Edwin et la fleur enchantée

Edwin rentrait de l&apos;aventure avec la fleur magique qui devait guérir sa bien-aimée Edwige. Edwin se rendit dans la cour du château, descendit de son cheval et pressa le pas pour retrouver la jeune fille. Elle se trouvait dans le jardin, les oiseaux chantaient, le ciel etait d&apos;un bleu azur. Dame Edwige aperçut Edwin, qui lui apportait la fleur de guérison. Elle envoya chercher une servante et lui demanda de faire infuser la fleur. Quelques minutes plus tard, la servante rapporta la potion. Dame Edwige la but et se sentit mieux. Edwin mit un genou à terre et sortit de sa poche une bague en argent ornée de pierres préciseuses. Edwige sauta de joie. On n&apos;avait jamais vu une femme plus heureuse qu&apos;elle. Ils allèrent main dans la main voir le comte de champagne pour lui annoncer la nouvelle. Le mariage fut accepté. Le comte décida d&apos;organiser le soir-même un grand banquet pour célébrer la fin de la foire et les fiançailles.

lors, les deux soldats envoyés par le comte d&apos;Artois, arrêtèrent un paysan qui possédait une charrette avec du foin et un âne. Le premier chevalier déshabilla le paysan et le guerrier se vêtit avec ses habits : une robe courte et des chaussures à la poulaine. Le deuxième soldat envoyé par le comte dit à un forgeron de s&apos;approcher de lui. Le chevalier lui prit son tablier, son gant, son bonnet et sa tunique. Ils mirent leurs armes dans le foin de la charrette et s&apos;emparèrent de celle-ci. Les deux pèlerins félons prirent la Via Turonensis vers Saint-Jacques de Compostelle afin de tendre un guet-apens au chevalier Edwin et à ses deux marchands.

En arrivant à Pampelune, le chevalier Edwin rencontra le marchand de cuir Roberto, un homme jeune, charpenté, aux cheveux bruns. Il portait de beaux vêtements achetés avec l&apos;argent qu&apos;il avait gagné. Au premier abord, il semblait sympathique. Comme Roberto était marchand, il voyageait beaucoup pour trouver le meilleur cuir et le revendre au marché. Le chevalier commença à discuter avec Roberto : - Bonjour mon brave, j&apos;ai observé vos magnifiques peaux de bêtes. J&apos;aimerais beaucoup vous emmener à Provins pour présenter votre cuir à la foire. - Je suis flatté de votre demande, j&apos;accepte avec joie votre proposition.

En l&apos;an 1231, le jeune Edwin avait tout juste 18 ans. Il allait être adoubé. La veille de la cérémonie, il prit un bain pour se purifier, puis se vêtit d&apos;une tunique blanche et rouge. Cette nuit-là, Edwin resta éveillé pour prier dans une majestueuse petite chapelle. Le lendemain matin, il se retrouva dans l&apos;église Sainte-Croix de Provins . Il était vêtu d&apos;une tunique rouge sang. Il était entouré de sa mère, de son père, d&apos;un chevalier de la Table Ronde, et du comte de Champagne, Thibaut IV, dit le Chansonnier. Edwin s&apos;avança lentement et monta sur l&apos;estrade. Thibaut le Chansonnier lui remit son épée, ses éperons, sa bannière et son écu. Ensuite, le jeune homme s&apos;agenouilla et son parrain lui administra une colée dans la nuque pour éprouver sa vaillance et sa vigueur. Edwin était digne de devenir chevalier.

ur le chemin du retour vers Provins, notre valeureux chevalier Edwin et les sympathiques marchands qui l&apos;accompagnaient, rencontrèrent de nouveau les pèlerins félons qui couraient vers eux en criant : &quot;A l&apos;aide ! A l&apos;aide !&quot; Le chevalier, serviable, piqua des deux et partit les secourir. Tout à coup, un des pèlerins se jeta sur Edwin en dégainant son épée tandis que l&apos;autre se rua sur les marchands. Le brave chevalier brandit son fléau d&apos;arme puis asséna un coup si puissant au niveau de la tête qui lui arracha la mâchoire qui partie à dix mètres d&apos;ici, puis il tomba instantanément par terre, inanimé. Edwin courut plus vite qu&apos;un léopard vers les marchands apeurés et trancha d&apos;un coup net les deux jambes de l&apos;homme qui s&apos;effondra par terre, ce qui fit trembler le sol. Il lui écrasa les yeux avec les pouces, si fort qu&apos;ils explosèrent en morceaux puis il repartit à cheval avec les marchands. Soulagé, le chevalier remercia Dieu de l&apos;avoir protégé et il reprit sa route en direction de Provins.

Le buffet embaumait la pièce d&apos;une délicate senteur. Il était constitué de différentes sortes de mets, tels que du lard fumé, des pains de seigle tranchés, des soupes de légumes, des ragouts, du poisson et de desserts tous plus beaux et appétissants les uns que les autres. Un magnifique paon orné de grandes plumes colorées était reconstitué et servi en guise de viande. Le vin était servi avec des épices. Ce banquet était tout simplement majestueux. Il était décoré de jolies assiettes en or, de couverts d&apos;argent ornés de pierres précieuses. Tout le monde était comblé de bonheur.

Collège Le Racinay, Rambouillet, classe de 5e2

Classe de 5e2, collège Le Racinay, Rambouillet

EPI Moyen Âge Français (Mme Marchesini) / Histoire-géographie (Mme Fischer) Année scolaire 2019-2020

Table des matières : Chapitre 1 : L&apos;adoubement Chapitre 2 : La mission Chapitre 3 : Dame Edwige Chapitre 4 : Le comte d&apos;Artois Chapitre 5: Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle Chapitre 6 : Les deux marchands Chapitre 7 : La scène de combat Chapitre 8 : La victoire Chapitre 9 : La fleur magique Chapitre 10 : La foire Chapitre 11 : Le retour d&apos;Edwin Chapitre 12 : Le banquet

Chapitre 5: Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle

Edwin rencontra ensuite Paco, un orfèvre très réputé. Paco était très petit, avec un regard rusé , un sourire en coin. Il était à côté de son compagnon, le chevalier les salua. Paco était orfèvre. Il vendait du quartz, des rubis, des opales... Son trésor était rangé dans un immense coffre en chêne sécurisé par des plaques d&apos;acier. Paco portait des vêtements coûteux et splendides. Un arôme rassurant émanait de lui. Le chevalier leur parla de la foire de Provins, leur dit que le comte de Champagne insistait pour qu&apos;ils soient présents. Il leur promit succès et gloire à l&apos;occasion de cet événement. Paco et Roberto acceptèrent de le suivre. Ils prirent donc la route pour la foire de Provins. Paco prit les devants, rapide comme un guépard, il était agile et souple. Il passa aisément les obstacles, le parcours était couvert de ronces et traversé par des rivières. Il était d&apos;une force colossale pour sa taille.

Edwin décida de dire au revoir à sa bien-aimée une dernière fois avant de la quitter et de partir vers sa quête. Dame Edwige était une femme surprenante, elle avait une chevelure blonde resplendissante. En effet, sa longue tresse en épi possédait de merveilleuses petites fleurs blanches qui illuminaient ses cheveux, ses yeux bleu saphir absorbaient le regard. Sa longue robe bordeaux aux manches courtes tombait jusqu&apos;à ses pieds et ses bijoux en or et en argent scintillaient à la lumière du soleil. Malheureusement, depuis quelques mois, elle souffrait de toux, d&apos;importante fièvre et avait des difficultés respiratoires. Malgré ses problèmes de santé, la jeune femme luttait et restait forte, elle comptait énormément sur Edwin pour ramener de son voyage d&apos;Espagne, une fameuse fleur capable de la soigner. Elle en avait récemment entendu parler par un grand médecin. Cette fleur magique était très rare, elle se trouvait dans une immense église, il ne restait plus qu&apos;à la trouver. À cet instant, Edwin entra dans la chambre de sa dame, lui prit la main et Edwige lui raconta tout ce qu&apos;elle savait sur cette fleur. Edwin la trouverait dans l&apos;église Saint-Étienne de la ville de Limoges grâce à un vitrail sur lequel elle était représentée.

Le comte de Champagne confia alors une mission au chevalier Edwin. Il lui demanda d&apos;aller chercher des marchands en Espagne. Leur rôle était de rapporter des pierres précieuses, des cristaux et du cuir qu&apos;on ne trouvait pas en France. Ces produits étaient rares pour leur valeur inestimable et contribueraient à la réussite de la foire de Provins qui allait avoir lieu à la saison prochaine. Le comte de Champagne se réjouissait de compter ces marchands parmi les autres. Grâce à eux, la foire de Provins deviendrait l&apos;une des plus célèbres du pays.

Après ce combat palpitant pour épouser sa dame, il fallait obligatoirement qu&apos; Edwin trouve la fleur qu&apos;elle lui avait décrite. Sur leur chemin, Edwin proposa aux marchands de remercier Dieu de les avoir protégés en rentrant dans l&apos;église. L&apos;Eglise était grande et belle, son autel était haut et de belle couleur et sur les côtés les vitraux brillaient de mille feux au contact des rayons du soleil. Les deux marchands se mirent à remercier Dieu pendant qu&apos;Edwin regardait attentivement les vitraux. Un vitrail attira son attention, c&apos;était celui que lui avait décrit dame Edwige. Il se rapprocha du vitrail qui paraissait différent des autres, appuya sur le vitrail, en une fraction de seconde et avec un bruit assourdissant derrière l&apos;Autel, une porte s&apos;ouvrit. La salle était sombre, au centre de la pièce sur un piédestal brillait la fleur dont sa dame avait besoin. Edwin la récupéra et la mit dans petit sac Avec un grand enthousiasme, ils reprirent la route.

Après ce combat acharné, le chevalier Edwin était toujours indemne. Sa beauté n&apos;avait pas changé. On ne pouvait espérer trouver plus beau que lui. Plein de beauté, de prouesse et de noblesse, il n&apos;avait pourtant pas vingt ans. Jamais homme de son âge ne fut de plus grande bravoure, il était admiré de tous. Il était vêtu d&apos;un heaume et d&apos;une cotte de maille. Campé sur ses étriers, il paraissait le plus grand, le plus vaillant et le plus élégant de tous les chevaliers qu&apos;on eut vu sur Terre.

Après ce long voyage, les trois hommes arrivèrent enfin à Provins. Au loin, se dressaient les remparts de la ville et l&apos;imposante Tour César. Impatients, ils se précipitèrent vers Provins. Le pont-levis s&apos;abaissa pour laisser place à une ville resplendissante. Ils se dirigèrent vers la grange aux Dîmes pour installer les marchandises. Paco installa ses nombreuses pierres précieuses notamment des rubis et des saphirs. Une heure plus tard, Edwin sortit de la grange aux dîmes. Il fut saisi d&apos;émerveillement lorsqu&apos;il vit la place. Les troubadours chantaient, la foule riait et les femmes dansaient. Tout le monde était heureux, la foire était un véritable succès. De nombreux marchands étaient présents, notamment les célèbres marchands de tissus aux couleurs vives ainsi que le marchand d&apos;épices aux odeurs de cannelle, de poivre et de muscade. Les nobles et les paysans lointains étaient tous arrivés. En se dirigeant vers le château, Edwin sentit l&apos;odeur du pain chaud. Il était impatient de revoir dame Edwige.

Le comte d&apos;Artois était Robert Ier d&apos;Artois, il était né le 25 septembre 1216. Robert Ier voulait empêcher que la foire de Provins ait lieu car cela rapportait de la notoriété ainsi que de l&apos;argent à Thibault IV, son ennemi juré. Pour cela il voulait voler les marchandises en faisant appel à des soldats qui se déguiseraient en faux pèlerins, pour faire en sorte que la foire de Provins soit un échec pour Thibault IV. Robert Ier espérait que son plan soit une réussite.

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