Mes Oeuvres D’art numérique, Par Joyce ATTAL 

Pour réaliser une carte personnelle du tarot de l’Amour

Maman nous racontait souvent l’anecdote du chameau, comme bien d’autres. Le rythme de leur vie tunisienne n’était pas si différent de celui que nous avons eu dès notre installation à Marseille. Le seul réel changement, et il n’est pas à négliger, implique leur vie professionnelle. Quitter un pays où le soleil est si chaud que le travail est interdit l’après midi pour s’implanter dans un pays quasi inconnu dans lequel s’assemblent volonté et motivation avec réussite comme principe existentiel ne peut se penser à priori, et, ce, bien que l’exil et la reconstruction sont intrinsèques à la judéité, tels inhérents à la résilience d’un peuple dont nous sommes les descendants. Mes parents se sont intégrés. Ce souci d’intégration est si prégnant que, dans les prières du judaïsme, celles dites lors des offices religieux, publics, il y a une bénédiction pour remercier et honorer la terre d’accueil et son chef tout puissant. Lorsqu’on relit l’histoire de l’exode, et de la Shoah, on se demande si les nations de la diaspora ont entendu ces prières. Néanmoins, chaque année, je réitérerai ce devoir que j’ai moi aussi transmis à mes enfants. Mais, revenons à cette découverte de la terre qui m’a vu naitre. Alors que j’écris, une vague de quiétude m’envahit. Le pays est très pauvre; cependant, les autochtones sont gentils et serviables. Il est clair que si le touriste est une source économique, cela ne gâche pas leurs qualités qui nous ont marqués dès notre arrivée.

Il me fallait concevoir une couverture pour le livre qui a un format A4. Mes parents couvraient les murs de leur maison de tableaux achetés au marché, de photos, d images, de dessins de leurs petits-enfants… En regardant autour de moi, alors assise dans leur salon, mes yeux se sont arrêtés sur un tableau non signé qui devait avoir trente ans au moins. Il représente une forêt. En une seconde, j’ai imaginé mes personnages dans ce décor. Quoi de mieux qu’une forêt pour illustrer un conte écologique qui a pour vertu d’apprendre que les arbres sont vivants et qu’il faut les protéger !

Photo du tableau original retouchée avec une peinture numérique. J’adore cette application magique. 

Pendant ce temps je reste passive, spectatrice de cet envol, la pensée vacante. Néanmoins, cela me fait beaucoup de bien. Je ressens le passage dans un ailleurs, hors espace et hors temps. Je n&apos;ai plus le contrôle de mon corps... Cela me soulage car aucune pensée n&apos;interfère avec ce qui est en train de se passer. Ma volonté est en sommeil, mon corps n&apos;est plus qu&apos;un lieu malléable qui se déleste de sa propre substance sans en éprouver aucun désagrément, en toute confiance. Ma tête, tétanisée, se révulse pour laisser sortir jusqu&apos;à la dernière particule d&apos;énergie. Il y en vraiment beaucoup ! Je peux observer des bulles de toutes les couleurs gravitant autour de mes cheveux, incapable de me mouvoir de mon plein gré : c&apos;est un moment magique, extatique ! C&apos;est alors que la voix d&apos;outre moi intervient pour m&apos;annoncer que nous allons pratiquer un nettoyage de ces particules qui, soudain, se mettent à tournoyer en tous sens, changeant encore de couleur : elles se purifient sous mes yeux en laissant traverser d&apos;autres particules d&apos;énergie qui viennent d&apos;ailleurs. Ravissant ballet ! Étonnant spectacle ! J&apos;entends encore cette voix très affaiblie qui rappelle mon énergie afin qu&apos;elle reprenne sa place en moi. Aucune bulle ne doit échapper, car il s&apos;agit du trésor dont j&apos;aurai désormais la garde, ajoute le thérapeute. Il est convaincant. Les particules se regroupent comme un essaim d&apos;abeilles en verre transparent aux reflets nacrés. Je sens mon corps se remplir, et ma tête revenir sur ses épaules, apaisée.

Enfant, je m’évanouissais dans les livres pour échapper à la réalité

La Ciotat,  coucher de soleil sur le rivage en automne

C’était l’heure du crépuscule, lorsque le soleil commence à cligner des paupières laissant apparaître à l’horizon des couleurs et des formes que seule l’imagination peut identifier. Subjuguée par la beauté du ciel, j’ai saisi la forme extraordinaire de ce nuage automnal. J’avais alors les pieds enfoncés dans le sable dont la surface commençait à refroidir sous le souffle d’un vent glacé qui annonçait la fin de l’été indien. En captant ce loup dans le ciel, j’ai inventé des contes pour enfant dans lesquels le personnage du loup serait honnête et bienveillant, offrant une métamorphose du mythe carnivore et sans loi qu’on pourra trouver dans les fables.

Modifications par assemblages et superpositions des photos de droite avant coloration et peinture numériques. 

Cette vie, vous l’avez eue longue, chargée de nous, vos enfants, et ensuite de vos petits enfants, et arrières petits-enfants. Et durant 72 ans de mariage, votre caravane a voyagé sans jamais plus se déraciner de la cité phocéenne dans laquelle vous avez posé vos valises, trouvant que ce côté-ci de la Méditerranée avait assez de charme pour vous juifs errants, enfants rescapés survivants de la Shoah. C est ainsi qu’après avoir connu un rigoureux hiver parisien, vous avez décidé de vous expatrier au soleil avec votre progéniture dont le nombre à doubler. A cette époque, j’ai eu le temps de commencer le primaire à la rue Sedaine, en plein Paris 11eme, enfant précoce, peut-être trop car dyslexique. Je me suis bien battue toute seule contre mes propres démons par peur de vous décevoir, par amour de la lecture, mais surtout grâce à cette curiosité intellectuelle insatiable à laquelle vous m’avez habituée…. et humblement j’ai réussi ma vie professionnelle. C’est pour éterniser l’horizon qui sépare les rives de Marseille de celles du Maghreb, parce que Tunis m’a vu naître, que j’ai fait ces deux photos. Mais aujourd’hui, alors que toi, Maman, tu viens de nous quitter, si pressée de rejoindre dans la mort ton mari fidèle et adoré, notre père, que j’ai créé ce tableau en essayant d’y mettre toutes mes émotions, mes peines et ma terreur d’orpheline, mes joies issues de nos souvenirs, et mon amour que rien ne viendra altérer.

En décembre 2022, j’ai eu l’occasion de visiter La Martinique, une île extraordinaire où coule le suc des cannes à sucre dans les rivières de rhum aux parfums enivrants et aux goûts délicieux. Au premier verre servi, ma mémoire m’a transportée dans la cuisine-salle à manger familiale. Il est 17h, nous rentrons de notre excursion dominicale, suivant l’envie, Parc Chanot ou Parc Borely. Papa et Maman ne rechignaient à aucune activité : vélos , patins à roulettes , poussettes… mais aussi locations, manèges , glaces ou chichis suivant la saison … rien ne nous était refusé. Je crois qu’ils se récompensaient eux-mêmes de leur longue et laborieuse semaine. Le souvenir du sucre imbibé qui fond dans la bouche s’est ravivé avec la première gorgée de rhum. C était ainsi que nos parents renforçaient nos défenses immunitaires afin que les promenades malgré le Mistral glacé ou la pluie ne se terminassent pas avec 39 degrés sous la couette, et une absence le lundi matin en classe. Car, dans l’éducation parentale, l’assiduité scolaire était incontournable, notre avenir en dépendait ! Nous avons appris à résister à la fièvre et à toujours répondre « présent ». A Fort de France, on déguste des acras arrosés de rhum agricole, brut. Ce liquide doit avoir un effet stimulant de l’endorphine, car il rend heureux. Cette joie, nous la ressentions lorsque, les dimanches hivernaux et moroses, Maman apparaissait devant nous avec son fameux baba au rhum, un gâteau cuit au four palestinien, moelleux, recouvert d’une croûte charnue de chocolat noir, et baignant dans son jus de vieux rhum sucré. Elle arrivait en chantant « Donne du rhum à ton homme, du miel et du tabac, … » . Elle adressait un regard complice et amoureux à Papa. Ces moments de bonheur ont édifié dans notre coeur les principes de l’amour inconditionnel, fidèles jusqu’à la mort, et sur lesquels reposent leurs âmes respectives, unies, imbriquées l’une dans l’autre, fusionnelles jusqu’à la confusion.

Bateau, sous ta coque, se dandinent les algues brunes du port. Tu ne sens pas le doux courant qui les secouent comme de longs cheveux sous la brise. Tu attends, bateau. Tu attends, docile, que l’équipage mette les voiles vers un autre rivage. Durant toute ma vie, j’ai entendu l’histoire de l’exode de ma famille. En 1964, ils ont laissé leurs biens, emportant dans leur valise de maigres souvenirs de leur vie passée en Tunisie. Le jour où j’ai enfanté, celui où mon indépendance s’est aliénée à un petit être humain dont je devenais responsable, le récit de leur exode m’a terrifiée. Je m’imaginais à la place de Maman, nous tenant par la main, mon frère et moi, tandis que ma soeur braillait dans son landau. Cette traversée de la Méditerranée avait dû lui causer souffrance, peur, désorientation. Or, paradoxalement, aucun de leurs récits ne trahissait ces sentiments négatifs, bien au contraire, ils étaient chargés d’espoir, d’engouement pour leur vie nouvelle, et de liberté. Quand on les interrogeait au sujet de la douleur de leur départ précipité, de l’abandon de leur maison, ils répondaient qu’ils n’avaient pas le temps de regretter parce qu’il leur fallait construire et faire de nous d’exemplaires citoyens français bien cultivés, respectueux d’autrui et travailleurs. Ils nous apprirent que la joie et le bonheur sont le sens de l’existence. C’est pour cette raison que j’ai créé un tableau dans lequel le bateau est à quai, serein.

Le goût pour la mer, je l’ai reçu de Maman comme une recette ancestrale qu’on se passe de mère en fille. Maman n’était pas fille de marin, mais elle était née sur le rivage de la Méditerranée, les pieds dans le sable et le teint tanné par le soleil estival, dans une station estivale de Tunis, un village qui se nomme La Goulette où l’été s’allonge d’avril à octobre. Maman aimait à se vanter de ses compétences de nageuse, car elle adorait la plage. Une interdiction paternelle, qui avait l’air terriblement ancrée dans son esprit tant elle l’a répétée, était celle qui consistait à s’allonger sur une serviette pour bronzer au milieu des autres jeunes gens. Les filles de sa fratrie n’y avaient pas droit. Ainsi, leur unique ressource,pour prolonger leur temps sur la plage, était de demeurer dans l’eau, de s’ébattre au milieu des vagues, de tourmenter les bancs poissonneux, de jouer au volley… d’y faire toutes les activités autorisées qui ne risquaient de mettre en valeur leur corps moulé dans un maillot qui les offrirait aux regards masculins. Mon grand-père tenait jalousement à la réputation de ses nombreuses filles, ce qui garantirait la pureté d’un mariage en bonne honnêteté. Chacune à sa façon a réussi à allier amour passionnel, bienséance et bon parti. De l’amour inconditionnellement fusionnel de mes parents, j’ai appris à aimer, à donner de l’amour, à ne pas demander le futile et l’impossible, à obtenir un immense plaisir de toute chose, parce la valeur accordée est toujours relative. Ce beau bateau qui se pose dans cette baie calme me ressemble. Nous étions en août 2019, avant la terreur engendrée par le Covid 19, avant l’isolement, le masque, la mort. J’ai privilégié l’oranger pour recréer un cadre heureux.

J’insère ici le premier poème que j’ai écrit que ma mère adorait. Elle disait visualiser là travers les descriptions le récit imaginaire. 

Le grand balcon Suspendu entre ciel et terre, le grand balcon Parfume ses barreaux rouillés de roses, nectar Vermeille offert au caprice des vents courants. Pétales de soie, légers, ils s’envolent épars, Fines hélices et rougissent le sol blafard. Le grand balcon d’antan se maintient sans espoir A la façade trouée, seul, abandonné. Il ne reste plus que lui… Les autres, en bas, Les pierres brisées, agonisent dans leurs fers, Amas souillés où grouillent des rats et des vers. Là-haut, le grand balcon regarde l’horizon, Blanc de l’écume dans bleu de la mer. Des voiles opalines, ailes géantes immobiles, Flottent à la surface des eaux. Pauvres ères, Dans le balcon, des volatiles ont fait leurs nids. Sur la muraille qui s’écaille, couleur plomb, Il n’y a aucun bruit ; on n’entend que leurs cris. Un jour, on minera la tour nue en béton, Et tout disparaitra dans un nuage gris. Des roses et des nids vivent dans ce grand balcon !

Il parle à côté de moi mais je n&apos;arrive à percevoir que quelques mots. Un ressenti familier de bien-être intense m&apos;envahit globalement. Pendant de temps, j&apos;entends sa voix m&apos;expliquer des choses au sujet de mon énergie que je dois considérer tels une richesse unique et un bien précieux... J&apos;acquiesce tandis que ma mémoire fait défiler les souvenirs chargés de cette énergie bénéfique et salutaire. C&apos;est terminé. Peu à peu, happée par les sons extérieurs plus audibles, je reviens à la réalité ... difficilement... Je serais bien restée dans cet ailleurs où mon corps n&apos;a plus la force de bloquer mon être énergétique, mes émotions, mon amour... Enfin, j &apos;ouvre les yeux, le regard protecteur et énigmatique du thérapeute me trouble. Il me raconte des choses que je ne comprends pas telles que « je donne beaucoup à autrui, mais que la barrière de métal qui m&apos;entoure et me protège m&apos;empêche de recevoir ».... Quel sens a cette explication ? Et tandis qu&apos;il dit cela, et que je ne l&apos;écoute déjà plus, c&apos;est une valse d&apos;images heureuses où défilent lieux et époques qui s&apos;entortillent pour me rapprocher d’être avec lequel toutes les particules d&apos;énergie déployées s&apos;entremêlent en un tourbillon de bien être, l&apos;un contre l&apos;autre. Je te vois, mon amour comme si nous dansions une valse de laquelle se dégage une énergie nouvelle qui monte au-dessus de nos têtes pour replonger en chacun de nous. Une longue inspiration soulève mon cœur, puis retombe. La séance se termine, c&apos;est un amour infini qui est revenu prendre la place qu&apos;il n&apos;aurait jamais dû quitter. Je suis tellement bien ainsi, regonflée d&apos;amour et d&apos;énergie, que j&apos;ai envie de rencontrer du monde et de faire la fête. Je rends hommage aux yeux puissants de l&apos;hypnose salvatrice.

C était la porte d’entrée dans le monde européen. Arrivés par la mer, exilés d&apos;une terre hostile vers une autre terre plus accueillante, nous avons emprunté le modeste passage, cherchant gîte, couvert et emploi. Les années ont mélangé les lieux, les époques, et, du fond des eaux bleues, la porte a émergé, telle une statue antique, rappelant à chaque spectateur curieux que c&apos;est par ici que, nous, et tant d &apos;autres, avons traversé le seuil de notre avenir à Marseille. Merci à vous, Papa et Maman, d’avoir bravé les risques, la solitude, l’éloignement familial, pour nous élever à Marseille, au bord de la mer. Le soleil qui pointait ses rayons à l&apos;horizon, alors que nous avalions notre bol de lait chaud, entrait par toutes les fenêtres de l’appartement marseillais de notre enfance. Maman répétait qu’une maison ensoleillée ferme sa porte au docteur. Quelle jolie fable ! C&apos;est ainsi que, plus tard, j ai écrit mes plus belles dissertations. Assise sur les rochers, le regard perdu entre les voiles qui voguent au loin, j&apos;imaginais des univers et faisais vivre des personnages quelques fois sages, d&apos;autres fois indécents. Depuis, j’écris sans avoir osé publier un de mes livres. J’ai parfois concouru avec un poème ou une nouvelle ; cela ravissait Maman, rendait fier Papa, quand les résultats me plaçaient parmi les premières places. C’est par amour pour vous, mes parents adorés, en votre hommage, que j’ai décidé de me lancer dans la belle aventure de l’Art.

Voici une photo qui réinvente la magie de mon bassin à poissons rouges

Cette illustration vient inscrire les enfants dans un monde où le réel, toutefois, le lac qu’ils reconnaissent, est colonisé les deux personnages fictifs, Gizmo et Kiara, placés au premier plan. Les jeunes lecteurs peuvent identifier à travers les dessins deux lapins devant leur terrier. J’ai modifié la surface du lac en y plaçant des canards. Les couleurs de fond contribuent à l’atmosphère paisible. Réalité et fiction ont le don de recréer un univers à la portée des lecteurs.

Très tôt, j’ai exprimé mon besoin de communiquer avec les animaux. Je leur parlais, je parle encore à mon chien. Expansive de nature, je passais pourtant la majorité de mon temps libre à lire, à écrire ou à m’occuper d’animaux que je recueillais à l’insu de Maman, mais la plupart du temps avec la complicité de Papa. Je souviens que non loin de chez nous, il y avait un bassin où se trouvaient des grenouilles et des poissons rouges. Un printemps, j’ai attrapé des têtards que j’ai dissimulés dans un bocal ouvert dans le balcon. J’étais trop jeune, trop naïve pour comprendre le phénomène de métamorphose. Or, un matin, j’ai entendu Maman hurler : alors qu’elle étendait le linge, les têtards s’étaient transformés en grenouilles qui sautaient en tous sens, paniquant ma pauvre mère. J’ai été punie de sortie. Aujourd’hui, j’ai un grand bassin contenant de jolies carpes Koi et des majestueux poissons rouges.

Décor épuré pour une nouvelle aventure, une mise en scène imaginaire…

Papa et Maman nous ont si bien décrit leur Tunisie de coeur, que la visite de ce pays a déroulé le film familial qui s’était fabriqué dans ma mémoire depuis mon enfance : le bleu des maisons de La Goulette, les odeurs des beignets au miel dans les rues encombrées, le thé aux pignons servi au bord du Belvédère, les orangers croulant sous le poids des fruits que personne ne cueille, les vendeurs de jasmin portant la fleur à l’oreille, mais aussi les paysages qui enchaînent sans transition la mer, la campagne et la ville parce que le sable présent partout, balayé par le vent, brûlé par les rayons du soleil, foulé par les sabots des chèvres, apporte une harmonie étrange en tous lieux. J’ai choisi de représenter le désert au milieu duquel se trouve un homme sur un chameau. Cette étendue très colorée rappelle que, dans la Bible, la notion de désert est la durée qu’il a fallu à un peuple pour s’organiser dans la solidarité et la fidélité afin de croître en sécurité. Ici, la manne colore le sable nu et chaud, nourrit l’égaré et le guide vers la rédemption.

Au décès de mon cher Papa, nous avons découvert tout ce qu’il a consigné par écrit, tous les dossiers, les lettres, des pages avec nos mots d’enfants … un trésor qui permet de retracer toute une vie de famille bien chargée. C’est pourquoi j’ai inséré ci-après un texte que j’ai édité l y a quelques années. « ART et papier Seul le papier a le pouvoir de conserver l&apos;écrit, de le transmettre, de traverser les ans et de faire voyager nos précieuses idées. Entre artiste et spectateur, auteur et lecteur, un seul médium demeure : le papier sous tous ses états. Papier griffonné de graffitis colorés Papier parfumé de mots fous d&apos;aimer Papier à musique pour les mélodies Papier à dessin pour les poésies Papier parcheminé Papier mordoré. La vie s&apos;allonge voluptueuse entre les lignes d&apos;un cahier intime dissimulé entre lattes et matelas. Un jour, s&apos;ouvre le buffet en chêne et la pile de dentelles laisse s&apos;échapper des feuillets enrubannés qui dissimulaient, jaloux de leur secret, les amours d&apos;une femme qu&apos;on croyait fidèle. La grâce légère d&apos;une enveloppe bleutée, emportée par la brise d&apos;été n &apos;a pas d&apos;égal pour séduire un jeune cœur. L&apos;amant s&apos;agenouille, il tient dans son dos des notes d&apos;amour sur un papier écorché. Les veines d&apos;un discours escaladent les monticules froissés qui jonchent le sol; dès lors, le sang noir de la gloire s&apos;étend jusqu&apos;aux ruisseaux rouges de la faute candide, tandis que les volutes bleues de l&apos;enfance, déchirée, s&apos;éparpillent dans la corbeille. Le papier a fait son travail, il peut jaunir serein ! » ATTAL Joyce. .

Des vacances de Noel en Tunisie, dans un magnifique hôtel à Hammamet, ce simple nom de ville m’évoque le souvenir d’un chameau qui faisait jaillir l’eau d’un puits : sur une photo de famille, mon père pose mon frère cadet, Jacquy, âgé de deux ans à peine, sur le dos de l’animal bien docile. Le gamin semble peu rassuré, mais accepte le défi paternel. Durant toute sa vie, notre père fut notre héros. Il nous enseignait à maîtriser nos peurs, à avancer les yeux fermés, ainsi qu’à dépasser la douleur pour nous préparer à l’avenir quand nous aurions à affronter un enjeu difficile. Je me souviens de ce jeu qui consistait à maintenir mes bras raides et droits à la hauteur de la poitrine jusqu’à épuisement. Il fallait lutter contre le besoin de tout relâcher afin de ne plus avoir mal. J’étais endurante, soucieuse de ne pas décevoir mon père, volontaire et entêtée, car je voulais gagner la partie. De plus, j’ai vite compris que mon frère serait plus proche de mon père parce que c’est le premier fils. Très vite, j’ai détesté les jupes et les froufrous, préférant les pantalons et les shorts qui donnent plus d’aisance pour vivre librement. Mon père était fier de nous, mais il gérait avec difficulté ses craintes, justifiées, de voir ses filles grandir et s’embellir, attirant les convoitises masculines. J’aurais aimé monter sur le chameau pour lui prouver qu’il pourrait me faire confiance. Mon enfance m’a rendu indépendante, car mes seules attaches, à ce jour où j’écris, et en dehors de mes filles, ont été mes parents. Depuis leur voyage précipité vers l’au-delà, mes chaînes se sont rompues, et j’ai l’impression d’être abandonnée sur le bord d’un trottoir, orpheline, serrant contre mon cœur les reliques des jours heureux.

Genèse et métamorphose d’une oeuvre

 Imaginaire artistique dans la tête de l&apos;artiste....

Pour les deux ans de mon adorable petite fille, j’ai décidé de me lancer dans la création d’un livre pour très jeunes enfants.

Voici le lien pour lire e ebook « Gizmo et Kira sous la pluie » https://read.bookcreator.com/y7jyuNRm38WiXujtA4CtzTCIExT2/P9o5W7Y1SjGd42Xw15TRsA

Photographies d’une crique dans le Golf de Rosas.

Au bord de l&apos;eau , une barque repose sur les flots La mer est calme et douce L’artiste rêve en regardant le ciel bleu Quand, tout à coup, les nuages s’amassent et s’assemblent entre eux Tels des cieux où apparaissent des dieux aux visages de héros de récits L’esprit créateur devient plus précis Alors foisonnent, dans le ciel gris Les lignes narratives qui tracent le récit écrit par son âme dans son esprit L’artiste baisse le front, la mer est lisse Il part s’asseoir pour écrire, dessiner Ce que la folie imaginaire de son ciel tourmenté lui dictera Un chef d’œuvre est né d’une promenade sur le petit port d’Espagne

Et pour finir ce livre, j’ajouterai une composition originale réalisée pour un amoureux du Japon 

Très vite, j&apos;ai été fascinée par ses yeux, un regard puissant qui a capturé le mien… Subitement, en quelques secondes, tout a disparu, plus de murs, plus de protection, je viens de lâcher prise avec le monde qui m&apos;entoure. Seule sa voix résonne jusqu’à moi. Allongée sur un confortable divan, je pratique les exercices que mon thérapeute me suggère de faire : d&apos;abord respirer de manière irrégulière, un peu comme lorsqu&apos;on joue à faire le petit chien, enchaînement : respiration régulière puis irrégulière, puis profonde, et enfin une profonde inspiration. Celle-là est grisante ; j&apos;ai l&apos;impression d&apos;aller chercher mon souffle au fond de mes entrailles, dans cet espace du corps où les femelles cachent leurs œufs. C’est pourtant une sensation qui m&apos;est familière … or, je ne sais pas pourquoi. Je ne dis rien car je n&apos;ai rien à dire. Aucune pensée ne me vient à l&apos;esprit, autre que sa voix qui me dit de faire le vide pour une question d&apos;énergie. Ivre de cette étonnante inspiration, j&apos;entends sa voix qui me guide comme dans un rêve. Je dois trouver l&apos;endroit où niche mon énergie. Où est-elle ? La voilà ! Elle se trouve devant moi, flottant bizarrement au-dessus de mon ventre, une partie enfoncée à l&apos;intérieur de mon corps, comme enracinée. Je la décris comme une sorte de sphère rouge flamboyante. Pourquoi me paraît-elle hostile, prête à exploser ? J&apos;ai une relation étrange avec elle. Soudain, elle se calme, toujours en lévitation, vibrante ; elle respire tel un fœtus au sein du ventre maternel mais sans attache, libre, légère. Et toujours cette voix qui me conseille, comme unique et vulnérable lien au réel. Je l&apos;écoute me demander de la laisser partir, de me vider complètement de toutes les particules qui la composent. Au début, j&apos;ai comme un regret de ne pouvoir retenir toutes ces bulles qui éclatent autour de moi en la décomposant ; la demi-sphère perd peu à peu de sa substance tandis que sa couleur faiblit. Alors, sans que je puisse les stopper, ces jolies bulles d&apos;un bleu évanescent s&apos;expulsent de mon corps en traversant par ma bouche entrouverte.

Cette oeuvre mélange plusieurs photographies que j’ai prises du littoral marseillais (le belvédère de Sugiton, col de la grande Candelle) jusqu’à cette vertigineuse route des Crêtes qui relie Marseille à La Ciotat. Après avoir enlacé la Gineste, on arrive à Cassis pour emprunter cette route qui est fermée les jours de Mistral . Toutes les photos saisissent des moments, des lieux et des vues différents que j’ai rassemblés en recréant une porte imaginaire à partir d’une intégration de ma photo de l’extérieur de l’église du Castellet, village où j’adore flâner.

Après cette aventure extraordinaire avec Moti à Natanya, j’ai identifié mon esprit, je l’ai exercé à comprendre les mécanismes du triptyque pensée / action / pouvoir. Dissocier l’esprit du corps afin de prendre le contrôle sur les événements et devenir libre de conduire sa vie dans un chemin de réussite, de partage, et de joie. C’est ainsi que j’ai créé cette oeuvre fantastique pour répondre à la demande de mon écrit sur le pouvoir qu’exerce la pensée consciente en agissant sur notre environnement. Cet oeil est à l’origine une photographie du mien travaillé et réincrustré. . Il propose une image qui symbolise la puissance que possède celui qui regarde le monde avec bienveillance , y compris soi-même, en sachant que toutes images qu’il y projette sont celles qui se réaliseront. L’oeil surnaturel est une représentation de l’esprit désincarné, doté d’une volonté alliant confiance et foi.

LES EDITIONS D’ ELPAJ by CYAJDIGITAL’S NINA

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Cette œuvre numérique a pour base photographique l&apos;immense tour solaire qui se trouve dans le Néguev . Divers outils numériques ont été utilisés afin de retravailler les photos choisies, superposées et calques des clichés originaux (coloration par peinture numérique et mixage). Ces photos, je les ai saisies à travers la vitre de la voiture de mon beau-frère Alain, tandis que nous nous rendions à Eilat avec ma fille Shirley et ma soeur Ketty. L’oeuvre finale s’éloigne peu à peu de l’original. Le choix des couleurs froides accentuant la lumière marque le contraste entre réel et irréel. On distingue au centre comme une fleur vivante qui se dégage dans le ciel bleu, le corps de la tour et son halo de lumière.

Ce livre rend hommage à mes merveilleux parents. Le jour où j’ai commencé à me lancer dans l’aventure de la création numérique, ils m’ont encouragée. C est pourquoi il y a tant de liens entre mes écrits, mes tableaux et mon enfance. Chaque anecdote que vous lirez ici appartient à notre vécu. Mes récits sont moulés dans l’amour qu’ils m’ont donné.

Mes parents ont implanté leur entreprise à La Plaine, précisément rue Horace Bertin, une rue qui grimpe la colline jusqu’à cette place plate et ronde où s’étendent des marchés hétéroclites qui attirent autochtones et touristes. Un matin, j’ai arpenté la côte qui monte jusqu’à ce qu’il reste de ce bâtiment dans lequel je retrouvais mon père et mon oncle Gégé. D aujourd’hui, ici, on a construit un lieu de vie pour étudiants, logements avec prestations. Cela s’inscrit bien dans la philosophie de vie de mes parents : s’engager pour le futur en formant les jeunes. Je trouve que cette transformation d’usine de cochonnailles qui est à l’origine du bâtiment que mon père avait acheté pour y implanter son entreprise de création, de fabrication et de vente de vêtements de chasse, de travail, et de Mode, était en adéquation avec les idées novatrices de mon père. Sa vision du monde ouvrait des horizons qu’il cherchait toujours à exploiter dans le but améliorer le futur pour le rendre plus humain, équitable et heureux.

De nos jours, tout ce qui touche à la sexualité a perdu son caractère tabou, Internet et l’univers des réseaux ont poussé les adultes à expliquer très tôt aux enfants d’où viennent les bébés. Le père Noel ne dépasse pas la première section de maternelle, car dès trois ou quatre ans, si on y croit encore, on devient la risée des potes. Moi, je suis née dans une époque où seule la cigogne avait le monopole de la conception à la naissance des bébés. La maman, transformée par son ventre arrondi et tendu, dissimulait la connaissance en racontant la merveilleuse histoire des cigognes qui transportent dans leur bec le bébé qu’on leur a commandé avec amour, et le déposent, à l’insu de tous, sur le ventre de la maman. Nous étions nourris d’histoires et de légendes qui nous apprenaient à fabuler. Les livres étaient nos seules sources d approvisionnement de rêves, car la télévision est entrée dans notre foyer quand j’ai eu dix ans, et elle nous était interdite, ou plutôt elle nous était autorisée à certaines heures, sous la surveillance des adultes qui se méfiaient déjà de ses dérives libertines. Cependant, mon père était un homme que la modernité attirait. Il a fait l’achat du premier téléviseur noir et blanc, puis couleur, alors que nos voisins, plus réticents, préféraient conserver leur poste de radio dépourvu d’images. Je me souviens quand Papa est revenu avec cet engin moderne. Il l’avait acquis afin d’assister au voyage des astronautes sur la Lune. Et je le revois avec tendresse et émerveillement assis devant le petit écran, seule à être restée réveillée, à ses côtés, alors que la maison dormait, afin d’assister à cet extraordinaire exploit humain. Je n’oublierai jamais ce moment de complicité qui m’a permis de comprendre que le monde que nos yeux observent est très limité, mais que l’imagination peut projeter ce qui n’est pas vu, entendu, perçu par nos sens. Il faut accepter de « voir » plus, au-delà, plus longtemps pour réussir.

Un homme dans le silence de sa propre conscience. Lorsque l&apos;aurore aura uni ses lèvres dans le silence. Alors. il écrira sur le mur de sa conscience Les lettres que l&apos;ennui lavera. Écrire la vie que l âme exilera. Écrire à un fœtus rêveur La vie amère qu&apos;on lui destinera. Écrire l &apos;œuvre sur la terre Qui, à sa mort, restera en jachère. Écrire les mots qu&apos;on n&apos;a pas dits Et dire ceux que les autres ont écrits. Écrire pour s&apos;interdire d&apos;acquiescer un &quot;oui&quot; Et souffrir de s&apos;entendre répondre &quot;non&quot;. Écrire à ceux qu&apos;on a cru aimer L&apos;éphémère dont ils nous ont bercé. Écrire les joies qui naissent de la haine Tandis que la raison a pour faiblesse les peines.

Écrire en petits pointillés Le travail non achevé. Écrire à la postérité Qu&apos;on a nul désir d&apos;en être asservi. Écrire les parfums de l &apos;enfance Et ne pas mourir en transe Avant d &apos;avoir tracé les lignes courbées En traits discontinus de son dernier été. Écrire dans la mémoire des idées volées Et bannir de la pensée les actes regrettés. Écrire sur les portes fermées Qu&apos;on aurait souhaité y pénétrer. Écrire les sourires pincés. Écrire les courroux étouffés. Écrire avant d&apos;oublier Les choses dont on a ri hier. Décrire les passions que la morale accuse, Et les insolents souvenirs d&apos;un passé délétère. Ou se taire et ne rien faire. Texte de ATTAL Joyce

Une étoile dans le désert bleu de nos ancêtres

Après une séance de Tarot Marseillais à La Plaine, j’ai tiré trois cartes dans mon jeu de Tarot

Pour illustrer la mise en scène d un spectacle scolaire, j’ai créé cette image : un Icare qui déploie ses ailes au-dessus des flammes. Ce personnage symbolise l’audace. Pourquoi avoir ajouté ce tableau dans cet ouvrage ? L’audace s’inscrit comme l’un des rouages de la réussite. Mes parents nous ont ouvert l’avenir en nous poussant à avoir confiance en nous, à prendre des risques pour traverser des situations périlleuses, à défier les habitudes pour sauter les obstacles, à croire en eux pour surmonter nos peurs et à avancer. Le tableau superpose les plans afin de placer en son centre l’audacieux Icare. La direction prise ou abandonnée, selon le sens qu’on lui donne, est celle de cette maison de verre, piège attractif, ou projet attrayant ? Réalité ou chimère ? Nous sommes constamment entre deux choix, l’un nous maintiendra statique, l’autre nous poussera à voler toujours plus loin. L’un nous satisfera, l’autre finira par nous rendre amer. Toute chimère doit avoir un ancrage réaliste afin que l’audacieux voyage ne tombe pas dans le non sens. Nous avons été éduqués à avoir des rêves, certes, mais des rêves réalisables, qui rendent heureux et glorieux, à oublier ceux que personne ne peut atteindre, et ceux qui détournent de l’honneur, et de la famille. Notre Icare devait montrer son courage et sa vertu en détournant les yeux à la vue de la pomme lustrée et alléchante qui conditionne l’humain à l’esclavage.

Du haut du Roucas blanc, on voit le littoral marseillais s’étirer en bleu jusqu’à confondre la mer et le ciel. J’ai découvert ce paysage quand toi, Maman, tu as fait une longue convalescence de trois mois dans ce lieu unique qui offre une vue sur la mer d’une dimension panoramique époustouflante. Chaque fois que tu admirais ce magnifique tableau balayé par une légère brise estivale, c’est le souvenir de votre voyage de noces, à Papa et à toi, qui te revenait en mémoire. … car tout te ramène à lui, le moindre souffle, la moindre couleur, l’infime odeur… chaque parcelle du monde qui t’entoure est si imprégnée de sa présence que son absence t’a anéantie. Tu vivais à l’intérieur de ce cocon singulier et original que vous aviez tissé à deux, dès vos premières espérances amoureuses. Et oui ! c’est bien toi cette gamine de dix à peine qui joue avec ce gamin de la ville venu en vacances au bord de mer. Et oui ! c’est toujours toi qui dessines des coeurs sur le sable chaud et fin, que tu graves de vos initiales afin que la prophétie réalise tes doux rêves idylliques. Et enfin c’est encore toi, la jeune fille amoureuse et gantée, qui cours pour ne pas rater le dernier train, bravant l’interdit paternel, à cette époque bienheureuse où les jeunes gens amoureux flirtaient en se tenant par la main. Et encore, là, c’est encore toi, devant la Vespa de Papa. Vous étiez si jeunes, et, pourtant si déterminés à prononcer vos voeux d’amour éternel. Et puis, sur cette photo que je regarde, les yeux baignés de larmes, Papa, si beau dans son costume, et toi Maman, une très belle reine, digne, sereine, dans sa robe en satin blanc et dentelle. C’est votre couple, lui et toi, inséparables, le jour béni où vous vous êtes dit OUI pour la vie jusqu’à la mort.

C’est à vous, Papa et Maman, que je dédie ce livre. Et pour commencer, voici le tableau que j’ai réalisé, pour toi Maman, si souffrante et inconsolable d’avoir perdu ton grand amour, que tu t’es éclipsée la nuit, pendant le sommeil de tes enfants, pour aller le rejoindre dans l’autre monde, nous laissant seuls, orphelins, en pleurs. Ce tableau de vous deux à 24 et 26 ans a été travaillé à partir de deux peintures à la craie que tu cachais soigneusement, tant elles étaient précieuses pour vous. L’artiste française qui habitait Tunis, votre amie et voisine, se nommait Madame de PRELLE.

Les créations numériques de Joyce ATTAL by CYAJDIGITAL

J’écrivais des poèmes que Maman aimait lire et relire❤️ « Le marin. Aride, mon cœur ne pleure plus de douleur. ; La solitude a pris le pli de l &apos;ennui sans goût ; Je n &apos;attends plus l&apos;enchanteur qui avait les yeux soûl. Automne chagriné laisse flétrir ses fleurs. Le soleil frais de l&apos;automne glace ma peau. Déjà six ans ont sonné leurs cloches de vair. Je n&apos; ai pas oui les ans absents. As-tu fui les eaux ? Un soir, tu téléphones : Veux-tu pendre un verre ?&quot; Soudain la vie renaît bousculant mes cahiers ; Un doux espoir illumine le tableau noir De mon triste amour . Pourquoi revenir me voir ? L&apos;ivresse me vêt d&apos;une robe groseillier. Te revoir et boire à la sortie du désert ! Enfin te voilà, marin revenu à quai. Tu m &apos;observes tel un vieux loup des mers. Tes yeux bleu océan illuminent ton teint hâlé. Ai-je changé ? Tu ne dis mot. Nos deux mains Se rejoignent ; mon cœur sursaute ; tu serres plus fort. Ton fluide se répand dans mes veines en vain. Je vacille en pensant à la nouvelle aurore. Quand tu t&apos;éveilleras entre mes draps défaits. Tes lèvres me souffleront-elle le bouquet D&apos;Amour que la dernière nuit m&apos;a ravi ? Ce soir, je danserai pour toi toute la nuit. » Joyce ATTAL

La Plaine marseillaise, entre chiffons et ésotérisme, un quartier unique.

Sur les tableaux, on reconnaîtra ces objets réels que j’ai photographiés chez Yves. Ils trônent avec la fierté d’un trophée sur les meubles asiatiques, ce qui donne un charme exotique à la pièce. La volupté des couleurs japonaises aux dominantes de rouge et ocre et bois se marient avec les autres meubles et rideaux du salon néanmoins classique. La chaleur s’allie à l’élégance en musique.

Métamorphose artistique, oeuvre d’art numérique

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