L'histoire de France

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Durant l’hiver, les enfants pouvaient apporter leurs patins et profiter de la patinoire que les religieuses faisaient fabriquer. À cette époque, ce sont des religieuses qui géraient l’école et qui enseignaient, il n'y avait que quelques laïques (qui n'étaient pas des religieuses). C’est madame Suzanne Lapierre qui enseignait en deuxième année.

les élèves de 2e année de l'école du Tournesol

Un jour où il faisait très chaud et que toutes les portes de l’église étaient demeurées ouvertes pour avoir de l’air, une fille s’est mise à crier dans la classe.&nbsp;&nbsp;«Une chauve-souris» qu’elle disait, sans arrêt.&nbsp;&nbsp;En entendant ces cris, toutes les filles se sont mises à crier et à mettre leurs mains sur la tête.&nbsp;&nbsp;Tout le monde se cachait sous les pupitres et continuait à crier.&nbsp;&nbsp; La peur et l’excitation s’était emparées de tout le monde. Madame Lapierre avait aussi un peu peur et tenait un cahier sur sa tête.&nbsp;&nbsp;Il faut dire qu’à cette époque, on croyait que les chauves-souris se collaient sur les cheveux et qu’on avait de la difficulté à les enlever.&nbsp;&nbsp;Évidemment, on sait aujourd’hui que c’est faux, mais en 1958, France et ses amies étaient terrifiées.&nbsp;&nbsp;

Tous les jours, France se rendait à l’école avec ses amies.  Elles faisaient la route à pied.&nbsp;&nbsp;Puis, arrivées dans la cour de l’école, toutes les filles jouaient au ballon-captif, à la corde à danser, à la marelle ou à la tague.&nbsp;&nbsp;

Devant la situation insoluble, madame Lapierre a proposé de pousser les pupitres près du coin où était la chauve-souris et d’étendre les matelas de gym au sol dans l’autre coin de la classe.&nbsp;&nbsp;De cette manière, les élèves pourraient se coucher pour passer la nuit en espérant que cela permettrait à la pauvre bête de s’envoler sans crainte pour elle ou pour les élèves. Madame Lapierre a distribué des lampes de poche au cas où quelqu’un aurait voulu aller à la toilette et des gousses d’ail car, selon la croyance populaire, les chauves-souris n’aiment pas l’ail, comme les vampires.

En arrivant à la maison, France a pleuré car elle ne savait pas ce qui allait arriver.&nbsp;&nbsp;Qu’est-ce qui allait se passer avec sa classe? Comment retrouverait-elle ses amies? Et son professeur? Est-ce qu’elle allait perdre son année et recommencer sa deuxième? Et ses choses qu’elle avait dans son pupitre, pourrait-elle les retrouver ou tout avait brûlé?

Madame Lapierre a donc fermé les lumières et tout le monde attendait avec angoisse ce qui allait se passer.&nbsp;&nbsp;Colette, qui demeurait sur une ferme, nous avait dit de nous taire et de garder le silence pour ne pas énerver la chauve-souris. Probablement, elle s’envolerait quand il ferait totalement noir.&nbsp;&nbsp; Les filles se sont tues et le silence est tombé sur la classe dans le noir.&nbsp;&nbsp;Il a bien fallu une demi-heure avant que quelque chose se passe.&nbsp;&nbsp;Tout à coup, on a entendu un bruit d’ailes rapides dans la classe et comme la fenêtre était ouverte, toutes ont pu voir sortir la petite chauve-souris qui s’est envolée bien vite rejoindre sa famille.

Le lendemain matin, France entendit des bruits qu'elle croyait être des bruits des ouvriers qui reconstruisaient l'école. Tranquillement, elle a ouvert les yeux et elle réalisa qu'elle était dans son lit.&nbsp;&nbsp;Elle entendait sa mère qui préparait le petit déjeuner pour la famille.&nbsp;&nbsp;Ce n’était qu’un rêve! France n’avait pas perdu son école et aucune chauve-souris n’avait élu domicile dans sa classe! Ouf! Vite, il fallait se lever et se préparer pour aller à l’école.&nbsp;&nbsp;Elle allait raconter son rêve à Louise, Diane et Micheline.

La semaine s’annonçait bien triste sans son école et sans ses amies, mais déjà le mercredi, la responsable des religieuses avait téléphoné aux parents de France.&nbsp;&nbsp;Elle les informait qu’ils avaient relocalisé la classe de deuxième année au sous-sol de l’église jusqu’à la fin de juin pour terminer les cours. Ouf! Quel bonheur! France allait retrouver ses amies, son professeur et recommencer à apprendre et jouer dehors avec les autres filles de sa classe.

Louise, Diane et Micheline étaient les meilleures amies de France et elles étaient toutes très sages en classe. Elles devaient écouter les consignes sinon, elles pouvaient être punies et être privées de récréation ou être obligées de faire de la copie le soir à la maison. Il est arrivé à France de devoir copier 100 fois la phrase&nbsp;: «Je ne parlerai plus pour rien en classe». Ouf!&nbsp; Par contre, quand il y avait des compétitions de mathématiques ou d’orthographe en équipe, elles recevaient des récompenses&nbsp;: des images de saints, d’anges, des chapelets et parfois des livres.

France était sans voix, la bouche ouverte et le regard stupéfait!&nbsp;&nbsp;Jamais elle n’avait pensé que son école pouvait brûler.&nbsp;&nbsp;On entendait le feu crépiter et les débris tomber à l’intérieur des murs. Le père de France a bien vu que sa fille était bouleversée et a demandé à sa mère de ramener France et sa petite soeur à la maison.&nbsp;&nbsp;Il allait rester et aider jusqu’à ce que tout soit sous contrôle.&nbsp;&nbsp;

L'école d'antan | École en réseau

France Dutilly et les élèves de 2e année de l'école du Tournesol à Longueuil avril 2021

Il était une fois une petite fille de 6 ans qui s’appelait France.&nbsp;&nbsp;Elle était en deuxième année dans une école de filles. À cette époque, les garçons et les filles n'étaient presque jamais dans la même école.

Un beau dimanche du mois de mai, France et sa famille étaient à l’église pour la messe de 10&nbsp;:00. Comme il faisait chaud, les portes de l’église étaient demeurées ouvertes.&nbsp;&nbsp;Puis, un moment donné, les sirènes de pompiers se sont mises à crier de plus en plus fort et se sont arrêtées juste à côté de l’église.&nbsp;&nbsp;Tout le monde est sorti pour voir ce qui se passait.&nbsp;&nbsp;Quelle ne fut pas la surprise!&nbsp;&nbsp;La petite école primaire, qui était située juste à côté de l’église, était en feu! Les flammes sortaient par le toit et on sentait une odeur très forte de fumée.&nbsp;&nbsp;Plusieurs hommes ont offert leur aide aux pompiers, mais on leur a demandé de simplement tenir les gens éloignés de l’incendie.&nbsp;&nbsp;

France allait à l'école des Saints-Anges à Granby.

Tout a été tenté pour faire sortir la pauvre chauve-souris de la classe.   Elle était terrorisée et cachée dans un coin.

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