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The look of the others 4D

by quatrièmeD

Cover

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The look of the others
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Le regard des autres
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DEVIL
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GLEN ET LA
REVANCHE MONGOLE
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UNE GUERRE ENTRE
ROBOTS
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LA QUETE DU SANG
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LES QUATRE CHEVALIERS LEGENDAIRES
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LA VERITE
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TOKYO LIFE
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Auteurs et illustrateurs Quatrième D
Collège Lycée Saint Stanislas, Nantes 2021-2022
Avertissement aux lecteurs :
Ce livre est l'aboutissement d'une toute première expérience d'un livre collaboratif et numérique. Il comporte encore de nombreuses imperfections notamment orthographiques car nous avons été pris par le temps. Merci de votre compréhension et très bonne lecture !
The look of the others
Quelqu’un m’observe. Je n’ose lever les yeux de mon livre mais je sens un regard qui me transperce. J’ai l’impression de me consumer sur place. Je sais très bien qui me regarde aussi intensément. Il sait éperdument comment me mettre mal à l’aise et en abuse. J’imagine sans problème son petit sourire arrogant. Je sais que je devrais lui faire face, mais je ne peux pas. Je me décide tout de même à me lever et à partir. Mais lorsque je pose mon regard sur lui, je manque de faire tomber mon livre. A la place où est censé être mon agresseur, se trouve une fille, qui me dévisage curieusement. Arianne, alias la fille la plus populaire du lycée. Elle n’est pas seulement magnifique. Tout le monde l’adore et veut être son ami. Toujours très dynamique, positive. Il ne se passe pas une journée sans qu’elle éclate brusquement de rire. Mais au fond, je sais qu’elle est comme les autres : fourbe et hypocrite, elle attend juste le bon moment pour poignarder ses “amis”. Je ramasse mon livre et m’apprête à partir quand sa main se pose sur mon bras. 
“ Salut, tu t’appelles Tom, c’est ça ?” 
J’acquiesce sans rien dire. 
“Tu ne voudrais pas qu’on soit amis ?” 
Mes yeux s’écarquillent. Elle qui a tout, elle que tout le monde aime, veut être mon amie ? Pourquoi moi ? Je retire mon bras et recule. Non, non. Ce n’est pas vrai, elle ne veut pas être mon amie. Elle veut juste m’approcher pour pouvoir mieux me jeter après. Je ne me ferai pas avoir. Pas une nouvelle fois. Je m’enfuis presque en sortant de la classe. Mais je ne fais pas long chemin et trébuche dans le couloir. J’entends des éclats de rire et mon sang se glace. Une voix masculine prend alors la parole : 
“Bah alors Tom, on a enfin trouvé sa place ?”  
Les rires se font plus bruyants. Je souhaiterais m’enfouir sous terre. Je tente de me lever mais mes jambes tremblent et je me réétale sur le sol.  
“Regardez-le, à tenter de se relever, il fait pitié.” 
Mes yeux s’emplissent de larmes et je baisse la tête. Je ne veux pas leur donner le plaisir de les voir.  
“ Comment ai-je pu un jour être ami avec ce déchet ?” 
“Pareil, il ne mérite même pas de vivre.”   
Je suis habitué à ces insultes, je ne dois pas les laisser m’atteindre. Mais c’est plus fort que moi. Les souvenirs douloureux me submergent et j’éclate en sanglots. Cela ne fait qu’accroître leur amusement. 
“ Tu chiales la pédale ?” 
C'en est trop. Malgré les tremblements, je me mets debout et me tourne vers eux. Elliott et Zélie. Les personnes qui étaient autrefois les plus chères à mes yeux. Que j’aimais plus que ma propre vie. Et qui m’ont trahi. Qui m’ont détruit. J’essuie les larmes qui coulent sur mes joues et leur tourne le dos. Tant pis pour les cours, je rentre chez moi. Mais arrivé devant le perron de ma maison, je m’arrête. C’est une maisonnette, bleu ciel, entourée de parterres de fleurs, très accueillante et lumineuse. Pourtant, je ne m’y suis jamais senti chez moi. J’entre et me dirige vers ma chambre, à l’étage. Une chambre basique, d’un lycéen banal. Je m’allonge sur le lit et tente de me détendre. Sans résultat. Je me redresse et saisis un livre sur ma table de nuit. Un livre...envoûtant. Pendant les instants où je le lisais, c’était comme si je m’évaporais de la réalité et que j’entrais dans l’histoire. Les soucis n’existaient plus, la douleur m’était inconnue. Et si...

Mon regard s’éclaire soudainement et je sors précipitamment de la maison. Machinalement, je me dirige vers l’arrêt de tram le plus proche et m’assois sur un banc. Là, je prends enfin la mesure de la situation. Je suis sorti en trombe du lycée, sans attendre la fin des cours, alors que la période des examens approche à grands pas. Et tout ça pour quoi ? Pour aller dans une vieille bibliothèque ? Qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
Je suis perdu dans mes pensées, et je ne me rends pas compte que le tramway est là. Soudainement, je sors de ma bulle et me précipite vers les portes, qui se referment dangereusement. Je tente désespérément de les rouvrir, mais je reste impuissant. Le tram repart finalement sans moi, et je ne peux que le fixer continuellement, sans pouvoir faire autre chose. Le prochain arrive dans une vingtaine de minutes, autant partir à pied. Arrivé devant l’édifice, je reste bouche bée. A quel moment cette bibliothèque est-elle devenue aussi majestueuse ?  
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