Un artichaut
à
Pommard

CP - CE1

Éditions Pommardland

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Les élèves de CP et CE1 de l’école de Pommard vous proposent de découvrir leur travail réalisé en juin 2022.

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Un grand merci aux parents, grands-parents pour le prêt de matériel, de cartes anciennes.

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Histoire de l’artichaut écrite par les élèves de CE1
à partir de l’ouvrage « Un lion à Paris » de B. Allemagne

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C’était un petit artichaut. Un artichaut coquin, curieux et intelligent. Il s’ennuyait beaucoup dans son champ de Bretagne. Alors un jour il partit chercher une maison, un amour, une nouvelle vie.
Il arriva à Pommard par le tacot et sans aucun bagage. C’était sa première fois dans un incroyable village comme celui-là. Cela lui faisait un peu peur bien-sûr.
L’artichaut attendit de voir s’il n’étonnait personne. Il se demandait si les gens se mettraient à rire en le voyant, s’ils le pourchasseraient, affamés à son passage, ou s’ils le feraient cuire à gros bouillons.

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Les gens marchaient dans les vignes avec un drôle de sac à dos sur le dos, mais personne ne songeait à le cueillir. Cela le surprit. Perplexe, l’artichaut partit à l’aventure dans les rangs. Dans les cuveries aussi, les gens le regardèrent à peine. Alors il partit en haut du village pour admirer le paysage. L’artichaut aimait par-dessus tout explorer les petits chemins, et il trouva bien heureux de continuer son aventure à Pommard.

Quand il arriva à la cabote, il commença à faire beau. Alors le petit légume pensa à sa douce Bretagne où il pleut si souvent et il se sentit heureux. Il devint doré et luisant comme les feuilles de vigne autour de lui. Au milieu d’un clos, il vit une vieille tour carrée où les colombes entraient et sortaient des petits trous. Le soleil se couchait en faisant exploser le vignoble de mille feux de lumière. Là, il resta bouche bée devant cette côte d’or.

L’artichaut marcha le long d’une rivière, une rivière qui coupait le village au milieu, et la rivière lui sourit comme un miroir.
Enfin, une jeune fille le remarqua et le suivit de son regard tendre, pendant un long moment.
L’artichaut reprit sa longue marche avec le cœur qui battait très fort.

Au milieu d’une place, il arriva devant une grande porte.
« On dirait un cornet de glace à trois boules, n’est-ce pas ? » lui demanda une vieille dame souriante.
L’artichaut lui répondit « Hum !! ». Ils continuèrent ensemble leur chemin.

Il arriva ensuite devant une immense tour en pierre et il trembla de peur. Il grimpa tout en haut et vit les hommes comme des fourmis. Cela lui plut terriblement.

Le village, qui le matin lui paraissait si étonnant, si effrayant, si bizarre, semblait maintenant lui sourire de toutes ses fenêtres.

À une grande place, il s’arrêta brusquement. Une belle fontaine avec sa colonne creusée dans la pierre se dressait devant lui. L’artichaut monta dessus, écarta ses feuilles et poussa un petit cri de joie. Youpi !

Alors, en frappant des mains, des centaines d’habitants lui souhaitèrent la bienvenue.
« Celle-ci est ma place », pensa l’artichaut en souriant. Il regarda bien loin et décida de rester.

Immobile et heureux.