Sauvons la prof 1

Épisode 1 : La disparition de Cristina

Cristina Torrent, professeur de français à l’EOI de Lleida, est une personne méthodique; normalement à chaque fois qu’elle sortait de chez elle pour une affaire inhabituelle, elle en parlait à sa famille et leur tenait au courant de l’heure à laquelle elle devait rentrer.

Le 8 janvier, elle a dit à sa famille qu’elle sortait un moment, qu’elle devait rencontrer des gens. Elle n’a pas dit où elle s’adressait ni qui elle allait rencontrer. L’affaire a duré des heures et Cristina n’est pas rentrée chez elle. Son téléphone était éteint et on n’avait plus de nouvelles d’elle.

La famille de Cristina, alarmée pour son comportement inhabituel, s’est présentée au poste de police et a déposé une plainte pour sa disparition. La police a essayé de calmer la famille, mais la police a immédiatement ouvert une enquête et a commencé à fouiller son ordinateur.

Dans l’ordinateur de Cristina on a trouvé un e-mail daté le 7 janvier. Ses élèves lui demandaient un rendez-vous pour lui poser des questions sur l'épreuve de la semaine suivante. Elle a trouvé ce message bizarre parce que c'était encore les vacances.

Ses élèves, qui savaient qu’elle adore les croissants français authentiques, lui ont proposé de se rencontrer dans la meilleure pâtisserie de Lleida: Monrabà, célèbre pour élaborer la meilleure viennoiserie de la ville. Elle a répondu et elle a accepté le rendez-vous.

La police s’est rapidement engagée dans deux scénarios d’enquête. Le premier qui ne les convainquait pas trop, que leur élèves étaient responsables de la disparition. L’autre, comme d’habitude, a concentré son attention sur une autre voie. Ils se sont intéressés à l’entourage de Cristina le plus proche: famille, amis et collègues.

L’enquête de la police a rapidement éliminé les élèves. Les enquêteurs ont prouvé que quelqu’un avait piraté son compte mail.

La police supposait que Cristina n’a pas rencontré ses élèves. Elle n’est pas arrivée à la pâtisserie Monraba, simplement parce que le rendez-vous était faux. Quelqu’un s’est fait passer pour un de ses élèves et a utilisé l’excuse de l’examen pour la faire sortir de la maison et la faire disparaître.

Épisode 2 : Le cabaret de Montmartre

L’enquête était menée par l’inspectrice Núria Folch et le sergent Josep Cardona, tous les deux de la section criminelle de Ponent des Mossos d’Esquadra. Núria et Cristina se connaissent depuis qu’elles sont petites, elles sont même allées à l’université ensemble. Núria était très affectée par la disparition de son amie; d’emblée elle a décidé d’utiliser les ressources possibles pour résoudre rapidement la disparition de Cristina.

Par contre, Cardona est un homme froid et rationnel. Très habile en l’informatique, il a ouvert et examiné chaque fichier sur l’ordinateur de Cristina. Pour Cardona, décoder le mot de passe a été facile comme manger un macaron. Il a reussí à décrypter les données du dispositif qui a piraté le portable de l'élève. Le serveur signalait une adresse avec une IP (le code d'identification informatique) français. Cardona a suivi la trace de cette IP. Selon sa recherche, le mail avait été envoyé depuis le quartier de Montmartre, à Paris. Cardona s’est rendu compte que l’image du fond d’écran sur l’ordinateur de Cristina était un ancien cabaret.

D’autre part, les collegues de Núria et Cardona qui étaient en train de suivre le téléphone de Cristina leur ont dit qu’il était allumé. Le traçage du téléphone a confirmé une donnée: le signal se situait dans la zone de Montmartre. Bien qu’il s’agisse d’un très grand quartier, la technologie leur a permis de situer avec beaucoup plus de précision la localisation du téléphone… Le signal venait d’un immeuble où il y a longtemps il y avait un cabaret.

Alors que Nuria a informé la famille de Cristina sur des nouvelles pistes, Cardona a contacté l'INTERPOL Française car tous les deux savaient qu'ils ne pourraient pas travailler sur le territoire français sans l'aide d'un inspecteur local. Même si la famille de Cristina savait ce que la France représentait pour elle, ils ne pouvaient pas aider dans l'enquête jusqu'à ce que les indices soient plus solides. Ainsi, Nuria et Cardona sont allées à Paris. À sa grande surprise, ils ont eu l'aide d'un vieil ami de Cristina: Jean-Pierre, l'inspecteur local et qui avant était détective privé. Jean-Pierre avait été un élève de Cristina quand il était en Catalogne pour suivre un cours de criminologie à Barcelone.

Pendant ce temps-là, Jean-Pierre a découvert de nouvelles pistes: le nom du cabaret d’où venait le signal du téléphone est “Le Lapin Agile” et pour sa surprise il a découvert que le cabaret était géré par une vieille connaissance de la police française. Le propriétaire du cabaret était un délinquant. Elle a été trois ans en prison pour contrefaçon de devises . Sans perdre un instant, les trois policiers se sont dirigés vers le cabaret.

Épisode 3 : De Montmartre à Poitiers

Núria, Cardona et Jean-Pierre se sont rendus rapidement au cabaret Le Lapin Agile; le trafic à Paris était chaotique et suivant la recommandation de Jean-Pierre ils ont pris le métro, ligne 12, et sont descendus à la gare d’Abesses, dans le quartier de Montmartre. Après quelques minutes à pied, ils sont arrivés au cabaret, situé au 22 Rue des Saules, à l’angle de Saint-Vincent. Dès qu’ils sont entrés ils ont vu la propriétaire Mme Margot Gérard, qui s’est avérée être la petite-fille de Fréderic Gérard, un des plus célèbres directeurs du cabaret.

Les policiers lui ont montré une photo de Cristina, lui ont dit que son téléphone marchait depuis cet endroit et ils lui ont demandé ce qu’elle savait de Cristina. Au début, Mme Margot n’a pas collaboré avec eux, mais quand Jean-Pierre l’a menacée d’utiliser les informations qu’il avait sur ses affaires bizarres, elle leur a dit ce qu’elle savait. Elle leur a informé que Cristina a participé à l’une des représentations et qu’elle parlait un français parfait ; Margot leur a expliqué aussi une curiosité : elle a reconnu dans son français l’accent typique des catalans qui passent par le cabaret.

Jean Pierre a décidé d’être plus osé. Il a avertí Mme Margot. Il lui a dit qu’il savait comment fermer son cabaret en moins de 5 minutes. Ses amis de l’inspection de santé publique pouvaient être désolés de la condition des toilettes…

Mme Margot avait l’air névrosé et a dit qu’elle avait besoin de plus de temps pour en savoir plus sur oú était Cristina. Peut être qu’un ami qui connaissait très bien le monde souterrain pourrait lui donner plus d’information.

Mme Margot croyait que le partenaire de Cristina cette soirée-là était un personnage bien connu dans les entourages bohèmes de Paris, mais elle ne savait pas comment il s’appelait.

Les hypothèses de Mme Margot n'étaient pas entièrement fausses, la personne qu’elle a vu avec Cristina n’était pas seulement connue à Paris mais dans presque toute la France. Comme Mme Margot a promis, elle a obtenu l’information nécessaire pour sauver son établissement. Elle a contacté Jean-Pierre, ils sont allés se retrouver à l'extérieur du local à 20 heures.