La forêt magique de Jean Petit Loup

CHAPITRE 1

Il était une fois un petit garçon de 9 ans que tout le village appelait Jean Petit Loup. Jean aimait bien les histoires de loups, le loup était même son animal totem. Et puis l'hiver, il portait un bonnet à tête de loup si bien que sa maman l'avait surnommé ainsi.

Un beau jour d'automne, Jean Petit Loup décida d'aller construire une cabane dans la forêt de son village qu'il connaissait comme sa poche ! Il enfila son pantalon gris, celui qui ne craignait rien, sa chemise à carreaux et son kway rouge. Puis, il chaussa ses bottes en caoutchouc parce qu'à cette époque de l'année, il pouvait tomber une averse.

Jean Petit Loup prépara un sac avec un goûter, une bouteille d'eau, quelques clous, de la ficelle et un couteau Suisse. Puis, comme il était prudent, il ajouta quelques pansements.

Avant de partir, sa maman caressa les cheveux bruns de Jean Petit Loup, lui fit un bisou et il s'en alla...

Jean Petit Loup partit à la recherche d'un arbre pour construire sa cabane.
Il marchait sur le chemin de la forêt et tenait dans sa main une petite feuille qu'il avait ramassée dans son jardin et qu'il trouvait très belle et toute légère. Le vent soufflait fort, la petite feuille s'envola...

Jean Petit Loup ne voulait pas perdre sa feuille et il se mit à courir pour essayer de la rattraper. Chaque fois qu'il croyait la saisir, un tourbillon emmenait celle-ci un peu plus loin... Finalement la belle petite feuille disparut. Elle avait emmené Jean Petit Loup bien à l'écart du sentier et il ne savait plus où il était...

Il regarda autour de lui, leva les yeux au ciel et son attention fut attirée par un nuage qui avançait beaucoup plus vite que les autres et qui paraissait lui dire :
- Suis moi !

Il le suivit un moment mais celui-ci se cacha derrière de gros nuages. Jean Petit Loup était vraiment perdu.

CHAPITRE 2

Ne sachant plus où aller, Jean Petit Loup remarqua au sol des plumes de pie qui semblaient tracer un chemin.
Tel le Petit Poucet ramassant ses cailloux, il ramassa ses plumes et celles-ci le menèrent au pied d'un arbre à la forme bizarre. En fait c'était deux arbres dont les branches s'entrelaçaient...
Des arbres amoureux ! Pensa Jean Petit Loup avec un sourire.

C'est alors qu'un rayon de soleil vint illuminer les gouttelettes de pluie posées délicatement sur les feuilles. Un arc-en-ciel apparut et l'arbre se mit à briller, comme paré d'or et de perles multicolores. C'était tellement beau !

Jean Petit Loup s'approcha, cueillit délicatement une feuille d'or et la respira.
Il entendit alors une branche craquer et une biche apparut derrière les feuillages...
- Qu'est-ce que tu fais là, petite biche, tu es perdue ? Demanda Jean Petit Loup qui avait l'habitude de parler à son chat.
À son grand étonnement le petit garçon entendit la biche lui répondre :
- Bonjour Petit Homme, c'est toi qui es perdu, que cherches-tu ?

Jean Petit Loup resta bouche bée. Il n'avait pas la berlue et pourtant une biche lui parlait !
- Je m'appelle Jean Petit Loup, je suis venu dans le bois construire une cabane mais je me suis perdu. Et toi, comment t'appelles-tu biche mystérieuse ?

La biche s'appelait Pop Corn, elle expliqua au petit garçon qu'il avait respiré la feuille d'or et que celle-ci lui avait donné un pouvoir : celui de communiquer avec les animaux de la forêt.
- Quelle chance ! Mais pourquoi moi ? Demanda Jean Petit Loup

La biche lui expliqua qu'il avait été choisi parce qu'il était un enfant sensible qui avait su regarder et écouter la nature. Il avait suivi le nuage, il avait ramassé les plumes de pie, il s'était émerveillé devant les deux arbres multicolores...

Et avant de détaler elle ajouta :
- Je te vois souvent te balader en forêt et l'hiver tu nourris les oiseaux ! Viens Jean Petit loup que je te présente à mes amis, ils t'aideront pour ta cabane !

CHAPITRE 3

Jean Petit Loup suivait Pop Corn dans la forêt d'automne. C'était une belle et très vieille forêt. On disait même qu'elle abritait l'arbre le plus vieux du monde...
Les passages d'averses et d'éclaircies alternaient, les feuilles rouges, jaunes et oranges tourbillonnaient puis se posaient délicatement au sol. Elles rejoignaient alors les champignons aux couleurs et senteurs variées.

Jean Petit Loup s'émerveillait devant toutes ces teintes. Il s'arrêta quelques instants pour admirer l'horizon et savourer sa chance.

- Pourquoi t'appelles-tu Pop Corn ? C'est un drôle de nom pour une biche ? demanda Jean Petit Loup.
Alors la belle biche expliqua :
- Un soir, des enfants sont venus camper dans la forêt avec leurs animateurs. Ils ont allumé un feu de bois et fait sauter du maïs dans une poêle. J'étais cachée derrière un arbre et j'ai entendu que cela s'appelait du pop corn. Ça sentait drôlement bon ! Quand ils sont partis, je me suis léchée les babines de leurs restes. Depuis ce jour- là, mes amis m'appellent Pop Corn : je sautille comme les grains de maïs dans la poêle et en plus j'adore ça !

C'est alors qu'ils arrivèrent près d'un grand chêne noir où vivait une belle petite famille d'écureuils. Les animaux aux grandes queues rousses sortirent de leur nid pour saluer Pop Corn.
- Je te présente Grignotte et son mari Patanoix ainsi que leurs quatre enfants : Polo, Noisette, Fred et Rourou le petit dernier. Patanoix a toujours de bonnes idées : il pourra t'aider à construire ta cabane, Jean Petit Loup.

Patanoix sauta sur le dos de Pop Corn et ils partirent trouver l'emplacement idéal pour la cabane de Jean Petit loup.
Dans la fraîcheur de la forêt d'automne, ils se dirigèrent vers la clairière et s'arrêtèrent près d'une mare.
- Ça sera plus cool pour se laver ! Fit remarquer Pop Corn.

Patanoix désigna un arbre au milieu d'un bosquet. C'était un noisetier avec deux branches pour accueillir la cabane.
- Ici, tu seras bien. L'arbre empêchera la pluie de l'abimer. Oriente-la au sud pour que le soleil la chauffe et lui apporte la lumière et puis, place ton garde manger au nord. Dans tous les arbres où j'ai vécu, j'ai installé ma réserve de noisettes au nord : elles se conservent beaucoup mieux !

Jean Petit Loup posa son sac à dos et sortit son matériel, les trois amis pouvaient enfin se mettre au travail !