Book Creator

Lettres de poilus

by Isabelle GAILLARD

Cover

Loading...
LETTRES DE POILUS

1914-1918
Loading...
Elèves de CM2- Jeanne d'Arc
juin 2021
Le vendredi 28 novembre


Mon cher Georges                                                                                    
Je t’écris cette lettre pour te donner de mes nouvelles.
La semaine dernière nous avons terminé la bataille de la Marne. Dans 1 semaine nous nous déplacerons à Verdun. Je serai en première ligne. Cette lettre est peut-être, malheureusement la dernière. Cette nuit les rats, m'ont rongé les doigts. Je n'ai presque plus d’ongle, je souffre c'est horrible. En 1 journée les Allemands nous ont bombardés avec d’énormes grenades. Il fait très froid aujourd’hui. Je dors sur de la paille c’est épouvantable. Je t’ai dit que je partais à Verdun dans 1 semaine. Le Général Pétain va nous emmener des renforts, pour te dire de la vérité je n’y crois pas vraiment. Les soldats tombent 1 par 1, tués ou blessés par des lances flammes ou des tanks, c’est intenable. Les chars d’assauts nous entourent. Les soldats Allemands attaquent 3 fois par jour. Il pleut en abondance, la pluie rend les tranchées humides, et ça les rend aussi très boueuses. Quand il n’y a pas de combat j’écris des lettres ou je sculpte des obus usagés. Avec les gaz Allemands ont risque de se faire asphyxier. Nos fusils et mitraillettes n’ont presque plus de munitions. Les canons explosent les tranchées et certains des poilus restent en dessous. Le canal de la Marne est gelé on ne     peut même pas boire de l’eau fraîche. Le front éclate à la Somme. Hier j’ai dormi sur une planche en bois, ça fait au moins 3 semaines que je n’ai pas enlevé mes chaussettes. Demain nous serons en première ligne ça va être compliqué de défendre sous la pluie. Mais j’espère que monsieur Clemenceau va nous encourager. C’est un homme remarquable. Après avoir écrit cette lettre je vais aller charger les tanks. Mon violoncelle me manque terriblement et Nantes me manque aussi. Avec une foule de baisers

                                                                                                              Ton bien aimé Henry
Avril 1917

Mon cher père                                                                                                                                

Vivement que je revienne à Lyon te rendre visite à toi à maman et à mes frères. Je pense que ce ne sera pas long car on est en avril 1917 et que les Etats-Unis sont arrivés nous aider. Leurs chars d’assaut sont majestueux. On a trop de tués et de blessés. J’ai hâte de retrouver mon lit douillet car notre lit est en paille, et il y a beaucoup de rats quand il pleut on est contents car ça ralentit l’ennemi et ça nous rafraîchit. Mon métier de maçon me manque. Le général Pétain nous félicite et nous fâche. Toutes ces armes sont lourdes, quand je n’ai pas un fusil c’est une mitraillette, heureusement que des fois je suis dans des tanks. Je ne sais pas comment j’ai survécu aux gaz asphyxiants. La guerre, c’est nul.

Marcel   

                                           19 juin 1914
 
Mon cher père
Père. Je t’envoie cette lettre pour prendre de tes nouvelles. Pour moi ce n’est pas facile, les soldats font de leur mieux. Pour l’instant on est dans nos tranchées. On essaie de garder le moral pour les prochaines batailles. Il y a plein de fusil, des grenades… Aussi il y a plein de tranchées qui s’effondrent. En plus je suis à Verdun. J’aimerais bien retrouver mon métier de maçon parce que on en a marre de chanter tous les soirs des chansons de désespoir. Aussi il y a parfois de la pluie. Dans nos tranchées on sculpte des choses, on chante des chansons. Mais heureusement le général Pétain nous motivera jusqu’au bout, avec tous les chars d’assaut, les tanks , les canons. J’espère que tout ira bien. Bisous papa.
 
Marcel 
PrevNext