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Chana

by prof doc

Pages 4 and 5 of 17

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Avec quelle classe travaillez-vous ? Qu’en pense-t-elle ?

Avec les 3èmeC car je suis leur professeur principal et parce que Mme Roussel, professeure d’allemand, est dans le projet. Elle voulait parler de mémoire et puis comme vous le savez, cela se passe beaucoup en Allemagne. Donc, il fallait que les élèves parlent allemand.
Pour ce qui est de l’avis de la classe, allez la voir car les élèves sont mieux placés pour vous donner leur avis, mais ils ont l’air impliqués dans le projet. Après vous savez qu’à l’adolescence, on ne dit pas trop ce qu’on aime donc on ne peut pas trop s’avancer sur ce qu’ils pensent. Maintenant, vu leur investissement, ils prennent du temps sur leur temps de travail quand on leur propose une activité. Par exemple, cet après-midi, ils vont aller au CDI, par petit groupe, avec la professeure documentaliste et ils sont toujours partants ! Certains nous disent qu’ils sont contents et les parents aussi, car leurs enfants font un beau projet. 
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Quelles sont vos motivations premières ?

Déjà, l’idée de travailler avec d’autres collègues. C’est intéressant de pouvoir croiser les connaissances. Par exemple, M. Oumamar a fait venir un art-thérapeute. Ça permet aussi d’avoir d’autres contacts avec les élèves en travaillant en petits groupes. La deuxième raison est de combattre le révisionnisme. Il y a encore aujourd’hui le besoin d’expliquer les choses pour que ça ne se reproduise pas et pour lutter contre toute forme de racisme. Parler de Chana, c’est aussi expliquer qu’on ne peut pas pour des raisons d’appartenance ethnique ou pour des questions de religions, politiques ou d’orientations sexuelles, écarter les gens en les mettant de côté. Toute stigmatisation doit être combattue. Et avec ce projet, on peut vraiment combattre l’antisémitisme et le racisme. 
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Quelles sont vos motivations premières ?

Déjà, l’idée de travailler avec d’autres collègues. C’est intéressant de pouvoir croiser les connaissances. Par exemple, M. Oumamar a fait venir un art-thérapeute. Ça permet aussi d’avoir d’autres contacts avec les élèves en travaillant en petits groupes. La deuxième raison est de combattre le révisionnisme. Il y a encore aujourd’hui le besoin d’expliquer les choses pour que ça ne se reproduise pas et pour lutter contre toute forme de racisme. Parler de Chana, c’est aussi expliquer qu’on ne peut pas pour des raisons d’appartenance ethnique ou pour des questions de religions, politiques ou d’orientations sexuelles, écarter les gens en les mettant de côté. Toute stigmatisation doit être combattue. Et avec ce projet, on peut vraiment combattre l’antisémitisme et le racisme. 
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Concrètement, comment se déroulent les choses ?

On a travaillé sur l’histoire de Chana et à force de recherches, on a découvert qu’à Jérusalem, au mémorial, quelqu’un avait rempli la fiche de Chana en signant comme étant son frère. De fait, on s’est aperçu qu’un membre de sa famille avait survécu. Aussi, un élève délégué de la classe a soumis l’idée de lui écrire et Kamil a rédigé une lettre que nous avons envoyée. Ce dernier nous a répondu. C’est une personne âgée, évidemment. Il nous a donné d’autres informations et il nous a expliqué comment il avait survécu. En fait, les policiers français du gouvernement de Vichy ont arrêté sa famille mais lui, était en colonie de vacances. Ses deux parents, Chana et leur petite sœur, qui avait tout juste deux ans, ont été déportés et exterminés à Auschwitz. Lui a survécu grâce à une association et sa tante qui l’a recueilli.