Séquence 3 : Antigone

Compréhension et lecture expressive d'Antigone 

La relation entre Antigone et sa nourrice est une relation mère-fille : dans les bras de sa nourrice, Antigone redevient une toute petite fille qui demande de l'affection. C'est Antigone qui a le pouvoir, qui conduit le dialogue. La nourrice est protectrice et dévouée.&nbsp;La nourrice ne comprend pas qu'Antigone est en train de lui dire adieu, qu'elle se prépare à mourir pour avoir enterré son frère alors que la loi l'interdisait.&nbsp;

Antigone ne s'ouvre pas comme une pièce de théâtre traditionnelle sur une scène d'exposition où les comédiens sont en action, jouant leur rôle. Le prologue, comme un narrateur au point de vue omniscient, s'adresse directement au public pour présenter les personnages qui sont présents sur scène, formant un tableau. Ce prologue est original avec ses anachronismes (dans l'antiquité, pas d'antiquaires ou de "belles reliures" par exemple), sa présentation hiérarchique des personnages de la pièce&nbsp;(du plus important au moins important). La tragédie est modernisée. A la lecture de ce prologue, on s'attend à la mort des personnages emblématiques et de l'héroïne éponyme de la pièce, on s'attend à ce qu'aucun des personnages ne parviennent à changer le cours du destin et de la fatalité tragique (= fatum), on s'attend à beaucoup de conflits et de querelles entre les personnages.&nbsp;

Eviter les confusions verbales Revoir l'accord du participe passé

La pièce de théâtre est une suite de dialogues, sans narrateur. Il peut s’agir de comédie, de tragédie ou (au XIXème) de drame. Ce texte est fait pour être joué, vu et entendu. &nbsp;Composition d’une pièce Au début le changement d’acte était lié à la nécessité de changer les bougies donnant la lumière. Chaque acte doit constituer une unité. Le premier acte est celui de l’exposition dans lequel l’auteur présente le contexte (où et quand), les personnages, le héros, le noeud de l’intrigue. Le dernier acte est celui du dénouement, dans lequel l’intrigue trouve sa solution. On change de scène quand un personnage entre ou sort. Les scènes n’ont pas toutes la même importance pour l’intrigue. &nbsp;Composition du texte Il faut distinguer le texte dit par les comédiens : les répliques, et les indications scéniques : les didascalies. Si une réplique est longue, c’est une “tirade”. Si le personnage parle seul en scène (ou se croit seul), c’est un “monologue”. Une réplique dite à part (sans que l’interlocuteur ne l’entende) est un “aparté”. Les didascalies renseignent sur le décor, les mouvements, le ton à prendre... Elles permettent de faciliter la mise en scène.&nbsp;

Questions À qui le Prologue s’adresse-t-il ? Qui désigne le pronom « nous »? L’intrigue est censée se passer dans l’Antiquité. Repérez néanmoins un anachronisme dans le portrait de Créon. Quel effet cela crée-t-il ?&nbsp; Quelles oppositions physiques et morales relevez-vous entre Antigone et les autres personnages ?&nbsp; Que sait-on de l’avenir d’Antigone ? Justifiez en citant le texte. Conclure : Qu’est-ce que ce prologue a de singulier, de particulier, d’original ? Quelles sont les attentes des lecteurs et lectrices à la lecture de ce prologue ?

<a href="https://docs.google.com/presentation/d/1mvgUOOsljQGKQ45SgxB7P6XVy0pNC-FhvWRrFIHEhOg/edit?usp=sharing">Pour consulter l'exposé sur Créon </a>cliquez

Devoir type brevet sur un extrait d'Antigone

Antigone contrôle de lecture.pdf

Au XXIe&nbsp;siècle,&nbsp;l’égalité entre les femmes et les hommes&nbsp;n’est toujours pas une réalité.&nbsp;Pourquoi est-il si difficile d’accorder aux femmes la même place qu’aux hommes&nbsp;?&nbsp;Il n’y a aucune raison pour qu’une femme soit moins payée qu’un homme pour un travail égal. Or c’est bien le cas.&nbsp;De nos jours, en France, à même temps de travail, même secteur, même taille d’entreprise, même catégorie professionnelle… l’écart de salaire frôle les 10&nbsp;%&nbsp;! De la même manière,&nbsp;il n’est pas normal que la plupart des postes à responsabilité soient occupés par des hommes. Selon les données fournies par la Commission européenne,&nbsp;en France en 2017, seuls 33&nbsp;% des cadres supérieurs sont des femmes. C’est plus qu’aux Pays‑Bas et en Grèce (25&nbsp;%), beaucoup plus qu’au Luxembourg (18&nbsp;%)&nbsp;mais moins qu’en Pologne et en Slovénie (41&nbsp;%), qu’en Hongrie et en Suède (39&nbsp;%). En tout cas,&nbsp;aucun pays de l’UE n’arrive à la parité dans ce domaine. Souligne ou surligne dans ce texte en bleu le thème, en rouge la thèse, en vert les arguments et en jaune les exemples.

Tragédie : Pièce de théâtre caractérisée par la gravité de son langage et une action menant à une issue fatale un ou plusieurs de ses personnages. Elle met en scène des personnages illustres empruntés à la mythologie et à l’histoire dans le but de susciter l’émotion et la catharsis. Personnage éponyme : un&nbsp;personnage&nbsp;dont le nom constitue le titre d'une œuvre. Par exemple : ANTIGONE, Don Juan, Le Cid... Point de vue : quelle est la position du narrateur ? S'il voit tout, s'il sait tout, le point de vue est omniscient. C'est le cas du Prologue dans Antigone. S'il raconte une scène de l'extérieur, en position de spectateur, alors le point de vue est externe. Et si le narrateur raconte en se positionnant à l'intérieur d'un personnage, alors le point de vue est interne. C'est le cas dans l'autobiographie.

Echauffement pour améliorer son élocution 

Respiration, volume de la voix, articulation, tonalité

<a href="https://youtu.be/oZ-cHuD8tqg">https://youtu.be/oZ-cHuD8tqg</a>

Se souvenir : Qu'est-ce que le théâtre ?

Rappel du vocabulaire du théâtre : <a href="https://youtu.be/UVFXpnX47rY">https://youtu.be/UVFXpnX47rY</a>

L’argumentation&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Fiche à savoir 9 Argumenter signifie soutenir une thèse dans le but d’obtenir l’adhésion de son destinataire, souvent pour le faire agir. - Convaincre : chercher l’adhésion du destinataire à sa thèse en faisant appel à des arguments logiques, qui sollicitent la raison. - Persuader : chercher l’adhésion du destinataire à sa thèse en faisant appel à des arguments affectifs, qui sollicitent ses sentiments. &nbsp; -Thème : sujet abordé par un texte. Pour le repérer, il faut s’intéresser au titre de l’œuvre, aux champs lexicaux présents. -Thèse = je pense : opinion, ou point de vue de l’auteur sur le thème qu’il traite. -Argument = je prouve : c’est un élément de raisonnement (un fait, une remarque, une réflexion, une analyse) sur lequel on s’appuie pour justifier une thèse. -Exemple = j’illustre : c’est un élément concret, précis, qui sert à illustrer un argument. Un paragraphe argumentatif solide se déroule en 3 étapes&nbsp;: thèse, argument, exemple (je pense, je prouve, j’illustre)

Les évaluations durant cette séquence 5

Contrôle de lecture sur les personnages et l'intrigue d'Antigone : As-tu bien compris la pièce ? Dictée extraite du prologue et questions de grammaire Questions sur un texte de théâtre (type brevet)

Antigone et Créon : comprendre et jouer les scènes

M182 Ce qui est en gras doit être écrit dans le classeur. Selon Antigone, être roi, c'est faire ce qu'on n'a pas envie de faire, c'est perdre sa liberté et son pouvoir.&nbsp;Antigone met l’accent sur la faiblesse de Créon et la dévalorisation de sa fonction. « Pauvre Créon ! » Elle dit qu'elle est reine car elle fait ce qu'elle veut, elle se sent libre, puissante mais choisit de mourir : c'est donc fuir liberté et pouvoir ? L’image du bateau dans la tempête permet de définir l’attitude des hommes dans les temps difficiles. Le roi, capitaine de bateau, est seul dans la tempête : les hommes cherchent à tirer profit de l’événement : les uns ne travaillent plus et pillent la cale, les autres se sauvent avec « l’eau douce », métaphore d’un besoin vital ; les formulations « rien que pour eux […] pour tirer au moins leurs os […] leur peau […] leur précieuse peau […] leurs petites affaires » où on remarque la récurrence des adjectifs possessifs soulignent l’égoïsme des marins.&nbsp;Cette quête personnelle et ce refus irresponsable d’une réaction collective vont conduire à la mort. Le capitaine seul essaie de sauver le bateau dans l’urgence et sans se poser de problèmes de conscience. Les réactions de Créon, sa volonté de justifier son comportement dans le texte d’Anouilh, sa lucidité face au mépris d’Antigone et son réalisme politique le rendent vulnérable et humain.

Sq3 – Créon et Antigone&nbsp;: Pouvoir et orgueil M184-185 (photocopie) 1. « J’ai mes deux pieds par terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches ». L&nbsp;.2&nbsp;:&nbsp;« j’ai résolu […] de m’employer tout simplement à rendre l’ordre de ce monde un peu moins absurde »l.5 «&nbsp;Thèbes a droit maintenant à un prince sans histoire. » Créon oppose la grandeur tragique d’Œdipe et d’Antigone à la réalité de ce qu’il est, un homme qui n’est pas lié au tragique. La répétition du mot « métier(s) » met également ce caractère en valeur et souligne l’ingratitude de la fonction de roi. Le Créon de Sophocle est un tyran qui est le bras armé du destin, mais le Créon d’Anouilh, un brave homme qui cherche à échapper au destin. 2.Les quelques indications qui décrivent ici Antigone insistent sur sa fragilité. Le portrait physique: « Tu as vingt ans » ; « […] moineau ! Tu es trop maigre. Grossis un peu, plutôt, pour faire un gros garçon à Hémon » ; « petit gibier ». Sur le plan moral, la réaction d’Antigone est significative : elle foudroie Créon du regard, ce qui manifeste sa colère. L’expression « sale caractère&nbsp;» est une sorte de synthèse de ce portrait moral. Ces éléments de portrait présentent Antigone comme une jeune fille frêle et humaine, et non comme une héroïne de tragédie. 3. a. On remarque plusieurs termes renvoyant à une voix adoucie puis au silence, avec la répétition du verbe « murmurer » et du mot « silence ». Le verbe « regarder » est repris trois fois, et dans deux cas il s’agit du seul regard de Créon sur Antigone, comme s’il cherchait un contact avec elle : « Créon, la regarde » ; « Ils se regardent » ; « Créon, la regarde ». Et en effet les mouvements de Créon vers la jeune fille et son expression sont également significatifs d’une tentative de rapprochement alors qu’Antigone cherche au contraire à s’échapper : « Il a été à elle, il lui prend le bras. » ; « […] souriant. » ; « Antigone ne répond pas. Elle va sortir. Il l’arrête […] » ; « Créon, se rapproche ». Ces didascalies traduisent une certaine douceur, une tendresse même. b. On attendrait du roi une autorité plus nettement affirmée. Cependant, Créon considère sa fonction comme un métier : il revendique sa qualité d’homme ordinaire, et il est donc logique qu’il cherche à sauver sa nièce. 4. a. Contrairement à Créon, Antigone inscrit son action dans le cadre d’un devoir moral qui transcende les circonstances, comme l’indiquent les indéfinis et la généralisation « il faut faire ce que l’on peut ». Elle revendique son geste comme une obligation personnelle, ce qui est affirmé par sa brève réplique : « Pour personne. Pour moi. » b. En cela elle est bien la fille d’Œdipe, comme le souligne Créon vers le début et à la fin de l’extrait. Dans la première occurrence, le rappel de sa lignée est opposé à la jeunesse d’Antigone – « tu es la fille d’Œdipe, soit, mais tu as vingt ans », car Créon cherche à renvoyer la jeune fille dans le monde des hommes ordinaires. La seconde occurrence est plus intéressante : la double exclamation crée un parallèle entre l’adjectif « Orgueilleuse ! » et l’expression « Petite Œdipe ! » ; la seconde formulation fait d’Antigone un double d’Œdipe, et l’adjectif initial souligne l’orgueil du personnage. Or dans la Grèce antique l’orgueil est une des manifestations de l’hybris (la démesure), une manière de se dissocier des hommes ordinaires et de l’ordre du monde, et donc de défier les dieux : c’est bien l’hybris qui est à l’origine de la malédiction tragique. 5. Les deux personnages ne peuvent échapper à leur destin, ce qui définit le tragique. La dernière réplique d’Antigone « Vous pouvez seulement me faire mourir » l’inscrit dans un destin nécessairement tragique. Donc les efforts de Créon pour « humaniser » le personnage sont vains ; il va être obligé de faire exécuter la sentence qu’il a lui-même prononcée, comme le marque nettement le verbe d’obligation de la ligne 30 « je serai obligé de te faire mourir ».&nbsp;

Le bonheur Quelles idées défendent Créon et Antigone ? (p.82 et +) (vivre ou ne pas vivre, le bonheur dans les petites choses ou le bonheur total sans compromis) Quels sont leurs arguments ? Le bonheur selon Antigone Le bonheur selon Créon Ma conception du bonheur Individu et pouvoir Et finalement, dans cette histoire, qui a le pouvoir ?

Séquence 5 : Individu et pouvoir Antigone, d'Anouilh

La classe grammaticale est l'identité du mot, elle ne change pas. La fonction, en revanche, change en fonction de la place du mot dans la phrase, de son rôle.

La double énonciation Il faut être attentif au repérage du/des destinataires d’une réplique. La réplique s’adresse généralement à un autre personnage. Mais elle s’adresse aussi au spectateur et doit produire un effet sur lui. L’action avance par le dialogue au théâtre. L’ensemble du texte est globalement argumentatif. Les quatre genres de théâtre classique Tragédie&nbsp;: Le héros se confronte à son destin mais l’issue est fatale. La tragédie est destinée à émouvoir le public.(catharsis) Ex&nbsp;: Racine (Andromaque, Britannicus, Iphigénie, …) ou Antigone de Sophocle ou d’Anouilh Comédie&nbsp;: Intervention du comique pour distraire et dénoncer (critiquer). Ex&nbsp;: Molière (l’Avare, le Médecin malgré lui, le Misanthrope, les Femmes savantes,…) Tragi-comédie&nbsp;: Tragédie qui finit bien (et non pas mélange de tragédie et de comédie&nbsp;!). Ex&nbsp;: Le Cid de Corneille. Drame&nbsp;: Mélange de tragédie et de comédie.

Quelles représentations du pouvoir le théâtre donne-t-il à voir ?&nbsp;

Durant cette séquence, le livre doit être apporté à chaque cours. Le manuel nous sera aussi utile p. 182-185 La vidéo de la pièce aussi :

<a href="https://youtu.be/mxG_sQClVFk">https://youtu.be/mxG_sQClVFk</a>

Antigone de Jean Anouilh (par Nicolas Briançon)

Notation du classeur Le sommaire du classeur, partie séquence et partie fiche pour les séquences 3 et 4 : à mettre à jour dans le classeur ici sommaire des 2 premières séquences :

Sommaire sq1et 2.pdf

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