Rome en fête!

TABLE DES MATIERES

Prologue en latin
et en français, page 3

L’Embuscade par
Nawfel CHERADI et Aurélien AUDIGIER, page 4

La Quête de Propertius
par Marion STRAEHLI et Julie BRETILLON, page 7

Drame à Rome par
Salomé TEILLANT et Annaëlle JOLY, page 32

La Fugue, par Nina MICHEL et Mélina LOPES , page 40

Vengeance, revenant
des Enfers, par Sarah LEPETIT, Clara BORDI et Cléo FOURQUENAY-MARTIG, page
49

Aimer à Mort, par Céline COMETTI et Naxhia ASANI, page 65

SEMIDEUS, par Juliette DOUX et Louise GAUTHIER, page
84

A Rome, on récolte ce
que l’on sème, par Nicolas CORBOLIN et Louis MAYER, page 102

Le Conte d’un imbécile
chanceux, par Adam UNTERSINGER et Clémence REY, page 109

Goths, l’attaque de
Rome, par Edouard SILBEREISS et Joshua SHAKA, page 137

Lavinia ou La Tueuse
de l’ombre, par Caroline RIDOUX, Fiona
MAUCHANT-REMARK et Marie LOUYOT, page 143

La Légende du Silphium,
par Elina TREILLARD et Célia PUNTHELLER, page 153

Merci aux Grandes Muses ayant inspiré nos précieux arts

Vous filles de
Zeus montrant la supériorité romaine

Et qui par vos
facultés nous donnez notre savoir

Nous, peuple
choisi des Dieux

Avons la seule
plume pure et digne de votre grandeur

Que les Dieux
acceptent nos œuvres

PROLOGUE

Gratias vobis
magnis Musis, nostras pretiosas artes quae inspiravistis

« Vos »,
Filiae Iovis praestantiam Romanam ostendentes

Et quae per
facultates vestras scientiam nobis datis

Nos, populus
electus a deis

HABEMUS unicum
calamum dignum magnitudine

Di accipiant
opera nostra

L'EMBUSCADE

Dans les alentours de Rome, deux mercenaires se
tenaient en embuscade, cachés derrière un buisson épais. Ils savaient que leur
cible était sur le point de passer: un général romain qui avait la réputation
d'être impitoyable et brutal envers ses ennemis. Les deux hommes avaient été
embauchés pour l'assassiner, et ils avaient reçu des informations précieuses
sur son itinéraire et ses habitudes.
L'un des mercenaires, Brutus, un grand homme
musclé aux cheveux blonds, était concentré et prêt à agir à tout moment.
L'autre, Aurélius plus petit et plus nerveux, avait les mains moites et
regardait autour de lui avec inquiétude. Ils avaient tous les deux combattu
dans de nombreuses guerres et avaient vu leur lot de sang et de violence, mais
cette mission était différente. Ils devaient tuer un général romain, un ennemi
de leur patrie, mais aussi un ennemi de leur propre peuple.
Soudain, ils entendirent des bruits de sabots et
de roues qui s'approchaient. Le général était en route. Les deux mercenaires se
préparèrent à l'attaquer. Lorsque le chariot du général passa devant eux, ils
bondirent hors de leur cachette, leurs épées prêtes à frapper.

Mais à leur grande surprise, ils furent attaqués
par une foule de créatures étranges - des faunes, des dryades et des satyres.
Ces êtres mythologiques de la forêt étaient réputés pour leur force et leur
agilité, et ils étaient visiblement en colère contre les deux mercenaires.

Le grand mercenaire réussit à se débarrasser de
quelques faunes avec son épée, mais il fut bientôt submergé par le nombre. Le
petit mercenaire, quant à lui, était terrifié et ne savait pas quoi faire. Les
créatures mythologiques semblaient être venues en aide au général romain.

Soudain, Le dieu de la Guerre Ares , qui
descendit des cieux dans un éclat de lumière dorée. Il avait été témoin de la
scène et avait décidé d'intervenir. Avec un simple geste, il écarta les
créatures de la forêt et mit fin au combat.

Le général romain, qui avait assisté à la scène
avec étonnement, se tourna vers les mercenaires et leur demanda pourquoi ils
avaient tenté de le tuer. Les deux hommes, surpris d'être encore en vie,
avouèrent qu'ils avaient été engagés pour assassiner le général. Mais ils
ajoutèrent que leur mission avait été motivée par le désespoir de leur propre
peuple, qui avait été opprimé par le pouvoir romain.
Le général romain, après avoir entendu leur
histoire, décida de leur accorder sa clémence. Il avait été touché par leur
courage et leur loyauté envers leur patrie, même s'il ne pouvait pas excuser
leur tentative d'assassinat.

Finalement, les deux mercenaires quittèrent les
alentours de Rome, reconnaissants d'avoir été épargnés. Ils avaient échappé de
justesse à la mort grâce à l'intervention d’Ares. Brutus et Aurelius lui demandèrent
de devenir leurs disciple ce que Ares accepta et l’histoire prit fin

PROLOGUE

La nuit. Dans une villa, une ombre se faufila adroitement entre les meubles et les bibelots, mais elle n’y prêta pas un regard et continua son chemin sans se retourner. Elle se glissait discrètement vers son objectif : le coffre. Ce dernier appartenait à un riche et avare sénateur. Un garde faisait sa ronde devant la maison, mais le voleur savait qu’il devait aussi inspecter l’arrière de la demeure, laissant la porte d’entrée sans surveillance ; il avait l’habitude. Ses gestes étaient rapides et précis. Arrivé au coffre, il l’ouvrit sans grande difficulté et s’empara de ce qu’il contenait. Dans un silence complet, le voleur referma le coffre et entreprit de sortir de la demeure. Il passa la porte et s’apprêtait à fuir lorsque son regard fut attiré par une petite ombre juste en face de lui ; un enfant couvert de bleus, assis sur le sol, le regardait.

CHAPITRE I

Deux formes, accroupies dans l’ombre, attendaient le départ d’un riche commerçant. La plus grande était Propertius, un célèbre voleur dont personne n’avait jamais vu le visage ni ne connaissait le nom ; l’autre, un petit garçon, s’appelait Félix. Il n'était pas vraiment son fils, mais c'était tout comme. Il était la seule famille de Propertius, qui l’avait recueilli il y avait de cela des mois ; depuis, ils volaient ensemble pour vivre.

Justement, le commerçant venait de partir. Discrètement, les deux se faufilèrent jusqu’à sa porte ; le plus petit surveillait les alentours pendant que Propertius crochetait la serrure. Le quartier, heureusement, n’était pas très fréquenté ; il y régnait un silence quasiment complet, troublé seulement par les chants des oiseaux et le bruit du vent, qui faisait onduler l’herbe dans la faible lumière de la soirée. Rapidement, le voleur réunit un butin satisfaisant : le commerçant ne se souciait pas vraiment de cacher sa fortune, et un petit sac rempli de sesterces était posé sur une table contre un mur de l’atrium. Il était vaguement dissimulé derrière une minuscule amphore. Propertius s’en empara et jeta un regard au reste de la pièce. Les quelques meubles que contenaient l’endroit ne l’intéressaient pas ; les sesterces leur permettraient de toute façon de vivre encore quelque temps sans souci. De plus, il avait intérêt à partir rapidement s’il ne voulait pas se faire prendre. Il sortit et rejoignit Félix, qui l’attendait, assis dehors comme à leur première rencontre.

Ils repartirent ensuite vers la ville, où les habitations étaient moins impressionnantes : des insulae de huit étages et des petites maisons aux murs sales constituaient leur quartier temporaire. Propertius y avait loué une petite bicoque, dans laquelle ils habitaient depuis quelques semaines. Ils changeaient souvent d’endroit afin de ne pas se faire prendre, car ils vivaient seulement du vol. Leur maison était simple, pas décorée et ne contenait que le strict nécessaire : leur mobilier se limitait à deux lits, une table et trois minuscules tabourets. Fatigué, Félix s’installa sur son lit et s’endormit quasiment instantanément pendant que Propertius dissimulait comme il pouvait l’argent dans un drap au coin de la pièce. La cachette était approximative mais c'était la seule possible dans cet endroit délabré. Propertius jeta un coup d’œil à son ami assoupi, et alla se coucher à son tour.

Le lendemain matin, lorsque Propertius se réveilla, l’enfant dormait toujours. Cela étonna un peu le voleur, car Félix était un lève-tôt, mais il décida de le laisser dormir et sortit acheter quelques fruits. Malgré la laideur du quartier, la vie n’y était pas désagréable, et il appréciait de sentir la douce chaleur du matin en marchant dans les rues. Un petit commerce proposait des dattes qui attirèrent son œil ; il en acheta quelques-unes et décida d’aller réveiller Félix pour lui proposer d’aller faire un tour.

A son retour, l’enfant était toujours allongé sur son lit. Le voleur l’appela mais il ne répondit pas. Il s’approcha pour lui mettre une datte sous le nez, certain que la bonne odeur le réveillerait immédiatement ; ce faisant, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Félix, étalé sous son drap, tremblait violemment ; il avaient les joues rouges et respirait avec difficulté. Ses yeux entrouverts brillaient mais il ne semblait pas voir le voleur, qui, d’abord inquiet, était à présent réellement paniqué. Il n’avait aucune connaissance médicale, mais il savait que Félix était malade, gravement malade. Propertius n’avait jamais vu cela ; il ne savait pas quoi faire, et appela plusieurs fois l’enfant, espérant le réveiller sans vraiment y croire.