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Cahier d'étude, Robert Basset, un instituteur résistant.

by 3B

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années scolaires: 1939-1945
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le cahier
d'études
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Robert Basset, instituteur résistant
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1/ Robert Basset est le résultat de l'école de la IIIème république
Table des matières
2/ L'école, un lieu fondamental pour la résistance de Robert Basset
3/ Robert Basset, arrêté deux fois, l'instruction comme bouclier ?
4/ Robert Basset, un instituteur dans les camps
5/ Robert Basset, son court vécu après la guerre
Sources utilisées
Nous remercions Didier Basset (petit fils de Robert Basset) pour les réponses à nos questions, nous sommes heureux d'avoir eu la chance de le rencontrer. Nous remercions le service des archives et le service historique de la défense nationale pour avoir envoyé plus de 150 pages d'archives, le CND Castille de nous avoir aidé à retrouver le petit fils de Robert Basset, les services des archives du département de l'Eure et les amis de Bernay d'avoir répondu à nos mails et de nous avoir envoyé les archives nécessaires pour nous aider à créer ce cahier. Nous remercions aussi notre professeur de français pour le prêt d'ouvrages concernant Bernay et la Normandie pendant la résistance, et notre professeur d'histoire.
Nous remercions Didier Basset (petit fils de Robert Basset) pour les réponses à nos questions, nous sommes heureux d'avoir eu la chance de le rencontrer. Nous remercions le service des archives et le service historique de la défense nationale pour avoir envoyé plus de 150 pages d'archives, le CND Castille de nous avoir aidé à retrouver le petit fils de Robert Basset, les services des archives du département de l'Eure et les amis de Bernay d'avoir répondu à nos mails et de nous avoir envoyé les archives nécessaires pour nous aider à créer ce cahier. Nous remercions aussi notre professeur de français pour le prêt d'ouvrages concernant Bernay et la Normandie pendant la résistance, et notre professeur d'histoire.
Robert, Paul, François, Basset est né le 09 juillet 1894 dans la Lande (Eure), il est aussi surnommé "Pommier" dans la Résistance intérieure.
Robert Basset est le résultat de l'école de la IIIème république
Alors qu'il est pacifiste après avoir participé à la première guerre mondiale, il devient tout de même résistant : il est dans le réseau C.N.D Castille en tant qu'agent de renseignements en 1941. Il est marié et a deux enfants : Jacques Basset et Jean Basset. Ils sont tous dans la résistance : ils sont tous patriotes. Sa famille est entrée dans la Résistance grâce aux fréquentations de son fils dans l'armée pendant la guerre en 1940. Dans son mémoire, Robert Basset décrit son entrée en résistance:
C'est un homme très instruit qui choisit d'instruire les autres. Il est entré en 1912 dans une école normale pour apprendre le métier d'instituteur, puis il en est sorti en 1914. D'après les documents de l'académie de Caen et les détails des services dans l'enseignement public, il a de nombreux diplômes : un certificat d'aptitudes pédagogiques (C.A.P.) obtenu le 21 juin 1911, un brevet élémentaire (B.E.) le 10 octobre 1919, en plus des B.E.P.S, C.F.E.N. D'après sa "notice individuelle". Il est devenu instituteur à l'école de Pont-Audemer du 29 septembre 1919 jusqu'au 30 septembre 1920, puis il est nommé à l'école Fiquefleurs Equainville le 1er septembre 1920, et enfin il devient instituteur et directeur de l'école Jules Ferry à Bernay du 10 juin 1940 au 10 juin 1944. Durant la guerre, il enseigne dans l'école de Jules Ferry, il est alors très expérimenté sur le domaine de l'enseignement avec plus de 30 ans d'enseignement au moment de la seconde guerre mondiale. D'après le témoignage de son petit fils, Didier Basset, il y a un diplôme en particulier que Robert Basset est fier de faire passer à ses élèves : le certificat d’études primaires.

Etant éduqué pendant la 3éme république, Robert Basset est pacifiste et patriote. Il n'aime donc pas le conflit et préconise la paix entre les Etats; il est également attaché et dévoué à la patrie, et les valeurs républicaines et démocratiques sont importantes pour lui.
Au début de la guerre (1940), Jacques Basset rencontre pour la première fois Henri Boris, à Istres, là où ils avaient suivi ensemble le cours d'élèves pilotes. Par la suite, en 1941, Henri Boris revient vers Jacques Basset, fils de Robert Basset en l'incitant à être résistant pour participer à la lutte contre les allemands. Robert Basset affirme le faite que l'idée d'être résistant lui plaît, et qu'il est donc d'accord pour faire parti de la résistance, il insiste sur le côté "patriote".
Alors qu'il est pacifiste après avoir participé à la première guerre mondiale, il devient tout de même résistant : il est dans le réseau C.N.D Castille en tant qu'agent de renseignements en 1941. Il est marié et a deux enfants : Jacques Basset et Jean Basset. Ils sont tous dans la résistance : ils sont tous patriotes. Sa famille est entrée dans la Résistance grâce aux fréquentations de son fils dans l'armée pendant la guerre en 1940. Dans son mémoire, Robert Basset décrit son entrée en résistance:
"Le premier jour de décembre 1941, le pilote aviateur Henri Boris vient chez moi voir mon fils Jacques, récemment rentré d’Afrique du Nord (Oran) où il était aviateur pour entrer au réseau C.N.D. Castille (Confrérie Notre Dame). Je suis présent à l’entretien, ainsi que ma femme et mon jeune fils, Jean. Après quelques paroles pour « tâter le terrain », il voit, de suite, à qui il a « à faire » et nous parle franchement du but de sa visite. Jacques, qui a pour son ancien chef-pilote la plus grande confiance, accepte d’emblée de participer à la lutte contre l’allemand. Mon jeune fils Jean, 16 ans, est de la partie ainsi que moi. Ma femme, Madeleine, patriote ardente, accepte sans hésiter. « D’accord, d’accord », dit Boris et, tout de suite, il nous explique ce qu’on attend de nous. L’idée me plaît. Le sous-réseau est créé; chacun a sa mission, sa consigne qu’il s’engage sur l’honneur à respecter et, bientôt, nous sommes inscrits à Londres aux « Forces françaises combattantes ». Désormais, pour le réseau, nous serons : Jacques, pseudo « Schupo ». n°95.133, Jean, pseudo « Pascal » n° 89.454 et Moi, pseudo « Pommier » n°89.455." extrait du mémoire de Robert Basset,18 janvier 1946.
Au début de la guerre (1940), Jacques Basset rencontre pour la première fois Henri Boris, à Istres, là où ils avaient suivi ensemble le cours d'élèves pilotes. Par la suite, en 1941, Henri Boris revient vers Jacques Basset, fils de Robert Basset en l'incitant à être résistant pour participer à la lutte contre les allemands. Robert Basset affirme le faite que l'idée d'être résistant lui plaît, et qu'il est donc d'accord pour faire parti de la résistance, il insiste sur le côté "patriote".
Il est aussi très marqué par la première guerre mondiale. Son petit fils insiste lors de son témoignage "il a été gazé pendant la guerre". Il est pacifiste. Il a été engagé dans la première guerre mondiale du 2 septembre 1914 au 11 septembre 1919. Au début de la seconde guerre mondiale, c'est donc un ancien combattant. Il a le grade de chargé de mission de troisième de classe pendant la deuxième guerre mondiale, il est sous-lieutenant.
Pendant la guerre, Robert Basset continue l’enseignement jusqu’à son arrestation. Alors que dès juillet 1940, des vagues de purge renvoient de nombreux instituteurs, Robert Basset enseigne toujours. Il est extrêmement attaché à son métier, il est très discret. Il ne veut pas se faire remarquer. Mais, Robert Basset n'est pas dévoué à l'Etat français, c'est à dire Vichy, qui est dès Juin 1940 le nouveau régime antirépublicain, autoritaire et antisémite instauré par le maréchal Pétain. Robert Basset doit faire preuve de discrétion par rapport à ces vagues de purge car, étant résistant, toutes ses actions doivent rester confidentielles. Il faut être prudent face aux patrouilles allemandes afin de ne pas se faire arrêter. Robert Basset est décrit par son petit fils comme "un homme passionné d'enseignement, dont la fierté est de présenter le maximum de candidats au certificat d’études primaires et de les voir réussir" dans le début du mémoire de Robert Basset. Cela montre sa volonté de rester dans l'école et son amour pour son métier.
L'école, un lieu fondamental pour sa résistance.
Il y a une zone occupée par les Allemands, une zone annexée par l'Allemagne, une zone rattachée au commandement allemand de Bruxelles, une zone occupée par les italiens et une zone non occupée au sud. En Normandie, l’activité résistante est à haut risque, car la région subit une dense occupation dès 1943. Les troupes allemandes quadrillent le territoire par crainte d’un débarquement allié dans ce secteur. Ce qui n'empêchera pas celui-ci d'avoir lieu le 6 juin 1944.
Ils luttent donc contre le même régime, mais chacun de leur côté. La résistance intérieure (RI) est crée de 1940 à 1941. C'est l'ensemble des actions menées par des Français contre ce régime et l'occupation. La résistance intérieur mène des opérations de sabotage, de renseignement, de propagande de soutien aux prisonniers et aux personnes persécutées et tient une liaison avec la France libre de Charles De Gaulle et les Alliés. Robert Basset fait du renseignement :
Très peu de gens, à Bernay, sont au courant de leur présence en tant que résistants dans la ville, grâce à leur discrétion qui leur a permis de ne pas se faire arrêter pendant plusieurs années :
"La résistance était née le 18 juin 1940 à l'appel du Général de Gaulle, mais c'est seulement le 11 Novembre 1943 que beaucoup de Bernayens en eurent conscience, quand furent arrêtés ensemble: Gaston Folloppe, Gabriel Vallée et son fils Raymond (13 ans), Robert Basset directeur de l'école Jules Ferry. Nous avons appris par la suite que d' autres réseaux de Résistance fonctionnaient sur la ville, qui d'ailleurs ne se connaissaient pas entre eux et n' avaient pas la même activité. Le groupe arrêté le 11 Novembre travaillait sur les renseignements, l'espionnage, les postes émetteurs. Madame Philips, emprisonnée le même mois, aidait les parachutistes. "Extrait de "La guerre 1939-1945 à Bernay", dossier de Lyliane Carpentier (décembre 1983)
La résistance se compose de différents mouvements et réseaux clandestins et ont des origines politiques, idéologiques et religieuses variées. Ils font preuve d'une grande motivation pour libérer la France de l'Allemagne, ils sont déterminés. On peut le voir dans une dédicace de Robert Basset dans le trombinoscope du réseau C.N.D. offert au Colonel Rémy à la libération. D'après la rubrique de la résistance dans le mémoire de Robert Basset :
L'extrait ci-dessus exprime que tous les groupes de résistants ont des activités différentes et ne se connaissent pas entre eux par sécurité. Ces groupes luttent tous contre le régime de Vichy et l'occupation allemande, car suite à l'armistice entre l'Allemagne nazie d'Hitler et L'Etat français dirigé par Pétain le 22 Juin 1940, la France est divisée en plusieurs parties.
La RI s'organise progressivement autour du conseil national de la résistance (CNR). Ce conseil est crée en 1943 par Jean Moulin coordonnant les actions et programmes de ces groupes.
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