Conte polonais illustré et lus par les élèves de CE1A, classe de Mme Agnieszka Robert du Lycée Français de Varsovie.
année 2022-2023

Le Basilic de la Vieille Ville

Père Bakalarus apporta un vieux miroir couvert de poussière. Melchior le nettoya, le prit sous le bras et partit. Sa femme, en larmes, courut derrière lui. Quand ils s’arrêtèrent devant la vieille maison, ils virent là une foule de bourgeois qui attendaient&nbsp; pour voir ce qui allait se passer.

« - Les enfants, vous pouvez aller sur la grand place pour regarder les jongleurs danser. Mais ne vous approchez pas de la vieille maison rue Krzywe Koło: on dit qu’elle est hantée.&nbsp;» Halszka et Maciek lui répondirent : «&nbsp;- Oui, père, nous n’y irons pas.&nbsp;» Sur la place, dans la foule, les enfants rencontrèrent Walek, un gamin qui allait, tout essoufflé, rue Krzywe Koło. «&nbsp;- Venez avec moi, dit Walek. J’ai appris que les souterrains de la vielle maison cachent des trésors inestimables.

Il y a très, très longtemps, dans une rue de la Vieille Ville de Varsovie, habitait maître Melchior, un armurier célèbre. Les chevaliers les plus vaillants venaient dans son atelier pour lui acheter des armures et des épées. Les enfants de Melchior, Halszka et Maciek, jouaient parfois dans la cour. Les jours de marché, quand de nombreux acheteurs venaient en ville, les parents autorisaient &nbsp;parfois les enfants à aller sur la place de la Vieille Ville. Un jour, maître Melchior leur dit.

Le concierge Walenty: «&nbsp;- N’y allez pas, maître Melchior, vous courrez un grand &nbsp;danger! Vos enfants y sont descendus ainsi que la nourrice mais il y a cet horrible monstre. Personne n’a réussi à le vaincre. Allez voir le père Bakalarus. C’est un grand savant, il connaît beaucoup de choses. Il trouvera peut-être un bon conseil dans ses livres. - Nous allons de ce pas au monastère de père Bakalarus! - Merci pour le conseil, Walenty!&nbsp;» Le savant écouta attentivement le récit de Melchior. Ensuite, il prit un vieux manuscrit avec une image du Basilic où l’on pouvait lire:

LECTURE: Noah, Amelia, Gabriel, Vera, Ignacy, Patryk, Amarys, Loen, Alexiy, Bruno

Le Basilic de la Vieille Ville Conte polonais illustré et lu par les élèves de CE1A, classe de Mme Agnieszka Robert Lycée Français de Varsovie Année 2022 - 2023

- Oui, c’est vrai ! - On voit aussi une lumière, là, dans la cave!&nbsp;» Walek marcha devant. A ce moment-là, derrière une porte en bois,&nbsp; ils virent un horrible monstre - ni coq, ni dragon. Le monstre siffla tellement fort que les enfants en eurent la chair de poule. Il regarda Walek qui hurla, vacilla et tomba raide mort. Maciek et Halszka se cachèrent derrière la porte. Ils n’osaient ni bouger ni regarder les horribles yeux du monstre de peur de ce regard mortel. Ils étaient comme engourdis quand ils entendirent la voix de leur nourrice,&nbsp;Agata.

« Le Basilic tue de ses yeux &nbsp;toute personne qu’il regarde. Celui qui aura assez de courage pour lui montrer un miroir, pourra libérer la ville de sa présence. Car le monstre, quand il verra son reflet dans un miroir, il en mourra. «&nbsp;- Donnez-moi alors un grand miroir, père Bakalarus. Je suis prêt à descendre dans les souterrains pour combattre le monstre.&nbsp;»

«&nbsp;- Halszka, Maciek, répondez-moi! Etes-vous là ? - Oui, nourrice, nous sommes là ! - Heureusement Walenty le concierge vous a vus entrer dans les souterrains et ainsi j’ai pu vous retrouver. - N’avance pas, nourrice ! Cache-toi et ne regarde pas là-bas!&nbsp;» A ce moment-là, le Basilic regarda Agata qui était toute effrayée. Elle s’évanouit. Le lumignon tomba de ses mains et s’éteignit. «&nbsp;- Nous sommes perdus! pleura Halszka. - Ne pleure pas, sinon le Basilic pourrait nous entendre. Nous devons garder le silence. On nous sauvera peut-être…&nbsp;»

Quelques heures passèrent. Maître Melchior était inquiet. «&nbsp;- Les enfants ne sont pas rentrés et je ne vois pas non plus Agata, leur nourrice. Je me fais du souci pour eux. - Où ont-ils pu passer? Nous devons les chercher, dit sa femme.&nbsp;» Melchior et sa femme partirent au marché et demandèrent aux passants s’ils n’avaient pas vu leurs enfants. Quelqu’un leur montra la rue Krzywe Kolo. Ils y coururent.

Melchior prit le miroir. Le tenant devant lui, il descendit dans les souterrains par un long escalier et longea un couloir où il vit de loin une lumière bleue.&nbsp; Il savait que ce n’était pas le trésor mais qu’un grand danger l’attendait.&nbsp; Quand il vit la silhouette du monstre, il fit du bruit en se protégeant du miroir. Le Basilic attiré&nbsp; par ces bruits sortit de sa cachette, regarda le miroir de ses yeux de feu et tomba raide mort. Les enfants sautèrent de leur cachette.

«&nbsp;- Cher père,&nbsp;nous sommes là !&nbsp;» Quand ils sortirent enfin des souterrains, ils furent accueillis par des acclamations de joie. Leur mère raccompagna les enfants à la maison et la foule de bourgeois continua longtemps à&nbsp; saluer le courage de Melchior. «&nbsp;- Longue vie à maître Melchior! Vive Melchior!&nbsp;»

- Non, non, répondît Maciek, père nous l’a interdit. - Maïs si nous trouvons le trésor, il sera riche, rétorqua Walek. - Je ne sais pas. Tu as peut-être raison… D’accord, nous irons avec toi. - Maciek, papa ne sera pas content, argumenta Halszka. - Allez, venez!&nbsp;» Pour descendre dans les souterrains, il fallait emprunter un long escalier. Il y faisait froid et sombre. Tout à coup, Walek s’écria. «&nbsp;- Regardez! On voit quelque chose qui brille au bout du couloir ! C’est certainement notre trésor !

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