Portrait de la grande famille franco-ontarienne

Les frites sont la haute réputation d’Alfred

Saviez-vous que Plantagenet est nommée après la dynastie angevine des Plantagenêt qui hérita au Moyen Âge successivement de la Normandie, de l’Angleterre et de l’Aquitaine.

Alfred - Plantagenet compte 6 700 francophones sur 9 600 habitants.

Saviez-vous que Étienne Brûlé était originaire de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) dans la Métropole du Grand Paris, France. Il est souvent considéré comme le premier Franco-ontarien.

Toronto compte 465 000 francophones sur 5 900 000 habitants. Elle est la plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Timmins est surnommée la &lt;&lt; ville au cœur d’or &gt;&gt; et elle est renommée pour ses aurores boréales. Plus de la moitié des Timminsois parlent français. Les peuples amérindiens ojibwé, outaouais et potawatomi occupèrent la grande région de Timmins pendant des siècles. Ces nations autochtones étaient unies au sein du Conseil des Trois Feux avec lequel la France avait conclu des alliances au cours des années 1600 pour soutenir la traite des fourrures qui était le moteur économique de l’Amérique française du Nord. Ce fait français permit aux coureurs des bois de naviguer sur la rivière Mattagami et ses affluents et de traiter avec les gens du pays. La traite des fourrures fut pour la France bien plus qu’un simple échange de marchandises : elle favorisa des échanges de connaissances, de technologies et de cultures matérielles, en plus d’être à la base de coalitions militaires puissantes et de donner naissance à de nouvelles formes culturelles et à de nouvelles identités. Contrairement aux postes de Québec (1608), de La Baye (1634, devenue Green Bay) et de Détroit (1701), entre autres, Timmins ne se développa pas à partir de l’industrie des pelleteries. C’est plutôt la découverte en 1909 d’un important gisement d’or qui fut le noyau de son urbanisation. Beaucoup de Canadiens-français sont devenus Timminsois pour une vie agréable et ils y tiennent toujours fortement. Le centre culturel La Ronde et le journal L’Express sont au coeur des activités francophones de <a href="https://m.youtube.com/watch?v=A6GID0RcOVI">Timmins</a> ✅, y compris son Carnaval d’hiver et son Bonhomme Carnaval à la tuque rouge vif. En outre, il y a deux conseils scolaires francophones qui gèrent huit écoles élémentaires et deux écoles secondaires.

La porte des Cinq Nations et le blason de la royauté française

Saviez-vous qu’en 1678 un conseil de 42 chefs Sénécas a donné à Robert Cavelier de La Salle et à Dominique La Motte la permission d&apos;utiliser le lac Érié pour la navigation du vaisseau Le Griffon.

Niagara Falls (Ontario) compte 6 000 francophones sur 88 000 habitants. Fort Erie, pour sa part, compte 625 francophones sur une population de 14 600 habitants.

La Corporation des Comtés unis de Prescott et Russell fut fondée en 1820. Elle forme aujourd&apos;hui une municipalité régionale qui regroupe, à l&apos;Est de l&apos;Ontario, huit municipalités ayant chacune leur personnalité propre : Alfred et Plantagenet, Casselman, Champlain, Clarence-Rockland, Hawkesbury Est, Hawkesbury, La Nation, Russell. Dans cette région limitrophe du Québec, à l&apos;Est, et de la capitale Ottawa, à l&apos;Ouest. Les deux tiers de sa population parlent français. Cette région à forte proportion francophone fut en effet, dans la deuxième moitié 19e siècle, la terre de prédilection des colons canadiens-français arrivant en Ontario. Elle bénéficia d&apos;un modèle de colonisation où l&apos;unité sociale de base était assurée par la paroisse catholique. C&apos;est d&apos;ailleurs sur ce modèle qu&apos;avait déjà été fondée, en 1836, la paroisse de L&apos;Orignal (actuel canton de Champlain), la toute première paroisse de la région, qui jouait donc un rôle de précurseur. Quelle force s&apos;est donc mise en œuvre pour conférer à la région son caractère français très marqué ? Il faut pour cela rendre hommage à l&apos;action déterminante et dévouée de Bruno Guigues, nommé en 1847 premier évêque de Bytown (Ottawa). En 1849, il fonda une société de colonisation qui donna naissance à de nombreuses paroisses dans la région, où la population francophone devint majoritaire. Dans sa propagande en faveur de la colonisation, il soulignait que les colons n&apos;avaient qu&apos;à déborder le territoire québécois en suivant la rivière des Outaouais, où ils trouveraient de bonnes terres bon marché à cultiver et surtout du travail en forêt ou dans les scieries. L’agroforesterie venait alors au secours des migrants canadiens-français et la paroisse catholique devenait gardienne de la langue et de la culture françaises. Les premiers noyaux de peuplement se développèrent ainsi le long de la rivière des Outaouais, en pénétrant progressivement à l&apos;intérieur des terres, ce qui installa durablement les Canadiens-français dans la région.

McGarry est une municipalité de canton à majorité francophone qui regroupe les communautés de Virginiatown et de Kearns. Les deux communautés démarrèrent avec l’exploitation aurifère dans la région. Alors que Virginiatown abritait les travailleurs de la mine de Kerr Addison, les mineurs de la compagnie Chesterville habitaient Kearns. Ces deux mines d’or commencèrent leurs opérations en 1937 et attirèrent une multitude de Canadiens-français à travers le pays. La paroisse Saint-Pierre-Apôtre fut fondée en 1948. L’abbé Raymond Brunette, originaire de Saint-Eugène (Ontario), fut l’administrateur paroissial de 1957 à 1966. C’est lui qui supervisa la construction de la nouvelle église située sur la Route 66 à Virginiatown. L’abbé Maurice Magnan, originaire de Timmins (Ontario), lui succéda. De nos jours, c’est l’abbé Stéphane Kazadi Sanga qui voit aux besoins des fidèles. L’école catholique Saint-Louis donne en français l’enseignement aux élèves de la maternelle à la sixième année sous la devise &lt;&lt; L’avenir est à nos enfants &gt;&gt;. Elle fait partie du Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières qui regroupe 32 écoles élémentaires et 11 écoles secondaires dans le nord-est de l’Ontario. Tous les mineurs de Kearns se souviennent du garage Turcotte et de ses deux pompes blanches à essence White Rose près du célèbre hôtel Ritz dans les années 1940 et 1950. Aujourd&apos;hui une grande pièce d’or commémore la réalisation économique du canton au fil du siècle précédent. De plus en plus, elle est perçue comme un attrape-rêves.

Le savoir des anciens force encore le respect

Là à Guelph où les rivières convergent

Saviez-vous que la basilique Notre-Dame-Immaculée de Guelph est un site du patrimoine culturel canadien. Elle a été construite entre 1875 et 1883, inspirée par le cathédrale de Cologne (1880) en Allemagne.

Guelph compte 13 200 francophones sur 152 000 habitants. Elle est la vingt huitième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Le chemin d&apos;eau était notre monde. Un grand silence nous entourait

Saviez-vous que Manitoulin signifie &lt;&lt; l&apos;Île aux esprits &gt;&gt; et qu’elle était un lieu sacré pour le peuple autochtone anishinaabe regroupant les Ojibwés, les Outaouais et les Potawatomis, ou les Trois Feux.

Les Français ont introduit les chansons à ramer

L’île Manitoulin compte 680 francophones sur 13 250 habitants.

Le joli Monument aux mineurs commémore le patrimoine minier de cette ville nordique où un Kirklandais sur trois parle français. En 1911 des gisements d&apos;or ont été découverts au lac Kirkland qui devint rapidement une communauté minière importante. Les possibilités de travail offertes par l’extraction aurifère attirèrent un grand nombre d&apos;immigrants provenant de divers pays d&apos;Europe, mais aussi une bonne proportion de Canadiens-français. À son apogée en 1938 la population de la ville avait atteint 26 000 âmes. La communauté francophone joua un rôle important dans l&apos;histoire du lac Kirkland. Leur travail acharné et leur persévérance contribuèrent à transformer un camp minier rude en une charmante municipalité. La contribution des Franco-ontariens dans les sports, la politique, les arts, et les affaires aidèrent la communauté à prospérer. Plusieurs joueurs de hockey professionnels sont nés à Kirkland Lake, notamment Claude Noël, le premier entraîneur-chef des Jets de Winnipeg dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Diane Marleau, une fillette de Kirkland Lake, a été députée à la Chambre des communes du Canada et membre du Conseil des ministres. Le Kirklandais Mario Bernardi participa, en tant qu&apos;acteur, dans le film français S.O.S. Noronha de Georges Rouquier, au côté de Jean Marais et de Daniel Ivernel. L’école Jean-Vanier et l’école Assomption sont deux institutions culturelles de langue française à Kirkland Lake. La paroisse Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie et son église datent de 1932.

Qui a bonne tête ne manque pas de chapeaux

Saviez-vous que la seigneurie de Longueuil à L’Orignal est l’une des deux seigneuries concédées sous le régime français de l’Ontario. L’autre est la seigneurie de Cataracoui à Kingston.

Champlain compte 6 000 francophones sur 8 700 habitants.

Moonbeam est une municipalité de canton où huit résidents sur dix parlent français. Sylvie Maria Filion, écrivain de récits poétiques francophones, est une personnalité du canton. Le lac Rémi, le parc provincial René Brunelle, la célèbre soucoupe volante extra-terrestre sont la renommée de Moonbeam. On raconte que le lac Rémi fut nommé après un passionné de la pêche sportive qui travaillait pour la compagnie du chemin de fer Grand Tronc Pacifique et qui s’y serait noyé vers l’année 1905. C’est une histoire de pêche que les plus belles truites arc-en-ciel d’Amérique fréquentent les eaux de la baie Ouellette le long du sentier Lefebvre. Théodule et Valentine Léonard furent les premiers à s’établir en permanence à Moonbeam. Arrivés en 1909, leur souvenir fait partie des belles histoires des pays du &lt;&lt; Nouvel-Ontario &gt;&gt; le long du corridor nordique de la fameuse Route 11. Le parc récréatif Arthur Léonard, qui est situé là où se trouvaient les terres agricoles de la famille Léonard à l’époque de la colonisation de Moonbeam, est un lieu historique. René Brunelle, natif de Penetanguishene sur la baie Géorgienne, travaillait comme opérateur touristique au lac Rémi avant de devenir politicien. Au sein du gouvernement de l’Ontario (1958 - 1981) il fut ministre de plusieurs ministères. À sa sortie du monde politique le parc provincial René Brunelle lui fut dédié. Les Moonbeamois sont fiers du nom de leur municipalité qui est unique au Canada et qui réfère aux rayons lunaires sur la neige crystalline des champs solitaires du Grand Nord ontarien. Ce phénomène naturel rappelle aux voyageurs que Moonbeam est un endroit phénoménal sur terre où la solidarité demeure une nécessité de survie.

Midland - Penetanguishene - et Lafontaine

Si Place-Royale est le berceau de la société québécoise, <a href="https://m.youtube.com/watch?v=z0SmZSmsYqg">Carhagouha</a> ✅ est le berceau de la société franco-ontarienne puisque c’est là que Samuel de Champlain a érigé en 1615 son habitation, le premier bâtiment européen en Ontario. Dans la vieille église de Sainte-Croix à Lafontaine près de Penetanguishene trois verrières sublimes mettent en scène la journée du mercredi 12 août 1615 qui marque la rencontre officielle de Champlain avec les habitants du principal village des Hurons-Wendats en Huronie. Au dire des anciens, Carhagouha signifie &lt;&lt; le grand village palissadé &gt;&gt;. La première verrière introduit les gens des Premières Nations, la deuxième présente Champlain et l’un de ses 14 soldats, et la troisième illustre le père Joseph Le Caron, un Récollet, célébrant en plein air la messe d’hommage à cet événement historique. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=3YG0G80XFIg">Sainte-Marie au pays des Hurons</a> ✅ à Midland est une ancienne mission des Jésuites dont la reconstruction rappelle le dur labeur d’une vie en milieu sauvage. Elle fut érigée en 1639 sur la rivière Isaraqui (aujourd&apos;hui Wye) et abandonnée dix ans plus tard en raison d’un harcèlement constant par les Iroquois. Le terme &lt;&lt; Hurons &gt;&gt; désignait les Wendats en français. La sépulture des prêtres martyrs Jean de Brébeuf (natif de Condé-sur-Vire, France) et Gabriel Lalemant (originaire de Paris) est un haut lieu de pèlerinage pour les chrétiens. En 1954, au cours d&apos;excavations au site de la mission, l’un des pères au service du sanctuaire découvrit une plaque de plomb dans la chapelle des autochtones. L&apos;inscription se lit &lt;&lt; Père Jean de Brébeuf bruslé par les Iroquois le 17 de mars l&apos;an 1649 &gt;&gt;. Les Wendats prirent alors le chemin de Québec et s&apos;installèrent à l’île d’Orléans (près de l’anse sur la pointe de Sainte-Pétronille) avant de se regrouper à Wendake en 1697. En 1907, l’archevêque de Toronto consacra une petite chapelle à Waubaushene, devenue le Sanctuaire des Saints Martyrs Canadiens, près de l’endroit présumé du martyre des pères Brébeuf et Lalemant. Ils furent canonisés le 29 juin 1930 par le pape Pie XI.

Renfrew est située le long de la rivière Bonnechère. En 1823 Joseph Brunette, un francophone du Bas-Canada, vint s&apos;y établir sur 200 acres de terre agricole. Il fut l’un des premiers colons de Renfrew. En outre, c’est lui qui construisit le premier bâtiment, une maison en rondins de pin rouge avec un toit en bardeaux de pin blanc. En 1830 la petite communauté ne comptait que 21 habitants dont seulement trois propriétaires fonciers, Joseph Brunette, Joseph Mayhew, venu du Manitoba, et le sergent Henry Airth qui avait huit adolescents. Trois aides étaient à l’emploi de Brunette (sans enfants), soient Antoine Beauchamp, Olivier Bruyère (dit Blair), et Antoine Descheau. Ils travaillaient en équipe au défrichage du terroir, à la coupe du bois et à la culture de la pomme de terre. À une vingtaine de kilomètres au nord de Renfrew, entre Cobden et Haley Station, se trouve le lieu d&apos;incarnation d’un récit fabuleux du patrimoine canadien et franco-ontarien. Au cours de l’été 1613, Champlain navigua en canot sur une série de lacs plus ou moins en ligne droite pour contourner les rapides Chenaux dans la rivière des Outaouais. Ici et là entre certains lacs il dut faire portage. Sur les bords du lac Green (maintenant Astrolabe) Champlain perdit son astrolabe en bronze sans s’en rendre compte. On raconte qu’il aurait trébuché ou que son instrument aurait été mal placé. Quoi qu’il en soit, un garçon de 14 ans le retrouva par hasard 254 ans plus tard dans le sol sous un arbre abattu près du ruisseau Buttermilk. En 1989, le gouvernement du Canada paya 250 000 $ à la société d’histoire de New York pour le rapatrier. Peut-être Champlain croyait-il au privilège de Saint- Antoine-de-Padoue de retrouver les objets perdus, y compris dans les circonstances les plus improbables. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=KkMN2c2wVL0">L’astrolade de Champlain</a> ✅ voyagea aussi dans l’espace avec Julie Payette, diplômée de l’Université de Toronto, astronaute et la 29e Gouverneure Générale du Canada.

Saviez-vous que les peuples autochtones de l’Ontario ont tous et chacun des caractéristiques notoires qui ont contribué à faire de la province un territoire accueillant où il y a tant à découvrir.

Wiarton compte 80 francophones sur 2 000 habitants.

Un décor féérique après une poudrerie de neige

Saviez-vous que Larder Lake doit son nom au garde-manger (larder) que les premiers trappeurs, bûcherons et chercheurs d&apos;or remplissaient de poissons et de gibier des environs pour survivre.

Larder Lake compte 275 francophones sur 730 habitants.

La main au blé, un acte de tendresse

Saviez-vous qu’à Saint-Isidore se tient tous les mois de juin le Festival du canard et de la plume. Le centre récréatif communautaire est ici un lieu populaire à multiples fonctionnalités.

La Nation compte 8 800 francophones sur 12 800 habitants.

Barrie ( sur le Portage des trois lieues )

Si Samuel de Champlain fait la renommée d’Orillia, en revanche Barrie tire sa notoriété de Robert Cavelier de La Salle. La <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/Vincenzo_Coronelli_Partie_occidentale_du_Canada_1688.jpg">Carte de la Nouvelle-France</a> par P. Coronelli ✅ publiée à Paris, France, en 1688 avec le privilège du roi Louis XIV, identifie avec clarté le portage est-ouest entre le fond de la baie Kempenfelt du lac Taronto (aujourd&apos;hui Simcoe) où est située Barrie et le cours d’eau Willow qui mène au fond de la baie Géorgienne par la rivière Nottawasaga. Cette carte historique du Canada est basée en grande partie sur les expéditions connues de La Salle en 1680 - 1681. Aux dires des voyageurs français de l’époque, le portage est de trois lieues et peut être parcouru à pied en trois heures, ce qui correspond à neuf milles. Il n&apos;a jamais été complètement oublié. À la recherche de Henri de Tonti, La Salle et ses coéquipiers ont remonté les rivières Humber et Holland à partir de Toronto (anciennement Teiaiagon). La fin de l’été était particulièrement chaude quand ils arrivèrent à Barrie où ils se sont reposés sur la plage près du Spirit Catcher où se trouvait un groupe de Hurons-Wendats. Ceux-ci ont alors recommandé à La Salle un raccourci pour se rendre à Michilimackinac en passant par la rivière Nottawasaga. Ce qu’il a fait avec trois heures de portage. De nos jours, le même portage s’appelle le Nine Mile portage. &lt;&lt; Plus ça change plus c’est la même chose &gt;&gt;, nous dit-on. Pour gagner du temps, les Premières Nations préféraient souvent éviter de faire plusieurs courts portages en faveur d&apos;un plus long. Apparemment, le Portage des trois lieues (neuf milles) était familier des missionnaires Récollets et Jésuites depuis 1616. Des établissements Wendats ancestraux ont été découverts dans les arrondissements de Barrie à Dunsmore, Holly, Hubbert et Wiacek. Les fouilles effectuées en 1883 et 1990 ont permis de découvrir de nombreuses maisons longues et de beaux récipients autochtones en céramique.

Les cumulus répandent sur l&apos;eau une teinte noire et bleuâtre

Saviez-vous que sept mines d&apos;or longeaient la rue principale de Kirkland Lake qu&apos;on appelait alors &lt;&lt; le Mille en or &gt;&gt; parce que le pavé contenait de la poussière dorée.

Kirkland Lake compte 2 300 francophones sur 8 000 habitants.

Très peu de Canadiens savent qu’à l’époque de la Nouvelle-France la bannière bleu aux trois fleurs de lys dorées (voir Kingston) flottait sur un grand nombre de bâtiments français le long de la rivière Niagara et ses environs, notamment le fort Conti (1678), le chantier maritime de l’île Cayuga (1679) où le Griffon a été construit, le fort Denonville (1687), le fort des Sables (1717), le Magasin du Roi (1720), la Maison de la Paix (1726), et le fort du Portage (1750) où se trouve la vieille cheminée en pierre au terminus occidental du sentier autochtone menant à la baie Irondequoit. Même si toutes ces structures furent érigées du côté new yorkais de la Niagara, il n’en reste pas moins que le côté ontarien fit probablement l’objet d’incursion, d’évangélisation et de découverte. Sur la <a href="https://www.loc.gov/resource/g3300.ct000668/">Carte septentrionale de l’Amérique par Jean-Baptiste-Louis Franquelin</a> ✅, hydrographe du roy à Québec, datée de 1688 on y voit le parcours du Griffon de la Niagara au Fort Chécagou (aujourd&apos;hui la ville Chicago) avant son naufrage. On dit qu’en 1615 Étienne Brûlé aurait été le premier européen (et le premier Franco-ontarien) à voir et à produire des descriptions orales de la zone orientale du lac de Conti (aujourd&apos;hui Érié) et qu’il aurait rencontré non seulement des Sénécas, membres de la confédération iroquoise, mais également des gens de la Première Nation des Ériés à la source de la Niagara sur le site actuel de la ville de Buffalo. Les écrits racontent que les missionnaires jésuites résidèrent ici et là avec les Sénécas par intermittence de 1667 à 1709. Durant cette période le père Joseph Chaumonot joua de la guimbarde pour le plus grand bonheur des enfants, le père Jacques Frémin participa à l&apos;échange de la ceinture de wampum, le père Julien Garnier produisit un dictionnaire de la langue sénéca, le père Jean Morain devint paralysé et dût être transporté à Québec pour être soigné, le père Thierry Beschefer orthographia la baie Irondequoit, le père Louis Hennepin prêcha le sermon de la nouvelle année à la jonction Rochester près de laquelle des hallebardes de l’époque du roi Louis XIV de France furent découvertes, et le père Pierre Millet obtint le titre de Sachem (chef) héréditaire de la Ligue des Cinq Nations.

Saviez-vous que l&apos;hippothérapie est une spécialité de Val Rita où se trouve l&apos;un des deux seuls centres d&apos;équitation thérapeutique du district de Cochrane (le second est à Timmins).

Val Rita - Harty compte 575 francophones sur 762 habitants.

Hamilton compte plusieurs communautés ethniques. On rapporte que la Francophonie se serait accrue de 50% sur le territoire entre 2006 et 2011. La confédération iroquoise, ou les Cinq Nations (voir Niagara), est la première à occuper le territoire actuel de Hamilton. Le sentier des Iroquois, appelé ici &lt;&lt; Iroquoia &gt;&gt; traverse la péninsule du Niagara (voir Ste. Catherines). René-Robert Cavelier de La Salle, né à Rouen en Normandie, a été le premier visiteur de la région en 1669. Une plaque commémorative située au Parc LaSalle sur les rives de la baie Burlington rappelle aux voyageurs contemporains cet événement historique. L’explorateur français était accompagné des missionnaires sulpiciens François Dollier de Casson et René de Bréhant de Galinée. Après avoir quitté La Salle au fond du lac, Dollier et Galinée sont retournés à Ville-Marie, devenue Montréal, par la rivière des Français. Ils ont écrit un récit de leur voyage qui fut publié en 1903, par James H. Coyne, sous les auspices de l’Ontario Historical Society. En outre, Galinée dressa une carte des endroits qu’il avait vus. Cette carte, une des premières à montrer le site de Hamilton et la baie Burlington, parvint dès 1670 à Jean-Baptiste Colbert, ministre des Finances du roi Louis XIV de France. Les Franco-ontariens de Hamilton disposent de plusieurs institutions francophones, notamment cinq écoles, un centre de santé, un centre culturel (le Centre français Hamilton), trois garderies, un centre d&apos;emploi, un établissement d’éducation post-secondaire (le collège Boréal), une clinique juridique et un organisme communautaire qui soutient le développement de la communauté francophone à Hamilton.

La ville de Grand Sudbury est la plus grande agglomération du nord-est de l&apos;Ontario. Au moment de sa fondation, en 1883, la ville de Sudbury, cœur de l&apos;agglomération, s&apos;appelait Sainte-Anne-des-Pins. Mais elle a été ensuite rebaptisée Sudbury, du nom d&apos;une petite ville d&apos;Angleterre. Le nom bucolique de &quot;Sainte-Anne-des-Pins&quot; donné à la communauté de pionniers canadiens-français de la ville n&apos;a pas pu résister au développement rapide des industries locales. Pourtant la première église catholique et sa résidence portent encore aujourd&apos;hui le nom de sainte Anne, mais que sont devenus les pins ? En 1883, la compagnie de chemin de fer du Canadien Pacifique initia le développement industriel de Sudbury. Les Canadiens-français formaient la majorité des 8000 hommes qui travaillaient sur les tronçons de la ligne de North Bay à Sault Ste. Marie. Pour servir les fidèles, les missionnaires jésuites établirent à Sudbury, dès 1883, une mission qu&apos;ils nommèrent Sainte-Anne-des-Pins. Mais très vite, ce qui ne devait être qu&apos;un simple centre d&apos;entreposage du Canadien Pacifique devint un village de plus en plus peuplé, très dépendant de la compagnie. En 1884, la découverte d&apos;importants gisements de nickel et de cuivre dans la région scella le destin de ce centre forestier et ferroviaire qui devint une ville minière florissante et un centre commercial et économique pour tout le nord-est. Le nom de &quot;Sainte-Anne-des-Pins&quot; fut donné en raison des superbes forêts de pins qui couvraient le territoire rocheux. Malheureusement, le Canadien Pacifique imposa le nom de Sudbury, mais surtout les pins furent dévastés par l&apos;exploitation forestière et les incendies de forêt. Si les pins d&apos;origine ont disparu, la résidence Ste-Anne-des-Pins, construite en 1883 pour servir de presbytère, de chapelle et d&apos;école, de même que l&apos;église du même nom sont toujours là.

Saviez-vous que les 50 nuances d’orange et de rose sur les prairies du canton d’Armstrong à l’aurore et au crépuscule des jours sont l’un des spectacles naturels les plus beaux du monde.

Armstrong compte 700 francophones sur 1 200 habitants.

Kingston est une ville historique où 12% de sa population parle français. Son histoire débute en 1673 là où le majestueux fleuve Saint-Laurent prend naissance à l’embouchure du &lt;&lt; Lac Ontario &gt;&gt;, tel qu’il fut désigné dans La Relation des Jésuites (1662-1663). On y réfère aussi parfois sous le nom de &lt;&lt; Grand lac des Iroquois &gt;&gt;. Le 12 juillet 1673, le Gouverneur de la Nouvelle-France, le Comte de Frontenac, est arrivé à la rivière Cataracoui accompagné d&apos;environ 400 soldats réguliers du régiment de Carignan-Salières pour rencontrer les chefs des cinq nations iroquoises aux fins de les encourager à faire la paix et à commercer avec les Français. Un fort en bois avec palissade fut construit près d’une baie abritée. Ce jour-là, Kingston était née. René-Robert Cavelier de La Salle fut le premier administrateur du fort. En 1677 il remplaça le fort en rondins par un plus grand fort en pierre qui exista pendant près d’un siècle sous le nom de Fort Frontenac. Ce fort (Kingston) fut à l’origine du contrôle des Grands Lacs par les Français. Beaucoup d’autres forts furent érigés par le suite aux endroits stratégiques, notamment le Fort Chécagou (1684) à Chicago au fond du lac Michigan, le <a href="https://m.youtube.com/watch?v=uqKMGMPGoAo">Fort Niagara</a> ✅ (1687) entre les lacs Ontario et Érié, le Fort Détroit (1701) entre les lacs Érié et Huron, le Fort Michilimackinac (1714) sur la péninsule arrosée par le détroit de Mackinac et la rivière Sainte-Marie, le Fort La Baye (1717) sur une grande baie (devenue Green Bay) du lac Michigan qui donne accès au fleuve Mississippi, et le Fort Kaministiquia (1717) à Thunder Bay dans l’extrémité ouest du lac Supérieur. De nos jours la Francophonie est toujours présente à Kingston. C’est l’église catholique Saint-François d’Assise qui unit les paroissiens de langue française.

Partir sans savoir quand on pourra revenir

Saviez-vous que dès 1677 il y avait près du Fort Frontenac, devenu Kingston, plusieurs maisons familiales de colons francophones, un village iroquois, un couvent et une église de Récollets.

Bannière des plus de 250 forts français d&apos;Amérique

Kingston compte 19 300 francophones sur 162 000 habitants. Elle est la vingt cinquième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Les Relations des Jésuites nous apprennent beaucoup sur l&apos;Ontario des années 1600

Saviez-vous que l’appellation Saint-Charles-Borromée a suivi la migration des &lt;&lt; Français &gt;&gt; d’Amérique de Québec à la Nouvelle-Orléans, en passant par Montréal, Détroit et Saint-Louis.

Saint-Charles compte 685 francophones sur 1270 habitants.

Il ne fait aucun doute que la vitalité des municipalités de l’Ontario sera renforcée par la nouvelle Route Champlain et par tout autre circuit semblable qui naîtra de l’idée d’investir dans le tourisme dédié à la découverte du riche patrimoine franco-ontarien. Tel que démontré par Étienne Brûlé en 1610, la genèse de la culture franco-ontarienne repose sur la rencontre interculturelle entre Français et Premières Nations des Pays d’en Haut, voir Mattawa ci-haut (au pays des Algonquins). Dans l’avenir, le tissu culturel et social des nombreuses communautés francophones à travers la province dépendra du succès avec lequel la Francophonie internationale sera intégrée à la prospérité et à la pérennité de chaque municipalité. Force nous est de reconnaître, que les nouveaux arrivants s’appellent certes Aubin, Bouffard, Chénier, Dionne, Ethier, Leblanc, mais aussi Ahmad, Bahrifard, Chenna, Damji, Eng, et Ljubicic. L’AFMO souhaite ardemment que son Portrait de famille devienne une prise de conscience pour les communautés d’accueil et les communautés immigrantes que dans l’espace français de l’Ontario la Francophonie n’est pas restreinte aux villes de Toronto et d’Ottawa. Comme le disent les paroles de <a href="https://m.youtube.com/watch?v=2-oKFde7lCw">Notre Place</a> ✅, l’hymne officiel des Franco-Ontariens, la Francophonie fait partie intégrante de l’état fédéré de l’Ontario, de Pointe-aux-Roches (voir photo de Lakeshore ci-haut) à Orléans, de Lafontaine (voir Midland -Penetanguishene ci-haut) à North Bay jusqu&apos;à Fauquier. Le Saviez-vous lié au texte d&apos;Orléans ci-haut donne une explication du titre judicieux Notre Place.

avec la collaboration de
Jean-Marc Agator, Paris, France
Jean-Pierre Bernier, Aurora, Ontario, Canada

Saviez-vous qu’aux États-Unis il y a une ville nommée Paris dans 17 états américains, notamment le Texas, le Tennessee et la Pennsylvanie. Au Canada l’Ontario est la seule province à avoir son Paris.

Paris  compte 510 francophones sur 12 300 habitants.

Alexandria est située à mi-chemin entre Ottawa et Montréal. La moitié de sa population parle français. Elle a été fondée en 1792 par Alexander Macdonell, un prêtre écossais qui y a construit un moulin à grains. À l’origine tous les gens de la communauté venaient d’Écosse. Les premiers francophones sont arrivés au milieu des années 1800, rassurés par le fait que le père Macdonell rappelait souvent aux citoyens que les gens du Bas-Canada ont traité les immigrants écossais avec gentillesse. À l’aube du 20e siècle il y avait déjà 200 familles francophones à Priest’s Mills, devenue Alexandria. Après la Première Guerre mondiale quelques ménages hollandais et suisses sont venus s’établir dans la région. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=8_FbLZXoSXk">J’habite ici à Alexandria</a> ✅ documente comment la Francophonie est vécue par l’entrepreneuriat des résidents. Ayant fait ses études ecclésiastiques au Collège des Écossais de l’ancienne Université de Paris en France, le fondateur d’Alexandria maîtrisait la langue française. Dès son arrivée à Saint-Raphaël dans le Haut-Canada, il a entretenu des liens étroits avec le diocèse de Québec. Le 14 février 1826 le bien-aimé père Macdonell fut sacré évêque par le pape Léon XII et devint le premier évêque catholique de l’Ontario pour le nouvel évêché de Régiopolis (Kingston). Dans la cadre du 400e anniversaire de la présence française en Ontario ( 1615-2015 ), Jean-Claude Larocque, né à Alexandria, et Denis Sauvé, originaire de Hawkesbury, ont écrit conjointement une série de trois récits captivants sur les péripéties et les exploits d&apos;Étienne Brûlé, reconnu comme étant le premier Franco-ontarien. La Francophonie d’Alexandria est soutenue par la paroisse Sacré-Cœur, les écoles élémentaires Elda-Rouleau et Terres des Jeunes et par l’école secondaire Le Relais.

Saviez-vous que le nom du poisson achigan à grande bouche dérive de la langue algonquine At-Chi Gane (celui qui se bat) en référence au comportement combatif de ce poisson d’eau douce.

Opasatika compte 125 francophones sur 226 habitants.

La municipalité de La Nation englobe 26 localités, y compris Saint-Bernardin, Limoges, Sainte-Rose-de-Prescott, Bourget, et le village fantôme de Lemieux. Environ 70% de sa population est francophone. Elle tire son nom de la rivière Nation Sud qui traverse son territoire en diagonale. Parrainé par l’Université de Hearst, le prix du patrimoine Roger-Bernard fut accordé en 2013 à la <a href="https://m.youtube.com/watch?v=JGQGrgBCnL0">Vieille Ferme</a> ✅ dans le septième rang de Saint-Bernardin en hommage aux cultivateurs francophones du sud-est de l’Ontario. Un nombre d’entre eux sont honorablement identifiés dans une vidéo émouvante de trois minutes de Marie-Noëlle Lanthier. La fondation de la paroisse Saint-Viateur de Limoges remonte à 1855. L’abbé F. Michel, jeune prêtre originaire de France, en fut le premier curé. Il avait pour mission d’organiser tout le territoire. C’est en 1884 qu’une chapelle en bois fut construite à Limoges, nommée après la ville du même nom au Limousin en Nouvelle-Aquitaine. Le hameau Sainte-Rose-de-Prescott fut nommé en l&apos;honneur de la famille Rose, l&apos;une des toutes premières familles francophones à s&apos;établir à cet endroit. Bourget, cependant, porte le nom d&apos;Ignace Bourget, évêque de Montréal de 1841 à 1876. Comme beaucoup de localités sur le territoire de La Nation, Lemieux fut fondée par des Canadiens-français au milieu des années 1800 attirés par l’industrie du bois d’oeuvre, l’agriculture et l’élevage des animaux de ferme. En 1989 des glissements de terrain forcèrent le départ des résidents. Aujourd’hui, il ne reste que le cimetière.

Photo : Northeastern Ontario Immigration 

Saviez-vous qu&apos;en 1863 les pères Oblats ont établi la mission Saint-Claude sur les rives du lac Temiskaming, du côté ontarien, en face du Fort Témiscamingue, y ajoutant une école et un hôpital.

Temiskaming Shores compte 4 170 francophones sur 9 920 habitants.

Saviez-vous que Charles-Émile Bernier a été le fondateur et le premier maître de poste de Montrock, une des trois communautés qui ont fusionné en 1979 pour devenir la ville d’Iroquois Falls.

Près du Parc provincial Abitibi-De Troyes, un parc historique de l&apos;Ontario

Iroquois Falls compte 2 400 francophones sur 4 500 habitants.

Fauquier - Strickland est un canton du district de Cochrane, à 63,4% francophone, situé sur la route transcanadienne n°11 entre Cochrane et Kapuskasing, au nord-est de l&apos;Ontario, dans la grande zone argileuse. Il est composé des trois villages de Fauquier, Grégoires Mills (rattaché à Fauquier) et Strickland, rassemblés dans le canton actuel depuis 1984, même si la fondation du canton, sous un autre nom (Shackleton et Machin), date de 1922. L&apos;origine de ces trois villages remonte aux années 1910, quand l&apos;arrivée du chemin de fer National Transcontinental provenant de Cochrane a ouvert la région à la colonisation agricole et à l&apos;exploitation forestière. Comme dans toutes les localités de la région, les Canadiens-français arrivèrent nombreux dans ces villages pour combiner le travail à la ferme et un travail complémentaire en forêt. La toute première famille de colons de Fauquier arriva en 1909, celles des deux autres villages en 1916, toutes francophones. En 1917, Napoléon Grégoire, propriétaire du magasin général, fit construire une scierie à Grégoires Mills et c&apos;est en son honneur que le village fut ainsi nommé. La paroisse Sainte-Agnès fut fondée la même année à Fauquier. Deux ans plus tard, c&apos;est aussi à Strickland qu&apos;une première scierie fut construite. Le canton développa ensuite son industrie forestière grâce à sa forêt d&apos;épinettes à laquelle il doit beaucoup. Mais il a aujourd&apos;hui une vraie particularité. Le canton est traversé par la rivière Groundhog (marmotte). Devenue la mascotte du canton, la marmotte est à l&apos;honneur chaque année au mois d&apos;août lors de la fête communautaire locale (Journée Groundhog Day). Mais ce n&apos;est pas son seul jour de célébrité car chaque 2 février, jour de la fête chrétienne de la Chandeleur, on célèbre un peu partout en Amérique du nord le &quot;jour de la marmotte&quot;. Selon le folklore, observer une marmotte hors de son terrier permet de prévoir la météo pour les semaines à venir. C&apos;est bien sûr très hasardeux. En tout cas, à Fauquier-Strickland, c&apos;est la Chandeleur en été !

Peterborough - Kawartha Lakes - Belleville - la Pointe Traverse

Peterborough est au cœur de la région Centre-Sud de l’Ontario qui s’étend des lacs Kawarthas au littoral de Napanee en passant par la baie de Quinté. Elle est traversée par deux voies navigables , voire l’Otonabee qui signifie &lt;&lt; les eaux fringantes &gt;&gt; en langue autochtone et la rivière Trent que les Premières Nations appelaient &lt;&lt; les eaux au courant rapide &gt;&gt; se jetant dans la baie de Quinté près de Belleville. Ces deux rivières historiques sont reliées par le lac Rice, anciennement &lt;&lt; la nappe d’eau cuisante &gt;&gt;. Malgré une présence francophone minime la région jouit néanmoins d’un héritage français d’une grande richesse. Dans le but de mettre fin à la menace des Iroquois sur les routes de la traite des fourrures Champlain arriva à Cahiagué (aujourd&apos;hui Hawkestone près d’Orillia) le 17 août 1615. Il était accompagné de 12 soldats. Le 1er septembre il partit en expédition militaire avec plus de 500 guerriers Wendats vers le littoral de Napanee où il apprécia &lt;&lt; les belles isles fort grandes &gt;&gt;. La région du Centre-Sud de l’Ontario n’était plus habitée par crainte des Iroquois. Il est possible que Champlain et son contingent aient séjourné pendant une brève période sur le site des municipalités de Kawartha Lakes, de Peterborough et de Belleville. Lundi le 5 octobre à proximité de Kingston la flottille de canots traversa le lac Entouoronon (aujourd&apos;hui Ontario) après une courte halte à Pointe Traverse pour se rendre au pays des Iroquois à Syracuse, N.Y. La nouvelle Route Champlain offrira bientôt aux visiteurs la possibilité d’explorer le parcours de cette expédition souvent oubliée de Champlain, d’Orillia à Pointe Traverse dans le comté de Prince Edward renommé pour ses vins de qualité.

Le canton de Russell est la municipalité la moins francophone des Comtés unis de Prescott et Russell. Pourtant l&apos;une des deux principales villes du canton, Embrun, qui compte 6 920 habitants, dont 60% de langue maternelle française, est à dominance francophone, dans la moyenne régionale des Comtés unis de Prescott et Russell. La seconde des deux villes, Russell, avec une population de 4 460 habitants, n&apos;est qu&apos;à 21% francophone. Cette situation n&apos;est donc pas surprenante, puisqu&apos;à partir des années 1850, Embrun fut le point de départ de la colonisation canadienne-française dans le canton. Les premiers colons canadiens-français s&apos;installèrent sur ce site vers 1845, le long de la rivière Castor, un affluent de la rivière Nation Sud. Au bord de cette rivière colonisée par les castors, ils trouvèrent une forêt vierge qu&apos;il fallait conquérir mais dont le sol leur apparaissait fertile. A partir des années 1850, les colons canadiens-français arrivèrent nombreux à cet endroit, grâce aux efforts de la société de colonisation fondée en 1849 par Bruno Guigues, le premier évêque de Bytown (Ottawa). En 1857, la petite colonie de la Rivière-du-Castor prit le nom d&apos;Embrun et en 1861, le village comportait déjà une école, quatre scieries et deux moulins à farine. La paroisse Saint-Jacques d&apos;Embrun, fondée en 1858, devint, dans l&apos;Est de l&apos;Ontario, le modèle du &lt;&lt; village catholique, rural, linguistiquement homogène &gt;&gt;. Aujourd&apos;hui, la ville d&apos;Embrun reste immergée dans un canton à dominante anglophone. C&apos;est donc un beau succès d&apos;avoir créé, à Embrun, la Maison des arts de Russell, le centre culturel qui sensibilise aux arts et à la culture les communautés francophones d&apos;Embrun et de sa région, jusqu&apos;à Saint-Isidore à l&apos;Est (municipalité de La Nation).

Artiste Dennis Henry-Shawnoo Photo : David D. Plain

Saviez-vous que la bourgade du peuple des Neutres à Sarnia était un avant-poste de la célèbre mission Sainte-Marie-au pays-des-Hurons à Midland sur les berges de la baie Géorgienne.

Sarnia compte 6 600 francophones sur 96 150 habitants. Elle est la quarante troisième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Les photographes nous révèlent une vie 

Saviez-vous que la rue Empire est encore la rue principale du quartier français de Welland et que le premier curé de la paroisse Sacré-Cœur fut le père Rosario Tanguay de Saint-Hyacinthe, au Québec.

Welland compte 8 200 francophones sur 62 400 habitants.

La Francophonie est une fleur qui s&apos;ouvre

Saviez-vous que Samuel de Champlain a nommé les chutes Rideau parce qu’elles ressemblaient à un rideau blanc. Une statue de Champlain commémore son passage dans la capitale nationale en 1615.

Ottawa compte 348 000 francophones sur 935 000 habitants.

Saviez-vous que Nipissing Ouest est arrosé par la rivière aux Esturgeons et que l’esturgeon fumé faisait partie de la gastronomie populaire des premières générations de Franco-ontariens.

Nipissing Ouest compte 9 500 francophones sur 14 300 habitants.

Un arbre tombé n&apos;a plus d&apos;hauteur

Saviez-vous que le lac Nipigon est le plus grand lac situé entièrement dans la province de l’Ontario. Il est connu pour ses collines dominantes et pour ses plages de sables noirs.

Greenstone compte 1 400 francophones sur 4 600 habitants.

Carnet de voyage dans l’espace français de la province

Pembroke - Petawawa - le lac aux Allumettes 

Le lac aux Allumettes est un plan d&apos;eau formé par l&apos;élargissement de la rivière des Outaouais à la tête de l’île aux Allumettes, près des villes ontariennes de Pembroke et de Petawawa. C’est là que Champlain, accompagné d’un guide autochtone et de quatre Français, dont Nicolas de Vignau, retrouva en juin 1613 Tessoüat, le chef des Algonquins, qu’il avait connu à Tadoussac en 1603. Le premier voyage de Champlain en Ontario fut une déception car il ne put atteindre la &lt;&lt; mer du Nord &gt;&gt; (la baie d’Hudson) tel qu’il l’espérait, de Vignau lui ayant menti quant au parcours à suivre. Néanmoins, sa rencontre avec Tessoüat lui permit de prendre quatre décisions importantes pour assurer le développement du Canada. 1- Tous les peuples autochtones présents dirent à Champlain qu’ils ne voulaient plus descendre la rivière des Outaouais parce qu’ils étaient mécontents des traiteurs blancs. Pour des raisons d’efficacité la Compagnie des Cent-Associés fut établie en 1627. 2- Le constat qu’une mission religieuse pourrait venir en aide aux Amérindiens poussa Champlain à s’adresser aux Récollets de France. Il revint en Amérique avec les pères Denis Jamay, Jean Dolbeau, Joseph le Caron et le frère Pacifique du Plessis. 3- La rencontre au lac aux Allumettes avec de nombreuses Premières Nations distinctes venues de terres inconnues convainquit Champlain d’explorer les pays du Grand Ouest et de commencer la colonisation au delà du Saint-Laurent. 4- Champlain apprit de ses alliés les risques de quitter son pays pour s’exposer aux embûches que leur tendent continuellement les Iroquois. C’est cette menace constante qui justifia le besoin d’une assistance militaire deux ans plus tard. Champlain retourna à l’île Sainte-Hélène près de Montréal avant l’automne 1613.

Saviez-vous que le 4 juin 1671, le sieur de Saint-Lusson érigea une grande croix au nom du roi Louis XIV de France ici en présence de milliers d’Amérindiens représentant quatorze Premières Nations.

Sault-Sainte-Marie (Ontario) compte 3 400 francophones sur 78 200 habitants. Elle est la quarante septième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada. Réciproquement, un bon nombre de Franco-américains habitent Sault-Sainte-Marie (Michigan) dont la population dépasse 14 000 citoyens.

Grandir, c&apos;est savoir se taire et éviter les sparages

Saviez-vous que des indices trouvés dans 28 sites archéologiques donnent à penser que la rivière Mattawa a été utilisée par les peuples autochtones depuis plus de 6 000 ans.

Après avoir jasé avec le grand Jos Montferrand

Mattawa compte 735 francophones sur 1 800 habitants.

Après avoir quitté Orillia (anciennement Cahiagué) Étienne Brûlé navigua sur le lac Simcoe (anciennement Quentironk qui signifie eaux plaisantes) et les rivières Holland et Humber jusqu’à Toronto (anciennement Teiaiagon) où il est arrivé le mercredi 9 septembre 1615. Il trouva le site entouré de courges, de maïs et d’haricots. Le but de sa visite était d’établir des liens de solidarité avec les peuples Wendat, Sénéca et Mississauga qui habitaient la région. Ce qu’il fit avec succès avant de se rendre au pays des Iroquois dans la banlieue de l’actuelle ville de Syracuse, New York. Selon les tribus, la prononciation et l’interprétation, le mot amérindien &lt;&lt; Toronto &gt;&gt; a signifié des choses hétéroclites comme des arbres dans l’eau, une terre d’abondance, un lieu de rencontre et une route de canotage. Ce qui est certain, cependant, est le fait connu que les Premières Nations appelèrent le deuxième des trois forts bâtis ici par des Canadiens-français avant le Traité de Paris de 1763, Fort Toronto. C’est le nom que l’histoire a retenu pour la capitale ontarienne devenue au début des années 1970 la plus grande métropole du Canada. Les trois forts mémorables étaient le Fort Douville, un Magasin du Roi construit en 1720 à Baby Point, le Fort Portneuf ou Fort Toronto, aussi un magasin royal, érigé en 1749 à l’embouchure de la rivière Humber sur le lac Ontario (anciennement Frontenac), et le Fort Rouillé, un fort militaire et administratif construit en 1750 sur les terrains de l’Exposition nationale canadienne près du centre-ville. Le sceau institutionnel de l&apos;ancien village de Swansea, incorporé de puis dans la ville de Toronto, révèle beaucoup de choses sur l&apos;histoire colorée de ce vieux quartier urbain.

Aux 18e et 19e siècles, deux des grandes entreprises les plus représentatives du Canada, la compagnie de la Baie d&apos;Hudson (fondée en 1670) et le chemin de fer Canadien Pacifique (fondée en 1881), ont intégré avec succès le site actuel de Chapleau dans leurs plans stratégiques de croissance économique. Selon la documentation, dès les années 1570, des membres de la Première Nation des Cris s&apos;étaient installés au lac Missinaibi. Sachant que le castor était abondant et de qualité et ayant transigé avec les cris depuis sa fondation, la compagnie de la Baie d’Hudson y érigea un poste de traite en 1774. Les voyageurs, habitués au climat nordique, sont devenus les &lt;&lt; habitants &gt;&gt; nomades de Chapleau. C’est avec la construction gargantuesque du chemin de fer transcontinental du Canadien Pacifique et son entretien que Chapleau a reçu ses premiers habitants sédentaires au cours des années 1880. À la joie de tous, le passage des trains était nombreux au quotidien. En 1885 Chapleau devint une municipalité. Elle a été nommée en l&apos;honneur de Joseph-Adolphe Chapleau qui fut dans sa carrière directeur de la Laurentides Railway Co. et de la Compagnie du chemin de fer de jonction de Pontiac au Pacifique, et par la suite commissaire des Chemins de fer et cinquième premier ministre du Québec. Après les fourrures et les trains, le pin blanc devint le troisième gagne-pain de Chapleau. Les trains ont amené les bûcherons. En septembre 1891, le père Joseph Grenier fit construire la première église catholique. La première scierie, nommée Zotique, Mageau et LeBlanc, est apparu en 1899. Les plus vieux des aînés vous diront qu&apos;aujourd&apos;hui, malgré une expansion dormante, l’amélioration de la communauté poursuit son chemin vers l’écotourisme. Les aigles à tête blanche sont plus nombreux qu’avant, le castor est revenu en abondance, le cri du huard est plus répétitif, et l’eau de la rivière a atteint une clarté sans pareil. Ces avant-premières sont pour Chapleau et sa grande réserve faunique le présage d’une économie durable basée sur une nouvelle génération d’explorateurs.

Les rues Aubin, Blais et Cloutier de même que le chemin de La Petite Gaspésie, parmi beaucoup d’autres appellations urbaines, témoignent que beaucoup de ses premiers habitants venaient du Québec. Ils sont venus d’abord pour l’industrie ferroviaire et l’agriculture mais se tournèrent rapidement vers l&apos;industrie forestière, plus lucrative. Dans les années 1930 et 1940 un grand nombre de scieries familiales virent le jour et prospérèrent (Fontaine, Gosselin, Lecours, Levesque, Selin). Le besoin de main-d’oeuvre se faisait sentir. De nouveaux ménages, la plupart québécois et familiers avec le système agroforestier, répondirent au besoin et devinrent ontariens. Encore aujourd’hui la foresterie demeure au coeur de l’économie locale et 70% de la population de Hearst est francophone. Mgr Joseph Hallé, né à Sarosto (aujourd&apos;hui Lévis, Québec), fut le premier évêque du diocèse de Hearst et le fondateur de la paroisse Notre-Dame-de-l’Assomption et de sa première église en 1920. Louis Lévesque, originaire d’Amqui (Québec), fut nommé évêque de Hearst en 1952. Il est le fondateur de l’Université de Hearst. En 1954 neuf sœurs de la Providence, venues de Montréal, prirent en charge l’hôpital Saint-Paul, alors protestant, qui était devenu délabré après 32 ans de service. Elles le rénovèrent de fond en comble et le rebaptisèrent Hôpital Notre-Dame de Hearst En 1977 le <a href="https://www.tfo.org/fr/univers/carte-de-visite/100425821/lina-payeur-conseil-des-arts-de-hearst">Conseil des arts de Hearst</a> ✅ fut fondé avec le mandat de raffermir le sentiment de fierté et d’appartenance à la communauté francophone. Il se dota d’une Place des arts (salle de 450 places) et d’une galerie artistique, la Galerie 815.

Joseph Paquette aurait été le premier colon d’Alfred. On dit qu’il venait du pays du Suroît, aujourd&apos;hui La Montérégie au Québec, à la confluence de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent. La région tire son nom du mot normand &lt;&lt; surouet &gt;&gt; qui signifie un vent de sud-ouest dominant annonciateur de ciel bleu et de réchauffement du temps. Il quitta son pays pour une vie meilleure dans la province du Haut-Canada, devenu l’Ontario en 1867. À son arrivée à Alfred en 1800 Paquette s’établit le long de la crique des Atacas (aussi appelés canneberges). Entre 1820 et 1850 plusieurs familles canadiennes-françaises et irlandaises ont peuplé le territoire. En 1854 une modeste chapelle en bois fut construite sur la colline d’Alfred à côté du chemin le plus fréquenté. L’abbé Louis Alméras venait régulièrement de Plantagenet pour les célébrations de la liturgie. Les frituristes vous diront que ce n’est pas un hasard que les frites d’Alfred bénéficient d’une qualité et d’un savoir-faire exceptionnel. Ici les pommes de terre servies à tous les clients sont des produits frais et locaux. La &lt;&lt; frite française &gt;&gt; de cette municipalité francophone est devenue une icône culturelle. Pour comble, Alfred s’est mérité le titre de &lt;&lt; capitale canadienne de la patate frite &gt;&gt;. Ce patrimoine culturel a failli disparaître dans les années 1950, avec le changement de parcours de la Route Transcanadienne entre Ottawa et Montréal. Les gens d’Alfred ont résisté et le chemin le plus fréquenté du village n’est pas devenu une voie de contournement.

Nipissing Ouest ( au pays des Nipissings)

La Joie de vivre actuellement affichée sur le panneau d&apos;accueil à Nipissing Ouest fut véritablement vécue par Champlain les 26 et 27 juillet 1615. À son arrivée au village des Nipissings, qui signifie &lt;&lt; les gens du petit lac &gt;&gt; en rapport au grand lac Huron, Champlain se présenta au nom du roi de France et remit une hache en métal au chef de la tribu en signe d’égalité et de fraternité. Les alliances auraient été scellées par la cérémonie du calumet présidée par les anciens. L’hospitalité fut chaleureuse. Champlain dit que les Nipissings &lt;&lt; ont festoyé à maintes reprises, selon leur coutume &gt;&gt;. Ils allèrent chasser et pêcher pour nous accueillir du mieux qu’ils le pouvaient. Champlain raconte aussi que lors d’un festin il mangea &lt;&lt; un très bon poisson d’un pied-du-roi de long &gt;&gt; (ancienne mesure française équivalent à 32,6 centimètres). Fort probablement ce poisson délicieux était un doré jaune, car il fait la réputation du lac Nipissing depuis toujours. L’histoire ne nous dit pas cependant si le doré jaune de Champlain lui fut servi en filet ou en brochette. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=-HZgwS2HGAk">Filets de doré jaune</a> ✅. Mardi le 28 juillet Champlain reprit la route à l’aube d’une journée prometteuse vers la rivière des Français où se décharge le lac Nipissing. Il en garda un beau souvenir. La peuple des Nipissings contrôlait la route commerciale la plus directe entre Montréal et le Grand Ouest. Elle réveillait tous les explorateurs en eux, sachant qu’elle devenait de plus en plus désirable pour la première économie d’une Ontario prospère. Nipissing Ouest est une municipalité de canton qui fut constituée en 1999 par le regroupement de plusieurs agglomérations. Aujourd&apos;hui, 67% de sa population est francophone. À elle seule la localité urbaine de Sturgeon Falls, que les Nipissings connaissaient comme étant &lt;&lt; là où les eaux dansent avec le grand poisson &gt;&gt; (l’esturgeon), héberge la majorité des habitants du canton.

Armstrong est une municipalité de canton composée des villages d’Armstrong et d’Earlton près de la frontière Ontario - Québec. Près des deux tiers de sa population parlent français. Les plus anciennes pierres tombales au cimetière d’Armstrong rappellent que les familles Alarie, Blouin, Caron, Milot et Saucier ont été parmi les premiers colons du canton dont la colonisation a débuté vers 1877. Le joueur de hockey professionnel sur glace Wilfrid (Wilf) Paiement est originaire d’Earlton. Après trois saisons avec les Maple Leafs de Toronto il fut échangé aux Nordiques de Québec où il passa les cinq saisons suivantes. Son frère aîné Rosaire a joué trois saisons pour les Aces de Québec avant de faire carrière avec les Canucks de Vancouver. Le canton est situé dans une grande zone argileuse caractérisée par des terres très fertiles qui sont riches en minéraux. Elles sont en réalité le fond d’un immense lac créé à la fin de la dernière ère glacière. Cette région a fait l&apos;objet d&apos;un programme gouvernemental de promotion de l&apos;agriculture à partir de la Première Guerre mondiale. Attirés surtout par la production agricole à grande échelle, beaucoup de fermiers Québécois s’y installèrent. Soutenue par le chemin de fer, la production industrielle de lait et de bœuf est une composante importante du Nord ontarien. Avec un troupeau dépassant 300 têtes, <a href="https://m.youtube.com/watch?v=Uz3u1FOyL_I">Bisons du Nord</a> ✅ à Earlton est l’élevage de la famille Bélanger et le plus gros éleveur de bisons dans l’Est du Canada. L’église Saint-Jean-Baptiste (1918) de la paroisse du même nom et l’école élémentaire Assomption à Earlton sont aujourd&apos;hui les institutions culturelles francophones du canton. Le bureau de poste a été créé en 1904 et fonctionne toujours.

Située sur la rive Est du lac Supérieur, au nord de Sault-Sainte-Marie, la municipalité de Wawa comporte 2900 habitants, dont une forte minorité francophone (20,4%). Elle s&apos;étend du village situé à l&apos;embouchure de la rivière Michipicoten jusqu&apos;à la ville de Wawa elle-même, à l&apos;intérieur des terres, bordée par le lac de même nom. Michipicoten est le nom de la Première nation ojibwée qui vivait le long de la rivière. C&apos;était aussi le nom de la localité de Wawa avant qu&apos;elle devienne une ville sous son nom actuel en 1899. Wawa signifie &quot;oie sauvage&quot; en langue ojibwée et symbolise l&apos;étape de repos des oies du Canada au lac Wawa lors de leur migration annuelle. Quand la route transcanadienne n°17 fut complétée jusqu&apos;à Wawa en 1960, la ville décida d&apos;installer à son entrée une grande statue d&apos;oie du Canada prenant son envol, afin d&apos;attirer la curiosité des voyageurs au centre-ville. Ce fut un grand succès et la statue devint célèbre sur tout le pourtour du lac Supérieur. Revenons à l&apos;origine du village de la rivière Michipicoten. Au début des années 1700, les Français construisirent à l&apos;embouchure de la rivière un poste fortifié pour la traite des fourrures. A partir des années 1760, ce poste fut utilisé par la compagnie du nord-ouest puis par celle de la baie d&apos;Hudson, employant beaucoup de Francophones, avant son abandon définitif en 1904. C&apos;est au début des années 1800 que se forma une petite colonie, à partir de ce poste, sur la rive haute opposée de la rivière, à l&apos;emplacement du village actuel. La découverte d&apos;or en 1897 sur la rive sud du lac Wawa détermina le destin de la localité de Wawa qui se transforma en communauté minière importante. Aujourd&apos;hui, la communauté francophone de Wawa peut bénéficier de deux écoles de langue française sur les cinq que compte la ville. Une troisième, anglophone, offre un programme d&apos;immersion en Français. C&apos;est la manifestation d&apos;un fort dynamisme de cette communauté pourtant minoritaire, dans un lieu imprégné de culture française.

Sur le blason de la ville la fleur de lys rappelle l&apos;héritage français

Saviez-vous qu’une courbe dans la rivière Détroit crée une situation géographique où Windsor est la seule grande ville du Canada située au sud de la frontière des États-Unis d’Amérique.

Windsor compte 34 000 francophones sur 329 000 habitants. Elle est la seizième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Parry Sound ( au pays des Cheveux Relevés )

Lors d’une journée ensoleillée et sans vent à la fin de juillet 1615, Champlain entra dans le &lt;&lt; lac des Attigouautans &gt;&gt; qu’il baptisa la Mer Douce (devenue plus tard le lac Huron). Il rapporta avec admiration que les eaux de l’estuaire et de ses nombreuses îles &lt;&lt; foisonnent de poissons comme la truite, le brochet et l&apos;esturgeon &gt;&gt;. Les premiers peuples qu’il trouva cabannés sur les bords de ce qui est maintenant la baie Géorgienne furent 300 Amérindiens qu’il nomma les Cheveux Relevés, écrivit Mercure François en 1618 dans <a href="https://books.google.ca/books?id=hV9BAAAAcAAJ&amp;pg=RA1-PA297&amp;lpg=RA1-PA297&amp;dq=lac+des+Attigouautans&amp;source=bl&amp;ots=laquwgQh-u&amp;sig=kOXlTZnLr03dIrgXsU00vFofkOA&amp;hl=en&amp;sa=X&amp;ved=0ahUKEwjK35rDicfWAhVJfiYKHXLuDssQ6AEILzAD#v=onepage&amp;q=lac%20des%20Attigouautans&amp;f=false">Histoire de notre temps</a> ✅ (Volume 5 au bas de la page 297). Champlain dit que &lt;&lt; leurs cheveux étaient mieux peignés que nos courtisans (de France)...leurs donnant une belle apparence &gt;&gt;. Au dire de Champlain, ils étaient venus dans la région pour y cueillir des bleuets qu’ils faisaient sécher pour l’hiver. Après cette rencontre amicale il prit la route que lui avait dessinée le chef de la tribu au charbon sur une feuille d&apos;écorce de bouleau à papier (voir Mattice - Val Côté). Le premier jour d’août il arriva au village principal des Cheveux Relevés appelé &lt;&lt; Ottoiiacha &gt;&gt; probablement situé quelque part le long du chemin Old Tracks au sud de la Belle baie et d’Indian Creek en face de Parry Sound. Aujourd&apos;hui 6,5% de la population de cette communauté historique parle français. La description des lieux par Champlain révèle la banque alimentaire des Cheveux Relevés. Dans ce pays, dit-il, on y voit des vignes, des pruniers, des cerisiers, des merisiers, des pommiers et des noyers. On y voit aussi des fraises et des framboises ainsi que des citrouilles, des fleurs de tournesol et du blé d’Inde. En outre, une multitude infinie de sapinières leur fournissent des lapins et des perdrix. Selon Champlain &lt;&lt; Ce pays est exemplaire, et nous devons suivre son cours &gt;&gt;.

Avec une population francophone à 62%, le canton de Hawkesbury Est est la seule municipalité des Comtés unis de Prescott et Russell limitrophe du Québec. Établi en 1850, le canton est composé des villages de Saint-Eugène, Sainte-Anne-de-Prescott et Chute-à-Blondeau. A partir des années 1850, les Canadiens-français arrivèrent nombreux, sous l&apos;impulsion de la société de colonisation fondée en 1849 par Bruno Guigues, l&apos;évêque de Bytown (Ottawa). La paroisse de Saint-Eugène fut fondée en 1855. La population canadienne-française connut ensuite à cet endroit une croissance lente mais continue. Ce n&apos;est que dans les années 1880 que l&apos;évêque d&apos;Ottawa consentit à détacher de Saint-Eugène le village connu sous le nom de Grand Chantier et à autoriser la construction d&apos;une église dédiée à Sainte-Anne. Le village de Sainte-Anne-de-Prescott grandit alors autour du chantier de construction de l’église. Quant au site de Chute-à-Blondeau, au bord de la rivière des Outaouais, il est connu pour avoir été le témoin de la célèbre bataille du Long-Sault, en 1660, au cours de laquelle le soldat Dollard des Ormeaux et ses compagnons français et alliés indiens périrent face à une armée iroquoise. Malgré ce passé mouvementé, c&apos;est bien à cet endroit que démarra la colonisation du canton, au début du 19e siècle. En 1804, le premier colon permanent, l&apos;Américain Daniel Wyman, y installa un moulin à blé et une scierie. Sa maison, encore présente aujourd&apos;hui, est la plus ancienne du canton. A cette époque, la rivière des Outaouais devenait une véritable autoroute du bois flottant pour l&apos;industrie forestière en pleine expansion. Chute-à-Blondeau était alors un relais incontournable pour les voyageurs navigant sur la rivière, qu&apos;il s&apos;agisse des colons, bûcherons ou draveurs.

Le nom de cette ville du nord-ouest de l’Ontario fait référence à &lt;&lt; l’Oiseau-tonnerre &gt;&gt;, symbole de la mythologie des Premières Nations qui habitaient depuis longtemps la baie de Thunder Bay. Sur les cartes françaises des années 1700 le nom figure comme &lt;&lt; Baie du Tonnerre &gt;&gt;. Aujourd&apos;hui, 7,5% de sa population est francophone. Le Club Canadien-Français de Thunder Bay (CCF) fut fondé en 1975. En 1679 Daniel Greysolon Dulhut, originaire de Saint-Germain-de-Laval, près de Lyon, France, fut le premier Européen connu pour avoir visité l’emplacement actuel de Thunder Bay. Après avoir conclu des traités de paix avec les Ojibwés et les Sioux il y construisit Fort Kaministiquia à l&apos;embouchure de la rivière du même nom afin de défendre les intérêts français dans le commerce des fourrures. Jean-Baptiste La Vérendrye, né à l’Île Dupas, près de Sorel, Québec, fit usage du fort de Thunder Bay à partir de 1731 aux fins d’élargir l’espace francophone vers l’ouest du continent. C’est lui et son équipe qui érigèrent Fort Saint-Pierre au lac à la Pluie (1731 en Ontario), Fort Saint-Charles au lac des Bois (1732 au Minnesota) et Fort Maurepas sur la rivière Rouge (1734 au Manitoba). Il décéda d’une mort tragique au lac de La Croix en 1735 et fut enterré dans la chapelle du Fort Saint-Charles. À Thunder Bay l&apos;école secondaire de La Vérendrye fut nommée en son honneur. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=9gpU0c71dvg">L’approche culturelle de l’enseignement à La Vérendrye</a> ✅ Dans la région de Thunder Bay l’éducation française est administrée par le Conseil scolaire du district catholique des Aurores boréales qui supervise neuf écoles élémentaires et l’école secondaire de La Vérendrye. En outre, le Franco-Festival de Thunder Bay est un événement culturel qui se tient tous les deux ans depuis 2007.

Saviez-vous que Elliot Lake a le plus grand nombre de personnes âgées de 65 ans et plus au Canada (médaille d&apos;argent avec 35,1% de sa population) après Parksville (38,6%) en Colombie-Britannique.

Elliot Lake compte 2 400 francophones sur 10 500 habitants.

Saviez-vous qu’à l’église Saint-Pierre sur La Tranche 18 tableaux religieux et historiques sont l’oeuvre du célèbre Marie-Joseph Georges Delfosse, originaire de Saint-Henri-de-Mascouche au Québec.

Chatham - Kent compte 7 000 francophones sur 102 000 habitants. Elle est la trente huitième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

La fresque des clients heureux chez le barbier

Saviez-vous que la gare ferroviaire d&apos;Alexandria est une des rares gares que la compagnie du chemin de fer Grand Tronc a construit pendant la Première Guerre mondiale. Sa beauté réside dans la simplicité.

Alexandria compte 1 700 francophones sur 2 800 habitants.

Après un repos de deux jours à Nippising Ouest, Champlain poursuivit son voyage le long de la rivière des Français qu’il trouva très rocailleuse et impropre à la culture. Il écrivit &lt;&lt; si ce n’était l’abondance des framboises et des bleuets, nous aurions eu faim &gt;&gt;. Il semble que les Nipissings auraient guidé Champlain dans le labyrinthe des îles à la source de la rivière car la peinture rupestre (ci-dessus) à la pointe Keso sur l’île Kennedy illustre la bienvenue de Champlain (en canot au centre à droite) par les clans du castor (en plein centre), de l’ours (plutôt rond), du héron (en vol) et de l’écureuil noir (en haut à droite) en face des Nipissings représentés par des figures humaines (en bas à gauche). Peut-être Champlain aurait-il été témoin de ce beau dessin souvenir. Après Champlain, des milliers d’explorateurs, célèbres et inconnus, naviguèrent sur le premier cours d’eau inscrit au Réseau des rivières du patrimoine canadien. Parmi eux, le fondateur de New Caledonia devenu la Colombie-Britannique, le fondateur du Fort La Jonquière, du Fort Rouge, et du Fort Kaministiquia, devenus respectivement les villes de Calgary, Winnipeg et Thunder Bay, et la grandmère de Louis Riel. Au Sault des Récollets et à son court sentier de portage, qui sont demeurés à peu de choses près identiques à ce qu’ils étaient à l’époque de Champlain, les explorateurs contemporains en quête d’une communion culturelle avec le passé ou leur propre généalogie peuvent éprouver la même sensation de vie transitoire qu&apos;ont vécu ici durement les explorateurs d’antan. Ce lieu unique de spiritualité offre une verrière sur une expérience authentique de l&apos;histoire de la Francophonie d’Amérique. La municipalité de la Rivière des Français fut incorporée en 1999 suite à la fusion de plusieurs villages connexes. La rivière qui la traverse de l’est à l’ouest apparut sur les premières cartes de l&apos;Amérique du Nord dressées par le célèbre cartographe parisien Guillaume Delisle, notamment la Carte du Canada datée de 1703.

London ( il ne faut pas dire Londres ) est surnommée &lt;&lt; la ville forêt &gt;&gt; car ici la verdure est partout. Avant l’arrivée des Français au 17e et 18e siècle, et subséquemment des Anglais entre 1801 et 1804, les Premières Nations habitaient la Fourche. La rivière s’appelait alors Askunessippi pour signifier la rivière forgée comme le panache du chevreuil en référence à une œuvre du Créateur. Les Français lui donnèrent le nom de La Tranche pour signifier rivière sculptée à la tranche qui est un outil de perfection utilisé par le forgeron. À l&apos;époque de la traite des fourrures un certain nombre de commerçants francophones (inconnus) épousèrent des Amérindiennes. Aujourd&apos;hui, plusieurs de leurs descendants habitent la région. On raconte que vers 1626 le père Récollet Joseph de la Roche Daillon, originaire d’Anjou, France, accompagné des coureurs des bois nommés Grenole et La Vallée auraient visité Kotequogong, à la fourche de La Tranche sur le site actuel de London. Pierre-Adolphe Pinsonneault, ordonné prêtre à Paris, France, fut le premier évêque du diocèse de London de 1856 à 1866. La Francophonie venait du déplacement des Canadiens-français et de l’immigration comme c&apos;est aujourd&apos;hui le cas, contribuant ainsi au développement économique. Selon un article du London Free Press publié le 16 juin 2015 l&apos;inscription à l&apos;enseignement de la langue française a augmenté d’une façon constante depuis 1998. Les écoles élémentaires Marie-Curie, Sainte-Jeanne-d’Arc, Saint-Jean-de-Brébeuf, La Pommeraie, et Académie de la Tamise, ainsi que les écoles secondaires Monseigneur-Bruyère et Gabriel-Dumont ont de la difficulté à suivre la demande.

La fraternité est un mélange de couleurs 

Savez-vous que depuis 1960 le Conseil municipal de Cornwall proclame tous les ans en juin une semaine entière de célébration en hommage à la richesse de la culture et du patrimoine français.

Cornwall compte 19 000 francophones sur 46 600 habitants.

Naître sous le lys, grandir sous le trille

Saviez-vous que le site de Kapuskasing était un camp d&apos;internement de prisonniers de guerre lors de la Première Guerre mondiale, avant d&apos;implanter une ferme fédérale expérimentale.

Kapuskasing compte 5 100 francophones sur 7 400 habitants.


Saviez-vous que le site de Chute-à-Blondeau a d’abord servi de relais aux voyageurs amérindiens qui s’y reposaient avant de reprendre leur route. On dit que Champlain adhéra à la coutume en 1613 et 1615-1616.

Saviez-vous que le musée de Clarence - Rockland est situé dans l’ancienne école La Sainte-Famille érigée en 1909. Sa galerie d’arts offre plus de 100 tableaux originaux et remplis d’histoire.

Clarence - Rockland compte 16 700 francophones sur 24 500 habitants.

Saviez-vous que grâce à un missionnaire français, François-Xavier Michel, la principale ville du canton de Russell, Embrun, porte le nom d&apos;une petite ville des Hautes-Alpes, en France.

Russell compte 9 600 francophones sur 16 500 habitants.

Blessé de deux flèches dans la jambe au chef-lieu des Iroquois (aujourd&apos;hui situé sur le stationnement d’un centre d’achat) sur le bord du lac Oneida à Syracuse, New York, Champlain prit avec son équipe et ses alliés le chemin du retour vers Cahiagué près d’Orillia où ils arrivèrent le 23 décembre 1615. En route, il observa une grande chasse aux chevreuils que les Wendats avaient organisé pour s’approvisionner en viande à l’approche de l’hiver. Champlain hiverna avec eux en Huronie jusqu’à la fonte des neiges cohabitant avec les chefs Atironta et Darontal en toute fraternité et égalité. Soigneux de s’instruire pendant la saison froide de 1616 de toutes les particularités des pays d’en haut et du mode de vie et de gouvernement de ses habitants, Champlain se rendit chez les Pétuns qui vivaient à <a href="https://m.youtube.com/watch?v=hfMd9eYFfbo">Creemore</a> ✅ de la culture du tabac. Il visita ensuite quelques bourgades de la nation des Outaouais à Collingwood et aux pieds des montagnes bleues à proximité. Il parcourut les villages des Nipissings sur les berges du lac qui porte leur nom, et il participa au grand festival des morts des Wendats au village d’Ossossané qui se situe aujourd&apos;hui près de Wyevale. Par ailleurs, il servit de médiateur entre quelques-unes des tribus algonquines et les Hurons. Champlain avait bien compris l’importance de se présenter d’abord comme un ami, un allié et un frère, trois concepts qui présupposent l’indépendance des partenaires. Pour les Amérindiens, comme pour les Français, la métaphore fraternelle est synonyme d’égalité aussi bien entre les membres d’une même nation qu’entre peuples différents. Afin de maintenir la paix, les &lt;&lt;frères &gt;&gt; acceptent de résoudre par voie de négociation les conflits susceptibles de les opposer. Pour ce faire, le rôle des chefs de bande demeure déterminant.

À 73 kilomètres à l’est de London se trouve la petite ville de Paris. À l’exception de son nom, de son côté agréable et de sa bonne cuisine cette ville pittoresque du sud de l’Ontario n’a rien en commun avec la métropole de France. Ici la Tour Eiffel n’est qu’un mirage et la grande promenade des Champs-Élysées est dans la nature à deux pas du centre-ville. Les bateaux-mouches de la Seine font place aux kayaks multicolores de la Grand où pèchent et se baignent les parisiens de l’Ontario. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=gqc1bTZaSWk">Les alentours de Paris</a> ✅ (Ontario) sont l’équivalent des arrondissements de la capitale française. Environ 4% de la population de Paris est francophone. Son fondateur est un Américain, originaire du Vermont, Hiram Capron. Sur le site actuel de la ville qu’il acheta pour 10 000 $ en 1829, il fit construire un moulin à grains puis une fonderie avant de se lancer dans la fabrication du plâtre de Paris, après quoi la ville fut nommée en 1831. L’exploitation des dépôts de gypse à proximité et la croissance de l&apos;entreprise attirèrent plusieurs familles anglaises, écossaises et irlandaises et quelques travailleurs canadiens-français. À l’époque où les Premières Nations occupaient le territoire, le cours d’eau qui traverse Paris était connu comme étant la rivière des Saules. Dans les années 1700 les voyageurs français l’appelèrent la Grande-Rivière parce qu’elle est la plus grande rivière qui se trouve entièrement dans les limites du sud de l&apos;Ontario. La forme anglicisée du nom français est restée la version courante. Paris se distingue par des structures du 19e siècle au centre-ville. Les édifices ont été remarquablement bien conservés, et beaucoup de ses meilleurs restaurants et magasins sont logés dans des bâtiments qui remontent à plus de 100 ans.

La beauté ravissante des nuages suspects

Saviez-vous que les petits chanteurs de Samuel-de-Champlain existent depuis 2014 sous la direction du Trio Lespérance. Cette chorale d’Orillia est formée d’élèves de la 2e année à la 6e année.

Orillia compte 1 400 francophones sur 31 100 habitants.

Avec une population aux deux tiers francophones, la ville de Kapuskasing est située dans le district de Cochrane, au nord-est de l&apos;Ontario, dans la grande zone argileuse. Comme les autres localités de l&apos;axe Cochrane-Hearst, en allant vers l&apos;ouest, elle doit son origine à l&apos;arrivée du chemin de fer National Transcontinental (Canadien National). Celui-ci ouvrait toute la région à la colonisation agricole et à l&apos;exploitation forestière. Mais à Kapuskasing, les colons choisirent de délaisser rapidement l&apos;agriculture au profit de l&apos;industrie forestière. Ils devaient avoir de bonnes raisons. A l&apos;origine, la station ferroviaire locale, ouverte en 1910, s&apos;appelait MacPherson et n&apos;était qu&apos;un poste de ravitaillement isolé situé sur la rive est de la rivière Kapuskasing. Elle changea de nom en 1917 pour s&apos;appeler Kapuskasing, qui signifie &lt;&lt; au tournant de la rivière &gt;&gt; en langue crie. Après la Première Guerre Mondiale, le Gouvernement canadien accorda des terres aux soldats et marins qui acceptaient de s&apos;installer au nord de l&apos;Ontario. Très vite la colonie agricole de Kapuskasing prit conscience de la valeur et de l&apos;abondance du gisement d&apos;épinettes noires de la région. La compagnie Spruce Falls Power and Paper commença en 1920 la construction d&apos;une grande usine papetière alimentée par la centrale hydroélectrique de Smoky Falls située elle-même sur la rivière Mattagami, à 90 km au nord de la ville. L&apos;orientation de l&apos;économie de la ville vers l&apos;industrie forestière attira alors beaucoup de Canadiens-Français. L&apos;incorporation de la ville eut lieu en 1921, suivie la même année par la fondation de la paroisse Immaculée-Conception. L&apos;économie de la ville allait durablement dépendre de l&apos;industrie forestière, jusqu&apos;à aujourd&apos;hui, au point que sa devise (Oppidum ex silvis) signifie &lt;&lt; la ville des bois &gt;&gt;. Il n&apos;est donc pas surprenant que la ville organise chaque année le festival du patrimoine des bûcherons, qui symbolise si bien ce qu&apos;elle doit à sa forêt.

Bien avant le commerce des fourrures, l&apos;exploitation forestière et les activités minières, Elliot Lake était habitée par la Première Nation des Ojibwés. De nombreux artefacts ont été découverts dans la région, y compris un important village autochtone sur la rive du lac Elliot, juste au-dessus de la colline de l&apos;Hôpital général Saint-Joseph. On raconte qu&apos;un cimetière amérindien se trouve sur une île d&apos;Elliot Lake, ce qui donne au territoire un aspect mystique et prenant. En outre, des peintures rupestres ont été découvertes sur les escarpements rocheux des environs. Le nom &lt;&lt; Elliot Lake &gt;&gt; est apparu pour la première fois sur une carte du Canada en 1910. On croit généralement que le nom Elliot appartenait à un cuisinier de camp de bûcherons qui s&apos;est noyé dans le lac avant cette date. Selon la légende du pays le corps d&apos;Elliot n&apos;a jamais été retrouvé. La découverte d&apos;uranium en 1953 par le géologue américain Franc Renault &lt;&lt; François &gt;&gt; Joubin, d’origine française, a donné lieu à l&apos;ouverture de plusieurs mines d&apos;uranium dans la région. Au cours des 40 années suivantes, Elliot Lake a été le plus grand producteur d&apos;uranium à l’échelle mondiale. Comme toute communauté basée sur une seule industrie, la ville a résisté à de nombreux cycles de prospérité et de déclin. Au cours des dernières années, l&apos;économie s’est stabilisée grâce à des plans de polyvalence. Parmi les succès de la diversification, il faut mentionner un centre de traitement de la toxicomanie, une industrie touristique florissante et un programme de vie des plus attrayants pour les gens à la retraite qui a attiré plus de 2 000 retraités de partout au Canada, aux États-Unis et même d’Europe. L’école élémentaire Georges Vanier et l’école secondaire Villa Française des Jeunes soutiennent la Francophonie de cette région nordique très boisée.

Saviez-vous que le site ferroviaire de Cochrane choisi en 1907 servait d&apos;étape de repos aux trappeurs en route vers le poste de traite de Moose Factory.

Cochrane compte 1 700 francophones sur 3 600 habitants.

Savoir lire : Fumée verticale, vent calme

Saviez-vous que l’état fédéré de l’Ontario a reconnu le drapeau franco-ontarien, le lys et la trille en coexistence hiver comme été, comme symbole de la communauté francophone le 21 juin 2001.

Grand Sudbury compte 63 000 francophones sur 165 000 habitants. Elle est la vingt quatrième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Orléans est une ancienne communauté qui fut intégrée dans l&apos;agglomération urbaine d&apos;Ottawa en 2001. Elle fut fondée vers 1835 par François Dupuis, un Lorrain de France, qui était au Canada un officier de la compagnie des Voltigeurs dans l’armée britannique. Après s’être illustré dans la guerre de 1812 il obtint du Colonel By une concession de terre là où se trouve Orléans. Il fit alors un vaste appel aux agriculteurs de venir s’installer près de lui. Plusieurs Canadiens-français répondirent à l’invitation. En 1849 la communauté demanda à Dupuis de solliciter le premier évêque d’Ottawa, Joseph-Eugène-Bruno Guigues, originaire de La Garde, France, pour obtenir une paroisse. L’abbé Alphonse Marius Chaîne devint le premier curé de 1860 à 1873. On raconte que le nom du village fut choisi par Jean-Théodore Besserer, le premier maître de poste d&apos;Orléans, en 1860. Il naquit sur l&apos;île d&apos;Orléans près de Québec. La première église Saint-Joseph d’Orléans fut érigée en 1885. Devenue désuète, elle fut remplacée en 1922 par la deuxième église, plus grande et toujours contemporaine. Le septième curé de Saint-Joseph (1912 - 1928) est une connaissance lacunaire qui assura la survie du français à Orléans (Ontario), à l’instar de Jeanne d’Arc qui souleva la motivation des Français avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme lors du siège d’Orléans (France) en 1429. À l’adoption du Règlement 17 en 1912 la paroisse comptait seulement 23 familles anglophones contre 270 familles francophones et Mgr. Hilaire Chartrand, natif de Chénéville, Québec, était le prêtre desservant. Il mobilisa les paroissiens assiégés par ce règlement antagoniste et enseigna lui-même le français les soirs de semaine. Une tollé de protestations suivit à travers la province, ce qui força le gouvernement à modérer sa politique, et en 1927 les écoles bilingues furent officiellement reconnues. En outre, le Règlement 17 fut rayé des statuts et des lois de l&apos;Ontario en 1944, comme s’il n’avait jamais existé.

Au bout de la nuit dans l&apos;univers

Saviez-vous que Moosonee est l’unique port de l’Ontario situé en eau salée. Elle a été le lieu de résidence du premier gouverneur de la Compagnie de la baie d’Hudson en Amérique.

Moosonee compte 50 francophones sur 1 480 habitants.

Hawkesbury est une municipalité des Comtés unis de Prescott et Russell située au bord de la rivière des Outaouais, entourée à l&apos;ouest, au sud et à l&apos;est par le canton de Champlain. C&apos;est aussi l&apos;une des plus francophones de la région (80%). Sur l&apos;île du Chenail toute proche, la &lt;&lt; la maison de l&apos;île &gt;&gt;, datant de 1835, est le plus ancien bâtiment de la ville. Elle servait de siège administratif et de magasin général pour la scierie des frères Hamilton installée sur l&apos;île. Cette scierie, nommée Hawkesbury Mills, fut l&apos;une des plus grandes et des plus productives de l&apos;Ontario. C&apos;est sur cette île du Chenail, autour de la scierie, que se forma le berceau de la ville de Hawkesbury. Mais regardons de plus près. La maison de l&apos;île abrite le centre culturel francophone Le Chenail. Cette présence francophone n&apos;est bien sûr pas un hasard. Elle est même hautement symbolique, pour au moins deux raisons, l&apos;une historique, l&apos;autre démographique. C&apos;est sans doute sur cette île, ou sur l&apos;île voisine (Hamilton), que le célèbre Samuel de Champlain se reposa le 1er juin 1613, après avoir failli perdre la vie dans les rapides du Long-Sault. Il a relaté sa mésaventure dans le récit de son quatrième voyage en Nouvelle-France. Les Français ont donc bien séjourné à cet endroit deux siècles avant la fondation de la ville de Hawkesbury. Ce n&apos;est ensuite qu&apos;à partir des années 1850 que les Canadiens-français sont arrivés massivement à Hawkesbury. L&apos;île du Chenail est alors progressivement devenue le cœur francophone de la ville. Pour s&apos;en convaincre, il suffit d&apos;observer le petit monument de granit érigé en 2009 près du centre culturel en l&apos;honneur des familles expropriées en 1961 à cause de la construction du barrage de Carillon. L&apos;île avait alors été partiellement inondée par le lac de barrage (lac Dollard-des-Ormeaux). Cinquante noms de famille y sont inscrits. Ils sont pratiquement tous de consonance française !

Sault-Sainte-Marie ( au pays des Saulteaux )

Sault-Sainte-Marie (Canada) et Sault-Sainte-Marie (États-Unis) sont des villes jumelles qui partagent le même héritage français. Elles ont été fondées en 1668 par les pères Jacques Marquette et Claude Dablon, respectivement de Laon et de Dieppe, France. C’est la rivière Sainte-Marie et ses rapides en cascade qui les séparent. La région est la plus ancienne colonie européenne permanente de l’Ontario et du Michigan voisin. Avant l&apos;arrivée des Européens les gens du pays y pêchaient, commerçaient et y maintenaient une activité de portage. Vers 1621 Étienne Brûlé en compagnie d&apos;un nommé (Gaston ?) Grenolle furent les premiers blancs à atteindre la cascade. Peut-être Grenolle se serait-il noyé dans les eaux tumultueuses car Brûlé appela l’endroit &lt;&lt; Sault de Gaston &gt;&gt;. Quoiqu&apos;il en soit, en 1641 les prêtres jésuites Isaac Jogues et Charles Raymbault, faisant le même itinéraire que Brûlé, donnèrent à la cascade le nom chrétien de &lt;&lt; Sault de Sainte-Marie &gt;&gt;. Les Amérindiens locaux reçurent l’appellation française de Saulteaux ou Saulteux qui signifie les gens des rapides. En 1667 le père Claude Allouez revenant à Québec après deux années d&apos;apostolat à travers les Pays d’en Haut est passé par cet endroit qu&apos;il identifia comme lieu propice à l&apos;installation d&apos;une nouvelle mission. En effet, il y nota la présence de plus de deux mille autochtones. Samedi 21 avril 1668 Jacques Marquette et Claude Dablon quittèrent Montréal en direction du Sault de Sainte-Marie et bâtirent la même année une chapelle et une maison en rondins sur la rive sud de la rivière Sainte-Marie. En 1751, Louis le Gardeur de Repentigny, un officier de la Marine française, établit un poste de traite près des rapides et le nomma de son nom, Fort Repentigny.

Saviez-vous qu’en hiver Dubreuilville reçoit en moyenne 3,7 mètres (12 pieds) de neige, ce qui en fait un endroit idéal pour la motoneige. Ici les pistes sont beaucoup moins achalandées que dans le Sud.

Dubreuilville compte 415 francophones sur 613 habitants.

Incorporée en 1998, Stormont Nord est une municipalité de canton qui regroupe 21 petites communautés dispersées sur tout le territoire. Selon le recensement de 2016 de Statistique Canada, près de 44% de la population parle français. Son centre administratif est situé dans la communauté de Berwick, nommée après un village d’Écosse. Les premiers colons arrivèrent à la fin des années 1700 attirés par la fertilité des terres agricoles arrosées par les méandres doux de la rivière de La Nation Sud. Ils étaient de descendance française, écossaise, irlandaise et même allemande. Beaucoup d’entre eux étaient Loyalistes souvent appelés, à l’époque, &lt;&lt; tories &gt;&gt;. Les anglophones vivaient sur la rive nord, tandis que les francophones s&apos;installèrent sur la rive sud. À juste titre, Stormont Nord a pour actuel slogan &lt;&lt; Un lieu propice à la croissance &gt;&gt;. Dès 1826, le canton servit de jardin potager à l’ancienne Bytown, devenue la ville d’Ottawa qui ne cessa de grandir. Aujourd&apos;hui, se promener dans les grands espaces des champs du canton est une balade agréable dans le temps. Les nombreux chemins de fer qui furent construits sur le territoire à la fin des années 1800, notamment le tronçon Ontario &amp; Québec (1886) du Canadien Pacifique et la branche New York &amp; Ottawa (1897) du New York Central, aidèrent grandement à la distribution des produits et services offerts par les gens des communautés rurales. La pittoresque communauté de Moose Creek, qui tire son nom de l’abondance des orignaux dans la région, héberge l’école élémentaire catholique La Source.

Goutte à goutte l&apos;eau vive polit la pierre

Saviez-vous que Champlain se servait de son astrolabe régulièrement pour calculer l’heure et comme aide à la navigation. Un récit véridique en a fait un objet-icône de l’histoire du Canada.

Renfrew compte 580 francophones sur 8 150 habitants.

Deux temps, deux mouvements vers Fauquier

Saviez-vous que le village de Fauquier doit son nom aux deux frères entrepreneurs Edward et Gilbert Fauquier qui construisirent le tronçon régional du chemin de fer National Transcontinental.

Fauquier - Strickland compte 340 francophones sur 536 habitants.

Alfred - Plantagenet Alexandria Armstrong Barrie Blind River Casselman Champlain Chapleau Chatham - Kent Chûte-à-Blondeau Clarence - Rockland Cochrane Cornwall Dubreuilville Elliot Lake Fauquier - Strickland Fort Frances Grand Sudbury Greenstone Guelph Hamilton Hawkesbury Hawkesbury Est Hearst Iroquois Falls

Kapuskasing Kingston Kirkland Lake Kitchener - Waterloo - Cambridge Lakeshore Larder Lake London L&apos;Île Manitoulin Mattawa Mattice - Val Côté McGarry Midland - Penetanguishene - et Lafontaine Moonbeam Moosonee La Nation Niagara Nipissing Ouest North Bay Opasatika Orillia Orléans Ottawa Pain Court

Paris Parry Sound Pembroke - Petawawa - le lac aux Allumettes Peterborough - Kawartha Lakes - Belleville - la Pointe Traverse Prescott et Russell Renfrew Rivière des Français Russell St. Catharines Saint-Charles Sarnia Sault-Sainte-Marie Smooth Rock Falls Stormont Nord Temiskaming Shores Thunder Bay Timmins Toronto Val Rita - Harty Wawa Welland Wiarton Windsor

Comme beaucoup de municipalités de l&apos;Ontario, le Français a été la première langue européenne parlée à Guelph. Elle est toujours présente. D&apos;ailleurs, elle le sera sûrement jusqu&apos;au dernier francophone. Selon l&apos;université de Guelph, les Attawandarons ont habité les lieux bien avant l&apos;arrivée des blancs. On dit qu&apos;ils partageaient amicalement leur territoire de chasse avec les Anishinades, les Haudenosaunees et les Métis. Ceux et celles qui sont nés du métissage nous enseignent, qu&apos;entre eux, on les appelait &lt;&lt; les gens du chevreuil &gt;&gt;. En raison de leur détermination de ne pas s&apos;impliquer dans le conflit Iroquois-Wendats, les Français leur donnèrent, dès 1615, l&apos;appellation de &lt;&lt; Neutres &gt;&gt; (voir Sarnia). En 1634, les Jésuites ont écrit que des commerçants de fourrures français vivaient parmi eux. Il n&apos;y a aucune raison de douter que les enfants du début de la Francophonie à Guelph soient nés en Neutralia. La fondation de Guelph en 1827 par l&apos;écossais John Galt, représentant de la Canada Company, et l&apos;arrivée du chemin de fer de la compagnie Grand Tronc en 1856 ont coïncidé avec la vague de construction de grands bâtiments en pierre (églises, bureaux de poste, hôpitaux, gares, etc.). Beaucoup de Canadiens-français sont devenus sculpteurs de pierre. Pour un certain nombre d&apos;entre eux et quelques ébénistes chevronnés, l&apos;urbanisation de Guelph fut une mine d&apos;or. Dans la basilique Notre-Dame-Immaculée, de même que dans l&apos;hôtel de ville et l&apos;édifice Petrie, on peut trouver les œuvres de leur contribution. Les Franco-Ontariens de l&apos;ère contemporaine travaillent pour des institutions de marque telles que Linamar, l&apos;université de Guelph, l&apos;administration municipale, Cargill Meat Solutions, le conseil scolaire du district Upper Grand, l&apos;Hôpital général, Polycon Industries, Co-operators, et le ministère de l&apos;Agriculture et de l&apos;Alimentation de l&apos;Ontario. Ici, la Francophonie repose pour l&apos;instant sur les écoles élémentaires L&apos;Odyssée et Saint-René-Goupil et le département de français de l’université de Guelph.

Saviez-vous que le Règlement 17 de l’Ontario adopté en 1912 avait pour but de remettre les Franco-ontariens &lt;&lt; à leur place &gt;&gt;, voire empêcher l’éducation bilingue. Cette mesure fut abrogée en 1927.

Orléans compte 42 760 francophones sur 128 300 habitants.

La municipalité de Moosonee à l&apos;embouchure de la rivière Moose sur la baie James est répartie sur une quarantaine d’artères transversales, y compris la rue Revillon. Aujourd&apos;hui 3,4% de sa population est francophone. En 1671 les Français Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart Des Groseilliers, accompagnés d’Anglais, érigèrent Fort Moose sur l’île de la rivière Moose en face de Moosonee au nom de la couronne britannique. Ce fut le premier établissement anglophone en Ontario et le deuxième poste de traite de la Compagnie de la baie d&apos;Hudson, après Fort Rupert (1668) situé au Québec. En 1686 les Français sous la direction de Pierre de Troyes s’emparèrent de Fort Moose qu&apos;ils rebaptisèrent Fort Saint-Louis. <a href="https://m.youtube.com/watch?v=l7fZB6fFis0">Pierre Le Moyne d'Iberville</a> ✅, un Canadien d’exploits célèbres, fut nommé commandant. Les lieux furent rendus à l’Angleterre avec le Traité d&apos;Utrecht de 1713 et rebaptisés Moose Factory en 1730. Au début des années 1900 la compagnie de fourrure Revillon Frères possédait 47 établissements autour de la baie James, l’un d’eux à Moosonee. Aujourd&apos;hui, la municipalité ontarienne conserve le souvenir de cette entreprise parisienne avec un musée consacré à cette société de France. L’évêque Vincent Cadieux, originaire d’Alfred en Ontario, dirigea le diocèse de Moosonee pendant 24 ans depuis 1992. En 2016 le pape François nomma Mgr Robert Bourgon, natif de Sudbury, à titre de successeur. L’École Bishop Belleau est une institution culturelle qui offre des cours de la maternelle à la huitième année. Elle possède une Unité d&apos;enseignement en français.

Situé sur la route transcanadienne n°11 à l&apos;ouest de Kapuskasing, le petit canton d&apos;Opasatika, dont la population est aux deux tiers francophone, fait partie du district de Cochrane, au nord-est de l&apos;Ontario, dans la grande zone argileuse. Il regroupe le village d&apos;Opasatika, traversé par la rivière du même nom, et quelques kilomètres plus à l&apos;ouest le hameau de Lowther. L&apos;origine du village remonte aux années 1920, à l&apos;arrivée du chemin de fer Canadien National provenant de Cochrane, qui ouvrait la région à la colonisation agricole et à l&apos;exploitation forestière. De nombreuses familles canadiennes-françaises s&apos;installèrent dans la région si bien qu&apos;en 1926, elles étaient suffisamment nombreuses dans ce village pour que soit fondée la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue. La première scierie du village fut construite et exploitée par l&apos;entrepreneur Albert Bernard. En 1959, elle était toujours répertoriée par le bureau fédéral de la statistique parmi les scieries du Québec et de l&apos;Ontario. Jusqu&apos;à récemment, l&apos;industrie forestière joua un rôle moteur dans l&apos;activité économique du canton qui doit beaucoup à sa forêt d&apos;épinettes. Le canton eut aussi un passé institutionnel puisqu&apos;une station radar des forces armées canadiennes fut mise en service en 1957 à Lowther et fonctionna pendant 30 ans. Il ne subsiste de cette base militaire que quelques bâtiments en ruine. Aujourd&apos;hui, le canton d&apos;Opasatika est aussi réputé pour son patrimoine naturel, particulièrement propice aux activités sportives et de loisirs, comme la pêche, la chasse ou le camping. La rivière Opasatika est aussi un affluent de la rivière Missinaibi, elle-même classée au réseau des rivières du patrimoine canadien. Il n&apos;est donc pas surprenant qu&apos;une statue de poisson se dresse fièrement à l&apos;entrée du village devant la mairie. C&apos;est sans doute un achigan à grande bouche.

Saviez-vous que les autochtones croyaient que l&apos;air de la nuit était rempli de bons et de mauvais esprits. Selon la légende, le Senseur capture les mauvais esprits et les filtre aux fins de protection.

Barrie compte 12 700 francophones sur 197 000 habitants. Elle est la vingt et unenième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Des sentiers autochtones pour les randonneurs contemporains

Saviez-vous que ce sont les Amérindiens qui ont mis au point la raquette et le toboggan, deux moyens exceptionnels pour voyager facilement dans les sentiers recouverts de neige épaisse.

St. Catharines compte 31 700 francophones sur 406 000 habitants. Elle est la douzième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Le canton de Champlain, francophone à 69%, est l&apos;une des huit municipalités des Comtés unis de Prescott et Russell. Le maire du canton, Gary Barton, a été élu président pour 2017 des Comtés unis dont le siège administratif se situe au village de l&apos;Orignal dans le canton de Champlain. Cette élection permet de rappeler le rôle précurseur des deux principaux villages du canton, L&apos;Orignal et Vankleek Hill, dans la colonisation de la région au début du 19e siècle. Aujourd&apos;hui L&apos;Orignal est francophone à 78% et Vankleek Hill anglophone à 62%. Cette répartition inégale du caractère français dans le canton n&apos;est pas le fruit du hasard. Elle résulte de deux emplacements et vocations stratégiques très différents. En 1796, l&apos;Américain Nathaniel Hazard Treadwell acheta la seigneurie de Pointe-à-L’Orignal, le long de la rivière des Outaouais. Dans les années 1800 il construisit une scierie et un moulin à blé et vendit des lots aux colons, en majorité anglophones. Mais il y avait aussi quelques Canadiens-français dans sa petite colonie de L&apos;Orignal. C&apos;est seulement à partir des années 1850 que les Canadiens-français arrivèrent en nombre à L&apos;Orignal, attirés par les emplois de l&apos;industrie du bois dans la vallée de l&apos;Outaouais. Le village de l&apos;Orignal devint ensuite majoritairement francophone. En 1797, les Loyalistes Simeon Vankleeck et sa femme Cécilia avaient acquis des terres à Hawkesbury Ouest, connues sous le nom Van Kleeck&apos;s Hill. Ils tenaient une auberge idéalement placée au croisement de deux routes stratégiques, l&apos;une reliant la rivière des Outaouais au fleuve Saint-Laurent, l&apos;autre Ottawa à Montréal. L&apos;auberge attira des artisans et des marchands qui s&apos;installèrent à proximité. La petite colonie grandit progressivement pour devenir le village de Vankleek Hill, en majorité anglophone, à vocation agricole et commerciale.

L’histoire de Pain Court débuta en 1640, deux ans avant la fondation de Ville-Marie (devenu Montréal), avec l’arrivée des pères Jésuites Jean de Brébeuf et Joseph-Marie Chaumonot qui fondèrent la mission Saint-Michel près du site actuel de Pain Court. Subséquemment au traité de paix avec les Iroquois en 1676 un certain nombre de coureurs des bois adoptèrent l’agriculture sur les rives fertiles de La Tranche (devenue la rivière Thames) et se marièrent avec des Amérindiennes. Parmi les premiers colons de Pain Court on compte aussi quelques descendants d’officiers du Régiment de Carignan venus de France pour défendre l’Amérique française du Nord. Vers 1780, 28 ménages résidaient le long de La Tranche. Ils étaient majoritairement francophones. Aujourd&apos;hui, la grande majorité des habitants de Pain Court parlent français avec la même fierté d’antan. Dans un super vidéo <a href="https://m.youtube.com/watch?v=lR5DlC9_-gQ">Edmond Gagner</a> ✅, descendant d’une famille souche de Pain Court, nous raconte l’histoire de son patelin. En 1854 les habitants, guidés par l’abbé Claude-Antoine Ternet, érigèrent la première église de Pain Court en permanence. Elle fut dédiée à l&apos;Immaculée Conception et sa cloche portait le nom de &lt;&lt; Marie-Thérèse &gt;&gt;. À cette époque les paroissiens lisaient les journaux français fournis par l’église en provenance de Québec et de Détroit. L’abbé Pierre Point a été un personnage intimement lié à la communauté. Il contribua à la création de 13 écoles françaises en Ontario dont une à Pain Court. On rapporte qu’il a été félicité par Lord Elgin, gouverneur général du Canada de 1847 à 1854, pour avoir contribué à la perpétuation de la langue française en Ontario. De nos jours, l’école élémentaire Sainte-Catherine et l’école secondaire de Pain Court font l’orgueil ce petit village de 550 habitants au sein de la Francophonie mondiale.

Située sur la rive sud du lac Sainte-Claire, la ville de Lakeshore rassemble depuis 1999 la ville de Belle-Rivière (Belle River), riveraine du lac, et quatre cantons voisins. Elle comporte une minorité de Francophones (17,3%), mais c&apos;est l&apos;une des rares communautés du sud-ouest de l&apos;Ontario où cette proportion dépasse la moyenne provinciale. Pour le comprendre, il faut remonter à l&apos;origine de Belle-Rivière, à la fin du 18e siècle, quand les premières familles de colons se sont installées le long d&apos;une belle rivière. &lt;&lt; Quelle belle rivière ! &gt;&gt;, se serait exclamé le sieur de Cadillac, commandant du fort Pontchartrain du Détroit (actuelle ville de Détroit, Michigan), en explorant en 1701 la rive sud du lac Sainte-Claire. Mais c&apos;est seulement en 1793 que fut planifiée une colonie agricole à l&apos;embouchure de la belle rivière (Belle River), où s&apos;installèrent beaucoup de familles francophones de la région du Détroit. Après le transfert effectif, en 1796, du côté nord de la rivière Détroit aux Etats-Unis, la colonisation canadienne-française fut encouragée sur la rive sud du lac Sainte-Claire et à l&apos;intérieur des terres. Il fallait de solides bûcherons canadiens-français pour déboiser les forêts qui couvraient le territoire et défricher les terrains forestiers. La paroisse Saint-Simon et Saint-Jude fut fondée en 1842 pour les colons de la belle rivière. Le nom de Belle-Rivière fut d&apos;abord donné à la station de chemin de fer locale du Great Western Railway en 1852, puis au village fondé en 1874 qui devint une ville en 1969. Aujourd&apos;hui, la ville de Lakeshore s&apos;étend à l&apos;est jusqu&apos;au quartier de Lighthouse Cove, au bord du lac Sainte-Claire, à l&apos;embouchure de la rivière La Tranche (aujourd’hui Thames). C&apos;est à cet endroit que se trouve un phare âgé de 200 ans, l&apos;un des plus anciens phares des Grands Lacs. L&apos;aubergiste Claude Cartier et ses descendants en furent les gardiens de 1838 à 1950. L&apos;histoire ne dit pas s&apos;il s&apos;agit de descendants ou de lointains cousins du célèbre explorateur Jacques Cartier.

Bâtir l&apos;avenir sur le souvenir du passé 

Un &lt;&lt; Jet d&apos;eau &gt;&gt; au berceau de London

Saviez-vous qu&apos;à La Fourche de la rivière Thames (anciennement La Tranche) au centre-ville de London, là où tout a commencé, il y a maintenant un &lt;&lt; Jet d&apos;eau &gt;&gt; inspiré par celui de Genève en Suisse.

London compte 33 000 francophones sur 495 000 habitants. Elle est la onzième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Le village de Casselman fut fondé en 1844 par l&apos;entrepreneur forestier Martin Casselman, de chaque côté de la rivière Nation Sud, pour construire et exploiter une scierie et faire le commerce du bois. Malgré leur présence dans la région, les colons canadiens-français ne furent pas les premiers à s&apos;établir à cet endroit et succédèrent ainsi aux Ecossais et aux Anglais. La colonisation canadienne-française fut même tardive et il fallut attendre 1886 pour que soit fondée la paroisse catholique Sainte-Euphémie de Casselman. Aujourd&apos;hui pourtant, le village de Casselman est la municipalité la plus francophone des huit municipalités des Comtés unis de Prescott et Russell. Comment alors expliquer ce caractère français très marqué ? Il faut pour cela revenir au début des années 1880. Un événement majeur se produisit qui allait donner un essor considérable à la colonisation et au développement du village, dont profitèrent cette fois pleinement les Canadiens-français. Ce fut l&apos;arrivée du tout premier train du Canada-Atlantique à Casselman, en février 1882, sur la ligne entre Coteau Junction (Québec) et Ottawa. Dès lors, l&apos;histoire du village fut intimement liée à son histoire ferroviaire. Le village de Casselman connut cependant ensuite trois grands incendies destructeurs, en 1891, 1897 et 1919. La population surmonta ces épreuves avec courage et le village survécut. L&apos;incendie de 1891 fut pourtant considéré comme un mal pour un bien. La scierie du village fut détruite ainsi que de grandes quantités de bois. Mais l&apos;incendie transforma des terres à moitié défrichées en prairies fertiles, ce qui stimula l&apos;agriculture de la région.

En 1640 les missionnaires Jean de Brébeuf et Jean-Marie Chaumonot quittèrent la Huronie sur les rives de la baie Géorgienne pour se rendre en canot au pays des Neutres le long de la rivière La Tranche (la Thames aujourd&apos;hui). Près de l’actuelle Prairie Siding ils ont érigé la mission Saint-Michel à des fins d’évangélisation. Plusieurs villages autochtones de la région furent visités à qui ils ont donné un nom français, notamment Notre-Dame-des-Anges près de Brantford, Saint-Alexis près de Iona, Saint-Joseph près de Clearville, et Saint-François près de Corunna sur la rivière Sainte-Claire nommée en l’honneur de Claire d’Assise. Un compte rendu fut envoyé à la maison mère des Jésuites en France avec une carte des lieux qui identifie certains de ces villages. Sur la <a href="https://www.donaldheald.com/pages/books/25688/nicolas-sanson-dabbeville/le-canada-ou-nouvelle-france-c">Carte du Canada</a> ✅ dressée par Nicolas Sanson d’Abbeville, géographe ordinaire du Roy, et publiée à Paris en 1656 (45 ans avant la fondation de Détroit) le sud-ouest de l’Ontario et son peuplement se distinguent avec précision. En juin 1802, Jean-Baptiste Marchand, prêtre Sulpicien né à Verchères au Québec et curé de la paroisse Notre-Dame-de-l&apos;Assomption (devenue Sandwich et plus tard Windsor) fonda à Prairie Siding la paroisse Saint-Pierre sur la Tranche, la deuxième plus ancienne paroisse catholique du sud-ouest de l&apos;Ontario. Trop petite pour les paroissiens en croissance, une nouvelle église fut reconstruite en rondins en 1824 et en briques en 1897. Elle fait partie intégrante du riche patrimoine franco-ontarien. Kent est composée de 94 petites communautés agricoles y compris, entre autres, Grande Pointe, Jeannette, Ouvry, Pain Court, Port Alma, Prairie Siding, Rondeau et Sleepy Hollow. Sa superficie (2,459 km2) est plus vaste que l&apos;agglomération de Toronto (1,655 km2). Le Conseil scolaire catholique Providence y administre cinq écoles francophones.

Environ 6,5% des citoyens de Kitchener - Waterloo - Cambridge (KWC) parlent français. Le patrimoine de ce joli terroir ontarien est essentiellement germanique. Dans la première moitié du 19e siècle beaucoup d&apos;Allemands mennonites quittèrent la Pennsylvanie en caravanes de chariots Conestoga pour une vie meilleure dans le Haut-Canada. Compte tenu de la réputation de KWC dans le monde numérique et l’envoûtement des francophones pour l’intelligence artificielle la présence française devrait augmenter dans l’avenir. Les francophones s’installèrent d&apos;abord à Galt (maintenant Cambridge) attirés par la base industrielle de la région qui était diversifiée et alimentée en électricité par la rivière Grand. Plusieurs Franco- ontariens de l’époque travaillaient pour des entreprises locales qui gagnèrent une renommée internationale, notamment ~ la Dickson Mills à Cambridge, une usine de meubles démarrée en 1843 ~ la Lang Tanning à Kitchener, créée en 1849 qui devint le plus grand producteur de semelles en cuir dans l&apos;Empire britannique ~ La Mutuelle du Canada à Waterloo, une grande compagnie d’assurance-vie établie en 1870 avec des opérations aux État-Unis ~ et la Schneider Foods à Kitchener, fondée en 1886, qui survécut à la Grande Dépression pour devenir un des plus grands producteurs de viande au Canada. Le Cercle français de l’Université de Waterloo a pour mission d’enrichir les années universitaires des francophones. L’université est reconnue mondialement pour ses programmes d&apos;ingénierie et de sciences. D’ailleurs, Google l&apos;a longtemps classée parmi les trois principales universités en matière de recrutement international. KWC compte cinq écoles de langue française au niveau élémentaire et secondaire. L’église des Saints-Martyrs-Canadiens est située là où tout a débuté à Galt près de la rivière.

Saviez-vous que le chenal du Nord du lac Huron, entre la terre ferme et l&apos;île Manitoulin, s&apos;étend sur plus de 120 km, de la baie Géorgienne à l&apos;est à la rivière St. Mary&apos;s à l&apos;ouest, y compris Fort La Cloche.

Blind River compte 700 francophones sur 2 300 habitants.

Le géant qui dort entre les deux bateaux rouges

Saviez-vous qu&apos;en 1911 les Bearcats, le club de hockey de Port Arthur (aujourd&apos;hui Thunder Bay), ont participé à la finale de la Coupe Stanley. L&apos;équipe a perdu 13 - 4 contre les Sénateurs d&apos;Ottawa.

Thunder Bay compte 9 120 francophones sur 121 600 habitants. Elle est la trente troisième plus grande agglomération au Canada par population en 2016 selon Statistique Canada.

Champlain visita au cours des premiers mois de 1616 quelques bourgades de la nation des Outaouais à Collingwood et aux pieds des montagnes bleues à proximité. Ayant remarqué ses blessures à la jambe, les chefs lui auraient suggéré la place de la guérison dans l’actuelle baie Hope à côté de Wiarton, où 4% des résidents parlent français. On dit que les Outaouais avaient développé une compétence, reconnue parmi les Premières Nations, pour traiter les blessés et les malades à l’aide de racines et de plantes médicinales. Comme les Amérindiens ne possèdent pas de langue écrite, le nom Outaouais est une représentation phonétique en français de leur appellation intertribale qui veut dire &lt;&lt; les gens du commerce &gt;&gt;. Apparemment, les Outaouais possédaient un sens inné pour les affaires. Ils pouvaient facilement troquer, négocier et échanger leurs produits. Les paillassons qu’ils tissaient, leur version des tapis de Turquie, étaient hautement appréciés des tribus qui échangeaient. Il en était de même pour la qualité de la farine de maïs et de l&apos;huile de tournesol fabriquées par les Outaouais. Les fourrures et peaux d’animaux qu’ils traitaient avec petit soin étaient recherchés par les plus grands marchands de France et du Canada. Bien que leur zone de commerce s’étendait très loin vers le centre du continent, les Outaouais habitaient principalement la <a href="https://m.youtube.com/watch?v=KQeMUbcjjTM">péninsule Bruce</a> ✅ et ses environs à l’époque de la Nouvelle-France. La capitale du Canada et les villes d’Ottawa dans onze états américains, notamment le Michigan et l’Oklahoma, ont été nommées en leur honneur du fait qu&apos;il s&apos;agissait d’une des Premières Nations les plus influentes dans les années 1600 et 1700. En outre, la rivière des Outaouais tire son nom de ce peuple honorable car elle était la voie navigable qui menait au pays des Outaouais.

Iroquois Falls ( nommé après une légende algonquine )

Iroquois Falls est situé au pied des chutes sur la rivière Abitibi qui relie <a href="http://www.wapikoni.ca/films/le-lac-abitibi">le lac Abitibi</a> ✅ à la baie d’Hudson. Plus de la moitié des citoyens parlent français. L’appellation de la ville est intimement liée à l’histoire légendaire des chutes telle que racontée par les Premières Nations d’une génération à l’autre longtemps avant l’arrivée des blancs. Selon la légende, un campement d’Algonquins près de l’embouchure de la rivière des Outaouais aurait été pillé par des Iroquois venus du sud qui exigèrent d’être transportés là où au nord les pelleteries étaient de la meilleure qualité. En amont des chutes tumultueuses de la rivière Abitibi, où se trouve aujourd&apos;hui le barrage hydro-électrique d’Iroquois Falls, les Algonquins profitèrent de la nuit pour abandonner le convoi. Avant de le quitter ils prirent soin d&apos;attacher tous les canots ensemble, au fond desquels dormaient les Iroquois, et de se débarrasser des avirons. Les canots partirent alors à la dérive et chavirèrent dans la cascade noyant leurs occupants. Cette ruse aurait mis fin aux incursions iroquoises une fois pour toutes. C’est un secret d&apos;histoire que le célèbre Pierre Le Moyne d’Iberville, originaire de Montréal et fondateur de la colonie de la Louisiane et des villes de Biloxi et de Mobile dans l’actuel État d’Alabama, fut le premier visiteur connu d’Iroquois Falls. Dans les récits de l’expédition du Chevalier de Troyes vers la baie d’Hudson, on apprend que Iberville et ses hommes avaient fait portage à la chute des Iroquois le samedi le 8 juin 1686. La ville d’Iroquois Falls a été créée et planifiée en 1915 par la compagnie Abitibi Power and Paper avec l’aide du chemin de fer Nord-est de l’Ontario. Aujourd&apos;hui, les écoles élémentaires Étoile du Nord et Saints-Martyrs-Canadiens ainsi que l’école secondaire L’Alliance font partie de son riche patrimoine français.

Le train de la vie n&apos;a pas d&apos;horaire

Saviez-vous que Casselman a été ravagé par les flammes trois fois depuis sa fondation. Le premier chemin de fer traversant la communauté fut inauguré le 1er février 1882. La joli gare de train est un site historique.

Casselman compte 2 600 francophones sur 3 500 habitants.

Photo : Peterborough &amp; The Kawarthas Tourism 

Saviez-vous qu’à son retour du pays des Iroquois (Syracuse, New York), Champlain a passé l’hiver 1615 - 1616 à Orillia. Il profita de l’occasion pour visiter les villages autochtones situés à Collingwood et à Creemore.

Peterborough compte 8 500 francophones sur 122 000 habitants. Belleville , pour sa part, compte 7 400 francophones sur une population de 101 700 habitants.

Temiskaming Shores ( au pays des Témiscamingues )

Même si la colonisation de Temiskaming Shores a débuté en 1889 avec l’arrivée de ses premiers colons, il n’en demeure pas moins que les rives (shores en anglais) du lac Temiskaming ont plus de 400 ans de Francophonie ou de présence française. Depuis la venue de Champlain au lac aux Allumettes en 1613, les coureurs des bois remontaient la rivière des Outaouais pour se rendre au pays des Témiscamingues et bien au-delà. Ils apprirent, au départ, que Temiskaming signifiait lac aux eaux profondes dans la langue algonquine. Sur la carte du Canada de 1640, le père Vimont appellait Timiscimi le peuple qui vivait sur les rives du lac. En outre, l’explorateur Louis Jolliet, originaire de la ville de Québec, utilisait Temiskaming en 1679 lorsqu’il rapportait aux autorités que &lt;&lt; la baie d’Hudson est le plus important réservoir de fourrures au pays et que son contrôle, par les Anglais, fera d’eux les maîtres du commerce au Canada &gt;&gt;. Vers 1680 la Compagnie du Nord, un regroupement de marchands français intéressés aux fourrures de la baie d’Hudson, établit un poste de traite à l’embouchure de la rivière Montréal au fond sud du lac Temiskaming, du côté ontarien. En 1686 le chevalier de Troyes et sa troupe, en route vers la baie d’Hudson, y firent une halte. Détruit par les Iroquois, le poste de traite fut vite remplacé en 1720 par le fameux Fort Témiscamingue bâti du côté québécois au rétrécissement du lac. Le fort devint vers la fin du 18ème siècle le principal centre commercial de la région. Temiskaming Shores, sur le fond nord du lac, est situé à proximité de ce lieu historique du Canada. Après avoir travaillé plusieurs années au Fort Témiscamingue Charles Cobbold Farr prit sa retraite en 1889. Désireux de rester dans ce très beau coin du pays, il fonda Haileybury la même année. En 2004 cette charmante communauté fusionna avec New Liskeard, Dymond et le Village à Breault pour devenir Temiskaming Shores.

Les faits français de Mattawa qui signifie &lt;&lt; la rencontre des eaux &gt;&gt; en algonquin sont multiples et merveilleux. Ils débutent en 1610 avec l’arrivée inattendue d’Étienne Brûlé, alors âgé de 18 ans. Désireux d’apprendre la langue algonquine on raconte qu’il aurait séjourné parmi les autochtones en période de chasse et de pêche. Son apprentissage, paraît-il, lui aurait été très profitable. Cinq ans plus tard, en 1615, Champlain et son équipe s’y arrêtèrent pour se reposer et réparer leurs canots d&apos;écorce avant de se lancer dans la tumultueuse rivière Mattawa. Les trois croix blanches sur la colline font la renommée de Mattawa. Elles auraient été plantées en 1686 dans l’espoir d’un retour par Pierre de Troyes, capitaine d&apos;infanterie, et ses 82 hommes, y compris le père Sylvie, un missionnaire Jésuite. Ils étaient en route vers la baie d’Hudson. En 1993, la Fédération des femmes canadiennes françaises de Mattawa a levé les fonds nécessaires pour le remplacement des croix. La rivière des Outaouais devint, au milieu des années 1820, la plaque tournante de l’exploitation des forêts d’Amérique avec Mattawa au cœur des activités. Pendant 30 ans à partir de 1827 <a href="https://m.youtube.com/watch?v=ZOFHR_Hc1-w">Jos Montferrand</a> ✅ y fut bûcheron, draveur, contremaître, guide de cages et homme de confiance de sets patrons. Cette figure légendaire de l’Outaouais devint une icône de la culture populaire canadienne-française et franco-américaine. Mattawa est à l’embouchure de la rivière qui porte son nom. Quatre citoyens sur dix parlent français. La colonisation de la municipalité commença en 1784 avec l’établissement d’un poste de traite des fourrures par la Compagnie du Nord-Ouest. La paroisse Sainte-Anne est le lien de la Francophonie, soutenue par l’école élémentaire Sainte-Anne et l’école secondaire Élisabeth-Bruyère.

Pembroke - Petawawa - le lac aux Allumettes