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L'homme et l'animal

by Premières HLP- LIAD

Pages 2 and 3 of 201

HLP MAG
L'homme et l'animal
Comic Panel 1
Premières HLP
LIAD
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Magazine littéraire et philosophique
réalisé par les élèves de Première HLP
Lycée international Alexandre Dumas (Alger)
numéro mai 2021
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Projet pédagogique coordonné par :
Marie de la Grange et Nawal El Yadari
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Table des matières
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Anthropocentrisme et ethnocentrisme: les zoos humains (p.6)
Etude littéraire: Cannibale, Didier Daeninckx (p.8)

L'intelligence animale, mythe ou menace ? (p.10)
Etude littéraire : L'apologue, La Fontaine et le recours aux animaux (p.18)

Nature/culture: frontières étanches ou perméables ? (p.20)
Etude cinématographique : L'animal au cinéma (p.26)

La femme mangée par un ours (p.30)

Etude cinématographique : le monde de Myazaki (p.34)

Les procès d'animaux (p.36)
Etude littéraire : Zoo, Vercors (p.44)

Les animaux ont-ils des droits? (p.50)
Etude littéraire : Un plaidoyer pour le droit animal (p.56)

Exploitation et libération animale (p.58)
Etude littéraire : Les relations entre l'homme et l'animal : un débat présent en littérature (p.60)

Cohabiter avec les animaux (p.62)
Etude littéraire: Humanité et animalité dans Les Contes de Perrault (p.68)
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De l'Homme à l'animal, la frontière est mince.

Nous nous sommes prêtés au jeu.
Saurez-vous nous reconnaître ?
Introduction
L’Homme est une espèce exceptionnelle, unique, au sommet de l'évolution mais a-t-il seulement une idée de ce que représente sa place ? Est-il si unique que cela ?

Perdu au milieu de millions d'espèces, l’Homme n’est pas le plus grand, ni le plus fort et encore moins celui qui vit le plus longtemps. Dominant, si imposant, il semble lui-même perdu dans cet univers cosmique en constant déplacement, univers démesuré. 

L’homme se considère comme supérieur sur cette Terre, et établit une frontière entre lui et les animaux.
En effet, on définit l’homme comme un animal qui aurait, en plus de ce qui est commun aux autres animaux, une propriété ou une faculté qui l’en différencie et qui l’aurait conduit ainsi à un dépassement irréversible de l’état animal. En ayant quelque chose de plus que les autres animaux, l’homme serait devenu autre qu’eux. Ainsi de la faculté de rire, la faculté de penser ou de raisonner, la faculté de s’associer...etc.
L'homme est jugé supérieur à l'animal, parce qu'il a plus de facultés que lui ... 
On pourrait dire que ce qui différencie l'homme et l'animal c'est la conscience au sens strict.
A la différence de l'homme, l'animal est absolument incapable de dire : "Je pense donc je suis." La pensée, exprimée par le langage, manque à l'animal. En cela, l'animal est non seulement différent, mais inférieur à l'homme.
Mais d’un autre côté, il faut aussi se rappeler que l'homme est un animal : il a un corps, des instincts et plus généralement un “fonctionnement” biologique similaire à ceux d'autres animaux, et plus particulièrement à ceux de ses plus proches “cousins” dans l'arbre de l'évolution, comme les chimpanzés ou les bonobos. Il y aurait tellement peu de différences entre l’homme et l’animal qu’il faut rabaisser notre orgueilleuse suprématie et rehausser l’animal à notre niveau, en lui accordant quasiment les mêmes droits que ceux que nous accordons à l’être humain.

Il n’y aurait donc pas de différence essentielle, de nature, entre nos amies les bêtes sauvages et domestiques et nous, mais simplement, comme l’a affirmé Darwin, l’un des deux principaux inventeurs de la théorie de l’évolution, des différences de degré.

Chaque animal a une spécialité, et l'on pourrait dire que la nôtre, c'est la capacité à se poser des questions et à se pencher sur des problèmes auxquels seule notre espèce est capable de répondre : nous allons nous interroger sur les liens entre humanité et animalité. Y a-t-il continuité ou rupture ? En quoi la façon dont nous traitons les animaux, dont nous les considérons, nous renseigne sur l’image que l’homme se fait de lui-même?

Anne-Esther Gniléfé, Sofya Borsali
Mais d’un autre côté, il faut aussi se rappeler que l'homme est un animal : il a un corps, des instincts et plus généralement un “fonctionnement” biologique similaire à ceux d'autres animaux, et plus particulièrement à ceux de ses plus proches “cousins” dans l'arbre de l'évolution, comme les chimpanzés ou les bonobos. Il y aurait tellement peu de différences entre l’homme et l’animal qu’il faut rabaisser notre orgueilleuse suprématie et rehausser l’animal à notre niveau, en lui accordant quasiment les mêmes droits que ceux que nous accordons à l’être humain.

Il n’y aurait donc pas de différence essentielle, de nature, entre nos amies les bêtes sauvages et domestiques et nous, mais simplement, comme l’a affirmé Darwin, l’un des deux principaux inventeurs de la théorie de l’évolution, des différences de degré.

Chaque animal a une spécialité, et l'on pourrait dire que la nôtre, c'est la capacité à se poser des questions et à se pencher sur des problèmes auxquels seule notre espèce est capable de répondre : nous allons nous interroger sur les liens entre humanité et animalité. Y a-t-il continuité ou rupture ? En quoi la façon dont nous traitons les animaux, dont nous les considérons, nous renseigne sur l’image que l’homme se fait de lui-même?

Anne-Esther Gniléfé, Sofya Borsali
Documentaires :
Les Hommes dénués d’Humanisme :
Zoos Humains
 Les Zoos Humains sont un phénomène qui est apparu à l’époque des Empires Coloniaux jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Ce phénomène dénué de toute humanité, consiste officiellement à présenter au public des échantillons de divers peuples non-occidentaux, chacun mis en situation dans un environnement souvent bien différent de leur mode de vie réel. Ces zoos humains n’étaient en fait qu’un prétexte pour exhiber des personnes victimes de racisme, et les mettre en scène de façon exotique, afin de divertir le public occidental

Cette façon d’exhiber des êtres humains est une façon de les animaliser, de les traiter en animaux, et de nier leur humanité. 
Il y a donc un lien entre l’anthropocentrisme (l’humain au centre, au dessus des animaux) et l’ethnocentrisme (certaines cultures seraient supérieures à d’autres).

  Claude Lévi-Strauss est l’auteur d’une œuvre du nom de Anthropologie Structurale, dans laquelle il expose parfaitement le besoin orgueilleux de la conquête et de l’exhibition présent en Occident. Il traite du rapport de domination qu’a instauré l’Homme face à l'animalité, en créant une limite entre l’Homme et l'animal. Cette séparation engendre une frontière, ce qu’il nomme, “le cercle maudit”. Cette frontière permet un glissement dangereux : Certains humains sont rejetés du côté des animaux, et ne sont plus considérés comme des humains sous prétexte que leur culture est différente, et jugée inférieure.
 Donc au commencement des Empires Coloniaux, la découverte de peuples aussi proches de la nature, a permis aux colons de jouer de cette limite pour légitimer l’exploitation des peuples colonisés. La création des Zoos Humains, montre ce phénomène: les “indigènes”, par leurs différences et par leur culture propre, ont été réduits à la même domination que celle exercée sur les animaux, en étant enfermés dans des enclos avec des décors très éloignés de leur réel environnement.
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