Lettres de poilus

Lettre de Maëlle (12 ans) pour son père: Cher papa,&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;15 juillet 1915 J’espère que tu vas bien, moi c’est le cas. J’aide grand-frère pour récolter le blé dans les champs. J’ai fait un dessin de toi qui rentre de la guerre. Je t’envoie aussi une tablette de chocolat . Comme maman et grande sœur travaillent dans une usine d’armement, on a fêté mon anniversaire hier au-lieu d’avant-hier, maman a fait un gâteau. Je n’ai pas eu de cadeau, maman a dit qu’on était trop pauvre mais le meilleur cadeau serait que tu es&nbsp;la permission de rentrer quelques jours.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Gros bisous &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Maëlle &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;À Festubert le 4 août 1915&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cher&nbsp;Maëlle,&nbsp; Tout d'abord&nbsp;Joyeux anniversaire&nbsp;(en retard)&nbsp;. Je devrai avoir la permission pour Noël . Merci pour la tablette de chocolat, je l'ai partagée&nbsp;avec mes compagnons de guerre pour nous c'était un véritable festin, depuis le début de la guerre nous ne mangeons que de la bouillie, des rats et quelquefois du pain. J'espère que la famille va bien et que le travail n'est pas trop fatigant. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Vous me manquez&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Alexandre

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Verdun 2/03/1915 Ma chère Marie. Tout d' abord je voulais te remercier pour ta gentille lettre et ta nourriture. Je ne voudrais pas te mentir en te disant que je m' amuse mais je vais bien et j'espère que toi aussi. Ici la vie est dure, on dort sur de la paille, on mange peu, on a le cœur noué à chaque instant car nous peur d'être tué. On se douche rarement, on a(s) froid etc….. J'espère pouvoir te revoir et aussi Nil, Gwendoline, Mattéo, Arnaud, Papa et Maman dis leur que je vais bien j'espère être vivant et gagner la guerre. Au revoir ma sœur chérie. Je t' aime fort. Ton frère qui t'aime Marius Dupont.

LETTRES DE POILUS 1914-1918 CM2 Ecole Saint Exupéry

A Verdun Le 21 juillet 1917 Ma chère famille, Je suis loin de vous dans une ville que je ne connaissais pas. J'enlève la boue des tranchées. La guerre c'est violent.Tout le monde essaie de tuer tout le monde. Je suis obligé d'aller tuer les gens en face. Les gens en face sont aussi obligés de me tuer.Personne ne veut se battre. Je suis obligé de les tuer si je veux survivre. Je rêve que ce soit fini. Je mange du rat, de la soupe à moitié bouillasse. Vous me manquez Robert

A Metz, le 28&nbsp;juin 1915 Chère maman, Les combats sont de plus en plus durs. On ne mange pas très bien, on se lave pratiquement pas et ont n’a pas de rasoir pour se raser. Merci pour ton colis je l’ai reçu il y a trois jours. Il y a du chocolat, des bonbons, du saucisson, des biscuits et du caramels. Les lits ne sont pas très confortables ils sont en paille. Je vous embrasse bien fort. J’espère vous revoir bientôt. Au revoir&nbsp; Tristan HERBIER

&nbsp;&nbsp;Ma chère Line.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;À Verdun &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Le 12 mai 1915 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J'espère que tu vas bien.&nbsp; Moi je cuisine avec ce que j'ai. Il y a une semaine on a eu 30 kilos de riz, les soldats se sont régalés et ils ont repris des&nbsp;forces Sinon je dors pas beaucoup car je dois préparer à manger pour les soldats Pour toi j'espère que ce n'est pas trop dur dans les champs Je t'embrasse tendrement. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Arthur

Le 28 juin 1916,&nbsp;&nbsp;&nbsp; Mon Amour&nbsp;, Je t' écris depuis les tranchées, je me suis fait tiré dans le bras .J' ai enlevé la balle avant que l' infirmier n'arrive et il m'a désinfecté la plaie le soir. J' ai mangé du riz. Le lendemain,&nbsp;mon collègue s' est fait tiré dans la jambe,on l’a amputé . L' après midi, pour&nbsp;passer le temps , on joue aux cartes. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Jacques

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Verdun 1916 Cher Nancy. j'espère que tu vas bien, moi ça va j'ai juste un peu faim mais ça va aller. Dans cinq jours y' à la relève je vais peut-être pouvoir te voir un jours ou deux .C'est à voir avec mon supérieur. Il t'a deux de mes amis sont morts au combat. Dans mon régiment , je suis le général. Il m'appelle le général Byers . A dans cinq jours. Au revoir Hopper&nbsp;&nbsp;

Le 2 février 1916 à Verdun &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;Chère Marie, J'espère que tu vas bien . Moi ça va pas très bien. J'ai pas enlevé mes chaussures depuis au moins 2 semaines . Elles sont toutes crotteuses . Nous dormons le plus souvent sur de la paille mouillée qui n'est pas très confortable . Il fait très froid et le matin c'est gelé . Nous sommes tout sales et tout boueux . Nous ne nous sommes pas rasés&nbsp;depuis 1 mois . Je suis au front depuis 8 jours . J'aimerais revenir dans les Pyrénées pour voir la famille et les brebis que je n'ai pas vues depuis 2 mois . J'aimerais que la guerre se termine vite . À bientôt . &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Charles Du Moutain .

A Arras, le 26 avril 1917 Ma chère maman, &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;Je t'écris aujourd'hui pour que tu ais des nouvelles. J'espère que tu as reçu mes autres lettres. &nbsp;&nbsp;Les conditions de vie sont toujours aussi dures. Cela fait 9 jours que je ne me suis pas lavé. On ne mange pas beaucoup, que de la soupe, du pain ou rien. On dort sur de la paille peu confortable. Et tu ne t'imagines pas comment ça sent mauvais ! &nbsp;&nbsp;Je m'étais fait un ami qui était français, il était marrant et gentil, il est mort au combat il y a 3 jours. J'ai tout de suite pensé à sa famille et à vous car il pourrait m'arriver la même chose. &nbsp;&nbsp;Pendant les combats, j'ai vu des corps étalés autour de moi, du sang partout c'était horrible. Dans les tranchées, le danger était permanent le froid, les rats, les poux, les odeurs etc... On devait toujours être prêt même pendant la nuit.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;Hier, on a mangé du poulet c'était trop bon et on a joué aux cartes.&nbsp;Je rêve de revenir à la maison car la vie est dure ici.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;Je t'embrasse très très fort, j'espère vous revoir bientôt. Vous me manquez beaucoup. Envoyez de vos nouvelles car ça me ferait très plaisir et me rendrait plus fort chaque jour. Au revoir &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Maurice

Chère Manon, Hier,je me suis enfui du camp allemand.Ils m'avaient fait prisonnier le 30 août. Ils ne me donnaient rien à manger.Dès le lendemain, je me suis échappé et ils m'ont tiré dessus avec un obus. Je n'ai plus de jambes.Je reviens demain. Au revoir A bientôt ma chère sœur.

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;A Verdun, le 04 juillet 1917 &nbsp;Maman, Tous les soirs&nbsp;nous mangeons de la soupe, elle n'est pas très bonne, je préfère la tienne. Chaque nuit je rêve que la guerre est finie, qu'on a gagné, mais ce n'est qu'un rêve. J'ai plusieurs amis, ils me remontent le moral et vice versa. La nuit aussi, pour dormir, c'est très difficile car je pense à toi et je suis triste parce que tu me manques, je pense aussi à la belle vie quand j'étais à la maison où on était heureux, et plein d'autres choses qu'il n'y a point ici. Le lendemain je suis fatigué, c'est dur de combattre. D'ailleurs, le combat est très dur chaque jour, il est violent et l'hygiène est n’est pas terrible alors qu'à la maison elle est parfaite. Sinon, pour passer le temps, je relis mes lettres. Cette semaine, il a plu tout le temps, j’espère que la semaine prochaine il fera plus beau. Ce que j’aime ici c’est quand on se retrouve et qu’on discute, ça fait aussi passer le temps. Mais vivement la fin de la guerre. Mille Bisous, &nbsp;Alexandre

&nbsp;A Lille, le 3 Mars 1917 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Chère famille Je vis d'atroces souffrances, j'attends avec beaucoup d'impatience ma permission pour vous revoir tous. Vous remercierez Hélène pour son colis avec du saucisson et ses chaussettes tricotées maison. En ce moment, je joue aux cartes. Quand je suis au repos, je dessine parfois les conditions dans lesquelles nous vivons. En cette période j'ai beaucoup de mal à me concentrer. Père, Mère j'espère que les récoltes sont bonnes. Dans votre dernière lettre, vous m'aviez demandé ce que je mangeais. Et bien nous mangeons trois fois par semaine. Souvent c'est de la soupe de pois et du pain. Voilà c'est ce que nous mangeons presque tous les jours. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Je vous embrasse bien fort &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Aimé

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bonjour mon frère &nbsp;&nbsp;&nbsp;Si tu étais venu, j'aurais été très content mais bon, pas grave.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Alors, ma vie est un enfer, on mange toujours des plats froids, ensuite on dort presque&nbsp;&nbsp;pas on surveille tout le temps, on est épuisé à force. Bon j'espère que tu vas bien! &nbsp;&nbsp;&nbsp;J'ai oublié de te dire que les Allemands m'ont touché du coup je suis allé à l' hôpital&nbsp;mais ça va! On se combat très bien. &nbsp;&nbsp;&nbsp;L'un de mes meilleurs amies est mort, je suis dégoûté . &nbsp;&nbsp;&nbsp;Mais bon j'ai plein d' autre amies. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Prend bien soin de toi. &nbsp;&nbsp;&nbsp;L'un de tes meilleurs amis est avec moi. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Il s'est pris une balle dans le bras. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Ça va il est à l'hôpital. &nbsp;&nbsp;&nbsp;A demain je dois y aller&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Signer Mathieu Binoro

Chère mère, Tu manques à Kloris et moi. J’espère bientôt pouvoir rentrer , mais ce ne sera pas possible de sitôt. J’espère pouvoir te revoir un jour. La nuit, je ne dors presque pas, de peur de me faire attaquer. Des amis m’ont proposé de me réveiller mais je reste loyal à mon pays. Deux compatriotes sont morts de faim. On s’ennuie souvent. Tu me manques, ma chère mère Jack Bretelle

Date:le 18 novembre 1916 Ma chère Kamila Je t'écris pendant la guerre,depuis les tranchées. Kamila,je te remercie pour ces chocolats,ils sont délicieux en plus tu sais combien j'aime le chocolat Enfin bref,je vais te dire la vérité,quand on est à la guerre,les conditions de vie sont très difficiles,on mange à peine,on mange du riz froid avec de la soupe de petits pois, ça peut nous arriver de ne pas manger quand on est attaqué. Quand on veut faire nos besoins,on s'assoie par terre et il y a un petit trou où on peut faire,c'est très drôle ! On dort sur une planche de bois,c'est très désagréable ! J'ai même des fois des courbatures. Quand on se blesse,ils nous soigne avec du vin et un peu d'eau. Ça ne marche pas du tout,mais bon on fait avec les moyens du bord ! Des fois on s'ennui,on fait des parties de cartes avec d'autres soldats.Ce qui est triste,c'est qu'on se fait des amis mais malheureusement ils meurent très vite.Ce n'était quasiment pas possible de ressortir avec un ami vivant. C'est très difficile d'être à la guerre,mais à chaque fois que je pense à toi,je veux faire le mieux de moi-même.Tu m'apprends à être mieux chaque jours. Je t'aime,je te souhaite d'être heureuse même si je ne suis pas là. Signé Hugo.

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;le 2 avril 1917 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Chère maman, La guerre est horrible.Chaque minute je crois que je vais mourir. Ce&nbsp;matin j'ai mangé de la soupe de terre. Je me suis fais&nbsp;un nouvelle ami. Il s'appelle Jean. Ce matin à 5h les boches&nbsp;ont&nbsp;envoyé des gaz. On a mis nos masques. Ça nous faisait&nbsp;des têtes de cochon! Jean étouffait&nbsp;dans son masque. Il l'a arraché et il s'est mis à vomir du sang partout. On l'a enlevé&nbsp;du front mais c'était trop tard...Ses&nbsp;poumons étaient déjà brûlés. Il est mort...je me suis refait&nbsp;un nouvel ami qui s'appelle Rabha. Il venait du Sénégal.Il m'a raconté comment on les a arrachés de leur famille. Un matin, les noirs sont allés en première ligne. Quand j'ai vu Rabha mourir je me suis effondré!! Le lendemain j'ai eu une permission pour rentrer!! Je reviendrai bientôt. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Mille baisers&nbsp;de ton fils qui t'aime fort. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Paul

25 avril 1916, Cher Christian&nbsp; Je te dis bonne chance , j'ai été touché par un bout d'obus donc j'ai eu une douleur affreuse , je l'ai enlevé tout seul avant que&nbsp;les infirmiers n'arrivent . Comment ça se passe ? Tu as des amis ? Il ne fait pas trop froid là-bas? Je ne me lave pas très souvent . La moitié du temps, je dors avec mes chaussures . J'entend les obus tomber dans les tranchées . Je n'arrive pas à dormir , j'ai mal à la tête . Je commence à me faire des amis , mes certains sont déjà morts . Je ressens de la tristesse et la famille me manque beaucoup. Nous mangeons de la soupe , ce n'est pas toujours bon! Je t'embrasse bien fort , j'espère te revoir bientôt , tu me manques . Au revoir Ton frère Francis

&nbsp;SAINT-BETRAND-DE-COMMINGES 4 septembre 1818 Ma chère Louise Aujourd’hui, la nuit a été longue. Les coups de feux qui retentissent et les morts qui s’accumulent autour de nous. La tuberculose rôde et nous affaiblit. Nous mangeons de la soupe et du pain, les légumes frais se font rares. Pour passer le temps, nous jouons aux cartes mais, Alfred, mon plus vieil ami, a été emmené et torturé par les Allemands. Je ne me lave plus, l’eau est devenue trop rare. Je rentrerai bientôt&nbsp;,je t’embrasse. André

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;À Épinal,le23/05/1917 Chère Martine À l'heure où j'écris cette lettre je suis Épinal. Les États-Unis sont venus nous aider avec de nouvelles armes et en ce moment les Allemands attaquent moins. Je me suis fait des amis et on passe beaucoup de temps ensemble. En mai il y a moins de rats, moins de boues, moins de pluies et moins de guerre parce que les Allemands sont épuisés tout comme nous.

Le 19 février&nbsp;1917,Commercy. Chers parents, et chers frères et sœurs, Nous partons cette nuit pour aller dans les tranchées coté Commercy. Si le temps continue car il neige, les journées vont être dures.&nbsp; L'eau et la boue et le froid sont pesants, on a des toiles pour recouvrir nos souliers et des peaux de moutons taillées exprès pour nous protéger du froid. J'ai perdu des amis lors d'un bombardement mais on se soutient moralement les uns les autres, on chante pour se donner du courage. On regarde chacun nos photos pour nous occuper quand on peut et on se fait des jeux d'osselets avec des cailloux.&nbsp; J'espère que cette guerre va s'arrêter pour pouvoir tous vous retrouver. En espérant que vous alliez tous bien. Votre fils qui vous embrasse. Elie Prunier&nbsp;

Lundi 13 avril 1917, Chère mère Voilà trois ans que j'y suis.Cela commence à être très dur. Chaque jour,nous perdons 13 soldats . Chaque minute , je pense que c'est la dernière minute de ma vie. Je voulais te remercier pour ton super colis.Si tu veux en savoir plus sur notre vie: nos habits sont noirs de poussière, plein de terre et ils sentent mauvais. On mange trois fois la même chose dans une semaine. Les armes commencent à moins marcher. Dans les tranchées, les rats nous rongent nos vêtements. Bref, je dois te laisser,on nous appelle, j'espère revenir très bientôt. Au revoir Bisous Noé

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Craonne 16 novembre 1915 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Chère famille Bonjour j'espère que vous allez bien moi en tout cas, ça va a peu près bien. A la guerre,on ne mange pas beaucoup, je le sais car c'est moi le cuisinier,ce n'est pas souvent bon. Je me suis fait plusieurs amis, Jean, Philippe et un autre Gérard. Philippe c'est lui le plus courageux car il est cascadeur. Un jour, il a dit à des chauffeurs de camions de ne pas passer sur une route car il avait vu les Allemands poser des mines sur celle-ci. Jean,il est chasseur alors il sait bien viser,il a tiré avec un obus sur le tas de bombes à gaz. Il a donc asphyxié les tranchées ennemies. Gérard lui,il espionne les Allemands car il est très discret donc il prévient s'ils vont attaquer ou pas. Ils sont tous super. Au revoir. J'espère avoir bientôt des nouvelles &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Gérard qui vous aime

Le 1 décembre à Verdun Chère petite famille La vie est très dure ici.Je pense pour vous aussi car vous redoublez d'efforts&nbsp;pour nous fabriquer&nbsp;des armes. Tout d'abord merci pour vos petits cadeaux que je reçois&nbsp;tous les jours.Pourriez-vous me donner plus de ces bonbons acidulés? Ça se conserve longtemps. Désolé&nbsp;d'être malpoli ,ça nous réconforte d'avoir des petits cadeaux.Je me porte bien mais il n'y a pas du tout d'hygiène ,on dort dans des conditions&nbsp;misérables et on se bat à coté des corps morts&nbsp;(on dirait une boucherie).Hier, j'ai vu&nbsp;sous mes yeux Ilane mon meilleur ami se faire tuer.Personne ne connaissait son identité parce qu'il ne parlait&nbsp;jamais.Je me suis promis de ne rien dire non plus sur son identité.&nbsp;J’espère que je ne vous aurais pas trop&nbsp;ennuyé&nbsp;avec cette lettre . Je vous&nbsp;embrasse&nbsp;fort Julien

Chère Louise J'espère que tu vas bien. Ces temps-ci sont difficiles pour moi, nous avons perdu plusieurs de nos soldats. Nous avons très peu de nourriture et des conditions de vie très dures.Je dors sur de la paille. Nous avons de quoi nous occuper: on sculpte, on lit le journal, on vous écrit. J'attends ta réponse A très bientôt Philippe

Le 26 mai 1915 Chère sœur et chère mère, Bonjour, Tous mes amis sont gravement blessés, Lucien, mon meilleur ami, est toujours en vie.Mais il s’est pris un bout d’obus dans la jambe, devant moi. Il souffrait beaucoup. Il a enlevé le bout d’obus de sa jambe. La moitié de mes amis sont morts en 1914. Le 24 avril, j’ai pleuré. J’espère que la guerre sera bientôt finie. A bientôt Gérard

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