agglomération d'Annecy.

Ballade - Chloé, Zoé, Alexis Gargouilles, autels et consécrations, Les diacres, évêques et les sacristains Inclinez-vous devant la religion.&nbsp; Avec vertu, grande espérance et soins Allez tous priez des hauts cieux les saints.&nbsp; Pour décorer la triomphante allée, Bénissez la couronne très sacrée,&nbsp; Ornementée de ses saints clous fort beaux, Et cette croix dont les traces profondes Sont consacrées par les dires royaux,&nbsp; La plus belle qui jamais fut au monde.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Elle est connue depuis sa construction, Implantée sur l’île de la cité. Saint Louis a réclamé sa conception, Année mille deux cent quarante-deux.&nbsp; L’Ancienne chapelle, elle a remplacé Pour garder les reliques glorifiées De notre grand, puissant dieu crucifié. La conciergerie et notre lieu, forment&nbsp; Le beau palais de la cité ensemble. Elle est par son architecture énorme, La plus belle qui jamais fut au monde.&nbsp; Construction d'architecture gothique,&nbsp; Alliant élégance et hardiesse,&nbsp; Elle est d'une merveilleuse esthétique.&nbsp;&nbsp; On y trouve sculptures enchanteresses. Longuement habitée par son altesse, Célèbre pour ses majestueux vitraux, D'une simplesse sans collatéraux, Elle est conçue comme chasse de verre. L’art de grande peinture est si profond, Qu'elle nous inspire par sa lumière. La plus belle qui jamais fut au monde.

Toi, par ta délicatesse légère Tu parviens à embaumer l’atmosphère&nbsp; On se laisse en toi, on y vagabonde&nbsp; Pour oublier à jamais nos repères&nbsp; La plus belle qui jamais fut au monde

&nbsp;L’Ostension des reliques de la Sainte-Chapelle,1837.

Complainte - Maksim, Cédric, Manon, Esteban La plus illustre de notre France&nbsp; Tous les pays du monde l’encensent,&nbsp; Si visitée&nbsp;! De gargouilles, elle est toute ornée&nbsp; A Saint Etienne, elle est dédiée&nbsp;&nbsp; A tout moment. Accueille de grands&nbsp;événements, Âgée&nbsp;près de&nbsp;huit cent cinquante ans Ordonnée par, De Sully, d'une précision rare, Minutieuse comme une œuvre d'art Patrimoniale, Ce grand édifice impérial, Est de nos jours dans les anales Et admirée.

"Les Antiquités judaïques",&nbsp;enluminure de Jean Fouquet, vers 1470-1475, conservé à la BNF.

Chant royal - Kama, Younes, Rayane Elle fut bâtie au douzième siècle, Une horloge y a été incrustée, Autour de son île, la Seine l'encercle, Le roi Dagobert y a habité, Fut la cage de Marie-Antoinette Et ses vieilles murailles en miettes.&nbsp; On la voit en passant la ligne&nbsp;quatre. A des murs en pierre et pas en plâtre, Plusieurs rois y ont déposé leurs sceptres.&nbsp; Mais de triste fin, elle fut le théâtre,&nbsp; Lieu en six syllabes et quatorze lettres. Passée de maison royale à prison,&nbsp; Très bien représentée au mois de juin,&nbsp; Est toujours là, qu'importe la saison&nbsp; Dans l'arrondissement numéro un&nbsp;! Grande architecture au style gothique&nbsp; Sur son île dorment des reliques. Bâtisse à plusieurs rôles, telle une actrice. Aujourd'hui elle fait régner&nbsp;justice. Rénovée par le roi et ses ancêtres et parmi eux, je peux citer Clovis.&nbsp; Lieu en six syllabes et quatorze lettres.&nbsp; De nos jours une partie du monument Est transformée en Palais de Justice. Oubliée à cause de nombreux incidents Qui l'empêchaient de faire régner justice. Bien que certains félons l'aient redoutée, De peur d'être à jamais enfermés, Elle était résidence des rois de France. Ces derniers faisaient régner prudence. Quand le roi fit la construction du Louvre Ce haut lieu en perdit de l’importance. Lieu en six syllabes et quatorze lettres.

Toujours au milieu des conversations&nbsp; Cette bâtisse en a fait tomber plus d'un. Un lieu servait les manifestations Et ne laissait entrer les lycéens. Ce lieu important s’appelait «&nbsp;Grande Salle&nbsp;», Il&nbsp;n'était pas que grand mais colossal. Il fut bâti à la reconstruction, Ce qui ne fut une récréation. Bâtie par Philippe le Bel, le maître Des lieux, l’édifia sans déviations. Lieu en six syllabes et quatorze lettres.

Frères Limbourg, Les Très Riches Heures Du Duc De Berry, mois de juin, XVe siècle.

Travail réalisé par les Secondes 9 du lycée Marie Curie de Versailles sous la direction de Mme Fuccellaro, professeur de Lettres, M. Huard, professeur d'Histoire et Mme Brandao professeur documentaliste. Conception graphique : Zoé, Marine et Anna.

Chers lecteurs, Nous vous invitons à découvrir les lieux de Paris au Moyen-âge à travers une balade poétique médiévale. Petite ballade, Grande ballade, Chant royal, Lai, Virelai, Rondeau, Triolet et Complainte vous feront visiter le vieux Paris.&nbsp; Ces poèmes sont des énigmes. A vous de trouver la clé. L’enluminure qui accompagne chacun d’eux révèle plus d’un indice. Si toutefois vous ne reconnaissez pas le lieu caché, la solution se trouve dans la table des poèmes. Bonne lecture&nbsp;! Mme Fuccellaro

Triolet continu - Adrien, Ivana, Marie Je suis alors un lieu unique&nbsp; Habité par certains changeurs Installés dans moultes boutiques. Je suis donc un lieu unique&nbsp;! Je ne suis pas un quai antique Contre certains envahisseurs. Je suis alors un lieu unique Habité par certains changeurs&nbsp;!

Manuscrit fait par Yves de Saint-Denis. Se trouve dans "Vita et passio sancti Dionysii"

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