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Depuis quelques semaines, les deux amis virtuels ne faisaient que jouer ensemble. Ils s’entendaient aussi bien qu’au premier jour. En tchatant, Kévin avoua à Sarah qu’il avait une mamie au Canada qui s’appelait Marguerite et qu’elle habitait à Montréal par un heureux hasard.&nbsp; En rentrant du collège un vendredi, une semaine avant les vacances, depuis la cuisine, Kévin surprit ses parents en train de comploter dans le salon. Il les entendit chuchoter avec une voix inquiète&nbsp;: -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Mamie…billets d’avion…il ne faut pas lui dire. II alla dans sa chambre la tête pleine de questions. Au repas du soir, il trouva que ses parents ne parlaient pas autant que d’habitude, alors il s’emporta&nbsp;: -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Ça suffit maintenant&nbsp;! Vous allez me dire ce qui se passe, et tout de suite&nbsp;! J’ai l’impression que vous me cachez quelque chose d’important&nbsp;! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Kévin, il est temps que tu saches, dit son père, nous partons au Canada, ta grand-mère Marguerite nous a invité pour Noël, depuis le temps que nous ne l’avons pas vue… Sa mère rajouta&nbsp;: -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Tu y resteras une semaine avec nous puis la deuxième, mamie te gardera. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Chouette, cria Kévin, je cours le raconter à Sarah&nbsp;! Les parents enchaînèrent&nbsp;: -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Qui est Sarah&nbsp;? -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;C’est une amie virtuelle avec qui je joue à mon jeu de survie. S’il vous plaît, on pourra aller la voir&nbsp;! On pourra aller la voir&nbsp;? Elle habite à saint-Bruno qui se trouve juste à côté de Montréal. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;On verra, jugea sa mère.&nbsp;

Dans sa course, elle attrapa un louveteau apeuré et tout tremblant qu’elle aperçut derrière l’arbre sur lequel les adolescents étaient montés pour se protéger. L’affreuse jeune femme pensait qu’elle pourrait, en le prenant en otage, faire partir la meute menaçante. Eris grimpa sur la moto de Jack, s’agrippa à lui pour ne pas tomber, mais, le louveteau lui mordit le bras droit et en lâchant un cri strident, elle se débarrassa du petit d’un geste brusque. Elle hurla à Jack&nbsp;: - Fonce, jack&nbsp;! Il démarra en dérapant et&nbsp;accéléra. Pendant quelques minutes ils glissèrent sans encombre. Un peu plus loin, l’élan blessé et angoissé par le bruit de la moto neige se précipita sur eux et mit fin à leur cavale brutalement. Les odieux personnages essayèrent de l’esquiver en tournant le guidon de gauche à droite et la moto se tamponna contre un&nbsp;grand arbre gelé et imposant. Le véhicule était détruit, impossible de s’échapper&nbsp;!

La conception de la couverture avec notre illustratrice

Il actionna alors sa tronçonneuse et Kévin sursauta. L’homme avançait vers lui. Le garçon prit son téléphone et commença à écrire un texto à sa mère&nbsp;: MAMAN… Mais il n’eut pas le temps de finir. Les deux bûcherons qui ne comptaient pas se laisser faire, décidèrent d’attraper les adolescents en les empoignant violemment, de les jeter puis de les enfermer dans une cabane. Ils leur bandèrent les yeux et les firent monter sur leur moto neige cabossées par les frottements des troncs. Malgré leurs cris et leurs coups, les bûcherons étaient bien plus forts.&nbsp;Ils les emmenèrent dans une cabane très éloignée de la civilisation pour les enfermer à double tour. La cabane était sombre, sans électricité.

Le mercredi matin, Kévin se leva&nbsp;et descendit dans le salon en traînant les pieds dans les escaliers,&nbsp;comme un paresseux. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Fiston, nous partons dans deux jours, tu dois faire tes valises, prends l’essentiel&nbsp;: le PC portable, le mobile, deux ou trois livres, des vêtements et le cadeau de mamie. Le jeune garçon était très excité à l’idée d’arriver au Canada. Le jour J arriva, Kévin monta dans la voiture, direction l’aéroport Toulouse Blagnac et attendit vingt minutes avant l’embarquement. Pour lui, c’était une nouvelle expérience, car il n’avait jamais pris l’avion. Une fois arrivés à Paris Roissy, ils embarquèrent à bord du vol 484 en direction de Montréal. Juste après le décollage, il brancha son PC pour regarder «&nbsp;les aventures de Tom Sawyer&nbsp;». L’adolescent tourna sa tête vers le hublot et vit des éclats de lumière se reflétant sur l’océan. Il trouva le paysage magnifique&nbsp;! Quelques heures plus tard, il entendit le message des hôtesses&nbsp;:&nbsp; «&nbsp;Veuillez attacher vos ceintures, nous arrivons à l’aéroport Pierre Elliot Trudeau. Merci d’éteindre vos écrans. Mettez le siège en position verticale pour l’atterrissage. Relevez vos tablettes.&nbsp;» «&nbsp;La température au sol est de&nbsp;- 16° C&nbsp;» crachota le commandant de bord au micro. «&nbsp;- 16°C&nbsp;!&nbsp;Je n’ai jamais connu une température aussi basse&nbsp;!&nbsp;», s’exclama Kévin en se levant brusquement, attirant le regard de tous les passagers sur lui. En relevant sa tablette, l’adolescent aperçut au coin du hublot une petite parcelle blanche. Il regarda de plus près et se rendit compte à son grand émerveillement que c’était en fait des plaines recouvertes de neige à des kilomètres à la ronde.

Dans ce parc, qui était une réserve naturelle, il était bien sûr interdit de déforester. Au contraire, la mairie avait aménagé&nbsp;le parc et voulait ajouter un parcours de santé. La police et les familles trouvèrent enfin la cabane abandonnée au fin fond de la forêt. N’ayant pas vu le trou mais voyant la porte fermée, ils l’enfoncèrent. Il n’y avait personne, mais ils trouvèrent le portable de Kévin. Les parents des adolescents étaient à la fois rassurés car ils étaient passés par là et en même temps désespérés car ils ne les avaient toujours pas retrouvés.&nbsp;&nbsp; En revenant à la cabane pour «&nbsp;finir&nbsp;» le travail, les bûcherons trouvèrent la porte défoncée. Ils appelèrent immédiatement Jack Parkinson&nbsp;: - Jack, je te passe un coup de fil pour te dire que nous sommes allés à la cabane où nous avions enfermés les morveux. Ils n’y étaient plus. - Quoi&nbsp;! vous les avez laissé s’échapper&nbsp;! C’est une honte&nbsp;! Vous êtes tous une bande d’incapable&nbsp;! - Mais… - Il n’y a pas de «&nbsp;mais&nbsp;» qui tienne&nbsp;! C’est tout le temps moi qui dois faire le travail. Jack Parkinson et Eris Morère partirent donc à la recherche des deux adolescents. - Comment allons-nous les retrouver&nbsp;? Questionna le chauve grincheux. - Bonne question…répondit sa cruelle assistante.

Avant de partir, ils pensèrent à emporter la couverture. Ensuite, Sarah passa son corps dans l’ouverture, puis Kévin sur ses talons. Ils étaient libres&nbsp;! Les adolescents sortirent sans réfléchir à leur direction. Ils s'arrêtèrent pour regarder s'il n'y avait personne et s'aperçurent qu'ils étaient perdus dans l'immense forêt. Ils étaient à bout de force. Ils firent une pause et continuèrent plus loin. - Bon récapitulons, il n'y a aucune source de lumière, personne à l'horizon&nbsp;? Nous sommes au milieu d'une forêt et il commence à faire froid, la nuit commence à tomber, nous sommes perdus, mais tout va bien, ironisa le garçon. - Perdus&nbsp;! coupa Sarah. Absolument pas! Avec mon sens de l'orientation cela ne risque pas&nbsp;; d'ailleurs, il faut aller... euh... par là&nbsp;!

Sarah montra un érable complètement au hasard. Puis elle ajouta tout bas&nbsp;: -Non mais mon pauvre Kévin si tu savais comme mon sens de l'orientation est pourri … Ils continuèrent un moment sans se rendre compte à quel point ils s'enfonçaient dans la forêt.

La police et les parents qui n’étaient pas très loin décidèrent de s’approcher de ce bruit mystérieux avec leur 4X4. Ils descendirent de leur véhicule, armés et marchèrent en direction de la fumée que dégageait la moto neige. Ils réussirent à interpeller les deux bandits qui essayaient de s’échapper en s’empêtrant&nbsp;dans la neige. Sarah, la plus courageuse, descendit de l’arbre mais Kévin, qui avait le vertige resta perché. Alertée par des bruits qui lui étaient familiers, elle vit les gyrophares bleus de la police à travers les arbres. Elle fondit en larmes, soulagée et courut vers la lumière. Au magnifique moment des retrouvailles, il y avait tant d’émotion que personne ne su quoi dire, bouche bée. Ils se sourirent, pleurèrent de joie, rirent, contents de se revoir. Mais Il manquait toujours Kévin&nbsp;: - Et Kévin, il est où&nbsp;? dirent les parents du cazérien, inquiets. - Ne vous affolez- pas, il va bien, mais il est toujours perché dans l’arbre, venez l’aider à descendre. - Perché dans un arbre&nbsp;! Mais il a le vertige, dit son père. - Allons-y vite, ajouta sa mère. Un policier escalada l’érable et récupéra le garçon. Mission accomplie.&nbsp;

Le garçon alla se coucher, et dès qu'il toucha l'oreiller il s'écroula de sommeil. Il fut réveillé par la sonnerie de son mobile, l'alluma et vit un message&nbsp;de Sarah. Kévin se prépara, impatient. Il était 9H30 quand il quitta l’hôtel qu’il avait pris avec sa famille à Saint-Bruno. Il avait bien étudié le chemin et demandé confirmation à sa grand-mère. Sarah arriva au point de rendez-vous en bus. Ils se retrouvèrent devant l’entrée du parc. A cette heure, il était désert. Sarah demanda à Kévin s’il n’avait pas trop froid et lui proposa un footing pour se réchauffer. La course s’arrêta à l’orée du bois, ce qui représentait un parcours de 800 mètres. Habituée au froid, Sarah doubla très vite Kévin et arriva la première. En attendant Kévin, elle entendit des bruits inhabituels. L’adolescent arriva essoufflé.

Salut Kévin&nbsp;! Je te propose un RDV au parc à 10h00 si tu es dispo. A toute j’espère&nbsp;!

Le matin du réveillon, les deux familles partirent au supermarché le plus proche nommé Super C. Une fois arrivés sur place, ils lurent leur liste confectionnée avec soin: Ils commencèrent par acheter les décorations puis se rendirent au rayon alimentaire. Devant les fromages, Kévin vit deux personnes louches vêtues de noir&nbsp;: l’une, un homme d’une quarantaine d’année était grand et mince, aux yeux marron avec une calvitie, l’autre était une jeune femme d’une vingtaine d’année d’une rare beauté, mais elle était trop maquillée et cela la gâchait. Alors que les gens courraient partout pour avoir de bons ingrédients pour leur repas, eux n’avaient pas l’air excités de faire leur diner et leur caddie était vide. Ils discutaient tout bas. Kévin trouva ça bizarre. Il entendit&nbsp;: -&nbsp;Demain à 8H45 rendez-vous au parc pour la déforestation. - D’accord mais tu devras me payer le double, ce que nous faisons est illégal et risqué… L’homme la fit taire avant qu’elle ne termine sa phrase car il avait remarqué qu’on les observait.

- sapin - bûche - cookies - boissons - décoration - dinde

Deux adolescents séparés par l’Atlantique et amis virtuels vont être réunis par un heureux hasard. Les aventuriers improvisés et inconscients croiseront deux vils et cruels hors la loi qui méprisent l’écologie. Deux grands-mères attentionnées, des parents inquiets, un milieu hostile dans lequel il faut survivre, des animaux sauvages et une pincée de solidarité…Vous voulez en savoir plus&nbsp;? Vous voulez voyager&nbsp;? Embarquez pour une canadaventure&nbsp;!

La classe de 603 du collège du Plantaurel de Cazères présente 

Les deux malfaisants grimpèrent vite sur leur moto neige imposante et rapide&nbsp;pour se diriger vers la cabane et ses alentours. Eris et Jack décidèrent de s’arrêter à mi chemin pour essayer de trouver des traces dans la neige. Mais des flocons avaient englouti d’éventuels pas, peut-être étaient-ils morts d’hypotermie&nbsp;? Avant de rallumer le moteur de leur engin Jack tendit l’oreille&nbsp;: - Tu entends ces bruits Eris&nbsp;? - Oui, c’est bizarre. Mais je ne pense pas que ce soient des cris&nbsp;d’animaux, ils ne font pas autant de bruit.

- C’est vrai, je suis d’accord avec toi. Les deux destructeurs de la nature réfléchirent quelques instants. Tout à coup, Eris pris la parole&nbsp;: - Ça ne peut être qu’eux&nbsp;!

- Sarah, viens ici, dit doucement le garçon. Elle s’approcha et posa soigneusement le bandage sur la patte. L'animal donnait des coups de sabots. Il était très stressé et essaya de reculer mais n'y arrivait pas. Kévin et Sarah lui firent des gestes doux pour le calmer et il finit par s’apaiser en comprenant que les adolescents ne lui voulaient pas de mal. Il repartit en boitant le plus vite possible pour rejoindre les siens. Quelques heures plus tard,&nbsp;la canadienne entendit un bruit de couinement. - Kévin&nbsp;! Viens voir&nbsp;! Il y a un louveteau perdu&nbsp;! - Allons le chercher&nbsp;! s’exclama le jeune français, mais avant il faut guetter aux alentours si on ne remarque pas sa mère ou sa meute. -&nbsp;Mais...regarde...il est blessé à la queue&nbsp;!&nbsp; - Ah oui, tu as raison.

La nuit tombait, Ils trouvèrent de quoi soigner le louveteau. Ils décidèrent de le garder avec eux jusqu’à ce que sa meute le retrouve. Sarah attrapa délicatement le louveteau pour le réchauffer. Il se laissa faire facilement tant il était frigorifié.

Kévin et Marguerite préparèrent le buffet et décorèrent la maison. Rien n’avait été oublié&nbsp;: cotillons, guirlandes. Et pour la table&nbsp;: nappe, assiettes de porcelaine, couverts en argent et verres en cristal. Le cousin de Sarah, Christophe, fut le DJ de la soirée. L’ambiance était assurée&nbsp;! Marguerite dit à son petit fils&nbsp;: Mon chou, mets une assiette de plus, la petite amie de Christophe sera là&nbsp;! On sera douze du coup, répondit-il. Bien remarqué&nbsp;! Un de plus et nous étions trop&nbsp;! Le DJ et sa petite amie Virginie arrivèrent les premiers pour installer le matériel. Pendant ce temps, en cuisine, Pascal et Anne, les parents de Kévin préparèrent le repas. Les parents de Sarah, leur fille et Madeleine arrivèrent ensuite et enfin Raphaël et Mathilde des amis du collège de Saint Bruno avec lesquels Kévin avait fait connaissance à l’arena. Le repas se déroula dans la joie et la bonne humeur puis ils sortirent tous sur le palier pour faire le compte à rebours&nbsp;en entendant au loin les feux d’artifice de la ville :

En voyant son fils, la mère de Kévin le serra dans ses bras. La mère du louveteau, de son côté lécha son petit, heureuse de le retrouver et hurla son émotion. Tout le monde avait rejoint sa famille. Les vacances s’achevèrent et un dernier moment fut partagé entre les deux familles. Après avoir survécu une nuit en forêt et leur mésaventure, le menu du réveillon mit tout le monde d’accord&nbsp;:

Punch Saumon fumé avec du citron Foie gras ramené de France par les parents de Kévin Plateau de fruits de mer Plateau de fromages Fruits Champagne pour les adultes et sodas pour les ados.

A peine installé dans l’appareil, une hôtesse passa dans les rangées de sièges pour proposer la presse aux passagers du vol&nbsp;. Le voisin de Kévin prit un journal sur lequel était noté à la une : «&nbsp;Eris Morère et Jack Parkinson, deux dangereux bandits ont été arrêtés ces derniers jours grâce au courage de deux adolescents, un français en vacances dans notre pays et une compatriote.&nbsp;» Sous l’article une photo des deux héros apparaissait en gros plan. Ah, que d’aventures&nbsp;! s’exclama Kévin jetant un coup d’oeil sur son voisin. Le passager se tourna alors vers Kévin&nbsp;: - Mais tu es le garçon de la photo&nbsp;! Le héros... Kévin rougit et répondit fièrement&nbsp;: - Oui c’est moi&nbsp;! Il passa le reste du voyage à raconter ses exploits.

Aux alentours, toutes les maisons du quartier étaient grises et ternes, la maison de Marguerite était la seule à apporter un peu de gaieté. D’imposants escaliers en bois marron foncé dominaient la façade jaune moutarde. Elle possédait de belles fenêtres d’où sortaient des lumières chaleureuses. La grand-mère avait accroché des leds rouges et blancs au bout du petit toit pointu de la maison.&nbsp;

Maquette de la maison de mamie Marguerite réalisée en technologie avec le logiciel sweetHome 3D

Cela faisait à peine deux mois que Kévin et Sarah s’étaient quittés et ils jouaient toujours à leur jeu de survie, appliquant ce qu’ils avaient vécu ensemble. Ils s’appelaient très souvent, ne pouvant se passer l’un de l’autre.

Prénom&nbsp;: Sarah Taille&nbsp;: 1m63 Age&nbsp;: 15 ans Nationalité&nbsp;: Canadienne

Au bout de quelques minutes elle lut&nbsp;:

Prénom&nbsp;: Kévin Taille&nbsp;: 1m71 Age&nbsp;: 15 ans Nationalité&nbsp;: Française

Un français&nbsp;! Quelle surprise&nbsp;! C’était si rare qu’elle entre en contact avec une personne de cette nationalité&nbsp;! Avant de commencer à jouer, ils échangèrent un peu. Kévin lui dit qu’il était franco réunionnais et habitait une petite ville nommée Cazères et qu’il allait au collège du Plantaurel. Sarah ne tarda pas à lui répondre, elle ajouta qu’elle habitait Saint Bruno, une petite ville proche de Montréal.

Quelques&nbsp;mots et expressions québécois&nbsp;:

1-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;L’aréna 2-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Jouer dans les bancs de neige 3-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Il fait frette 4-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Avoir de la broue dans le toupet 5-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Tuque 6-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Mitaines 7-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bienvenu 8-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Allo 9-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Magasiner 10-&nbsp;&nbsp;Arrête de chialer 11-&nbsp;&nbsp;Avoir le cœur gros 12-&nbsp;&nbsp;Avoir un air de beu 13-&nbsp;&nbsp;Capoter 14-&nbsp;&nbsp;Je vais me sucrer le bec 15-&nbsp;&nbsp;Lâcher un call 16-&nbsp;&nbsp;Attache ta tuque 17-&nbsp;&nbsp;Se frencher 18-&nbsp;&nbsp;Avoir l’air smatte 19-&nbsp;&nbsp;Beurrer épais 20-&nbsp;&nbsp;C’est tiguidou 21-&nbsp;&nbsp;Donne-moi du change 22-&nbsp;&nbsp;Chanter la pomme 23-&nbsp;&nbsp;Chialer 24-&nbsp;&nbsp;Se chicaner 1-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Patinoire publique où on pratique le hockey 2- jouer dans la neige 3- il fait froid 4- être débordé ou pressé 5- bonnet 6- gant 7- je vous en prie 8- bonjour 9- faire les magasins 10- arrête de pleurnicher 11- être triste 12- être de mauvaise humeur et faire la tête 13- être très excité, très content 14- je vais manger un dessert sucré 15- téléphoner 16- tiens-toi prêt 17- s’embrasser 18- avoir l’air sympathique 19- exagérer une situation 20- c’est super 21- donne-moi de l’argent 22- séduire quelqu’un 23- se plaindre 24- se disputer&nbsp;

Quelque temps après, les deux amis entendirent les cris d’un animal derrière un bouleau. Horreur&nbsp;! Un pauvre élan s’était coincé la patte dans un piège à ours&nbsp;! - Allons le secourir, dit Kévin La canadienne, prévoyante avait pris une trousse de secours dans son sac qui contenait un bandage. L’adolescent ouvrit délicatement le piège à ours et regarda si l’animal était touché. L’élan saignait un peu de la patte mais par chance elle n’était pas gravement blessée car elle était passée entre les dents du piège. L’animal horrifié restait figé sur place. &nbsp;Le fils de la vétérinaire chuchota à sa coéquipière pour ne pas faire peur à l’animal.

Ils virent enfin des traces de pas dans la neige qui confirmaient leurs soupçons. Ils les suivirent avec leur moto neige. Le vent redoubla de force freinant leurs véhicules. Pendant ce temps, Kévin et Sarah, devant leur abri aperçurent devant eux derrière les arbres des yeux jaunes, puis des pattes. C’était des loups&nbsp;! - Arrière&nbsp;! Arrière&nbsp;! cria Sarah tétanisée. Mais les loups ne reculèrent pas. Ils entendirent ensuite des bruits de moteur à l’opposé. Ils pensèrent que des secouristes les avaient retrouvés&nbsp;: - Kévin nous sommes sauvés&nbsp;! Nous sommes sauvés&nbsp;! dit Sarah, sautant de joie.

Au fur et à mesure que les motos s’approchaient, les deux adolescents perdus se rendirent compte que les conducteurs étaient les deux personnes mystérieuses du magasin dont ils avaient surpris la conversation. Ce n’était pas des secouristes, en plus, ils avaient la même moto que les bûcherons&nbsp;avec comme inscription sur la carosserie&nbsp;: Jack’s meuble! De l’autre côté les loups commencèrent à retrousser leurs babines et à montrer leurs crocs longs et acérés férocement.

Kévin alluma son portable pour continuer son texto envoyé à sa mère, mais il n’avait plus de batterie. Ce fut un échec. Il le jeta par terre énervé.&nbsp;Sarah, alors alluma le sien, et cria&nbsp;: - C’est tiguidou&nbsp;! - Hein&nbsp;? - Mon portable a de la batterie et du réseau&nbsp;! - Nous sommes sauvés, dit Kévin, envoie un sms à ta mamie pour qu’elle nous aide. &nbsp;Comme le réseau était trop faible pour un appel vocal, elle tapa et envoya&nbsp;: MAMIE AIDE NOUS

Deux petites fenêtres leur permettaient d’avoir assez de lumière pour voir ce qui les entourait&nbsp;: une espèce de petit matelas tout cabossé avec une couverture de laine et une vieille crosse de hockey appuyée contre le mur.&nbsp;Ils remarquèrent un endroit abîmé de la cabane avec des planches recouvertes de mousse toute humide, et un minuscule trou dans la parois. En le voyant, Kévin gratta avec le couteau qu’il sortit de sa poche et s’aperçut que le bois était si humide qu’il était facile à usiner. Ils enfoncèrent donc facilement la crosse dans le trou, la planche craqua et ils se firent un passage pour s’échapper.

- Entends-tu ces drôles de bruits&nbsp;? dit Sarah. - Oui, ce sont des tronçonneuses, répondit Kévin. - Mais c’est interdit de couper des arbres ici… Intrigués, ils s’approchèrent à pas de loup et ils virent deux bûcherons baraqués couper des arbres qui avaient l’air en très bonne santé. Les adolescents se regardèrent et repensèrent à la discussion entendue la veille.

Le troisième jour des vacances de la Toussaint, Kévin qui avait fini de réviser son histoire pour ne pas oublier ses cours s’ennuyait un peu. Il décida d’aller faire un petit tour sur son PC car il aimait beaucoup jouer en ligne, comme tous les adolescents de son âge. Son jeu favori du moment était un simulateur de survie. &nbsp;Avant de brancher son casque micro et de lancer une partie, le garçon sportif et mat de peau se plaça devant son miroir. Il se coiffa en mettant du&nbsp;gel dans ses&nbsp;cheveux bruns foncés, et se fit une petite houppette pour ressembler au personnage de son jeu&nbsp;: Caïsh Sarah était une fille assez particulière, c’était la seule fille de son quartier à préférer les jeux en ligne plutôt qu’à passer ses journées devant son miroir à essayer des habits ou à se maquiller comme les autres adolescentes de son âge. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Sarah, cria sa mère, tu as fait tes devoirs&nbsp;? -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Oui, oui, répondit Sarah, qui de toute évidence n’avait rien fichu, comme d’habitude. Elle fonça dans la salle de bain, et se fit des tresses africaines avec ses beaux cheveux longs, bruns et épais. Puis elle s’installa devant son PC pour lancer une partie multi joueurs en ligne. Elle fixa attentivement l’écran de ses yeux mordorés.&nbsp;Très vite, un joueur entra en contact avec elle pour faire une partie. Elle accepta sans hésiter. Mais, avant de commencer, il fallait remplir une fiche dans laquelle on devait donner&nbsp;son prénom, sa taille, son âge, et sa nationalité.

Ils décidèrent d’en parler tous les deux à leurs parents. Dans les conversations échangées avec leurs familles, ils apprirent que leurs grands-mères respectives se connaissaient car elles fréquentaient le même club de randonnée. Une vraie chance et une raison de plus pour parvenir à se rencontrer. D’un commun accord, les parents et grands-parents décidèrent de tous se joindre chez Sarah pour fêter Noël ensemble comme le feraient des cousins des deux côtés de l’Atlantique. Kévin et Sarah allaient enfin pouvoir se voir&nbsp;! Leur première rencontre se déroula à Montréal. Les grands-mères se donnèrent rendez-vous dans l’une des nombreuses patinoires de la ville, proche d’un petit salon de thé où elles allaient habituellement après leurs balades pour récupérer. Une fois arrivés sur les lieux, Kévin aperçut deux silhouettes s’approcher&nbsp;: une grande et une petite&nbsp;; seulement, au grand étonnement du garçon, la grande était celle de Sarah et la petite celle de sa grand-mère, Madeleine. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Salut Sarah&nbsp;! dit Kévin chaleureusement à l’adolescente qui portait un gros manteau en fausse fourrure, des bottes fourrées, une chapka, une grosse écharpe rose et des gants rouge et bleu. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;J’avais hâte de te rencontrer&nbsp;! s’exclama Sarah, allez, viens, la patinoire nous attend, sinon nous n’aurons plus de patins à notre taille. Ils s’amusèrent bien, même si Kévin tombait souvent, n’étant pas habitué à patiner. D’ailleurs, les grands-mères, buvant leur thé, derrière la vitrine du salon se moquaient gentiment et discrètement de lui. Après cette journée de rencontre, et malgré le fait que Kévin s’en tire avec quelques bleus, tout se passa bien et chacun rentra chez soi heureux.&nbsp;

Le réveillon se passa très bien. Tout le monde avait trouvé la dinde parfaite et tous avaient été gâtés. Kévin avait eu un beau couteau pliable personnalisé et une lampe de poche ultra puissante, des jeux vidéos, tout comme Sarah. Enfin on leur avait offert un jeu de société appelé «&nbsp;escape game&nbsp;», tout ce qu’il fallait pour passer de très bons moments ensemble.&nbsp;

En juillet&nbsp;! Mais c’est génial Sarah&nbsp;! Est-ce que tes parents sont d’accord&nbsp;? Figure-toi que tout a été manigancé&nbsp;! Je capote trop&nbsp;! Quoi&nbsp;! Tout a été manigancé&nbsp;! Mais je rêve&nbsp;! Après un dessert succulent&nbsp;: une fondue au chocolat, ils rentrèrent chez Marguerite et ils regardèrent un film avant de s’endormir en rêvant à toutes les aventures passées ensemble. Le lendemain matin, Sarah accompagna Kévin et Marguerite à l’aéroport dans son char. Arrivé sur place, la grand-mère offrit aux jeunes des pancakes tout chauds au sirop d’érable avant le départ. -&nbsp;A la prochaine, aux vacances d’été&nbsp;! dit Sarah émue. J’ai tellement hâte de te revoir&nbsp;! Soudain, ils entendirent&nbsp;: «&nbsp;le vol 336 décolle dans trois minutes.&nbsp;» Kévin fut tellement stressé qu’il en oublia sa valise. Alors, sa mamie piqua un sprint pour la lui ramener&nbsp;: - Ouf&nbsp;! dit-elle, heureusement que tu n’étais pas loin, j’ai bien cru que j’allais me casser un os&nbsp;! - Merci&nbsp;mamie ! Et il s’élança vers son avion.

BONJOUR KEVIN, JE SUIS CONTENTE QUE TU SOIS BIEN ARRIVE, EST-CE QUE TU VEUX VENIR MAGASINER AVEC MOI ET VISITER LA VILLE&nbsp;?

AH BON, OK, QU’EST-CE QUE TU VEUX QU’ON LISE COMME MAGAZINE ENSEMBLE&nbsp;? MOI, LIRE, DESOLE, J’AIME PAS TROP CA.

NON, TU N’AS PAS COMPRIS, MAGASINER, C’EST FAIRE DU SHOPPING&nbsp;!

ON POURRAIT PAS PLUTOT ALLER DU COTE DE CHEZ TOI A SAINT-BRUNO, J’AI VU QU’IL Y AVAIT DES PARCS ET DES LACS POUR VOIR DES ANIMAUX.

C’est la mère de Kévin, Anne, qui lui avait donné l’amour des animaux car elle était vétérinaire.&nbsp;&nbsp;

Le choix des livres à la médiathèque pour enrichir l’écrit et ouvrir son imagination

Malgré l’heure tardive, Kévin et ses parents s’installèrent autour du gâteau. Mais Kévin, malgré sa fatigue mangea très vite car il lui tardait de contacter Sarah. Il s’isola vite dans la chambre qui allait être la sienne, brancha son PC et se connecta pour joindre Sarah. Kévin, impatient qu’elle lui réponde resta immobilisé devant l’ordinateur des heures entières. Il finit par s’endormir sur son clavier. Il se réveilla le lendemain matin avec le bruit de l’aspirateur de sa grand-mère en sursautant. Il regarda, excité, sa messagerie. Rien. Il alla prendre son petit déjeuner et retourna vite dans sa chambre. Après quelques minutes, il vit un point vert sur son écran qui indiquait que Sarah était en ligne.

SALUT SARAH, JE T’ENVOIE CE MESSAGE POUR TE DIRE QUE NOUS SOMMES ARRIVES A MONTREAL.

L’avion se posa en douceur. Kévin et ses parents descendirent récupérer leurs bagages. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Regardez, voilà mamie&nbsp;!&nbsp; Kévin se jeta dans les bras de sa grand-mère. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Mon Dieu, que tu as changé mon petit, tu es plus grand que moi maintenant&nbsp;! -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Est-ce que tu as fait ton fameux gâteau au chocolat et au sirop d’érable&nbsp;? -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Mais bien sûr mon petit bout de chou, j’ai pensé à tout&nbsp;! Tout le monde s’engouffra dans la voiture. Ils arrivèrent chez Marguerite trente minutes plus tard.&nbsp;

- Houlala, tu as vu Sarah, si nous n’allumons pas un feu rapidement le petit loup va mourir et nous aussi. Kévin, alla chercher du bois sec pour faire du feu. Pendant ce temps Sarah fit un grand trou profond dans la neige pour fabriquer un mur afin de faire un abri qui les protègerait du froid et des prédateurs.&nbsp;&nbsp; Sarah prit une écorce épaisse, la posa sur une bûche puis fit un petit trou dans l’écorce avec son couteau mit de la mousse dans le trou. Ensuite elle prit un petit bâton sec apporté par Kévin et le frotta entre ses mains jusqu’à ce que la fumée apparaisse. Cela leur prit beaucoup de temps.&nbsp;Pour alimenter le feu, Kévin déchira des mouchoirs en papier qui se trouvaient dans son sac. Enfin la flamme apparut et ils purent se réchauffer avec le louveteau. Ils se blottirent tous les trois dans la couverture de survie de la trousse de secours de Sarah et celle provenant de la cabane. &nbsp;Au petit matin, le louveteau se sentait mieux malgré une rude nuit pour les deux adolescents. Une meute s’approcha pour venir chercher le petit animal.&nbsp;Sarah le relâcha sur la neige et il partit vers sa meute. En la retrouvant, le louveteau, pour les remercier hurla sous la pleine lune qui se couchait, puis la meute repartit. Kévin et Sarah étaient très fiers d’eux.

- On est fichu&nbsp;! Cria Kévin, ils vont nous étriper. Soudain, les loups, au lieu d’attaquer les adolescents, se retournèrent brutalement vers les coupeurs d’arbres et fondirent droit sur eux pour les encercler en bondissant. Jack essaya de les impressionner et les faire fuir en faisant vrombir son moteur, mais pour toute réponse, les loups resserrèrent le cercle autour d’eux. Pendant ce temps, pour se mettre à l’abri Kévin et Sarah se perchèrent dans un érable. Eris fonça sur l’un des loups pour s’enfuir choisissant celui qui paraissait le plus agressif et le plus robuste malheureusement pour elle, quelques bêtes agrippèrent le guidon de l’engin et le véhicule se renversa. Eris une fois tombée, se releva avec difficulté puis pris ses jambes à son cou pour rejoindre Jack.&nbsp;

Madeleine était très inquiète. Elle avait reçu un message de sa petite fille disant «&nbsp;MAMIE AIDE – NOUS ». Elle appela tout de suite les parents des adolescents. Elle avait envoyé un message réponse&nbsp;: «&nbsp;MAIS OU ETES- VOUS&nbsp;?&nbsp;» et après vingt minutes n’avait obtenu aucune nouvelle. Les familles décidèrent d’appeler la police. Ils organisèrent des recherches dans le parc et montrèrent des photos de Kévin et Sarah aux promeneurs sur leur mobile en leur demandant s’ils ne les avaient pas vus. Les deux grands-mères étaient tellement inquiètes qu’elles ne purent&nbsp;poursuivre les recherches, et les parents continuèrent sans elles. Leurs recherches furent vaines et une nuit passa. &nbsp;Le lendemain, les parents étaient en pleurs. Des recherches furent organisées dans la forêt. Les policiers découvrirent quelque chose qui les interpela&nbsp;: une hache abandonnée au pied d’un tronc d’arbre coupé. Cela était très étrange.

Tout le monde s’embrassa et quand vint le tour de Kévin et Sarah, un petit dérapage les fit s’embrasser sur la bouche. Les parents de Kévin partirent très tôt le lendemain matin pour rentrer en France et l’adolescent resta quelques jours de plus, comme cela avait été prévu. Le matin de la dernière journée à passer ensemble, ils se donnèrent rendez-vous à nouveau à la patinoire. Comme Kévin ne savait toujours pas patiner, Sarah l’aida&nbsp;: elle prit sa main. Ils se regardèrent dans les yeux et Sarah sentit que la main de Kévin tremblait, alors elle rougit. Aux alentours de 17 heures les adolescents rentrèrent chez eux pour se faire tout beaux et aller au restaurant. Ils prirent un taxi pour y aller. Arrivé là-bas, ils demandèrent une table pour deux. Après avoir pris une bonne pizza, ils échangèrent un peu. Sarah annonça à Kévin qu’elle viendrait le voir à Cazères en juillet.

Une histoire originale écrite et illustrée par la classe de 603 du collège du Plantaurel de Cazères

Les photos utilisées sont libres de droit ou ont été prises in situ par nos partenaires canadiens.

- Eh, oh, ne vous gênez pas surtout&nbsp;! s’exclama Kévin. - Dégagez les mioches&nbsp;! Grognèrent les deux hommes. - Non, on ne partira pas sans explication. s’énerva Sarah avec entêtement. L’un des gros balourds inventa une excuse&nbsp;: - Euh…nous coupons des arbres pour Noël. - Un érable pour Noël&nbsp;! N’importe quoi&nbsp;! Ajouta-t-elle en se moquant méchamment de lui car elle avait compris son manège. L’un des bûcherons passa un coup de fil&nbsp;: - On a trouvé des fouineurs, qu’est-ce qu’on fait&nbsp;? annonça-t-il. - Débrouillez-vous, mais faites-les taire&nbsp;! ordonna le patron. - T’as pas intérêt de répéter qu’on coupe des arbres sinon c’est toi qu’on tronçonne&nbsp;! Menaça celui qui avait prévenu son chef.

La partie débuta. Sarah, têtue, changeait tout le temps de personnage, pourtant, elle gagna la première partie grâce à son intelligence. Kévin regarda l’écran de ses yeux bleus turquoise et s’énerva car il détestait perdre, mais il ne se laissa pas impressionner, et remporta la deuxième partie avec succès. Cette fille était assez sympa. -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Chéri viens ici&nbsp;! cria la maman de Kévin -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Oui, j’arrive. Il se déconnecta à regret après avoir ajouté Sarah en «&nbsp;ami&nbsp;» pour faire plus connaissance. Kévin descendit de l’étage à toute allure pour voir ses parents, qui l’appelaient à dîner. Le repas s’écoula très lentement et dans un silence complet. Pour le jeune cazérien, chaque seconde devenait une minute. Ses parents semblaient bien excités pour un dimanche soir pensa-t-il. Après avoir débarrassé la table, il partit se coucher sans un mot.

Mathilde, notre "accent" canadien pour Sarah.

Raphaël, notre "accent" canadien pour entrer dans l'aventure !

L’écriture, réécriture, enrichissement et amélioration du texte

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