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Chana

by prof doc

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CHANA
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Illustration de la visite de Paris
Damien Roudeau
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Collège Lucie Faure
2020-2021
Les élèves de la classe de 3èmeC mènent actuellement un projet autour de la plaque commémorative présente à l'entrée du collège Lucie Faure.
A cette occasion, nous avons rencontré M. Farella, professeur d'Histoire, qui nous en dit un peu plus long sur le sujet.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Mr Farella, professeur d’Histoire Géo depuis plus de dix ans au collège Lucie Faure.

Nous avons entendu parler du projet que vous menez cette année. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Et vous, que savez-vous déjà ?

On sait que c’est un travail autour d’une plaque commémorative dédiée aux enfants déportés.
En fait, il y a deux plaques, une plaque à l’entrée de chaque établissement scolaire pour rappeler que pendant la seconde guerre mondiale, avec l’aide du gouvernement de Vichy, un certain nombre d’enfants juifs a été déporté. Ça, c’est dans les établissements de primaire ou dans les collèges et quand on rentre dans les bâtiments, surtout dans le 20ème arrondissement, car ça s’est passé surtout dans cet arrondissement, on peut voir une plaque avec la liste des enfants. Ici, notamment, il y a uniquement des filles car à cette époque les écoles n’étaient pas mixtes. 
Chana, le projet
INTERVIEW
En fait, il y a deux plaques, une plaque à l’entrée de chaque établissement scolaire pour rappeler que pendant la seconde guerre mondiale, avec l’aide du gouvernement de Vichy, un certain nombre d’enfants juifs a été déporté. Ça, c’est dans les établissements de primaire ou dans les collèges et quand on rentre dans les bâtiments, surtout dans le 20ème arrondissement, car ça s’est passé surtout dans cet arrondissement, on peut voir une plaque avec la liste des enfants. Ici, notamment, il y a uniquement des filles car à cette époque les écoles n’étaient pas mixtes. 
Quel est le but du projet ?

Le but premier, c’est de lutter contre toutes les formes de racisme. De dire que ce n’est pas possible que des jeunes filles de 9 à 15 ans ont été exterminées parce qu’elles étaient juives.
Donc le but premier, c’est déjà de faire prendre conscience de cela et le deuxième, c’est de faire comprendre l’importance de l’histoire, à l’échelle de la famille
Avec quelle classe travaillez-vous ? Qu’en pense-t-elle ?

Avec les 3èmeC car je suis leur professeur principal et parce que Mme Roussel, professeure d’allemand, est dans le projet. Elle voulait parler de mémoire et puis comme vous le savez, cela se passe beaucoup en Allemagne. Donc, il fallait que les élèves parlent allemand.
Pour ce qui est de l’avis de la classe, allez la voir car les élèves sont mieux placés pour vous donner leur avis, mais ils ont l’air impliqués dans le projet. Après vous savez qu’à l’adolescence, on ne dit pas trop ce qu’on aime donc on ne peut pas trop s’avancer sur ce qu’ils pensent. Maintenant, vu leur investissement, ils prennent du temps sur leur temps de travail quand on leur propose une activité. Par exemple, cet après-midi, ils vont aller au CDI, par petit groupe, avec la professeure documentaliste et ils sont toujours partants ! Certains nous disent qu’ils sont contents et les parents aussi, car leurs enfants font un beau projet. 
Quelles sont vos motivations premières ?

Déjà, l’idée de travailler avec d’autres collègues. C’est intéressant de pouvoir croiser les connaissances. Par exemple, M. Oumamar a fait venir un art-thérapeute. Ça permet aussi d’avoir d’autres contacts avec les élèves en travaillant en petits groupes. La deuxième raison est de combattre le révisionnisme. Il y a encore aujourd’hui le besoin d’expliquer les choses pour que ça ne se reproduise pas et pour lutter contre toute forme de racisme. Parler de Chana, c’est aussi expliquer qu’on ne peut pas pour des raisons d’appartenance ethnique ou pour des questions de religions, politiques ou d’orientations sexuelles, écarter les gens en les mettant de côté. Toute stigmatisation doit être combattue. Et avec ce projet, on peut vraiment combattre l’antisémitisme et le racisme. 
Quelles sont vos motivations premières ?

Déjà, l’idée de travailler avec d’autres collègues. C’est intéressant de pouvoir croiser les connaissances. Par exemple, M. Oumamar a fait venir un art-thérapeute. Ça permet aussi d’avoir d’autres contacts avec les élèves en travaillant en petits groupes. La deuxième raison est de combattre le révisionnisme. Il y a encore aujourd’hui le besoin d’expliquer les choses pour que ça ne se reproduise pas et pour lutter contre toute forme de racisme. Parler de Chana, c’est aussi expliquer qu’on ne peut pas pour des raisons d’appartenance ethnique ou pour des questions de religions, politiques ou d’orientations sexuelles, écarter les gens en les mettant de côté. Toute stigmatisation doit être combattue. Et avec ce projet, on peut vraiment combattre l’antisémitisme et le racisme. 
Concrètement, comment se déroulent les choses ?

On a travaillé sur l’histoire de Chana et à force de recherches, on a découvert qu’à Jérusalem, au mémorial, quelqu’un avait rempli la fiche de Chana en signant comme étant son frère. De fait, on s’est aperçu qu’un membre de sa famille avait survécu. Aussi, un élève délégué de la classe a soumis l’idée de lui écrire et Kamil a rédigé une lettre que nous avons envoyée. Ce dernier nous a répondu. C’est une personne âgée, évidemment. Il nous a donné d’autres informations et il nous a expliqué comment il avait survécu. En fait, les policiers français du gouvernement de Vichy ont arrêté sa famille mais lui, était en colonie de vacances. Ses deux parents, Chana et leur petite sœur, qui avait tout juste deux ans, ont été déportés et exterminés à Auschwitz. Lui a survécu grâce à une association et sa tante qui l’a recueilli. 
Depuis quand travaillez-vous sur ce projet ?

C’est M. Oumamar qui a lancé l’idée au départ et qui a commencé à y réfléchir. Cela remonte à plus d’un an. C’était en juin 2019. On a passé l'année à en discuter et petit à petit, on a construit le projet pour être sûr d’avoir déjà des idées avant de travailler avec les élèves. En revanche, on n’avait pris aucun contact. Ce sont les élèves qui ont commencé à envoyer des messages et à chercher des informations. Pour que ce soit eux et que ce soit leur projet. Et c’est souvent comme ça, vous ne le voyez pas, mais quand il y a un projet, avec Mme Bayet, par exemple, souvent les professeurs y ont réfléchi un bon moment avant !

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

J’aimerais dire que c’est très bien ce que vous faites car comme ce projet va durer plusieurs années, ben, vous vous savez déjà un peu et vous allez en parler aux autres et grâce à votre travail, on va pouvoir en parler un peu à côté. Sinon… M. Oumamar aimerait étendre le projet en travaillant avec une école primaire et Mme Fouquet, ancienne principale adjointe du collège Lucie Faure
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