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Numook 2nde5

by Clara Bourgy

Pages 2 and 3 of 349

Trois puissances, six silences
2nde5
Lycée George Sand
Le Mée sur Seine
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Au Moyen-Age, Marseille, Le Caire et Constantinople sont trois puissances politiques et économiques. Ce sont aussi trois identités culturelles différentes.

De 1166 à 1193, vingt-cinq personnages se croisent et s'écrivent.

Entre alliances et trahisons, découvrez la face cachée de ces sociétés médiévales...
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Sommaire
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1166
Constantinople, 1 mai 1166

Ma chère Ucran,

J’espère que tu vas bien après tout ce temps qui est passé. Te rappelles-tu comme au bon vieux temps on allait tous les jours à l’atelier de couture où l’on passait de très bons moments ensemble ? Tout cela me manque énormément. Au jour d’aujourd’hui, je reprends contact avec toi afin de t’informer de ma vie et de ces quelques années qui se sont écoulées.

Tout d’abord, je me suis fiancée puis mariée avec un homme que j’aime profondément que j’ai rencontré par le biais d’un ami commun. Nous nous sommes tout de suite plu. Mais une tragédie que je n’oublierai jamais s’est produite : mon mari est décédé de la lèpre qui lui rongé la peau et qui lui a fait perdre des morceaux du corps… Le voir se décomposer à petits feux m’a complément anéantie. Malheureusement, il ne connaîtra pas son enfant… car, oui, je suis en enceinte et presque à terme de ma grossesse...
Artemisia Kontos
Constantinople, 1 mai 1166

Ma chère Ucran,

J’espère que tu vas bien après tout ce temps qui est passé. Te rappelles-tu comme au bon vieux temps on allait tous les jours à l’atelier de couture où l’on passait de très bons moments ensemble ? Tout cela me manque énormément. Au jour d’aujourd’hui, je reprends contact avec toi afin de t’informer de ma vie et de ces quelques années qui se sont écoulées.

Tout d’abord, je me suis fiancée puis mariée avec un homme que j’aime profondément que j’ai rencontré par le biais d’un ami commun. Nous nous sommes tout de suite plu. Mais une tragédie que je n’oublierai jamais s’est produite : mon mari est décédé de la lèpre qui lui rongé la peau et qui lui a fait perdre des morceaux du corps… Le voir se décomposer à petits feux m’a complément anéantie. Malheureusement, il ne connaîtra pas son enfant… car, oui, je suis en enceinte et presque à terme de ma grossesse...
Ma grossesse est particulièrement difficile. Déjà en tant que veuve, mais aussi parce que je ressens des douleurs très intenses en bas du ventre. Cela m’inquiète beaucoup… J’ai une faveur à te demander : étant donné que tu as très bonne réputation en tant accoucheuse, j’aimerais que tu me fasses accoucher. J’espère de tout cœur que tu accepteras cette faveur et que tout va bien se passer… je suis très anxieuse…

En espérant que tu lises ma lettre.

A bientôt,

Artemisia 


Constantinople , 4 mai 1166

Ma chère Amie Artemisia ,

Depuis très longtemps nous ne nous sommes vues ni écrit… je vais bien merci ! J’espère que tu vas bien aussi ! oh ! je me souviendrai toujours de nos beaux souvenirs… ça me manque tellement !!!

Tu m’as annoncé une très bonne nouvelle et une très mauvaise nouvelle… Félicitations, tu es enceinte ! Je serai là pour toi jusqu’au bout de ta grossesse. Ne t’en fais pas pour l’accouchement, je t’accoucherai sans aucun problème.

Puis, pour ton mari… Le pauvre… qu’il repose en paix… C’est très dur, je sais mais il ne faut surtout pas que tu baisses les bras.
Ucram Suran 


Constantinople , 4 mai 1166

Ma chère Amie Artemisia ,

Depuis très longtemps nous ne nous sommes vues ni écrit… je vais bien merci ! J’espère que tu vas bien aussi ! oh ! je me souviendrai toujours de nos beaux souvenirs… ça me manque tellement !!!

Tu m’as annoncé une très bonne nouvelle et une très mauvaise nouvelle… Félicitations, tu es enceinte ! Je serai là pour toi jusqu’au bout de ta grossesse. Ne t’en fais pas pour l’accouchement, je t’accoucherai sans aucun problème.

Puis, pour ton mari… Le pauvre… qu’il repose en paix… C’est très dur, je sais mais il ne faut surtout pas que tu baisses les bras.
Ma chère amie, il ne faut pas t’inquiéter, je serai là jusqu’au bout. Cela est normal que tu ne te sentes pas bien car l’accouchement s’approche. Pour que tu puisses être à l’aise et avoir moins mal, il faut marcher, bien te nourrir surtout te reposer ! Il faudra que tu te changes les idées : essaye de penser à autre chose. Comme tu as des douleurs, je vais te donner des médicaments que j’ai faits moi-même avec des fleurs de lavande, puis aussi une crème pour le ventre.
Je te donne rendez – vous samedi matin, pour que je t’apporte tout cela chez toi.

Ma chère Amie Artemisia, on se retrouve très bientôt, bon courage !

Ucram Suran                                                     
Constantinople, 20 juin 1166
 
Ma chère,

Je t’écris ces quelques mots en espérant premièrement que tu te souviennes de moi. Je suis ton amie d’enfance Nebsen : on faisait les cours de broderie ensemble plus jeune, avec madame Coucelle. Tu t’en souviens ? Elle était toujours sévère et on se retrouvait punies à chaque fois, que c’était drôle ! On se racontait toujours nos petits ragots. Et le jour, où tu as déménagé m’a brisé le cœur. Je m’en rappelle comme si c’était hier : notre au-revoir nous a fait fondre en larmes…

Et j’ai appris que tu étais rentrée en ville ces dernier temps, comme je suis heureuse ! Cela me comble de bonheur ! D’autant plus que je cherche quelqu’un qui puisse m’aider à accomplir une quête. 
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