Un roman écrit par les élèves FLS du collège Paul Valéry 

La cave mystérieuse 

- Je vous le prête . Heureusement que j’avais pensé à prendre mon journal intime avec moi ! Voici le journal que j’ai rédigé sur l’histoire de l’école avant de mourir. Ça pourra vous être utile.

Chapitre 3 Ils arrivent dans une grande cave. Il fait très sombre. Sur la droite, on voit une pile de cartons. Anna s’approche, elle ouvre le carton et soudain une dizaine de souris sortent en courant. Anna crie. Les autres se retournent.

- Mais qu’est-ce qu’il se passe ? s’écrie Youssouf, paniqué. Anna court vers ses amis. Ils avancent dans la pièce interdite.

Ils entrent dans la cave.Ils ont peur, leurs cœurs battent rapidement,leurs jambes tremblent, ils sont complètement paniqués. La pièce est sombre, recouverte des cartons. Ils entendent des bruits bizarres, comme des gouttes d’eau qui tomberaient du plafond. Mais aussi comme des bruits de pas… La cave est remplie de vieux objets, des chaises cassées empilées, un miroir fêlé. Anna dit : - Qu’est-ce qu’on va faire ? On ne voit rien ici. - T’inquiète ! J’ai mon téléphone avec moi. Je l’ai pas laissé en classe ; un peu tricher : ça fait du bien ! répond Youssouf en sortant son téléphone de sa poche.

Ils éclairent la pièce avec la torche du téléphone.

Wendy le montre au groupe, ils commencent à feuilleter le journal que Marion leur a donné. Le journal a une couverture marron qui avec le temps a perdu sa couleur et a commencé à se déchirer, il est couvert de poussière. A l&apos;intérieur du journal se trouvent les notes qu&apos;elle a prises pendant la période de guerre avant sa mort. Sur certaines pages, ils ne peuvent pas distinguer ce qui est écrit car les pages sont endommagées. Dans certaines autres, il y a très peu d&apos;écriture mais des photos floues qui permettent quand même de comprendre ce que Marion a vécu. L’institutrice a également dessiné des plans de l&apos;école et des souterrains qui ont permis aux gens de se sauver pendant la guerre. Anna réagit : - Ouh la la ! C’est vieux ! - Regardez il y a plein de photos ! Est-ce que c’est votre classe ? demande Wendy. - Oui, c’est ma classe de 1944, répond Marion.

- Il n’y a que des filles, remarque Youssouf. - Et elles sont nombreuses, ajoute Anna. - En effet, à l’époque, il existait des écoles de filles et des écoles de garçons. Il y avait plus de trente élèves par classe, explique Marion. Ici, c’était une école de filles et les professeurs étaient des femmes. Je faisais partie d’un réseau de résistants et dans ma classe, il y avait quatre filles juives que j’ai protégées. Je les ai cachées lorsque la Gestapo arrivait. J’ai veillé à ce qu’elles ne manquent de rien. J’espère qu’elles ont survécu. Avec mes amis, on a imprimé des tracts pour informer la population contre les Nazis et pour les inciter à nous rejoindre. Beaucoup d’entre nous ont été arrêtés et torturés mais cela ne nous a pas arrêtés. On a continué à protéger les enfants sans penser aux conséquences.

Gestapo vient du mot Geheime Staatspolizei qui signifie la police secrète d’Etat. C’était la police politique des Nazis.

Pour avoir des informations sur les quatre héros, cliquez sur leur dessin.

Ce jour-là, en organisant un cache-cache dans la cour du collège, Wendy, Enès, Youssouf et Anna ne se doutaient pas de l’aventure extraordinaire qui les attendait… Une porte cachée, une cave inquiétante, une rencontre émouvante entre deux époques. Ouvrez ce livre, vous les suivrez dans leur aventure.

Pour écouter un résumé de l’histoire dans une autre langue, cliquez sur l’icône à droite du drapeau.

Chapitre 5 Les quatre élèves racontent l’histoire aux professeurs et leur montrent le vieux carnet : - Voici le journal de Marion Bronette qui était institutrice et qui a sauvé des enfants pendant la Seconde Guerre Mondiale, explique Enès. - Aujourd’hui, c’est un fantôme dans la cave de l’école, ajoute Anna. - Très drôle ! Vous avez dû avoir très peur dans le noir, dit le professeur avec un grand sourire. Vous pouvez rentrer à la maison, la journée est terminée. Bonnes vacances. Quelques mois plus tard, la principale, les professeurs et les élèves ont eu connaissance du journal et ont appris ce que Marion Bronette avait fait. Les professeurs d’Histoire du collège ont fait des recherches et la principale a proposé de changer le nom du collège.

Aujourd’hui a lieu la cérémonie. Tous les élèves et les professeurs sont invités pour l’occasion. Le maire de la ville est présent. « Bonjour à tous et à toutes et bienvenus, dit la principale. Aujourd’hui est un grand jour pour notre collège. En effet, nous allons rebaptiser notre collège du nom de Marion Bronette, une femme importante qui a beaucoup accompli pour notre ville et qui a donné sa vie pour les enfants. Merci aux quatre élèves qui ont fait connaître cette héroïne. A partir d’aujourd’hui, cette école devient le collège Marion Bronette. » A ce moment-là apparaît au dessus du collège comme une ombre dans le ciel. Les quatre amis se regardent et sont certains d’avoir vu Marion faire un signe de la main en souriant. Ils font un signe de la main eux aussi. Les gens autour d’eux, curieux de savoir à qui ils font ce geste, tournent la tête vers le ciel et voient quelque chose qui disparaît.

21 décembre 1944 Aujourd’hui, mardi, la journée a mal commencé. La Gestapo est arrivée à l’école pour chercher des Juifs. J’ai quatre filles juives dans ma classe, mais personne ne sait qu’elles le sont. Je les ai emmenées dans le souterrain et je les ai cachées pour ne pas que la Gestapo les trouve, parce que je sais ce qui se passera s’ils les prennent. Une résistante m’avait prévenue qu’ils allaient arriver, j’ai eu le temps de les cacher et de revenir en classe avant leur arrivée. Ils sont restés une heure dans la classe, ils ont vérifié qu’elles ne portaient pas de collier avec l’étoile, ils les ont interrogés.

La première chose qu’ils voient est un squelette dressé devant eux. Ils commencent à crier : - Ah, qu’est-ce que c’est que ça ?! hurle Wendy. Malgré tout, Enès, qui veut montrer qu’il n’a pas peur, même si au fond de lui il voudrait crier tellement il est effrayé, s’approche et touche le squelette.

Youssouf crie : - Mais qu’est-ce que tu fais ? T’es malade ou quoi ? Enès comprend alors que c’est un vieux squelette en plastique utilisé dans les cours de sciences du collège. - Regardez, c’est rien ! Pas besoin d’avoir peur ! - Ouf ! A ce moment-là, Anna voit une porte au fond de la cave. Elle crie : -J’ai trouvé la sortie ! Elle se précipite vers la porte et l’ouvre. Mais elle est déçue parce qu’elle voit que ce n’est pas la sortie mais un souterrain.

- Tu traverses vraiment les murs ? demande Anna, curieuse. Marion répond par un petit sourire, elle s’approche et sa main traverse le bras d’Anna. Enès pense : - Oh mon dieu, est-ce que je rêve ou est-ce que c’est vrai ce que je suis en train de vivre ? Anna s’écrie : - Mais c’est pas possible, je n’ai rien senti ! - O kuku! dit Youssouf, est-ce que je vois bien ce que je vois ? - Cfare po me shohin syte?! Voyant que les jeunes sont choqués, Marion change de sujet.

- Et vous, les petits, qu’est-ce que vous faites là ? Youssouf se met à parler à toute vitesse : - Aïe madame, on a commencé à jouer à cache-cache et puis, en cherchant à se cacher, on est tombé ici, la porte s’est refermée, on a essayé de sortir, on a vu plein de trucs effrayants et maintenant on est bloqués ici ! Aidez-nous s’il vous plaît ! - Calmez-vous, j’ai peut-être quelque chose qui peut vous aider. Marion hésite un peu puis tend une sorte de vieux carnet à Wendy.

Wendy 14 ans en 3eA, elle est intelligente, courageuse, autoritaire mais peut être attentive aux autres. Elle veut éviter les conflits. Rousse, taches de rousseur, yeux verts, de taille moyenne, née en France, mère anglaise romancière, père français professeur de français en collège. Aînée de deux petits frères, elle aime danser et prend des cours de danse modern-jazz le lundi et le jeudi. Elle est dans les premiers de sa classe. Elle participe à la même chorale qu’Enès, Youssouf et Anna.

6 mai 1943 Aujourd’hui, jeudi, je me suis habillée pour aller à l’école. J’ai commencé mon cours de mathématiques. J’ai entendu le bruit des avions et j’ai eu très peur. J’ai cru qu’un bombardement allait commencer. J’avais plus peur pour les enfants que pour moi-même. La directrice a fait sonner l’alarme et nous sommes tous allés dans le souterrain pour se cacher. On était tous serrés, les enfants étaient effrayés, certains criaient. Heureusement c’était une fausse alerte et nous sommes revenus dans nos classes. Un autre jour est passé et on est toujours vivants. Je suis soulagée. J’arrête d’écrire et je vais dormir.

Chapitre 4 Ils avancent dans le souterrain. Les quatre amis tombent sur un embranchement. A droite on entend un grincement régulier. - Vous entendez ce bruit ? demande Enès. - Il vient de la droite, répond Anna. - Il vaut mieux tourner à gauche, dit Wendy Les quatre élèves prennent le couloir de gauche. Après quelques pas, ils tombent sur un mur. - Le souterrain est condamné, dit Youssouf. - Il faut donc aller vers la droite. N’ayez pas peur. C’est certainement pas grand-chose, répond Wendy. Malgré la peur sur les visages, ils décident d’entrer dans le souterrain et de se diriger vers l’inquiétant bruit.

Ils entrent dans une pièce. Ils voient un corps assis sur une chaise à bascule : c’est elle qui fait ce bruit bizarre. Ils ont l’impression de voir à travers ce corps, comme s’il était transparent. A ce moment-là, ils comprennent que c’est une femme fantôme. Sa tête est penchée et elle a de longs cheveux noirs sur le visage. Elle porte une robe longue et grise. Il y a du sang sur la robe. Ses chaussures sont abîmées. Ils voient qu’elle a quelque chose dans ses mains… Anna crie de peur : - Mais regardez ! C’est un fantôme !

Youssouf s’approche de sa cousine et veut la rassurer : - N’aie pas peur petite cous’, c’est pas une vraie, c’est un faux fantôme, comme le squelette en plastique qu’on a vu tout à l’heure. Youssouf a peur mais il essaie de se faire croire à lui-même que ce n’est pas une vraie fantôme. Pour se rassurer il s’approche et il essaie de la toucher. A ce moment-là, la femme tourne la tête vers Youssouf. Il recule brusquement et les autres commencent à crier. Ils se mettent à courir dans tous les sens. Le spectre dit alors : - N’ayez pas peur, je n’ai pas l’intention de vous faire du mal. Venez ici, je vais vous raconter quelque chose. Sa voix est douce et rassurante ; les quatre amis hésitent un peu.

« Je m’appelle Marion Bronette, j’étais institutrice dans cette école pendant la guerre, en 1944. Un jour, il y a eu un bombardement, j’ai voulu protéger les enfants, je les ai emmenés dans la cave parce que c’était là qu’on se protégeait des bombes. C’est là que j’ai entendu une voix d’enfant qui pleurait de peur dehors. J’ai couru pour attraper l’élève qui était resté dehors, les bombes commençaient à tomber. Je l’ai poussé dans les escaliers de la cave mais malheureusement, quand j’ai voulu descendre, c’était trop tard pour moi. Une pierre est tombée sur ma tête et je ne me souviens plus de rien, sauf de cette cave. Plus tard, en traversant les murs, j’ai compris que j’étais devenue un fantôme... »

Youssouf : 4e D cousin d’Anna, il est né en France, d’origine marocaine et albanaise. (père albanais, mère marocaine). Il a 13 ans, il est de taille moyenne, maigre, il a les cheveux bruns, frisés, les yeux bleus. Il est sportif et musclé, aime le foot, le rap. Il a des amis rappeurs, il fait du rap avec ses copains, il aimerait devenir rappeur plus tard. Il a de l’humour. Il est courageux et impulsif.

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3 mars 1942 Aujourd’hui on est lundi. Je me suis réveillée ce matin, j’ai sauté du lit et j’ai vu par la fenêtre des soldats allemands qui défilaient dans la rue. Et je commence à penser : mais que s’est-il passé en France ? Comment en est-on arrivé à ce point ? Tout mon pays est occupé et on ne peut même pas respirer librement ! Ah, s ‘il y avait un moyen d’aider mon pays ! Qu’est-ce que je peux faire ? Peut-être je peux parler avec Pierre, parce que je sens qu’il a les mêmes idées que moi.

Chapitre 2 Les quatre amis se retrouvent dans une cage d’escalier. Il fait sombre, c’est un escalier droit en bois. Partout, il y a de la poussière et des toiles d’araignées. L’escalier grince à chaque pas. Ils descendent. Arrivé en bas, la dernière marche cède. Wendy perd l’équilibre et se rattrape au mur. - Regardez, sur le mur il est écrit « entrée interdite », dit Enès. - On dirait que c’est écrit avec du sang, remarque Wendy en se frottant les mains pour enlever la poussière.

Youssouf remonte et essaie d’ouvrir la porte. - C’est bloqué ! dit Youssouf. Les trois autres amis paniquent. - Mais qu’est-ce qu’on va faire ? demande Enès. Anna répond : - On n’a qu’à descendre pour trouver une autre sortie. Les garçons ont peur. Les filles partent devant. - Venez, venez les gars, on va pas rester là quand même… ajoute Anna.

Enfin, ils sont partis ! Je suis allée chercher les petites filles à la fin de la journée. Je leur ai donné à manger.

Anna 11 ans et demi ! Elle est brune aux cheveux longs avec les yeux marron. Elle est petite, fine et mignonne, jolie. Elle est drôle, elle a de l’humour. Elle est gentille et intelligente mais un peu peureuse. C’est une fille curieuse, qui pose beaucoup de questions. Elle habite tout près de chez Youssouf. Elle est sa cousine. Elle aime chanter. Son père est musicien, sa mère est médecin. Son père est marocain. Sa mère est portugaise.

Enes : 3eA 14 ans, il est grand et un peu gros, il porte des lunettes. Il est timide, sauf avec ses amis. Il est courageux. Il est né en Turquie, est arrivé vers l’âge de 3, 4 ans en France. Il a les yeux bleus, les cheveux blonds. Il est mauvais élève. Il a bon appétit.

Wendy dit : - C’est mieux si on n’entre pas parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a derrière… Mais les autres insistent pour entrer et lui disent : - Viens, n’aie pas peur, on est tous ensemble, il ne va rien se passer. Alors Wendy accepte, elle avance et elle ouvre la porte. Tout le groupe entre et la porte se ferme derrière eux en grinçant.

Chapitre 1 C’est les vacances. Il y a l’école ouverte au collège Paul Valéry. Ce jour-là, les 10 élèves qui sont inscrits à l’école ouverte ont organisé des jeux. Ils jouent d’abord à des jeux de société. Puis ils commencent à jouer à cache-cache dans la cour.

Ecole ouverte : journées pendant les vacances scolaires en France où les élèves qui le veulent viennent pour des cours supplémentaires et des activités

Quatre d’entre eux cherchent un endroit pour se cacher. Enès, Youssouf, Wendy et Anna sont meilleurs amis et ils veulent se cacher ensemble. Ils cherchent, trouvent une première cachette mais elle n’est pas très bonne et ils veulent en trouver une meilleure pour rendre le jeu plus intéressant. Ils traversent la cour et trouvent un renfoncement sombre au fond de la cour. Ils se cachent là et alors ils voient une vieille porte en bois. La peinture est écaillée. Il y a une toile d’araignée en haut, comme si elle n’avait pas été ouverte depuis longtemps.Ils avancent pour l’ouvrir car ils pensent que ça va être une bonne cachette.

- Sarah Fischer d’Agnès Laroche aux éditions Rageot - Le journal d’un dégonflé de Jeff Kinney chez Seuil - Ma vie sans portable d’Edith Chambon chez Mouds - Peur sur la ville d’Adam Roy chez Hachette FLE - Seki, mon voisin de classe de Takuma Morishige chez Akata

- Waouh, Madame, vous êtes une véritable héroïne. - Vous n’aviez pas froid aux yeux. - On aimerait être aussi courageux que vous. - Quel dommage que personne ne soit au courant de tout ce que vous avez fait ! Et si on sort d’ici, on va raconter à tout le monde vos exploits. - J’ai dessiné les plans des souterrains dans le journal pour permettre aux enfants de se cacher et de pouvoir fuir si la police arrivait. - Il y a des plans ?! Ça va nous aider à sortir d’ici, dit Enès. - Est-ce qu’on peut garder le journal ? demande Wendy. - Bien sûr mais prenez-en soin, il est très vieux et j’y tiens beaucoup.

- Merci beaucoup Madame, dit Wendy, on se souviendra toujours de vous. On est comme vos élèves, vous allez aussi nous sauver. C’est promis, dès qu’on sort d’ici, on va faire connaître votre histoire. Les quatre amis disent au revoir à Marion et la laissent sur sa chaise à bascule. Après quelques minutes, ils arrivent face à une porte. A cet instant, la porte s’ouvre. - Trouvé ! Vous étiez drôlement bien cachés, dit l’élève qui vient d’ouvrir la porte. - Vous nous avez manqué, répond Enès. On a plein de choses à vous raconter. Si vous saviez ce qu’il nous est arrivé, vous ne nous croirez jamais. Ils racontent au groupe leurs aventures dans le souterrain et montrent le journal intime de Marion Bronette.

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