L’imagination

Je suis élève en CM2A, au LFIB de Bangkok. Je vis dans le soi Pantanakan, et je ne peux pas sortir à cause d’un vilain virus. Du coup, je rêve au métier que je ferai plus tard : pompier. Je m’imaginais montant une grande échelle pour éteindre un feu terrifiant qui ravageait une maison. Je réalisai que ce métier était trop dangereux. Alors j’ai changé mon fusil d’épaule : je deviendrai apiculteur !

Du haut de mes dix ans, j’appris certaines choses. ce  matin-là alors que nous étions confinés  à cause du vilain virus rôdant dans les rues de la capitale du royaume de RamaX, je me réveillai très tardivement. Mes parents que j’avais interrogés sur cet événement inhabituel, m’expliquèrent que la maîtresse avait donné tant de travail dans le Book creator que je m’étais endormi sur mon bureau, après avoir fait les maths et la science. J’avais été victime “d’un coup de barre “ et je compris enfin le sens de cette expression !

Tout commença un midi, quand je restai seule dans ma chambre. Je devais réciter un poème, mais j’oubliais toujours les mots du poème. À 13 h00, c’était le zoom pendant lequel je devais le réciter. Quand ce fut mon tour, je ne savais plus rien. Isabelle me dit : - Entraînons-nous ensemble Mook, récite après moi. J’ai récité encore, et encore ! Isabelle m’aidait à mémoriser le texte. Soudain, je récitai tout le texte sans avoir besoin d’elle. Travailler ensemble et longtemps a permis d’enfoncer le clou ! J’ai eu un «A » et les félicitations de la maîtresse !

Quand je serai grande, je deviendrai la policière aux fleurs : elles me permettront d’arrêter les méchants. Quand j’approcherai un bandit, je lui ferai sentir le parfum de la fleur de camomille pour le calmer, il deviendra alors très gentil. À ce moment-là, je lui attacherai les mains à l’aide des longues tiges de liseron. Caroline

Quand je serai grande, je deviendrai confiseuse. Mais pas n’importe quelle confiseuse : une confiseuse de neige ! Oui je sais cela pourrait vous paraître bizarre mais c’est mon choix. Vous voulez donc savoir comment je ferai ? Et bien je prendrai de la neige et je la parfumerai avec de la fraise, de la cardamome, de la menthe, du gianduja ou autre parfum. Mais attention, il ne faudra jamais laisser la boîte dans laquelle les friandises seront, plus de 30 minutes au soleil car sinon, elles fondront et je ne pourrai que vous dire qu’elles seront gâchées. Pauline

Tout commença quand le Coronavirus nous mit en quarantaine. Pendant que tous les thaïlandais étaient chez eux, moi, j’avais décidé de sortir en cachette. J’avais besoin de respirer de l’air frais ! Mais quelques jours plus tard, je me suis rendue compte de l’erreur que j’avais commise...lorsque je commençai à tousser et à me sentir mal. Courageusement, je suis allée trouver mes parents pour leur parler de ma sortie clandestine et de mes symptômes. Immédiatement, ils m’ont emmenée à l’hôpital passer des examens, mais...quand je vis la facture, je compris que ma bêtise allait coûter TRÈS CHER !!! Sans parler de l’inquiétude d’avoir attrapé le Coronavirus. Quelques jours plus tard, les résultats arrivèrent : c’était négatif ! Ouf ! Mais j’avais bien compris que ma décision stupide avait coûté beaucoup d’argent. J’avais jeté l’argent par la fenêtre !

Quand je serai grande, je deviendrai une doctoresse des montagnes. Je ferai des petites expéditions dans les massifs montagneux, pour voir si elles sont malades ou en bonne forme. En cas de refroidissement, elles tremblent. Dès que je sentirai la Terre trembler, je les escaladerai jusqu’au sommet, pour leur donner un volcan capable de les réchauffer. Si les montagnes ont de la fièvre, je ferai tomber de la neige jusqu’à ce que leur température redescende. Mook

Quand je serai grand, je deviendrai plombier d’icebergs. J’installerai des tuyaux dans l’iceberg, qui aspireront de la glace et l’enverront jusqu’au milieu du désert chaud d’Afrique, d’Australie ou d’Amérique. Elle permettra de refroidir les boissons des chameaux, et des nomades. Comme ça, ils seront rafraichis pour rejoindre leur oasis. Sezni

Quand je serai grande, je deviendrai peintre de l’eau. J’irai dans ces pays où l’eau manque à ses habitants. Avec quelques coups de pinceau, je dessinerai un lac juste à côté de chez eux, comme s’il avait toujours été là. Pour les pauvres humains qui auront besoin d’eau, je serai le peintre de leur cœur. Thaïs

Lorsque j’aurai vingt-sept ans, j’exercerai le métier de mes rêves : bijoutière du ciel nocturne. 
Je ferai des bijoux avec les étoiles que je déposerai dans la Galaxie, comme des diadèmes, des colliers,…. De temps en temps, je ferai tomber quelques étoiles accrochées à des chaînes de lumière. Au mois d’août, le mois de l’anniversaire de ma maman, j’en ferai tomber pas milliers. Ce sera mon cadeau ! 
     								Louise


Tout commença chez moi, dans le quartier de Sathorn, Soi 1, pour être précis. C’était une fin d’après-midi. J’arrivai à la piscine quand un petit me demanda de jouer avec lui. Gentil par nature, je lui montrai un jeu qui l’intéressa. Le lendemain, ils furent deux. Quelques jours plus tard, une foule d’enfants voulait jouer avec moi. Déboussolé, ne sachant quoi faire, je passai des heures poursuivi par une horde enfantine. En fin de journée, je suis rentré épuisé et dans le calme de ma chambre, je compris très bien le sens de cette expression : Avoir la paix !

Tout commença le 26 mars 2020, nous déménagions du quartier de Sukhumwit pour nous installer dans le quartier de Sathorn. Il fallait vider, emballer, ranger dans les cartons. Il y en avait tellement que j’ai mis mes forces à m’occuper de toutes mes affaires. Porter les meubles était trop difficile pour ma mère, alors je l’ai aidée. Je me suis plié en quatre pour ce déménagement !

Quand je serai grande, je serai créatrice de planète. J’irai d’abord faire des études d’astronaute, ainsi je pourrai voler dans l’espace. Cette planète s’appellera « Airy » et il y poussera beaucoup de fleurs. La pollution sera interdite sur ma planète, donc il n’y aura ni moto, ni usine, ni voiture. On utilisera des véhicules électriques. Les hommes qui iront sur cette planète devront être gentils et ils n’auront pas le droit d’emporter du plastique là-bas. 
                                                                  Giulia 
 

Quand je serai grand, je pratiquerai le métier de livreur de diamants. Lorsqu’un homme n’aura plus d’argent, j’arriverai tout de suite et lui offrirai des diamants et une machine qui transforme les diamants en argent. Je lui offrirai suffisamment de diamants pour qu’il devienne billionnaire. Louis

Quand je serai grand, je deviendrai journaliste de la galaxie. Pour ce métier difficile, il me faudra une fusée et un gros micro. Je demanderai au Soleil : -Comment pouvez-vous briller autant ?  Puis, j’irai voir Mars et lui dirai : -Comment êtes-vous devenue aussi rouge ? Dès que j’aurai toutes les informations, je reviendrai sur Terre pour rédiger mon article. 							 Tiago

Dans ce pays, entouré par le Laos, le Cambodge et la Birmanie, je vivais dans sa capitale lorsque ce virus énervant éclata. Plus d’école ! Je devais rester enfermée à la maison. J’en ai profité pour me lancer dans la confection d’une pâte à tartiner. Mais cela n’était pas aussi facile que je le pensais. Je ne savais pas faire fondre le chocolat au bain-marie. Les noisettes étaient trop tentantes pour toutes les mettre dans la pâte, alors j’en mis quelques unes (beaucoup !) dans ma bouche. Bien grillées, la peau enlevée, je les ai mixées. Flûte ! Pas d’huile noisette ! L’huile de coco fera bien l’affaire. 40 g de sucre et 5 g de cacao… et voilà la préparation terminée. J’étais satisfaite car c’était très bon. Même Louise, ma grande soeur qui n’aime pas les noisettes s’est régalée ! Je pouvais maintenant me reposer sur mes lauriers : j’étais devenue la spécialiste de la pâte à tartiner.

Tout commença le 22 mai 2020. Ce matin-là, le pays des sourires s’éveilla pour un nouveau jour de confinement. Puisque nous ne pouvions pas sortir, même pour aller à l’école, je m’évadais en dessinant. Tout à coup, mon frère vint vers moi, et me demanda de l’aider à ranger sa chambre, condition obligatoire pour qu’il puisse aller retrouver ses amis. Bon prince ( ou bonne princesse !!) j’abandonnai mon dessin pour aller l’aider ! Je sais, la Parfaite Petite Sœur, c’est moi !

Je vais vous raconter ce qui m’est arrivé, moi qui vis à Bearing, un quartier de Bangkok. Je ne soupçonnais pas le fait d’être un jour confiné à cause d’un virus féroce, séjournant partout dans le pays. Élève de CM2A au LFIB, mes camarades et moi n’avions plus école, tous les thaïlandais étaient coincés chez eux, ne pouvant plus aller travailler. Le pays du sourire devait rester à la maison loin de ce virus. Ce qui eut pour effet , un manque criant d’argent . Mon père me raconta que les animaux manquaient de nourriture dans la réserve de Chaam, car plus aucun touriste ne venait. Plus de vente de tickets d’entrée, plus d’argent pour acheter leur nourriture. Comme je suis curieux, j’ai bien envie de voir tout cela de mes propres yeux, mon père me proposa d’y aller jeter un coup d’œil. Nous avons organisé notre visite, avec toute la famille, et nous avons emmené une cargaison de fruits. En visitant dans chaque enclos, je compris que mon père avait raison. Moi ce qui ne connaissait pas le sens de cette expression, je la compris avec la tristesse de voir ces animaux affamés, mais aussi avec la joie de les voir se régaler avec les fruits apportés. 

Quand j’aurai vingt-trois ans, j’exercerai enfin la profession de médecin qui guérit avec des fleurs. Si un malade est enrhumé, il devra sentir deux fois par jour le jasmin. Pour la toux, je recommanderai de boire une infusion de tournesol avant de se coucher. En cas de maux de tête, le meilleur remède sera de mettre un pansement de trois fleurs d’orchidée, pendant trente minutes. Pour les personnes qui dépriment, je les soulagerai avec une pensée jaune, la couleur qui rend plus gai. Elle devra être absorbée une fois par jour à 12 heures précises ! Reginae

Quand je serai grand je deviendrai le premier astronaute qui remplacera le Soleil par un bouquet de tournesols. Grâce à mon invention, une machine à ultrasons, je déplacerai le Soleil vers d’autres planètes. Et à la place, je mettrai un énorme bouquet de tournesols que nous pourrons admirer chaque jour. Robin

Tout arriva le jour où nous devions déménager. J’avais à mettre toutes mes affaires dans des boites en carton. Mais je préférai aller jouer avec mes copains. Je décidai alors, de faire avaler des couleuvres à mère : - Maman, j’ai fini de tout ranger dans les cartons. Puis-je rejoindre mes amis à la piscine ? - Mais bien sûr mon Chéri ! Je me suis dépêché de sortir avant qu’elle ne se rende compte de mon mensonge. Sans remords je me suis amusé pendant une heure. Malheureusement, à mon retour ma mère m’attendait à la porte, le visage fâché: - Nathan, tu as menti. Tu seras puni ! Pas de télévision pendant une semaine complète !! Ce jour-là, j’ai compris qu’il est mieux de dire la vérité plutôt que de faire avaler des couleuvres, surtout à Maman.

Vos efforts à choisir les mots, les peser, les détourner, s’en moquer, les ciseler. Ce temps passé à écrire, à biffer pour recommencer, ajuster, préciser, corriger. Ces idées nées, modelées, imaginées et couchées sur le papier. Le plaisir de vous retrouver derrière vos pensées calligraphiées et vos dessins exquis. ... et ce recueil est né. Isabelle Adamiak

À vingt-trois ans, j’exercerai enfin le métier de mes rêves : chirurgien d’arbres. Ce métier bienveillant envers les animaux, surtout les oiseaux et la nature, consiste exactement à guérir les arbres détruits ou abîmés par les humains. Tout normalement, ce métier doit être le fruit d’études sur les animaux et les oiseaux sauvages, celles des sciences de la vie sous l’eau et celles sur la nature. Pour travailler, j’utiliserai du matériel organique et écologique. Logique ! Quentin

Tout commença à Whanythonglang, dans notre Condo, Hurbanione Village. Habituellement « rempli » de thaïs, de chinois et de quelques français, en ce jour il n’y avait pas un chat. Nous devions rester à la maison. Plus d’école ! Moi, du haut de mes 11 ans, je m’ennuyais ferme. Maman nous appela pour descendre notre linge sale. Il était prêt à être nettoyé dans la machine à laver, à ce moment je me souvins que j’avais laissé mon doudou préféré au milieu des vêtements sales. Vite, je me suis précipitée dans le lave-linge et le hublot s’est refermé, me retenant prisonnière avec mon doudou. Nous n’en sommes ressortis qu’à la fin du programme de lavage. Je me suis traînée au lit ! Ahah a lala que j’étais fatiguée. C’est ainsi que j’ai compris ce que voulait dire « être lessivée » !

Quand je serai grand, je serai cuisinier pour les oiseaux. Mon menu sera celui-ci : steak de graines de tournesol au piment d’oiseau; poisson aux algues pour mes clientes les mouettes; pain perdu aux graines de sésame de Thaïlande pour les gourmands. Rémi

Tout commença alors qu’il y avait ce virus féroce partout dans la capitale du pays du sourire. Mon père me racontait une histoire, mais je ne l’écoutais pas. Je pensais à mes amis qui me manquaient beaucoup depuis que nous étions en confinement. Plus d’école. Plus de copains. Soudain, il m’interrogea : - Lucas, as-tu fini tes devoirs ? - Oui, oui, j’adore les tomates dans la salade, répondis-je aussitôt. - Lucas, si tu veux aller jouer avec tes amis, tu devras ranger ta chambre et faire la vaisselle pendant un mois, continua-t-il. - Génial ! Ai-je répondu, perdu dans mes pensées. Mais mon père ne changea pas d’idée et chaque jour je compris davantage, en essuyant les plats, ce que pouvait coûter d’avoir la tête dans les nuages. Désormais, je serai plus attentif !

Tout commença un lundi matin alors que je devais ranger ma chambre. Mais j’avais beaucoup trop de jouets pour y arriver. Alors je décidai de les donner. Je commençai à les trier, à placer ceux dont je ne voulais plus dans des sacs. Une heure plus tard, je pris le took-took pour me rendre au soi 23 afin d’y rencontrer cette dame vivant près d’un temple. Elle fut super contente et me dit «  khop Khoun kha ! » Tout compte fait, c’est facile d’avoir eu le cœur sur la main !

Quand je serai grande, je serai architecte de maisons marines. Je construirai immeubles, maisons pour les êtres sous-marins, surtout les tortues. Je serai cette architecte extraordinaire et cela me demandera une grande organisation Je monterai sur le dos des tortues. Puis elles m’amèneront sur le lieu de leur future maison. Marjane

Quand je serai grande et que j’aurai 20 ans, je serai cuisinière pour les chevreuils. Je cuisinerai un ragoût d’orchidées, assaisonné de sa vanille. J’accompagnerai ce plat de pétales de rose frits. Pour finir je le décorerai de fleurs roses, mauves et bleues. Alizée

Dès que je serai adulte, je serai Chef cuisinier pour les écureuils. Je grillerai les meilleures noisettes, qui entreront dans la composition de ma salade de l’automne : des pommes tranchées, des raisins noirs, et des feuilles de romana sur lesquelles je disposerai les noisettes. Mon plat le plus célèbre sera une omelette d’œufs de pigeon, aromatisée à la pomme de pin, saupoudrée de baies rouges. Je resterai toujours ouvert pour les écureuils qui ne retrouvent pas leurs réserves de nourriture, faites pendant l’automne. Nathan

Tout commença le 16 mai 2020, pendant cette période où les thaïlandais ne sortaient plus de chez eux. Ce jour-là était l’anniversaire de ma sœur, alors, je décidai de l’appeler pour lui souhaiter « joyeux anniversaire🎼 ». J’ouvris la bouche pour me mettre à chanter, quand mon autre sœur me prit de court en lui hurlant « bon anniversaire » dans le téléphone ! Je venais de comprendre, pour mon malheur, ce que voulait dire «  enlever les mots de la bouche » de quelqu’un !

Pendant ces jours-là, je compris ce que voulait dire « mener une vie de chien ». En effet, moi une jeune élève de CM2, brune, ressentait enfin le sentiment de ces animaux attachés à une niche, où enfermés dans une cage à longueur de journée. C’était un peu la même chose pour moi, enfermée dans ma maison du quartier de Nanthaburi. Je ne voyais, ni n’entendais plus quotidiennement les voitures qui empruntaient la rue Rama5. Cette rue ne m’avait pas vraiment manqué mais c’est par là que je passais pour aller à l’école retrouver mes amis. Il n’y avait plus l’école au LFIB, fermée comme les centre commerciaux et les marchés. Tout ça juste pour une cause : le fameux cornavirus ! Les thaïlandais étaient coincés chez eux, nous devions rester le plus loin possible de ce virus. C’était une très rude période pour nous tous. Jamais je n’oublierai le sens de la liberté et l’envie de retrouver une vie agréable pour laisser tomber « la vie de chien »! 

Tout commença avec l’arrivée du Coronavirus. Les thaïlandais étaient enfermés à la maison. J’étais chez moi, en train de faire mon travail d’école. Plus tard, alors que j’avais un zoom à rejoindre, je pris l’ordinateur de mon père. Malheureusement, il m’échappa des mains et s’écrasa sur le sol de ma chambre : l’écran était cassé. - Oh non ! Mon père ne me le pardonnera jamais, me lamentai-je. Dans la soirée, mon père me demanda de lui apporter son ordinateur. Mine de rien, je lui donnai celui de Maman. Il le reposa et alla chercher le sien. Je vis ses yeux souriants montrer de la colère : il savait. - Caroline, cria-t-il, je suis très fâché contre toi. Non seulement tu as cassé mon ordinateur, mais en plus tu ne m’as rien dit. Pour la peine, je te prive de télévision pendant deux mois. J’aime beaucoup la télévision, alors j’étais très touchée par cette sanction. Mais je savais aussi, au fond de moi, que je devais payer mes erreurs !

Tout commença un après-midi de cette rude période, où nous devions rester chez nous pour travailler, bien loin de notre école. C’était un jour avec peu de travail à rendre, alors je finis très tôt tous mes exercices, et j’eus tout le temps pour titiller un peu mon frère. Je lui fis une farce, pensant le faire rigoler. Mais au lieu de cela, il me jeta un «  c’est pas drôle du tout ! Pars. ». Déçu, je lui obéis en me disant que je m’étais vraiment mis le doigt dans l’œil en pensant l’amuser avec  ma blague !

“Le monde de la réalité a ses limites, l’imagination est sans frontières” Jean-Jacques Rousseau

C’est ainsi que les vingt-et-une “plumes” du C.M.2 A, isolées, confinées, se sont évadées en se laissant emporter par les mots, et en jouant avec le trait et les couleurs.

Le dessin de la couverture a été réalisé par Clara 

Quand je serai grand, majeur, je deviendrai éleveur de phasmes. Ce métier consiste à prendre soin et à s’occuper des phasmes en vie. J’arriverai tôt le matin, et m’assurerai qu’ils sont tous là et qu’ils ne manquent de rien. Puis je m’attacherai à ce que tout soit en ordre chez les phasmes. Élie

Tout commença le matin d’un jour du COVID19, dans l’immeuble de Sathorn Gallery residence, soi 9. Je me levai brusquement, je ne me souviens plus pourquoi, mais j’étais de très mauvaise humeur. Ma petite sœur Mathilde m’avait réveillé en me tapant avec sa main sur ma cuisse. Alors, d’un coup, je ne pus retenir mes nerfs et je me mis en colère très rapidement. Je tapai sur mon bureau et sans avoir eu le temps de m’en rendre compte, je fis tomber par terre mon ours en verre auquel je tenais tant. Il éclata en mille morceaux ! Et c’est ainsi que je compris cruellement que la colère rend aveugle !

Quand je serai grande je serai écrivaine de réalité. Les livres que j´écrirai seront magiques, et quand tu ouvriras la page, ce qui est écrit sur celle-ci se transformera en réalité. Comme ça beaucoup de gens pourront comprendre ce qui est écrit, même s’ils ne savent pas lire. Ils pourront aussi apprendre de nouvelles langues Clara

Tout commença pendant une période où tous les thaïlandais étaient coincés chez eux, par ce virus féroce qui était partout dans la ville. Un jour, alors que je faisais une expérience ayant rapport avec l’eau, j’ai tout renversé sur l’ordinateur de mon père. J’ai bien vite tout essuyé. Mais le soir, alors que nous regardions un film, mon père s’est demandé pourquoi l’ordinateur ne marchait pas bien. J’aurai pu me taire, mais finalement je décidai de mettre les pieds dans le plat et j’avouai ma responsabilité. Mon courage n’a pas empêché mon père de s’énerver !

Tout commença une après-midi, alors que l’école était fermée et que nous étions obligés de travailler à la maison, car nous étions confinés. Moi, élève de CM2A au LFIB, qui habitait le quartier de Sathorn, je travaillai donc de chez moi. Soudain, j’aperçus un magnifique oiseau qui me fit rêvasser. Au bout d’un moment, j’entendis une voix très lointaine qui me rappelait à l’ordre: - Constantin, Constantin, arrête d’être dans la lune ! Remets-toi à ton travail ! C’était ma mère qui me ramenait à la réalité. Voilà donc ce que voulait dire cette expression, être dans la lune ! Ma mère n’eut pas besoin de me l’expliquer, j’avais compris.

Quand je serai grand, je deviendrai….avocat de nuages. Tous les jours, je les défendrai en justice. La plus grande partie du temps, ils se feront juger coupables de n’avoir pas contrôlé leurs nerfs et d’avoir provoqué une gigantesque tempête. Et c’est là que je les défendrai. Voilà ce que je ferai, quand je serai grand. Constantin

Quand je serai grand, je serai peintre de l’air. J’aurai vingt-et-un ans et je ferai mon premier dessin au Japon. J’aurai choisi ce pays car là-bas, les japonais ont beaucoup de légendes. J’irai les rendre réelles par mon pouvoir. Mais rien ne se passera comme prévu : au début, les japonais me rejetteront car, à chaque fois que je ferai un dessin le vent l’emportera et il s’écrasera sur quelque chose. Alors j’irai sur le sommet du Mont Fuji et je dessinerai dans l’air leurs légendes. À partir de ce moment, les japonais iront chaque soir admirer mes dessins qui se seront laissés emporter par le vent venu du Mont Fuji. Tristan

Quand je serai grand, je serai policier de la Galaxie. Chaque jour, je me réveillerai tôt pour prendre ma fusée et me rendre dans l’Espace. Des Aliens essaieront d’envahir la Terre. J’appellerai des renforts pour les arrêter. Nous sauverons notre monde ! Lucas

Tout commença une après-midi durant laquelle je ne pouvais pas sortir de mon soi, ni de chez moi : on était en confinement. À 16h30, je descendis prendre mon goûter. Du haut de mes 11 ans, l’extérieur me manquait beaucoup. Moi cette petite fille aux cheveux bruns, je pensais à cette capitale thaïlandaise, aux sorties en taxi, aux malls et aux varans que j’adore observer dans les klongs. Je me revoyais dans ce parc, il y avait de cela deux mois, les observant tranquillement. Et puis, là, une petite voix se fit entendre, je la reconnus : c’était ma maman. Tout à coup, elle cria plus fort mon prénom et je sursautai, me faisant sortir de mes beaux rêves. Elle me dit : - Louise, mange ! Je crois bien que tu avais la tête ailleurs ! C’est tout à fait ce qu’il me fallait en ce temps de confinement : avoir la tête ailleurs !

La petite équipe des écrivains associés

L’impression de ce livre a été financée par le Lycée français international de Bangkok, et nous l’en remercions. 

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