Illy chez les inuits

Technique de pêche  avec les Inuits du pôle (extrait)

Illy par sa fenêtre, regardait les passants. Le temps qu’ils perdaient, à revivre les mêmes saisons

«&nbsp;Non&nbsp;!&nbsp;Moi,&nbsp;j’ai une autre vision, disait souvent Illy, Je prendrai une montgolfière, M’en irait loin des vrombissements. La Terre est plus grande que ce petit lotissement. Je veux parcourir les vallées, Ici, tout est connecté Mais je me sens si déconnecté de la réalité&nbsp;»

L'hiver dans l’hémisphère Nord

Courageux, il grimpa dans une nacelle Il s’élança haut dans le ciel &nbsp;Le monde est plein de merveilles&nbsp;! Il se sentait aussi léger Qu’une feuille détachée D’une branche asséchée

«&nbsp;La peur&nbsp;?&nbsp;Qui moi&nbsp;? Affirmait-il, Non, je n’ai pas peur, Je suis fort et valeureux. Mon désir de découvrir d’autres contrées Va au-delà du simple mot partir&nbsp;!&nbsp;»

Illy, les larmes aux yeux, se sentit honteux Chenoa le remarque et lui tapota la main !

&nbsp;«&nbsp;Vois-tu, en hiver, il fait si froid que le gèle emprisonne tout être vivant. Pour ma part je change alors de destination, vers un lieu plus clément, moins effrayant. Aussi, je comprends ton envie d'explorer et de rechercher des lieux qui t'offriront ce qu'il te manque, je t'encourage vivement à poursuivre cette voie. Nous n'apprenons pas en restant au chaud, il faut affronter les saisons pour connaitre les raisons de chaque événement. Je suis certes plus âgée, moins habile, mais je ne renoncerai pour rien au monde à mon mode de vie. Je multiplie les fabrications pour ne manquer de rien, un igloo ou une lame, selon les besoins. Je me sens heureuse même si mon cœur porte des blessures...»&nbsp;

Illy comprit alors l'importance de la mission dont il avait été honorer. Chenoa, soutenue par les animaux de la forêt, aidèrent Illy à libérer sa mongolfière. Le lac gelé, il n'allait jamais plus tenté d'y toucher, il apprit que s Qallupilluks&nbsp;y vivait et était friand de jeunes enfants ! Un au revoir chargé en émotion dura quelques temps. Chenoa dans un dernier refrain lui offrit l'amulette de son fils, plusieurs animaux y étaient représentaient au côté de Chenoa et sa famille. Une symbiose qui ne fit que renforcer l'estime d'Illy, et le poussa à œuvrer de son mieux pour aider ce peuple valeureux ! Il reprit le chemin vers son lotissement, poussait par les vents.

Illy retint son souffle, Un son haletant s'approchait de la tente Il aurait fait un bond, mais Chenoa demeurait paisible Aussi il se reprit. Un magnifique Malamute, fit son apparition, il s'approcha de Chenoa et s'allongea tout en observant intrigué ce visiteur inattendu.

« Je te présente Isha, c'est mon unique et plus fidèle ami. Lui et sa famille m'ont rejoin car ils apprirent ce qui m'étais arrivée. Ils me réchauffent en dormant près de moi lorsqu'il fait froid, ils m'aident à chasser lorsque j'ai faim, il me réconfortent lorsque j'ai mal et il sèchent mes larmes lorsque la douleur déborde ! Sais-tu qu'Isha signifie protecteur ?»

Illy se permit de caresser Isha qui sembla apprécier. Une nouvelle amitié prenait naissance sous un ciel étoilé !

Traversant l’océan, il se prit d’affection Une baleine blanche, lui fit signe de s’approcher

«&nbsp;Mon enfant, tu ne crains les dangers, pourtant permets-moi de t’orienter, ne te laisse jamais hypnotiser, par des images enchantées. Vois-tu ce voilier&nbsp;? Il est si beau, si ravissant, Pourtant si je m’en approche ils me harponneront. Vas, mon enfant, suis ta destinée&nbsp;! Je dois aller me cacher.&nbsp;»

Illy, se sentit soudain triste, Se pouvait-il Qu’ailleurs Il y ait aussi des malheurs&nbsp;?

Illy, les yeux écarquillés Admirait les dunes ensablées Quelle beauté&nbsp;!

«&nbsp;Combien de graines pourrait-on compter&nbsp;? Pensait-il, Oh, je ne saurai le faire Il y en a des millions, des milliards. Je suis persuadé que si elles pouvaient parler, que d’aventures arabesques entendrons-nous racontées. Les peuples sont si différents, pourtant nous vivons dans la même maison, sous le même toit, mais tant de divisions, nous plonge dans l'effroi&nbsp;!&nbsp;»

«Observe mon enfant, dit chenoa tout en pointant du doigt une famille de pingouins, comme ils sont éduqués. Ils ont compris bien avant les hommes la nécessité de se soutenir pour supporter les aléas d'une météo capricieuse, ils ne rechignent pas devant les besognes et ont assimilé que les sacrifices mènent à la survie de l’espèce toute entière. Les hommes ont cessé de prendre exemple sur ce type de comportement, car ils devinrent imbus de leur place de grand prédateur. Ils sont persuadés qu'ils sauront faire mieux que de simples animaux ! Je reste persuadée, au contraire, que ce type de pensées les mènent directement dans un abysse sidérale !»

Ce soir là, Un Itsanique, de longs faisceaux de lumières dansaient au gré du vent. Alors se produisit une chose extraordinaire, Chenoa, se transforma soudain en un imposant Nanouk, une boule de feu descendit sur elle, et elle fut emportée elle aussi dans le ciel. Illy abasourdi, pensait déliré !

Il l'observait grogner et agiter ses longues pattes devant elle. Elle avait l'air de converser avec des êtres que lui ne voyait pas. Il pensait bien que personne ne croirait une telle histoire.

Dès l'aube, Chenoa revint vers lui et reprit sa forme humaine !

«&nbsp;Tu as assisté Illy à ce que très peu de mortels ont le droit de voir, le Nanouk est ma forme animale, lorsqu'arrive un Itsanique je rejoins d'autres êtres dans le ciel afin de déterminer si l'équilibre naturel est respecté. Tu auras remarqué que nous devons aussi chasser d'autres animaux pour survivre, la viande, les peaux, les fourrures, l'huile, sont essentielles pour nous ! Mais l'équilibre est aussi primordial. Aussi pour les toutes prochaines années tout ira pour le mieux, ceci me rend heureuse, hélas, un Beluga m'informa qu'après cela des actions lourdes de conséquences seront faites ! Alors l'équilibre se verra peu à peu puis très vite rompu ce qui sèmera la destruction de l'homme avant tout le reste. Illy, porte notre voix ! Nous comptons sur toi ! Tu es jeune, mais vaillant ! Tu sauras ramener la raison à ceux qui l'ont perdu, pour ce à quoi ils aspirent, argent et pouvoir !&nbsp;»

Caribou Des Bois au Canada; La Forêt Boréale

Le renard polaire

Au matin, il entendit un agitement, il s'éveilla précipitamment

«Ah te voilà réveillé mon enfant, voici une boisson chaude qui te réchauffera je t'emmène en exploration. Porte ces moufles elles te tiendront au chaud ainsi que ce manteau de fourrure, il appartenait à mon jeune fils qui avait ton âge »

Illy s’exécuta. Isha sa femelle ainsi que cinq autres jeunes husky, leurs enfants comme il l'apprit par son hôte, tiraient un petit traîneau où des affaires y étaient placées.

La tente démantelée. Illy sut que son rêve allait se réaliser Découvrir le monde extraordinaire dans l’hémisphère nord. Les splendeurs se succédaient.

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La construction d'un igloo

Il atteignit un point d’horizon Tout y était gelé Comme le monde est contradictoire&nbsp;! Pensa avec espièglerie Illy Il vit une silhouette et s'en approcha

«&nbsp;Bonsoir mon enfant, tu es bien loin de chez toi; que recherches-tu dans ses plaines ardues&nbsp;?&nbsp;»

«&nbsp;Je souhaite découvrir le monde, chez moi, il y a peu de joie et trop de bruits ailleurs tout est plus joli&nbsp;!&nbsp;»

«&nbsp;Sache mon enfant, que partout la joie côtoie la peine, cet équilibre est salutaire, pour élever l’âme des hommes, Il n y a qu’une solution, s’adapter aux conditions&nbsp;!&nbsp;»

Chenoa, l'inuit, l'invita à partager son festin. Repus, Elle lui relata son tragique destin.

«Je survie au quotidien, tu dis qu'ailleurs tout est plus joli, mais tout est identique, c'est simplement notre perception des choses qui altèrent nos jugements. Je vis sous un temps aride, je ne peux faire autrement, j'ai été élevé de cette façon, ma famille fut emportée par une épidémie. Cette tente, est mon bien le plus précieux. Je ne cède pas à l'abattement, car j'ai foi en mon destin, je crois aux sagesses que mes aïeux m'ont enseigné, ils m'ont aidé à surmonter maintes défis&nbsp;»

Un vent violent, emporta soudain, Illy au loin. Il finit sa course en Alaska Des caribous l’accueillirent intrigués Un isatis à leur trousse Il dut abandonner sa montgolfière Emprisonnée par les arbres de la forêt Il fut impressionné par le lac gelé Il voulut s’en approcher Glisser un doigt, mais se souvint Dans un refrain Des paroles de la baleine blanche Aussi, il se retint Tout en observant La majesté d’un tel environnement

Paper texture

Ainsi durant plusieurs semaines, Chenoa partagea avec Illy pleins de secrets. Il fut impressionné par tout ce qu'il apprenait.

«Si tous les enfants, s’asseyaient un instant, à écouter les sagesses de leurs grands parents, intimait-elle, ils seront plus armés pour affronter ce qui arrive inéluctablement&nbsp;!&nbsp;»

«Tu as bien raison Chenoa, je comprends à quel point cela est important de garder les liens avec son passé grâce aux paroles que nous héritons de nos aïeux, Jamais je n'aurais imaginé autant en apprendre et pourtant je ne cesse de découvrir à chaque arrêt du traîneau de nouvelles vérités intemporelles !&nbsp;»

«Il ne me reste à présent qu'une seule chose à te montrer !&nbsp;»

Illy jubila, comme il appréciait les surprises !

Illy a dix ans. Attiré par ses lectures, décide d'explorer le monde. D'aventure en aventure, il vous invite à découvrir un univers de sagesse et de beauté, en prose, symbole de son étonnante maturité ! Pour son premier voyage, il eut la joie et le bonheur de rencontrer une âme solitaire au grand cœur ! Touché par son histoire, par ses mots, il décida de rapporter les faits tels qu'ils les avaient vécu.

« Chenoa, demanda Illy, comment trouves-tu cette force ? Je t'admire car je ne sais pas si à ta place je saurais faire preuve d'autant de détermination ! »

« Oh, mais au contraire, tu as l'esprit vif, et l’œil qui pétille, tu seras un vaillant explorateur, suis le vent, écoute son chant, il porte en son sein des tas d'informations. Respecte la terre sur laquelle tu marches, elle te nourrit, t'offre un soutien, tu dois l'honorer car c'est aussi en son sein que tu te blottiras lorsque tu t'en ira. Ne traites personne de haut, ni un humain, ni un animal, ni un végétal. Nous vivons car l'autre existe, nous dépendons les uns des autres.&nbsp;»

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