le merveilleux voyage de Mme Cavendish

Elhadji et Mathis&nbsp;: chapitre 1 Corentin et Angel&nbsp;: chapitre 2 Allan, Hugo et Léo&nbsp;: chapitre 3 Enola et Thaïs&nbsp;: chapitre 4 Maxime et Florian&nbsp;: chapitre 5 Satheene et Thomas&nbsp;: chapitre 6 Claire&nbsp;: Epilogue

Pour prévenir les autres personnes autour, elle klaxonna dans son camion. Une gentille personne vint l'embarquer à l'hôpital&nbsp;Les médecins avaient examiné sa blessure. La jambe d'Yva était totalement paralysée. Les médecins lui dirent qu'ils allaient amputer la jambe. Yva était totalement paniquée, elle ne savait pas du tout quoi dire, quoi faire... 	Quelques heures plus tard les infirmiers l'endormirent, et le lendemain elle se réveilla&nbsp;: il lui manquait une&nbsp;jambe. Les médecins lui expliquèrent qu'elle ne pouvait plus être conductrice de camion.&nbsp;Elle s'effondra.&nbsp;

Avec ses collègues, ils burent une petite bière pour se féliciter de ce périple sans incident.&nbsp; Ils arrivèrent enfin dans le port de Dunkerque. Le capitaine annonça l'arrivée avec la sirène longue et grave et le port leur répondit avec des faisceaux de lumière. Le porte-conteneur s'amarra le long du dock. Le capitaine fit signe aux matelots.

Le petit roman que vous allez lire est un roman écrit à plusieurs mains par des élèves de seconde dans le cadre de l’accompagnement personnalisé de Français. 	Les élèves ont ouvert les yeux sur le monde contemporain.&nbsp;Le sujet, tiré du quotidien, une simple banane posée sur le plateau du self dans leur lycée&nbsp;d’Indre et Loire, les a amenés à faire une véritable enquête. 	Ils en rendent compte, modestement, à travers une petite fiction romanesque.

Evan avait été adopté par une famille Martiniquaise de Basse-Terre. Pauvre, cette famille l'envoya dans les champs de bananiers. Lorsqu' Evan arriva dans les champs pour la première fois, il sentit une étrange odeur chimique qui lui brûla la gorge. Il décida tout de même d'obéir à sa famille et d'y travailler.&nbsp; Quelques mois plus tard, il sentait sa santé se dégrader petit à petit, il sentait des brûlures à la poitrine qui l'inquiétaient de plus en plus. Ces brûlures étaient dues à&nbsp;l’ inhalation du chlordécone, un insecticide qui protégeait les bananes. Il découvrit qu'il était atteint d'une intoxication, il avait dû rester plusieurs semaines dans son lit. Effectivement l'infirmière qui le soignait, l'informa que depuis quelques semaines d'autres travailleurs dans les champs de bananes étaient aussi atteints de cette maladie, un cancer typique&nbsp;des intoxications au chlordécone. Cette maladie était issue de la pollution chimique. 	Il eut des complications, sa santé s'aggravait de plus en plus, jusqu'à ce que son heure fût venue.

Chapitre 1 Mamudou, Marseille

Mamudou Sissiko, 29ans, était un&nbsp;jeune camerounais qui travaillait dans une petite entreprise, il était père de famille.&nbsp; Un jour, lors d'une réunion d'entreprise, on lui avait proposé un haut poste, il avait donc&nbsp;décidé d'accepter ce poste et de déménager en France avec sa famille, dans le sud, à Marseille. Son travail allait consister à créer des vitroplants dans l'entreprise Vitropic car il était biologiste . Mamudou&nbsp;était de nature calme et assidue.L'entreprise dans laquelle&nbsp;il était employé était une grosse industrie spécialisée dans la fabrication de germes. Ces germes&nbsp;étaient&nbsp;ensuite exportés dans des pays étrangers, notamment les pays tropicaux. Les germes fabriqués&nbsp;étaient&nbsp;principalement des fruits comme la banane. Les germes&nbsp;étaient&nbsp;transportés en avion pour ensuite être plantés dans des serres.&nbsp;

Mamudou&nbsp;était&nbsp;au début de l'histoire de la banane, il&nbsp;créait&nbsp;son germe qui&nbsp;serait&nbsp;ensuite exporté et semé. Les germes créés&nbsp;reposaient&nbsp;ensuite dans une mousse en polyuréthane, puis ils étaient placés sous l'abri où l'air était&nbsp;stérilisé.

Ensuite, Monsieur Nwel, avec son coupe-coupe, tranchait le régime qui se déposait sur une petite planche que José portait. Puis le fils l'emmenait au camion et ainsi il&nbsp;répétait&nbsp;jusqu'à cent, deux-cent allers retours par jour. Pendant ce temps, son père fendait la tige florale afin de permettre à un autre bananier de pousser à la même place. 	A force de porter les régimes, José devenait bossu, son dos était courbé comme une banane&nbsp;…

La matinée s’était bien passée.&nbsp;Le texte de Zola, une description épique d’un forgeron, valorisé dans sa force et son geste manuel, avait été bien accueilli par les élèves.&nbsp;Elle avait englouti son repas un peu vite et il ne restait sur son plateau que le dessert&nbsp;: une banane dont l’étiquette lui apprit qu’elle venait de Guadeloupe et qu’elle appartenait à la variété cavendish. Combien de kilomètres ce fruit avait-il parcouru pour se retrouver sur ce plateau de cantine&nbsp;?&nbsp;Combien de personnes avait-il croisé sur sa route&nbsp;?&nbsp;Combien d’ouvriers agricoles, de producteurs, de commerçants avaient travaillé pour amener cette banane qui allait bientôt disparaître&nbsp;?&nbsp;Quel coût environnemental pour ce fruit qui avait rejoint l’hiver de Touraine&nbsp;? Voilà un sujet qui aurait plu à Emile Zola, pensait-elle&nbsp;: il aurait mené son enquête, lui, suivi le fruit de sa création à sa consommation… Elle repoussa la dégustation à plus tard&nbsp;: le fruit serait son objet pédagogique, elle proposerait à ses élèves d'accompagnement personnalisé d’en écrire le roman …

Le merveilleux voyage de Madame Cavendish

Il était 9h15 sur la mer. Il faisait&nbsp;humide et il y avait un beau soleil. L'arrivée au port de Dunkerque était prévue pour 10h30. Le matelot en chef qui s'occupait du chargement et déchargement des bananes s'appelait Colin Marin. Il&nbsp;devait avoir la trentaine. Il habitait à Wambrechies près de Lille, était marié et père d'une petite fille. On le reconnaissait à sa grande taille, son crane sans cheveux et ses petites lunettes rondes. C'était un homme de grand cœur : toujours présent pour aider ses amis sur le bateau et toujours volontaire, tout le monde l'appréciait et il adorait son métier. Tout s'était bien passé durant ces huit jours de mer. Avant l'arrivée, Colin et ses hommes préparèrent le détachement : décompte des bananes, préparation de la rampe, attachement des filets...&nbsp;Tout était fin prêt pour le débarquement.

Gao Del Monte avait vingt-cinq ans. D'origine martiniquaise, il avait déménagé en Métropole il y avait cinq ans de cela pour trouver du travail dans le commerce. Il vivait seul dans un appartement de la ville de Tours à proximité de son travail. C'était un jeune métis de grande taille avec un style vestimentaire «&nbsp;classe&nbsp;». Il était souriant, charmant et heureux. Il travaillait dans le commerce, dans une grande surface, Auchan, en tant que chef de rayon. Il avait fait comme étude un bac ES&nbsp;suivi d'un BTS et d'une école de commerce à Paris. Pour exercer le métier de chef de rayon Gao Del Monte devait être rigoureux, méthodique, attentif et motivé. Il devait avoir un bon rapport avec les clients mais aussi&nbsp;savoir diriger une équipe d'une quinzaine de personnes. Tous les jeudis après-midis, Gao vérifiait les rayons de fruits et légumes. Lors de sa vérification, il venait de constater que la livraison des bananes n'était toujours pas arrivée. Tout de suite, il passa un coup de fil au fournisseur pour avoir des nouvelles de la livraison.

Le fournisseur lui dit&nbsp;qu'il livrerait la commande très vite. Vingt-cinq minutes plus tard, le fournisseur n'était toujours pas là. Gao était furieux car il n'aimait pas le retard. Finalement le fournisseur arriva. Notre chef de rayon, furieux et énervé, se dirigea vers l'arrière du magasin pour aller chercher les fameuses bananes. Lorsqu'il arriva sur les lieux de la livraison, il vit le fournisseur déposer les bananes. Gao, toujours aussi énervé, se précipita et trébucha sur une banane que le fournisseur avait fait tomber. Il tomba sur le sol, il avait une douleur à l'avant-bras gauche. Le fournisseur l'aida à se relever, et remarqua que Gao ne pouvait plus bouger son avant-bras. Le fournisseur appela les pompiers pour qu'il soit transporté à l'hôpital. Le médecin annonça à Gao qu'il allait avoir un arrêt de travail pendant un mois, le temps que sa blessure au bras se rétablisse&nbsp;: accident du travail.

Yva , 20 ans, était camionneuse. Elle avait eu son bac ES avec succès et son rêve avait toujours été d'être conductrice de camion. Elle naquit à Gros--Morne. Elle habitait&nbsp;le chemin Théodore Bellemore. 	Yva adorait son travail, elle était mariée et avait un nourrisson de 6 mois.&nbsp;Le matin, elle envoyait son petit chez la nourrisse, car pendant toute la journée elle allait chercher des plants de bananes à l'aéroport Aimé Césaire pour&nbsp;les expédier dans les plantations au Vauclin dans le sud de l’île. Son salaire était de 1375 euros net par mois. &nbsp;Un jour d'été, Yva, pour la première fois, eut un accident très grave, c'était la toute première fois que ça lui arrivait, c'était très courant en Martinique&nbsp;car les routes étaient assez raides et glissantes avec la pluie. Elle était gravement blessée à la jambe, elle ne pouvait plus du tout marcher.

Le soleil se couchait et donnait l'impression que les bananiers étaient noirs. Au loin deux ombres répétaient&nbsp;le même mouvement, un mouvement minutieux.&nbsp; On aurait cru voir une danse. Deux hommes effectuaient la même tache :&nbsp;le père, le coupeur, et le fils, le porteur, deux ouvriers agricoles qui travaillaient avec ardeur. José le fils, en sueur et à&nbsp;bout de force s'efforçait de ne rien laisser paraitre. Le père et le fils Nwel n'étaient point riches&nbsp;;&nbsp;ils travaillaient toute la journée afin de nourrir leur famille. Apres leur journée de travail ils rentraient chez eux au sein de leur famille dans leur petite maison à Schoelcher. 	Au matin, vers cinq heures, José et son père&nbsp;partaient&nbsp;à l'exploitation de bananes. Ils embarquaient à bord de la remorque d’un vieux camion qui les déposait dans la zone qu'ils devaient récolter et ils commençaient leur travail. Avant de couper les régimes, les deux hommes inspectaient les feuilles de ces herbes géantes car, depuis quelques années, la cercosporiose, une maladie qui attaquait les feuilles, décimait des hectares entiers.&nbsp;&nbsp;

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