Le Châtiment

Dis moi dix mots

Craft paper border

Dernières corrections et atelier relecture

Après une heure et demie de marche, j'y arrive enfin. Des gardes patrouillent. Il se dirigent vers la porte et je les suis à l’intérieur. Nous entrons alors dans le hall. Une fois dans le bâtiment, je me faufile parmi l’attroupement de gardes et me retrouve dans un couloir sombre et vide. Je m’assois dans un coin caché et reculé de tous les regards. Tout à coup, un garde passe, et sort de sa poche un badge similaire au mien. L'ascenseur s’ouvre et le garde monte dedans puis les portes se referment. Des lumières s’allument sur le cadran et indiquent que nous nous rendons au deuxième plateau. Je me lève alors de ma cachette et marche jusqu’au bout du couloir, vérifiant qu’il n’y ait aucun garde. Discrètement, je me dirige vers l’ascenseur et sans bruit je sors mon badge et le passe sur le boîtier, comme l’homme l’a fait. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent devant moi et je me retrouve nez à nez avec un soldat. Il porte un uniforme bleu foncé sur lequel sont accrochées des médailles. Je prie pour qu'il ne découvre pas ma véritable identité. Que se passerait il si quelqu’un me dénonçait ? On m’emmènerait sûrement. Mais où ? Une sonnerie retentit et le cadran affiche « Plateau numéro 1». Je sens mon cœur battre à tout allure. Le garde présent dans la cabine sort de l’ascenseur et me souhaite une bonne journée. Soulagé, je respire un grand coup mais, avant que les portes ne se referment, un homme habillé du même uniforme se rue vers l’ascenseur : « ATTENDEZ ! me crie-t-il » Je mets ma main entre les portes de l’ascenseur pour qu'elles ne se referment pas. Il entre donc.

Je suis violemment poussé par de puissants courants d'air, incomparables à ceux qui font claquer la porte de ma chambre lorsque je laisse la fenêtre ouverte. Ceux-ci sont sans pitié : ils m'emportent et me secouent, et je me sens prendre de l'altitude. Le vent est si fort, et mon cœur bat si vite que je peine à respirer. Le bruit est assourdissant dans mes oreilles et je sens même un liquide couler de celles-ci. Ce doit être du sang. Il témoigne de la douleur atroce que mes tympans et tout mon crâne subissent. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais je suis aveuglé par les débris et la poussière. Mes yeux brûlent, ils sont sûrement rouge vif, rouge sang. Je suis paralysé, je ne peux plus bouger. Soudain, je me heurte à une énorme masse qui me donne un bon coup au cerveau. Je sens ce fameux liquide couler du haut de ma tête, de mes bras, de mes jambes, de partout ! Je ne sens même pas la douleur, seule la peur me submerge. Tout a été si rapide que je n'ai pas eu le temps de la ressentir avant. Maintenant, elle est là, immense et terrifiante. Je la ressens dans tout mon corps. Que m'arrive-t-il ? Que vient faire une tornade au beau milieu de Paris ? Vais-je mourir ? Je tremble, j'ai des frissons. Je suffoque. Et puis... plus rien.

Préface Nous sommes fiers de vous présenter notre projet qui a été riche en émotions. Nous nous sommes investis avec volonté même si, malheureusement, vers la fin il y a eu des relâchements mais nous avons su les surmonter et nous remotiver tous ensemble grâce à la solidarité de notre classe de 3D et avec l'aide formidable de madame Trousselle (professeure de français ) et avec madame Boeglin (professeure d'EPS). Nous avons l'honneur d'avoir réalisé ce projet en accord avec deux matières, d'avoir accordé le français et la danse. En demi-groupe, lors des heures d'Accompagnement Personnalisé nous avons écrit nos chapitres qui devaient inclure chacun un mot de la liste imposée, par groupes de trois. Il y a dix chapitres. Nous avons commencé par déterminer le squelette du projet : chacun y a apporté ses idées puis nous avons regroupé les meilleures. Chaque élève a voté et au final, nous sommes arrivés à un début d'histoire. Notre professeure de français nous a guidé tout le long du projet et a corrigé chaque chapitre. Nous avons imaginé des personnages tous différents. Tout d'abord, notre personnage principal, Virgile. C'est un jeune adolescent de dix-sept ans qui est parti vivre chez son oncle après avoir perdu ses parents. Ensuite, nous avons le mendiant. Puis, Virgile va être aidé par un certain Heimdall. Némésis, elle, est une walkyrie et enfin Loki, le chef des monstres que vous découvrirez plus tard au fil de la lecture. Le titre de l'œuvre définit la raison pour laquelle Virgile s'est retrouvé dans ce monde dystopique.

- Je m'appelle Virgile, et je veux que vous répondiez à ma question. - Très bien, je vois le monde sous sa forme hideuse, je ne suis pas l'un d'eux, comme vous je l'imagine. Je me trompe ? - Effectivement, je ne suis plus drogué depuis un certain moment, et je cherche à partir d'ici, et à rentrer chez moi. - Je peux essayer de vous aider si vous voulez, vous n'avez qu'à... » Soudainement, un gigantesque monstre vaporeux constitué d'une sorte de brume, apparaît derrière l'homme, l'emporte et disparaît dans le décor. Je me fige, tétanisé, je me dois de rentrer chez moi. J'ai trop peur de ce monde. Je me mets à courir, courir sans m'arrêter jusqu’à me retrouver devant ce mur. J'ai passé la moitié de la journée à traverser la ville, et arrivé au bord, ensommeillé, je m'endors par terre, sur la boue . Le lendemain, à mon réveil, je réfléchis à ce qu'il pourrait y avoir derrière ce décor très faux et je passe mon bras dedans. Je le traverse directement, et je retire mon bras aussitôt. Mon bras a laissé un trou numérique dans le décor. Le trou est petit, mais long. Il est tout noir, comme vide. Soudain, un bruit retentit derrière moi et une jeune femme apparaît, majestueuse dans le ciel. Elle doit venir du troisième plateau et se dirige vers moi à grande vitesse.

On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans Rimbaud

Watercolor texture 3

« Merci, me lance-t-il. - Il n y a pas de quoi, bégaie-je. - Quelle belle journée, vous ne trouvez pas? - Euh... effectivement. - Ça fait longtemps que vous êtes dans le service ? - Quel... - Moi, je viens d'arriver, me coupe-t-il. - Ah super... Après quelques secondes qui me paraissent une éternité, l'ascenseur arrive à destination. Je me précipite hors de la cabine, en lui marmonnant « Bonne journée ». Je me retrouve face à une immense porte. Celle-ci semble noircie. Des peintures d'enfants, des papillons, des fleurs, des arc-en-ciel recouvrent la porte. Après quelques minutes de réflexion, je me décide à pousser cette étrange porte. Devant mes yeux, se dresse un magnifique paysage : des maisons de toutes les couleurs, le ciel bleu et le soleil rayonnant, des fleurs à perte de vue. Les gens sont joyeux, les enfants jouent ensemble. L'harmonie est parfaite et règne en ce village. Le contraste est flagrant. Une fragrance agréable parvient à mes narines. Un doux parfum de fleur qui envoûte mon corps entier. Je me sens transporté, comme dans un rêve. Le monde me paraît féerique, plus féerique encore qu'il y a quelques secondes. Je suis pris d'un élan d'insouciance. Je m'arrête devant un grand bâtiment majestueux. Ses murs blancs sont ornés de moulures dorées qui brillent au soleil. Les mêmes fleurs prolifèrent de manière somptueuse et je ne me lasse pas de leur odeur. Je parcours la ville, les maisons sont de couleur pastel, et toujours, autant de fleurs et de plantes à leurs pieds.

Illustratrices

Felix Laetitia (dont la couverture) Ferreira Justine Nguimbi Eden

Professeures

Boeglin Sophie (EPS) Trousselle Sabrina (Lettres modernes)

Musique

« Une petite pièce s'il-vous-plaît... m'interpelle-t-il. Comment ose-t-il m'interpeller ? Pris d'un élan de rage, je me retourne et m'exclame : - Me déranger pendant ma promenade, vous devriez avoir honte ! Je remarque une fleur jaune, dont je ne connais pas le nom, discrètement attachée sur son t-shirt déchiré. Sale chien ! Vous vous prenez pour un fleuriste ? » Sur ces belles paroles, je décide de continuer mon chemin, apercevant du coin de l'œil un regard noir de la part de cet animal. Je marche quelques minutes en me félicitant de l'avoir remis à sa place. J'arrive alors sur la place publique près du parc. Elle est déserte, ce qui est étrange, car on y trouve généralement d'autres imbéciles dormant sur les bancs, dans leur crasse. Soudain, j'entends un bruit sourd de plus en plus fort en provenance du ciel. Je lève la tête juste à temps pour voir une immense tornade s'abattre sur moi : sans même avoir le temps de réagir, je me sens décoller brusquement.

Edition Nénuphars

Tout en sortant de chez moi, je me remémore les précieux messages que j'ai envoyé à tous ces faiblards sans humour. J'ai hâte de recevoir leurs réponses. Et je dois avouer que voir la peur à travers leurs jérémiades est très amusant. Leur sens de l'humour non développé a donc certains avantages. Je referme la porte ; elle produit un long grincement qui brise le silence. Ce grincement est insupportable, il dure au moins depuis trois mois. Un homme est pourtant venu pour huiler la porte la semaine dernière. Mais rien à faire, cette centenaire a décidé de gâcher mon plaisir. Pour me venger, je lui donne un léger coup de pied. Espérons que ça la remettra dans le droit chemin. Sur ce, je décide d'aller au parc. Je descends la marche du perron, fais un pas en avant et sens la pluie fouetter mon visage. J'aime la pluie, elle me met de bonne humeur. J'aimerais tellement être comme elle: libre. Le parc est situé au nord de l'appartement, il faut donc que je remonte plusieurs petites rues où il y a rarement du monde. Il est tard, je dois presser le pas si je ne veux pas que mon oncle me râle dessus, comme la fois où j'étais rentré à minuit à cause de deux pauvres faiblards qui se trouvaient sur mon chemin. Pourtant la nuit est agréable. Il n'y a personne pour vous déranger, seulement la nature. Mais bon, je lui pardonne car je vis grâce à elle. L'odeur fraîche de la nuit m'enivre. Cette fragrance exalte mes sens. Sans parler de cette couleur qu'a le ciel. Ce noir si profond, si intense. Il m'inspire. Je me reconnecte à la réalité. Mes semelles crissent sur le goudron mouillé, tout comme les voitures que je peux entendre au loin, couvrant les roucoulements des pigeons perchés sur les gouttières.

Après avoir célébré la victoire de leur révolution, les habitants viennent me voir afin de me remercier, puis ils me demandent s'ils peuvent faire quelque chose pour moi. Sur le coup je ne réagis pas, je décline leur proposition. Puis une idée me vient à l'esprit. « Excusez moi, en fait je me demandais si vous ne pouviez pas m'aider à trouver une solution afin que je retourne dans mon monde ? dis-je. - Avec plaisir, après tout ce que tu as fait pour nous, on te doit bien ça ! répondent les habitants en chœur. » En quelques secondes tout le monde est mobilisé, ils sont tous en train de réfléchir à comment me renvoyer dans mon monde. Puis, tout à coup, une petite fille m'interpelle. « Excusez moi, je crois que j'ai une idée, me chuchote-t-elle. - Oh ! Je t'écoute, dis-je. - Et si on construisait d'immenses éoliennes qui formeraient une petite tornade et qui par la suite vous emporterait ? - Je ne sais pas si avec de simples éoliennes on arrivera à produire autant d'air. - Je pense que dans les champs à l'ouest du plateau, les vents sont assez forts pour obtenir une tornade. - Eh bien, tu as l'air sûre de toi, parlons en aux autres.&nbsp;»

Esquisses et entraînement

Je sens comme une odeur de marécage, à en donner la nausée. Je sens que cette odeur n'est pas habituelle, mais les autres ne semblent pas la remarquer. Ils sont dans leur monde, sans se soucier des problèmes, sans se soucier de personne, sans avoir aucune idée d’où ils se trouvent. Sans voir la réalité des choses. Peu à peu, le monde n'a plus aucune similitude avec le décor dans lequel je me suis trouvé auparavant, cet endroit est devenu totalement faux. Les arbres commencent à se métamorphoser en moisissure, les rues en boue et les maisons en terre. L'effet vaporeux que j'ai connu s'est estompé. Je regarde autour de moi, comme perdu. Puis, je crois comprendre. Cette douce odeur devenue néfaste en est la preuve. Cette fragrance agit comme une drogue ! Le décor hideux devient magnifique. Je suis perplexe, étonné de ce que je vois, et j'ai envie de partir d'ici, de traverser le décor pour rentrer chez moi. Je me lève de mon banc qui est devenu mouillé et mousseux. J'ai très peur. Je suis complètement tétanisé face aux autres, car je me dis qu'ils sont comme des zombies. J'ai remarqué que quelqu'un marchait normalement dans la ville, je vais à sa rencontre pour voir si lui est drogué pour confirmer mon hypothèse. « Bonjour monsieur, excusez moi de vous déranger, j'ai une question à vous poser. - Bonjour ! Allez-y je n'ai que deux minutes devant moi. - Comment voyez-vous ce monde ? - Je le vois comme les autres. - Vous mentez. - Comment le savez-vous ? Qui êtes-vous ?

Prénom : Heimdall Sexe : Masculin Age : 145 ans Personnalité : protecteur, aimable Physique : d'aspect négligé, maigre Nous avons choisi ce prénom pour faire référence à la mythologie scandinave. Prénom : Loki Sexe : indéterminé Age : 100 siècles Personnalité : maléfique Physique : énorme Nous avons choisi ce prénom pour faire référence à la mythologie scandinave.

Cette jeune femme ailée aux allures de guerrière apparaît derrière moi. Elle est vêtue d'une toge blanche et d'une armure en métal. Elle est coiffée d'une jolie tresse. Elle vient à ma rencontre. Je prends peur et fuis loin d'elle. La walkyrie, comme j'ai décidé de la nommer, me retrouve malgré tous mes efforts. Elle n'a pas l'air de me vouloir du mal et elle entame directement la conversation. « Tu es tellement courageux, intelligent et fort. Nous t'observons depuis ton arrivée. Ta soif de vivre et ton astuce nous ont interpellés. Suis-moi au troisième plateau ! Si tu me suis, je te le ferais visiter. » À ce moment-là, je ne sais pas quoi répondre... Je suis tellement gêné que je me tais. J'ai l'impression qu'elle parle de quelqu'un d'autre... Pourtant, je souhaite quitter ce plateau au plus vite alors je décide d'accepter. « Je suis d'accord, » réponds-je calmement. Elle me donne enfin son nom : Némésis. Némésis me prend par le bras et nous nous envolons tous les deux jusqu'au troisième plateau. Je suis ébahi par le décor. Il y a partout des gens ailés, des paysages magnifiques recouverts de merveilleuses fleurs roses, jaunes et violettes qui ressemblent aux fleurs de la drogue. Il y a énormément de personnes autour de moi.

Moi, Virgile, adolescent de dix-sept ans, allongé sur mon canapé, je bulle. J'ai la vie d'un adolescent banal, rythmée par les cours, les devoirs, regarder la télé, jouer aux jeux vidéo. En somme, une adolescence presque normale, je dis bien presque. La veille de mes treize ans, j'ai retrouvé mes parents morts dans leur lit. J'ai appris par la suite qu'ils étaient drogués. Cela ne m'a pas vraiment touché plus que ça car ils n'étaient pas présents. Par la suite, j'ai été placé chez mon oncle, qui ne s'avère pas être une bonne figure parentale, il est même violent. Heureusement, nous ne faisons que nous croiser puisqu'il n'est jamais là. Au lycée, je suis le genre de gars populaire que tout le monde craint. Quelques mois auparavant, j'ai frôlé l'exclusion car j'étais violent. Pourtant, je n'ai pas l'impression de faire du mal. Un jour comme les autres où, comme d'habitude, je bullais devant la télévision, j'ai eu une idée. Dans ma série, un gars populaire avait décidé d'insulter, de ridiculiser et même de pousser au suicide des inconnus, ce qu'ils appelaient du cyber-harcèlement. Je me suis dit que ça occuperait mon temps libre...

Nous avons illustré notre ouvrage grâce aux nombreux talents des dessinatrices de notre classe. Nous espérons que notre histoire vous plaira et que vous aurez autant de plaisir à la lire que nous à l'avoir écrite. Bonne lecture ! Les élèves de 3D

Après avoir marché des heures, nous arrivons enfin devant une grande porte gardée par quatre grands hommes munis d'une armure en or, d'une lance étincelante et à ma grande surprise, d'une paire de grandes ailes blanches magnifiques. Heimdall et moi restons cachés derrière un grand tas de déchet quand il commence à me chuchoter : « Nous sommes devant la porte de sortie de la décharge, c'est un ascenseur qui permet d'accéder directement au deuxième plateau. - Qui sont ces personnes devant la porte ? - Ce sont les gardiens, à chaque porte de sortie des plateaux, ils sont là. Ils ont pour mission d'empêcher quiconque de passer d'un plateau à l'autre. Il tuent tous ceux qui tentent de passer. - Pourquoi ont-ils des ailes ? - Ce sont des gardes issus de l'élite, le plus haut et le plus riche plateau. Là-bas, tout le monde naît avec des ailes et la nourriture est abondante. Il m'est insupportable de savoir que l'élite mange de grands festins tous les jours pendant que les habitants de la décharge vivent dans leurs déchets, en s’entre-tuant pour survivre. - Si ces gardes sont aussi sanguinaires que tu le prétends, il me sera impossible de les passer sans être tué. Est-ce qu'ils sont en poste tous les jours ? - Oui malheureusement, il te sera difficile de trouver un moyen de passer. - Je ne peux pas rester ici, je trouverai un moyen, coûte que coûte ! - La nuit va tomber, dépêchons nous de rentrer. Ici, la nuit est encore plus dangereuse que le jour.

Auteurs, danseurs et combattants

Abor Lenny Andrin Alice Aubry Léo Baron Bastien Clavel Eva Clavel Mathéo Demasi Médèle Anael Dupuis Clara Felix Laetitia Ferreira Justine Foubert Aurélien Frenay Mélisande Gaudin Lorène Guiard Jules Hadengue Maëlys Hubert Ethan Jaumotte Nicolas Jolivel Léna Langlois Pauline Laurent Alycia Le Cerf Lalie Lenglet Julie Libeau Elise Nguimbi Eden Perrot Noah Pichon Anna Pigeat Evan Preira Amélie Renault Debrix Juliette Vendrame Enzo

Si nous ne trouvons aucune idée très vite nous risquons de perdre ! Soudain un souvenir me revient, un souvenir d'école à l'époque où je ne dormais pas à tous les cours. Ça pourrait marcher … et puis c'est notre dernier espoir ! Je crie à Némésis d'aller chercher toutes les fleurs de Victoire, la fleur qui endort les gens du deuxième plateau, le plus rapidement possible. Elle me regarde étrangement mais s'exécute. La bataille continue, de moins en moins vite car de plus en plus de personnes s'écroulent de fatigue. L'odeur immonde des nuages et des armes recyclées est toujours présente, et, moi aussi, je sens mes forces m'abandonner. A l'instant où je vais jeter mes armes au sol, Némésis réapparaît avec un énorme sac de Victoires « A quoi diable cela va nous servir !?» me demande-t-elle mais je cours déjà droit vers les monstres nuages, une poignée de Victoires à la main. Je sais qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir, mais, ces plantes pourraient peut-être absorber la pollution des monstres comme nos arbres sur terre, non ? C'est notre dernière chance ! Je jette droit dans la gueule des monstres ma poignée de fleurs en espérant que mon idée fonctionnera.

Mon estomac commence à crier famine. Je me mets à la recherche d'un endroit pour manger. Ce n'est pas compliqué ! La ville est active et de nombreux commerces sont ouverts. Ne trouvant pas mon bonheur dans la grande avenue, je décide de tourner dans une petite rue piétonne. Je cligne des yeux, et, pendant l'espace d'un instant, une fraction de seconde, la ruelle que j'ai empruntée me paraît fade et presque effrayante. Je me remets en route, me disant que ce n'est que moi. Sûrement une hallucination, ça arrive lorsqu'on a faim et qu'on est fatigué ! Quelques pas plus loin, je trouve enfin un magasin. Heureusement que j'ai pris l'argent du garde, sinon je serais en train de mourir de faim ! La devanture est vert anis et arbore une inscription écrite en italique. Elle indique : Épicerie. J'entre dans la boutique et achète ce qu'il me faut. C'est alors que me revient cette hallucination, très brève. Le magasin semble dévasté, il ressemble à un taudis. Je ressors rapidement, troublé. Après avoir mangé, je m'assois sur un banc. Et encore une fois, ces étranges visions reprennent. Le parc qui me fait face se transforme en un marécage effrayant et le ciel devient noir. Je commence réellement à me poser des questions.

Lentement, j'ouvre les yeux et j'aperçois un monde désertique rempli de déchets. Une sorte de foehn m'effleure le visage, je ne sais pas où je suis, mais, une odeur pestilentielle règne dans l'air, sûrement due aux déchets omniprésents sur le sable chaud. J'avance entre les tas d'ordures à bout de force sans savoir où aller. Quand, soudain, un être crasseux et menaçant apparaît devant moi. Son corps est frêle et chétif, du sang coule le long de ses dents. Je sens le danger arriver et je recule lentement. Il me fixe quelques secondes, s'avance vers moi puis me saute dessus tel un chien affamé. Je me débats mais je n'arrive pas à reprendre le dessus. Cet être immonde me menace avec une sorte de couteau, je ne sais pas comment m'en sortir. Tout à coup, je sens des mains sur mon corps qui m'empoignent et m'emportent en un rien de temps. Encore une fois, je perds connaissance. Quand je reprends conscience, je suis allongé par terre et un être semblable à celui de tout à l'heure, en moins effrayant, surgit devant moi. Je reste silencieux quelques minutes à l'observer. Je commence la conversation en me présentant, mon sauveur, lui, se nomme Heimdall. Il m'explique qu'il est chargé de guider les nouveaux arrivants dans ce plateau qui se nomme la décharge. Ce nom est très significatif. J'interroge Heimdall sur son monde et je l'écoute attentivement. Je suis donc arrivé à Vasgard qui est un monde divisé en trois plateaux : la décharge, le deuxième plateau et l'élite. Je lui demande comment je pourrais accéder au deuxième plateau quand il m'entraîne hors de sa grotte.

Némésis me demande alors : « Après t'avoir tout montré et tout expliqué, veux-tu bien être le guerrier de ce plateau grâce à ton grand courage et à ta grande force ? Des monstres de pollutions menacent de nous attaquer, on a besoin de toi pour nous protéger ! » Je reste alors encore bouche bée... Je ne dis rien, je suis très touché. Après un très grand temps de réflexion, je lui réponds finalement que j'accepte sa proposition. Je vais protéger les personne de l'Elite des monstres de la pollution.

« Vous savez tout ce que j'ai traversé à cause de vous ?! m'exclamé-je. - J'espère que vous avez retenu la leçon, me dit le mendiant. - Vous rigolez ? J'ai failli mourir là-bas, j'ai cru que je n'allais jamais revenir, tout ça à cause de vous sale chien ! - J'ai l'impression que ce voyage n'a pas suffi à vous assagir. Que diriez-vous d'y retourner ? Je n'ai à peine pu contester que je me sens tout léger. Je lève la tête et là, misère ! La tornade qui m'avait emporté la première fois souffle de nouveau au-dessus de moi. Le scénario se répète, même décollage violent, même bruit assourdissant. Puis, trou noir.&nbsp;

J'invite les habitants à se réunir autour de moi afin de leur proposer l'idée que la petite fille vient de me donner. Ils approuvent tous. Les ouvriers commencent alors à remplir des camions du matériel nécessaire pour les éoliennes. Nous sommes environ cinquante à traverser le plateau pour arriver dans les champs. Une fois le voyage achevé, nous descendons des camions et les ouvriers se mettent au travail. On n'avait jamais vu un chantier aussi rapide. En trois jours à peine, il y a trois grandes éoliennes verticalement dressées devant moi. Les habitants du plateau disent qu'il faut maintenant attendre que le vent arrive. Je me place devant, dos à elles. Tous les autres se placent dans les camions pour ne pas être emportés par le vent. Après une demi-heure d'attente, je sens une petite brise me caresser la nuque. Puis, la brise se fait de plus en plus forte. Le vent devient violent. Les éoliennes commencent à tourner de plus en plus vite. Le vent produit m'emporte. Je n'oublie pas de faire un signe d'adieu aux habitants du plateau avant de perdre connaissance, emporté par le vent. Je me réveille allongé sur le sol. J'ai mal partout et j'ai l'impression d'avoir été inconscient pendant de longues heures. A ma plus grande surprise, je me retrouve près du mendiant. Le mendiant que j'avais insulté ! J'aperçois alors une fleur, et pas n'importe laquelle. C'est la fleur qui est à l'origine de la drogue sur le second plateau. La fleur de Victoire ! C'est comme cela que je réalise que la personne qui m'a envoyé dans cet horrible monde est cet homme. Je le dévisage, je le regarde de haut en bas.

Personnages Prénom : Virgile Sexe : Masculin Age : 17 ans Personnalité : harceleur, arrogant, mégalomane Physique : cheveux noirs, taille moyenne, yeux marron Nous avons choisi ce prénom en référence à Dante. Prénom : Némésis Sexe : Féminin Age : 3140 ans Personnalité : courageuse Physique : cheveux longs et blancs, grande taille, yeux bleu clair Nous avons choisi ce prénom car c'est la déesse du châtiment céleste.

Le combat continue à toute allure. Il y a un bruit tintamarresque entre les épées, les cris divers : des encouragements, des intimidations et parfois des cris d'épouvante. Les grondements sourds des monstres qui sont aussi forts que le tonnerre, les bombes et les fusils à air comprimé me font défaillir. Mes oreilles n'en peuvent plus ! Tous mes sens sont en ébullition ! Mes poumons, mon nez suffoquent car l'odeur est infâme ! Les armes recyclées exhalent le conteneur à ordures. Un fumet très lourd de transpiration et de vomi flotte sur le champ de bataille. Les nuages empestent la chaire pourrie et les toilettes des garçons. On continue de bombarder les monstres avec tout ce qu'on trouve et qui peut devenir une arme. Pendant que nous fabriquons les armes, les walkyries couvrent nos arrières en combattant courageusement les monstres face à face. Seulement, pendant que mes camarades continuent de bombarder les monstres, je fais une affreuse découverte : le recyclage n'affaiblit pas les monstres ! Ça les rend plus fort ! Je crie à mes camarades de cesser le feu tout de suite ! Leurs lamentations me brisent le cœur mais il faut agir vite ! Voyant que la stratégie ne fonctionne pas et que les monstres prennent de plus en plus d'ampleur au lieu de s'affaiblir, je réfléchis à un moyen plus efficace. Mais, aucune idée ne me vient à l'esprit. Je m'approche de mes camarades en leur demandant s'ils ont des idées mais tout le monde est démuni... Je suis pris de panique !

Je fais une réunion avec les dirigeants du troisième plateau car je crains une attaque massive de la part des monstres du premier niveau... C’est pour cela que j’en appelle à leur efficacité pour envisager une production de montgolfières à l’aide de matériaux de récupération, comme des chambres à air par exemple, et à leur intelligence pour envisager une alliance avec les autres plateaux pour être plus forts et pour les vaincre définitivement. J'ai modifié les productions des usines pour pouvoir construire des montgolfières, des navettes qui récupèrent les chambres à air et les ramènent dans les usines. J’envoie des correspondants pour proposer l’idée de l'alliance aux chefs des autres plateaux. J'organise une grande réunion avec des pilotes de montgolfières pour apprendre à les piloter. Deux mois se sont écoulés... Deux mois emplis de travail et de collaboration. Nos renseignements étaient bons, les monstres de pollution nous déclarent la guerre. J'organise une grande réunion pour trouver une tactique d'attaque. Nous attendons que les monstres frappent une première fois et nous entrons avec ardeur dans le combat La bataille fait rage et il y a beaucoup de victimes mais nous arrivons à gagner du terrain sur nos adversaires. L’infirmerie est pleine d’hommes et de femmes blessés. Cette horrible facette de la guerre me révulse : la mort, les blessés, les familles en deuil. J’ai dû continuer à mobiliser plus de citoyens pour partir au front, au combat. Tous les soirs, quand je ne dors pas, je repense aux personnes que j’envoie à la guerre, enfin plutôt à la mort alors que moi je dirige les opérations à l'arrière. C’est pour cela que j’ai décidé de m'engager personnellement dans le combat.

Je me réveille en sursaut puis vois par la fenêtre que le soleil s'est levé. Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé la nuit dernière. Il me semble que Heimdall m'a montré une chambre puis je me suis affalé sur le lit. Après avoir repris mes esprits, je quitte le lit que mon ami m'a gentiment prêté. J'enfile des vêtements, sors de la chambre et croise Heimdall. Il me propose de rester manger avec lui mais je lui dis que je dois partir. Je réfléchis encore à comment me sortir de là. Je vagabonde depuis des heures dans les rues vides qui empestent. C’est alors que j’aperçois une masse au loin sur un amas de déchets, ce qui m’intrigue. Je décide donc de m’en approcher pour voir ce que c’est. En arrivant, je distingue un corps inerte. Je m'approche et découvre qu'il est mort. C’est un garde ! En le fouillant, je tombe sur des clés et un badge. Une inscription est marquée sur ce dernier : « Ascenseur plateau 2 » Tout à coup, une idée me vient. Je m’empare de son uniforme, de ses clés et du badge, et par la même occasion prends les sous. Qui sait, peut être que cela me servira plus tard ? Avant de partir, je revêts les habits du garde. Je commence à me diriger vers le quartier général des gardes, que j’ai repéré avec Heimdall.

Quelques semaines plus tard, ce jeu commençait à prendre beaucoup d'ampleur mais j'adorais ça. De plus en plus de personnes avaient peur de moi et ça me faisait bien marrer. Je commençais à aller de plus en plus loin dans mon histoire. Je suivais souvent les personnes que je harcelais sur les réseaux pour m'immiscer dans leur vie et tout connaître d'eux. Je piratais leurs comptes et je divulguais de fausses informations sur eux ce qui créait des rumeurs. J'avais même créé un compte spécial et anonyme sur les réseaux sociaux où je mettais tout ce que je possédais sur eux. Quelques mois plus tard, c'est devenu une addiction. Mon compte sur les réseaux sociaux est suivi par des milliers de personnes. Je ne m'arrête plus. Je suis recherché par la cyberpolice. Tout cela me plaît. Je sens que je deviens de plus en plus sombre. La noirceur m'envahit. Depuis toutes ces années, je m'efforçais à refouler la mort de mes parents. Je disais qu'ils n'étaient rien pour moi mais, malgré tout ce qu'ils ont pu me faire subir, ils étaient mon repère. J'ai l'esprit embrouillé par tous ces souvenirs alors je décide d'aller prendre l'air.

Au bout de quelques minutes, je tourne dans une rue assez sombre. Cette rue est un raccourci pour aller au parc. Après l'avoir traversée, je me retrouve dans une rue bien plus large. Elle est déserte. Des petites boutiques la bordent, mais elles sont toutes fermées à cause de l'heure tardive. À la lumière des lampadaires, j'aperçois des bouteilles de bière vides plus loin sur le trottoir où je marche, menant à une silhouette assise. Je me demande qui est bien assez bête pour s'asseoir par terre alors que le sol est mouillé ! La silhouette se trouve sur mon chemin. Normalement, j'aurais changé de trottoir mais aujourd'hui je suis vraiment trop fatigué pour cela. Je décide d'ignorer cette forme de plus en plus distincte. Je dois être de bonne humeur ! Cette silhouette doit être un imbécile, ou un sans domicile fixe, comme on les appelle. Ces personnes ne sont que des animaux. Ce n'est quand même pas si difficile de trouver du travail ! Et n'ont ils pas de famille ?! C'est de leur faute s'ils en sont arrivés là ! Je ne vous ai pas parlé de la tenue de ce mendiant, totalement sale et déchirée. Pour commencer, il porte un vieux chapeau, en faux cuir je pense, qui protège ses cheveux mal soignés de la pluie. Il s'agit d'un chapeau melon avec un trou vers l'arrière du crâne. Ensuite, son t-shirt est couleur taupe. Je ne sais pas si c'est la saleté qui a donné cette nuance, mais c'est fort probable. On dirait plus une serpillière qu'un t-shirt vu le nombre de trous. Son pantalon, lui, est un jean marronâtre troué au niveau des genoux et déchiré au niveau des chevilles. Enfin, ses chaussures, eh bien il n'en a tout simplement pas. Finalement, je passe à côté de cet imbécile en faisant attention à ne pas trébucher sur ses tapis et cartons trempés.

La bataille est interminable et là une idée soudaine me vient à l'esprit pour arrêter ce carnage. Némesis m'a donné auparavant la seule fleur du Pouvoir au cas où je me ferais attaquer. Je me souviens très bien de cette fleur car elle est d’une couleur étincelante. Ses doux reflets dorés, ses pétales ont une finesse inexplicable et son parfum est inoubliable. Je bondis sur le visage de Loki et je prends la fleur pour la jeter dans sa gueule. Je dis à tous mes compagnons d’aller se réfugier derrière le rocher plus loin. Quelques instants plus tard, la fleur fait effet et une incroyable explosion se produit après un terrible bruit et un énorme tremblement de terre. Les habitants prennent peur mais sont soulagés d’avoir enfin réussi à exterminer les monstres tous ensemble grâce au courage et à la solidarité. Sur la place du village, les habitants sont tous présents pour célébrer la réussite de la bataille : danse et musique sont à l’appel ! Tout le monde semble heureux et ravi. Le jour se lève. J’entends le chant des oiseaux, je vais à ma fenêtre, il n’y a plus de brouillard mais un paysage idyllique apparaît sous mes yeux. Le ciel est d’un bleu limpide, le soleil brille. Je sens une agréable odeur de fleurs. Je me sens dans un vrai petit coin paradis, et c’est là que je comprends que l’explosion de Loki a insufflé une nouvelle ère dans ce monde. La pollution s’est évaporée et a laissé place à ce monde paradisiaque. Après mon petit déjeuner, j’ouvre ma fenêtre pour aérer, je vois tous les habitants du village à leur fenêtre ou sur leur balcon pour admirer ce magnifique paysage.

Presque personne n'est assez pur de péchés pour ne pas mériter un châtiment. Victor Hugo

Nous espérons que vous avez apprécié notre châtiment ! Les élèves de 3D et leurs professeures

&nbsp;Une fois la fleur mise dans la gueule des monstres, je me retourne et aperçois un monstre de pollution se décomposer en une fumée noire, intense, puis à gauche et à droite les monstres disparaissent petit à petit. Une fumée opaque commence à se répandre. Nous nous préparons à rentrer pour nous reposer. Nous avons perdu beaucoup d'hommes au combat et abattu plusieurs hordes de monstres. Je sombre dans un sommeil profond quand tout à coup des cris me réveillent en sursaut. Je brandis mon arme et je sors de ma tente le plus rapidement possible. Je découvre la fameuse légende, Loki, le chef maléfique de la horde des monstres. Il m'enlève et m'emmène à l'écart de la ville. Arrivés à destination, j'atterris dans un grand désert. Il y règne une chaleur atroce. Loki commence à m'attaquer. Ses hurlements me vrillent les tympans mais cela permet à mes alliés de nous entendre et de se mettre en route pour venir à mon secours. Pendant ce temps, je me défends du mieux que je peux. Quelques minutes plus tard, je ne suis plus seul ! Mon armée est là et la bataille finale peut enfin débuter. Effaré, je réalise que lorsque Loki tue une personne, celle-ci se transforme en monstre et que sa horde se reforme. Plusieurs petits Loki apparaissent et la horde ne cesse d'enfler.

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